lundi 30 décembre 2013

CAC 40 : premier bilan de la bourse de Paris


En 2013, il fallait miser sur les actions. La hausse devrait être supérieur à 15 % après + 12 % en 2012. L'année 2013 a été marquée par le rattrapage de titres qui avaient été chahutés ces dernières années. Ainsi, Alcatel a progressé de 234 %, les financières se sont reprises avec + 50 % pour le Crédit agricole, + 49 % pour AXA ou + 46 % pour la Société Générale. De valeurs en difficulté comme Carrefour a attiré les investisseurs avec une hausse de 46 %. Renault a obtenu une hausse de 43 %. L’aéronautique continue de progresser avec + 89 % pour EADS et + 52 % pour Safran.

En revanche, le pétrole n'attire plus ; Technip étant en retraite de 25 % et Vallourec chute de 1,85 %. L'agro-alimentaire n'est pas en grande forme, Danone ne progresse que de 2,33 % et Pernod Ricard recule de 14,55 %. L'acier connait un repli ; Arcelor-Mittal cède près de 4 %. Le luxe n'est plus au top avec un recul de 6 % pour LVMH.

Ces résultats sont liés au recul des cours des matières premières et à la diminution de la croissance dans les pays émergents. Il y a aussi des corrections après de fortes hausses comme pour Essilor (baisse de près de 1 % en 2013). En revanche, la diminution des facteurs de crise financière a profité aux valeurs financières qui avaient été massacrées en 2011 et 2012. Les banques disposent encore d'un potentiel de croissance même si une éventuelle remontée des taux pourraient les handicaper en 2014.

Au niveau de l'automobile, Renault a profité de son alliance avec Nissan et de la réussite de DACIA. par ailleurs, le léger rebond du marché européen lui a également profitable tout comme la signature du partenariat en Chine. Les nouveaux modèles de Renault ont été également bien accueilli. la marque devra néanmoins confirmé ce rebond en 2014.

EDF qui s'est valorisée de plus de 78 % a surfé sur les hausses de tarif et sur la baisse des cours de l'énergie. Il s'agit également d'une correction car depuis 2007 le cours avait perdu plus de 67 %. Une éventuelle cession partielle de l4Etat est également anticipée.

Interview Epargne pour la Dépêche du Midi



Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a été interviewé par la Dépêche du Midi au sujet de l'évolution de l'épargne en France en cette fin d'année. Il a évoqué notamment la décollecte du Livret A.

retrouver l'article sur le site de la Dépêche  

samedi 28 décembre 2013

La semaine économique et financière

52ème lettre économique et financière du Cercle pour l'année 2013. Bonne Fin d'Année à tous et à vendredi prochain pour la première lettre de l'année 2014 .

Le coin des épargnants 

La semaine aura été marquée par la poursuite de la décollecte du Livret A et du LDD qui néanmoins termineront l'année avec un solde très positif autour de 18 milliards d'euros. L'assurance-vie a confirmé qu'elle résiste bien sans pour autant faire des étincelles avec une collecte nette positive de 600 millions d'euros au mois de novembre. Depuis le début de l'année, la collecte s'élève à 12 milliards d'euros.
De son côté, le CAC 40 a progressé de 3,68 % en une semaine. La perte sur un mois est limitée à 1,41 %. 
Depuis le 1er janvier, la hausse est désormais de 15,86 %.

Le CAC 40 a terminé à 4 277 points revenant autour de la barre symbolique des 4 300 points toujours pas franchie. Les bourses ont été dopées par les résultats américains et par les déclarations de la FED de la semaine dernière.

France, chômage le débat empoisonné, la baisse de la hausse ou la hausse de la baisse ?

130 000 emplois n'ont pas trouvé preneurs selon une étude commandée par le MEDEF et de l'autre, le chômage frappe plus de 10,5 % de la population active française. Au mois de novembre, le taux de chômage a progressé de 0,5 % malgré 100 000 contrats d'avenir et au total plus de 400 000 emplois aidés. Le Gouvernement a communiqué sur l’inversion de la courbe du chômage en raisonnant sur une moyenne glissante. Certes, depuis plus de quatre mois, le chômage des jeunes recule quand celui des seniors augmente. Certes, l’emploi non-marchand  progresse quand le secteur marchand continue à diminuer. Il y a certes une inflexion dans le rythme des destructions mais la situation demeure toujours critique. Avec une croissance quasi nulle en 2013 et une croissance qui devrait se situer autour de 1 % en 2014, les espoirs de réellement réduire le chômage sont faibles. Le Président de la République comptera sur la reprise économique de la zone euro et des Etats-Unis pour doper une croissance française anémique et espérer améliorer la situation de l’emploi. La France attendra beaucoup de l’extérieur mais la limite à ce pari provient du niveau extrêmement bas du taux de marge des entreprises français qui limite d’autant leurs capacités de rebond.

Europe, la zone euro passe à 18 et la Grèce préside l’Union européenne

Au 1er janvier, la zone euro accueille la Lettonie qui devient le 18ème Etat membre. Cette intégration intervient avec près de 6 ans de retard. La Lettonie a réussi à régler ses problèmes de finances publiques.

La Lettonie fait, aujourd’hui, figure de bon élève de la zone euro avec  une hausse annuelle de son PIB de plus de 5% en 2011 et 2012. En 2013, la hausse devrait être de 4 %. Le taux d’inflation devrait se situer autour de 0,3 % cette année. Le taux de chômage est en recul. Il est passé de 13% au premier trimestre 2013  à 11,8% au troisième trimestre. Il pourrait revenir à 10 % et être ainsi dans la moyenne de la zone euro au cours de l’année 2014.  Certains secteurs font état de pénurie de main d’œuvre qualifiée, même si le rythme de progression des salaires en général (+4,5 à 5%) paraît en ligne  avec les gains de productivité, d’où une stabilité des coûts unitaires de main d’œuvre.

Le déficit des administrations publiques devrait atteindre  1,3% en 2013, soit le même niveau  que celui de 2012. En 2010 le déficit public de la Lettonie était de 8,1%. Pour 2014, le déficit devrait se situer autour de 0,9 % du PIB. La dette publique s’élève à 42,5% du PIB en 2013, contre 9% avant 2008. Les banques lettones respectent les conditions fixées par la BCE en matière de ratio de solvabilité.

La Lettonie est avant tout un pays de services qui représentent 70 % de son PIB contre 26 % pour l’industrie et 4 % pour l’agriculture.

La Lettonie suit l’Estonie qui a intégré la zone euro en 2011. La Lituanie qui n’avait pas été retenue en 2007 pourrait en 2014 représenter sa candidature à la zone euro.

Japon, l'Abenomics, un an après… 

L’Abenomics est née un 26 décembre 2012. Un an plus tard, le bilan est mitigé. Quand Shinzo Abe reprend le pouvoir, l’économie japonaise est à l’arrêt. Il décide alors une politique de relance qui repose sur une politique d’expansion monétaire. Il prend le parti de faire baisser le yen afin d’améliorer la compétitivité chancelante des produits japonais. Il fixe, par ailleurs, un objectif de retour de l’inflation à 2 % pour mettre un terme à la déflation. Il met en œuvre un plan de soutien dans le bâtiment et les infrastructures. Ce plan de soutien porte sur 110 milliards d’euros. Pour 2014, il poursuit ce soutien à l’activité avec une hausse de 3,5 % des dépenses du budget.

Le taux de croissance s’est amélioré repassant au-dessus de 1 % au premier semestre 2013. L’inflation évolue désormais entre 1 et 1,5 %. En revanche, la dette publique dépasse 250 % du PIB. Certes, elle est toujours possédée à 90 % par les résidents japonais. Par ailleurs, l’investissement et la production industrielle ont du mal à repartir. La montée du coût de l’énergie importée pénalise la production japonaise.

En 2014, plusieurs écueils pourraient mettre un terme à la relance. Ainsi, Shinzo Abe a prévu d’augmenter la TVA de 5 points pour réduire le déficit. Cette mesure devrait rapporter 60 milliards d’euros. Cette mesure dope avant son entrée la consommation mais devrait avoir un effet récessionniste certain au début de l’année 2014.

L’engagement de réformes structurelles en particulier au niveau du marché du travail. Le travail féminin et l’immigration pourraient être encouragés même si les conservatismes et le nationalisme demeurent puissants au pays du soleil levant.

Il faut noter qu’après des années de stagnation et de repli, la bourse de Tokyo a augmenté de plus de 55 % en un an soit son meilleur résultat en 40 ans. 

Etats-Unis, comment éviter la sortie de route

La croissance américaine est bien de retour après de longs mois d'attente et cela malgré la crise budgétaire qui a gangréné l'année 2013. Au 3ème trimestre, le taux de croissance a atteint en rythme annuel 4,1 %. Les commandes de biens durables ont augmenté de 3,5 % au mois de novembre. La consommation des ménages progresse de 0,5 % soit sa plus forte hausse depuis 5 mois. Le nombre de voitures vendues est au plus haut depuis 2007. Ces résultats sont liés à la hausse des revenus des ménages de 0,2 % au mois dernier. Le taux d'épargne a baissé et se situe désormais à 4,2 % preuve que les Américains ont repris le chemin des magasins qu'ils soient réels ou virtuels. Le retour de la confiance se traduit par un important mouvement de reconstitution des stocks qui explique 1,7 point de la croissance du troisième trimestre. 

En 2014, l’économie américaine devra commencer à se passer progressivement du dopage monétaire. Après le teasing de l’été 2012 qui avait entraîné une remontée des taux et une baisse des places boursières, la FED a décidé d’opérer en douceur pour éviter tout choc obligataire. Par ailleurs, l’accord budgétaire semble donner un peu d’air à l’administration fédérale. Pour savoir si la croissance est bien de retour, il faudra suivre avec attention l’investissement des entreprises dans les prochains mois.

Chine, cela aurait pu être pire

Le taux de croissance de la Chine devrait se situer pour 2013 autour de 7,6 % et non 7,5 % comme le Gouvernement l'avait un temps estimé. Le repli par rapport à 2012 est faible ; en effet, le taux avait été de 7,7 % l'année dernière. 

A suivre, next week 

Lundi 30 janvier, il faudra suivre les promesses de vente immobilières du mois de novembre aux Etats-Unis.

Mardi, il faudra regarder l’indice des prix immobiliers S&P/Case-Shiller du mois d’octobre et l’indice PMI de Chicago du mois de décembre. Il sera intéressant d’étudier le niveau de confiance du consommateur de décembre.

Mercredi 1er janvier 2014, changement de direction au sein de l’Union européenne. C’est au tour de la Grèce de prendre la présidence du Conseil européen pour six mois

Toujours 1er janvier, la Lettonie intègre la zone euro et devient le 18ème Etat.

Jeudi, devra être analysé l’indice PMI Markit manufacturier du mois de décembre de la Chine.

A Berlin, il faudra suivre l’indice PMI Markit manufacturier du mois de décembre ainsi que celui de la zone euro qui sera publié à Londres.

Aux Etats-Unis, il faudra suivre les inscriptions au chômage de la semaine au 28 décembre. Seront également publiés les dépenses de construction du mois de novembre et l’indice ISM manufacturier de décembre.

Vendredi 3 janvier seront publiées aux Etats-Unis les ventes automobiles de décembre

vendredi 27 décembre 2013

La Lettonie, le 18ème élément de la zone euro !

Malgré la crise, malgré le problème des dettes souveraines, la zone euro continue tisser sa toile en intégrant un 18ème Etat avec l'entrée au 1er janvier 2014 de la Lettonie. Cette intégration aurait du intervenir en 2008 mais a été différé du fait des problèmes économiques rencontrées par ce pays peuplé de 2,2 millions d'habitants. Après une politique d'assainissement des finances publiques et une récession violente en 2008 et 2009 aboutissant à une contraction d'un quart du PIB, la population semble douter de l'euro qui, selon les derniers sondages, ne recueille que 20 % d'opinion favorable.

La Lettonie fera figure de bon élève de la zone euro avec une hausse annuelle de son PIB de plus de 5% en 2011 et 2012,. En 2013, la hausse devrait être de 4 %. Le taux d'inflation devrait se situer autour de 0,3 % cette année. Le taux de chômage est en recul. Il est passé de 13% au premier trimestre 2013 à 11,8% au troisième trimestre. Il pourrait revenir à 10 % et être ainsi dans la moyenne de la zone euro au cours de l'année 2014. Certains secteurs font état de pénurie de main d’œuvre qualifiée, même si le rythme de progression des salaires en général (+4,5 à 5%) paraît en ligne avec les gains de productivité, d’où une stabilité des coûts unitaires de main d’œuvre.

La Lettonie a réglé en grande partie ses problèmes de finances publiques. Le déficit des administrations publiques devrait atteindre 1,3% en 2013, soit le même niveau que celui de 2012. En 2010 le déficit public de la Lettonie était de 8,1%.

pour 2014, le déficit devrait se situer autour de 0,9 % du PIB . La dette publique s'élève à 42,5% du PIB en 2013, contre 9% avant 2008. Les banques Lettones respectent les conditions fixées par la BCE en matière de ratio de solvabilité.

Les relations avec la France sont assez faibles. La France est le 15ème client de la Lettonie et son 13ème fournisseur. La France exporte essentiellement des produits agro-alimentaires des biens d'équipement. La Lettonie qui est une voie de passage entre l'Est et l'Ouest fournit à la France des produits pétroliers, des produits raffinés, des produits agro-alimentaires, des parfums...

La Lettonie commerce essentiellement avec ses voisins baltes, Estonie et Lituanie ainsi qu'avec l'Allemagne et la Russie.

La Lettonie suit l'Estonie qui a intégré la zone euro en 2011. La Lituanie qui n'avait pas été retenue en 2007 pourrait en 2014 représenter sa candidature à la zone euro.

Pourquoi le taux d'épargne baisse-t-il en France ?


Au troisième trimestre 2013, le taux d'épargne a légèrement diminué en France afin de compenser la baisse du pouvoir d'achat. Cette diminution est-elle positive ou peut elle avoir des incidences sur le fonctionnement de l'économie ? Philippe Crevel revient sur ce sujet dans le cadre d'une interview à Atlantico.fr.

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jeudi 26 décembre 2013

Un mauvais mois de novembre pour l'emploi !

L’inversion de la courbe du chômage attendra. Le pari de François Hollande a été mis à mal par la dégradation de la conjoncture. Le recul du PIB au 3ème trimestre de 0,1 point rendait très difficile l’amélioration de la situation de l’emploi.

 Certes, en 2013, 14 000 emplois auraient été créés dans l’ensemble de l’économie en 2013 (après une baisse de 58 000 en 2012). Mais, ces créations ne sont le fait que du secteur non marchand. 116 000 emplois aidés supplémentaires ont été budgétés dont environ 90 000 au titre des emplois d’avenir. Au total, la France compte plus de 400 000 emplois aidés en cette fin d’année 2013.  

 Le Gouvernement a pu également compter sur de nombreux départs à la retraite en 2013. Le nombre de départs devrait atteindre 720 000 contre 600 000 en 2012 du fait de l’entrée en vigueur progressive de la retraite à 62 ans qui créée des paliers et du dispositif de carrière longue adopté au moment de l’arrivée au pouvoir de François Hollande, l’année dernière.

 Mais, le problème vient de la poursuite des destructions d’emplois marchands 15 600 au troisième trimestre qui fait suite à la destruction de 37 700 emplois au deuxième trimestre. L’industrie continue de perdre des emplois. Sur un an, plus de 56 000 emplois ont été détruits. Le secteur du bâtiment subit une érosion depuis plus d’un an avec la perte de plus de 26 000 emplois. Il faut noter que ce secteur avait enregistré une hausse de ses effectifs de 2000 à 2009 de 25 %. Pour le premier semestre 2014, aucune amélioration n’est attendue avec la perte de 16 000 emplois dans l’industrie et de 8000 pour la construction.

 Face à une conjoncture dégradée et une population active qui augmente de 55 000 par an, la stabilisation du taux de chômage est une mission impossible. De ce fait, le résultat du mois de novembre n’est guère surprenant. Le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégorie A s’établit à 3 293 000 en France métropolitaine fin novembre 2013. Ce nombre est en hausse par rapport à la fin octobre 2013 (+0,5 %, soit +17 800). Sur un an, il croît de 5,6 %

 Le Gouvernement met en avant l’inversion de la courbe du chômage des jeunes. Depuis 6 mois, le taux de chômage recule pour les 16-25 ans même s’il augmente au mois de novembre (+2300). La baisse est de -4,1% au total depuis avril, soit 23000 jeunes demandeurs d’emploi en moins. Le taux de chômage des 16 – 25 ans est passé de 25,5 à 24,5 % du 4ème trimestre 2012 au 3ème trimestre 2013. Au sein de l’OCDE, le taux de chômage des jeunes est de 16 %. Le chômage des jeunes constitue un point de faiblesse récurrent de l’économie française. Ce taux est avant tout le symbole de l’échec du système de formation. En effet, il mesure les jeunes qui sont sur le marché du travail et ne prend pas en compte, par définition, ceux qui poursuivent leurs études. Les jeunes de moins 25 ans qui sont sur le marché du travail ont peu ou prou rencontré des problèmes scolaires. En France, le diplôme conditionne l’accès à l’emploi d’autant plus que la situation conjoncturelle se dégrade. L’amélioration constatée ces derniers trimestres n’est que la traduction de la montée en puissance des emplois aidés. En 2013, environ 100000 jeunes auront bénéficié d’un emploi d’avenir. En 2014, le Gouvernement prévoit un nouveau volant de 50 000 emplois d’avenir.

 Le nombre de demandeurs d’emploi de plus de 50 ans progresse rapidement, 12 % en un an et + 1,3 % au mois de novembre. Néanmoins, il faut noter sur moyenne période  la hausse du taux d’activité de 50 à 64 ans. Le taux d’emploi des 55 – 64 ans est de 46 % en 2013 en hausse de 8 points par rapport à 2007, la moyenne de l’OCDE est de 56 %. Ce taux est de 63 % en Allemagne. Même pour les plus de 60 ans des progrès sont constatés. Le taux d’emploi des 60 – 64 ans a doublé en dix ans en passant à 21,7 %. Il demeure inférieur à) la moyenne de la zone euro qui est de 32 %. Il n’en demeure pas moins que la situation des seniors se dégrade assez rapidement avec un taux de chômage qui est passé de 6,9 à 8 % en un an. Ce taux reste, néanmoins, inférieur au taux de chômage moyen qui était de 10,5 % au sens du Bureau Internationale du Travail au troisième trimestre 2013.

 Autre point inquiétant, c’est l’allongement de la durée du chômage qui atteint 508 jours 475 jours en 2012. Le nombre de chômeurs de longue durée de plus d’un an atteint 44 %. 

Plus de 130 000 emplois disponibles et non pourvus


Un chômage de 10,5 % mais dans le même temps, plus de 130 000 emplois sont disponibles et non pourvus. C'est la situation de la France en cette fin d'année 2013. Philippe Crevel a répondu à une interview sur le sujet sur Atlantico.fr.

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mercredi 25 décembre 2013

Inversion de la courbe du chômage : interview de Philippe Crevel


Philippe Crevel, secrétaire général du Cercle des Epargnants a répondu à une interview du site Atlantico.fr au sujet de l'inversion du taux de chômage en France. Cette inversion est rendue possible par la montée en puissance des emplois aidés. Ce sont donc les villes pouvant de tels emplois qui peuvent enregistrer une baisse de leur taux de chômage. Par ailleurs, ce sont les jeunes qui profitent essentiellement de ces dispositifs qui malheureusement ne sont pas des emplois pérennes.

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mardi 24 décembre 2013

L'assurance-vie en collecte tout juste positive au mois de novembre

Avant l’arrivée de l’eurocroissance et du contrat génération, l’assurance-vie résiste dans un climat peu propice à l’épargne. En effet, le taux d’épargne recule du fait de la baisse du pouvoir d’achat des Français (-0,1 % au troisième trimestre). La collecte reste positive sans être exceptionnelle. A la différence du Livret A qui pâtit de la baisse de son taux, l’assurance-vie bénéficie de taux rendements constants autour de 3 %. Par ailleurs, la stabilisation de son régime fiscal, après de longs débats, a contribué à rassuré les épargnants qui ont réduit le montant des rachats.

Après 400 millions d’euros, au mois d’octobre, la collecte nette de l’assurance-vie a, été, en effet, positive de 600 millions d’euros en novembre. Depuis le début de l’année, la collecte nette s’élève néanmoins à 12,2 milliards d’euros mais reste inférieure à celle de l’épargne défiscalisée, encours Livret A et LDD qui s’élève à 18,37 milliards d’euros (encours du Livret A et du LDD : 361 milliards d’euros / encours assurance-vie : 1458 milliards d’euros).

La collecte brute s’est, en effet, élevée à 8,8 milliards d’euros en retrait par rapport à octobre où elle avait atteint 10,2 milliards d‘euros. Les Français disposent de moins de disponibilités pour épargner que ce soit à court ou long terme. Elle est juste supérieur au montant de 2012 qui était de 8,8 milliards d’euros Le mois de novembre a été marqué par une moindre propension aux rachats de la part des épargnants. Ils se sont élevés à 8,2 milliards d’euros contre 9,8 milliards d’euros au mois d’octobre et à 9 milliards d’euros au mois de novembre 2012.

L’encours a progressé de 5 % sur un an et s’élève désormais à 1458 milliards d’euros.

Les Français semblent vouloir maintenir leurs positions en faveur de l’épargne longue ce qui est positif pour le financement de l’économie et de la dette publique. L’apparition de nouveaux produits, en 2014, devrait doper ce compartiment d’épargne à long terme.

lundi 23 décembre 2013

L'automne tout gris de l'épargne défiscalisée : décollecte du Livret A et du LDD en novembre

Le Livret A  et le LDD pâtissent du taux  à 1,25 %et de la volonté des Français de maintenir leur niveau de consommation

 Le mouvement de décollecte du Livret A et du Livret de Développement Durable se poursuit au mois de novembre avec -1,06 milliard contre -1,54 milliard d’euros au mois d’octobre et -2,08 milliards d’euros au mois de septembre. Il s’agit du troisième mois consécutif de décollecte.

 En trois mois, la décollecte a atteint près de 5 milliards d’euros (4,68 milliards d’euros).
 Pour le seul Livret A, la décollecte est de 0,8 milliard d’euros contre 1,44 milliard d’euros au mois d’octobre et 1,56 milliard d’euros au mois de septembre. Pour le Livret de Développement Durable, la décollecte est 0,3 milliard d’euros.

 Il n’en demeure pas moins que la collecte reste positive de 18,37 milliards d’euros sur les 11 premiers mois, faisant de l’année 2013 un bon cru pour l’épargne défiscalisée.

 L’encours des deux livrets est de 361 milliards d’euros dont 262 au titre du Livret A et 99 au titre du LDD.

 Le Livret A victime de l’effet taux

 La décollecte s’explique, en grande partie, par un effet taux. La baisse du taux du Livret A à 1,25 % au mois d’août a créé une rupture dans la collecte  Il faut souligner qu’un tel mouvement de décollecte avait été enregistré durant l’année 2009 où justement le taux était tombé à 1,25 %.

 En contrepartie, les ménages laissent un peu plus d’argent sur les comptes courants comme en témoignent les résultats du mois d’octobre (+ 3,5 % pour les dépôts à vue). Les dépôts à vue des ménages atteignent 292 milliards d’euros (niveau le plus élevé de ces vingt dernières années : 4ème mois le plus haut après juillet 2013, juillet 2012 et août 2013) En revanche, les dépôts à terme suivent la même tendance que les livrets défiscalisés.

 Le Livret A victime de l’effet consommation

 L’autre explication de ce mouvement de décollecte est la nécessité pour les ménages de puiser dans leur épargne pour maintenir leur niveau de consommation. En 2012, les ménages avaient face au ralentissement économique et la progression du chômage fortement gonflé leur enveloppe d’épargne de précaution, + 50 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD, aidés en cela par le relèvement des plafonds de des deux produits. En 2013, il y a un phénomène naturel de correction. La légère amélioration du moral des Français explique également la réduction de l’effort vis-à-vis de l’épargne de précaution.

 Avantage de la décollecte, le taux du Livret A ne devrait pas baisser au mois de février

 Cette décollecte sert les intérêts du Gouvernement qui tente par tous les moyens de relancer la consommation. L’échec relatif du déblocage de l’épargne salariale(environ 2 milliards d’euros débloqués) est, en partie, compensé par ce mouvement de sortie de l’épargne de précaution du Livret A et du LDD.
 Ce mouvement de décollecte qui ne remet pas en cause les grands équilibres de l’épargne défiscalisée dont la collecte depuis le début de l’année reste positive de plus de 18 milliards d’euros devrait, en revanche, conduire le Gouvernement à ne pas modifier son taux de rendement au 1er février prochain même si la baisse du taux d’inflation le lui autorise. En effet, avec une inflation à 0,7 %, le taux du Livret A devrait être logiquement ramené à 1 % contre 1,25 % aujourd’hui. La proximité des élections municipales du mois devrait inciter le Gouvernement à attendre le mois d’août pour ajuster éventuellement le taux du Livret A. Il faut signaler que le taux de 1,25 % est le plus bas de ces cinquante dernières années. Par ailleurs, avec le relèvement de la TVA au 1er janvier, une légère remontée de l’inflation est attendue sur le premier trimestre pouvant conduire à un report de l’ajustement du taux du Livret A (effet attendu sur les prix de l’ordre de 0,2 point). La légère reprise qui se dessine en zone euro pourrait également aboutir à une augmentation des prix de l’énergie (effet de 0,1 à 0,2 point sur le taux d’inflation).  

dimanche 22 décembre 2013

Revue de patrimoine version 2012 : interview de Philippe Crevel pour Atlantico.fr


Après la publication des résultats 2012 du patrimoine de la France, Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico.fr qui étaient centrées sur le patrimoine des ménages. Si l'immobilier a stagné en 2012 ; en revanche, le patrimoine financier a fortement progressé du fait de la meilleure santé de la bourse.

Lire l'interview sur le site d'Atlantico.fr

samedi 21 décembre 2013

La semaine économique et financière par Philippe Crevel

Le Coin des Epargnants

 Après des semaines de teasing, la FED a décidé cette semaine de réduire progressivement  ces injections de liquidités qui passeront à 75 milliards de dollars contre 85 par mois actuellement. Cette réduction progressive a été bien accueillie par les investisseurs. Cette réduction est apparue logique eu regard des indicateurs et résultats économiques de ces derniers jours.

 Le CAC 40 a repris 3,3 % sur la semaine et 15,18 % depuis le 1er janvier. La bourse parisienne a bénéficié de l’impact favorable des annonces de la FED.

 Etats-Unis à un train d’enfer

 Depuis le mois de septembre 2012, plus de 2,8 millions d’emplois ont été créés. Malgré la réduction du déficit public, la croissance résiste voie s’affermit. Le rythme de créations d’emplois tourne à 200 000 par mois. Le taux de chômage qui est passé de 7,8% en septembre 2012, à 7% en novembre dernier, devrait ainsi poursuivre sa descente graduelle en 2014. La production manufacturière est en nette accélération. En rythme annualisé sur trois mois, son évolution est passée de -0,3% en septembre à +3,6% en novembre. Les ventes de détail  étaient également bien orientées, progressant de 0,7% m/m en novembre, et 0,5 % hors éléments volatils (carburant, automobile, services alimentaires). Sur une base annualisée sur 3 mois, les ventes de détail progressent à un rythme supérieur à 4% depuis juillet dernier, accélérant à 4,7% en novembre.

Afin de rassurer les places financières, la FED a réaffirmé sa politique de « Forward Guidance », en assurant le maintien des taux d’intérêts directeurs à un niveau bas durant une longue période.

 France dans l’attente de la reprise de la zone euro

 L’économie française semble attendre son salut de l’étranger. La faiblesse des ressorts internes empêche toute reprise rapide et forte. Les prévisions du mois de décembre de l’INSEE sont au moins clair sur un aspect, les exportations sont la clef de la croissance de 2014. Du fait de l’assainissement budgétaire en cours, les marges de manoeuvre sont inexistantes en France. Le déficit public devrai passer de 4,2 à 3,6 % de 2013 à 2104. Cet effort pèsera sur l’activité économique.

L’INSEE considère que la croissance américaine devrait se fortifier en 2014 même si l’augmentation des taux d’intérêt devrait freiner le marché de l’immobilier. En revanche, pour le Japon, la hausse de 3 points du taux de TVA au 1er avril 2014 devrait conduire à une baisse de la consommation au deuxième trimestre. L’espoir de l’INSEE tient à la poursuite de l’amélioration de la conjoncture au sein de la zone euro. D’ici la mi 2014, les prévisionnistes jugent possible un taux de croissance de 0,3 % par trimestre du fait de la moindre dureté de la politique budgétaire en particulier dans le Sud de l’Europe. L’Aubagne confirmerait sa sortie de récession, seule l’Italie connaîtrait encore la stagnation. De ce fait, l’INSEE attend d’ici le milieu de l’année prochaine une augmentation de la demande extérieure adressée à la France de 1,3 % par trimestre. Il est certain que la sortie de crise des principaux clients français que sont l’Espagne ou le Royaume-Uni est une bonne nouvelle.

Pour la France, l »INSEE dans sa note de conjoncture du mois de décembre table toujours sur une croissance du PIB de 0,4 % pour le dernier trimestre. En revanche, l’optimisme reste mesuré car l’investissement serait atone et le pouvoir d’achat des Français progresserait lentement. L’INSEE penche pour un premier semestre moyen en 2014 du fait de l’appréciation de l’euro qui freinerait les exportations. En revanche, il considère que du fait de la reprise de l’économie mondiale et européenne, le second semestre serait meilleur.  A la mi 2014, le PIB afficherait un acquis de croissance de 0,7 % après une croissance annuelle de 0,2 % en 2013 et 0 % en 2012. L’industrie manufacturière qui a reculé de 2,8 % en 2012 et ne devrait progresser que de 0,5 % en 2013 devrait connaître une croissance de 1 % en 2014. L’INSEE est moins optimiste que le Gouvernement en matière d’emploi. Il table sur une destruction de 7000 postes au dernier trimestre 2013 et sur une destruction de 4000 postes au premier semestre.

L’INSEE s’attend à une augmentation de l’inflation pour 2014 du fait de la hausse de la TVA. Le surcroît d’inflation est évalué à 0,2 point. Par ailleurs, du fait de la reprise de l’activité économique, les prix de l’énergie devraient progresser générant un effet sur les prix de 0,2 point.
En matière de  pouvoir d’achat, l’INSEE considère qu’il devrait augmenter de 0,5 % en 2013 après une chute de 0,9 % en 2012 du fait de la baisse de l’inflation. Les prélèvements fiscaux et sociaux ont augmenté de 4,5 % contre 7,4 % en 2012. A mi 2014, le pouvoir d’achat augmenterait de 0,5 %. L’INSEE envisage une augmentation de la consommation de 0,3 % au dernier trimestre 2013 du fait d’anticipation d’achats en relation avec par exemple l’augmentation du malus pour l’automobile. Au premier semestre 2014, la croissance de la consommation serait faible autour de 0,1 % par trimestre. L’investissement des ménages se stabiliserait après sept trimestres de baisse au dernier trimestre 2013 mais l’embellie serait de courte durée car les mise en chantier de logement est en net repli depuis le milieu de l’année. De ce fait, l’investissement des ménages reculerait de 3,7 % en 2013 et devrait fléchir encore de 1,4 % pour la mi 2014.

Pour les entreprises, le taux de marge resterait à un niveau historiquement bas même si le crédit d’impôt compétitivité devrait générer un gain de 1,1 point. L’acquis de croissance de l’investissement pour les entreprises serait de 0,7 point.

L’analyse de l’INSEE démontre la fragilité de la croissance française qui restera autour voire en dessous e 1 %. Ce taux de croissance demeure insuffisant pour baisser de manière économique le chômage et réduire réellement la dette publique. la France reste vulnérable face à un effet taux et un effet change. Une augmentation des taux d’intérêt pourrait conduire à une augmentation du service de la dette et une appréciation du cours de l’euro à une réduction de nos exportations.

Allemagne, die Grosse Koalition

Angela Merkel débute son troisième mandat qui devrait être le dernier. Elle retrouve une grande coalition avec le SPD. Malgré sa forte victoire, elle a réalisé de nombreuses concessions pour constituer un Gouvernement avec le SPD. Néanmoins, il ne faut pas oublier qu’elle représente l’aile gauche de la CDU et qu’elle a toujours su dialoguer avec les partis de gauche que ce soit socio-démocrate ou écologiste. Ses concessions sont certainement plus dures à accepter pour la CSU et l’aile droite de la CDU. La Chancelière qui ne doit pas se représenter peut de toute façon prendre le risque de brusquer son parti où pour le moment il n’y a pas de successeur attitré. Ayant pris le parti après le départ d’Helmut Kohl et après les affaires financières qui ont concerné les proches de l’ancien chancelier, elle souhaitera sans nul doute préparer au mieux la fin de son dernier mandat.

Au niveau économique, il n’y a pas beaucoup de changement à attendre. Le salaire minimum devrait intervenir en 2015 et l’inflexion budgétaire ne dépassera pas 0,3 % du PIB par an sur la mandature.

L’Italie toujours aux prises des incertitudes politiques

Si sous Mario Monti, l’Italie avait réussi à engager des réformes de structures, la fragilité de la coalition en place freine leur application et ne contribue pas au retour de la croissance. La croissance a été nulle au T3 (T/T) après 8 trimestres consécutifs de contraction. À la contraction persistante de la demande intérieure liée à la faiblesse des crédits et à la démographie déclinante, il faut ajouter la faible progression des exportations. Le PIB réel se stabiliserait en 2014, avant d’enregistrer une faible croissance en 2015.  En raison du retard ou de l’annulation de la mise en place de certaines majorations de taxes (TVA, taxe foncière), le déficit budgétaire pour 2013 devrait être légèrement supérieur à la projection officielle initiale de 3 % du PIB. La Commission de Bruxelles pourrait exiger de nouvelles mesures d’ajustement au cours de l’exercice 2014.Les tensions politiques internes devraient s’accroître avec la perspective des élections qui devraient intervenir en 2015 mais qui pourraient être avancées.

Espagne, la sortie de l’enfer

L’Espagne a connu 9 trimestres de contraction avant de  réussir à stabiliser son activité au troisième trimestre 2013. Cette stabilisation est imputable au dynamisme des exportations vers les pays hors zone euro. En revanche, la demande intérieure continue de se contracter (à un rythme moins rapide toutefois), contrariée par le repli persistant du crédit au secteur privé. Le déficit budgétaire qui était de 10 % du PIB entre 2008 et 2012 devrait être pour 2013 de 6,5 %, notamment grâce au moindre coût des recapitalisations bancaires. Les autorités prévoient un déficit de 5,8 % du PIB en 2014. La croissance pourrait atteindre 0,3 % en 2014 et 0,9 % en 2015.

Le Royaume-Uni, l’autre pays du quantitative easing

Avec les Etats-Unis et le Japon, le Royaume-Uni a engagé une politique de quantitative easing. La taille du bilan de la banque centrale est passée de moins de 6 % du PIB avant crise à 25 % du PIB en 2013, soit une hausse plus prononcée que celle du bilan de la Réserve Fédérale américaine.
 Il faut souligner que l’économie britannique enregistre depuis le début 2013 une reprise de son activité avec un rythme de croissance annualisé de plus de 3 % au troisième trimestre. Cette reprise se confirmerait en 2014-2015 tout en se stabilisant.

 A suivre next week

 La semaine de Noël est calme sur le plan des indicateurs.

 Mardi 24 décembre, la clôture de la Bourse de Paris intervient à 14 heures. Seront connus les résultats définitifs du troisième trimestre et la consommation des ménages du mois de novembre. Les résultats des biens durables du mois de n seront connus.

 Jeudi 26 novembre, la bourse de Paris est fermée. Sera publié le nombre de demandeurs d'emploi pour le mois de novembre.

 Vendredi 27 novembre seront publiés le niveau de la dette trimestrielle de Maastricht des administrations publiques française pour le 3ème trimestre ainsi que les prix de production et d'importation dans l'industrie du mois de novembre.

 Au Japon, il faudra suivre les résultats de la production industrielle du mois de novembre. Elle est attendue en légère hausse autour de 0,2% faisant suite d’une hausse de 1% le mois précédent. Cette hausse serait favorisée par le redressement des exportations, au stimulus fiscal et à l’anticipation des achats des ménages avant la hausse de la TVA en avril.

Toujours au Japon seront communiqués les prix à la consommation des mois de novembre et de décembre, le rapport emploi de novembre et les résultats des revenus ainsi que des dépenses des ménages L'inflation hors produits frais pourrait dépasser 1% en novembre, l’affaiblissement du yen faisant sentir ses effets au-delà des prix des biens énergétiques. Avec la fermeture de l’écart de production, les producteurs peuvent plus facilement augmenter leurs prix. Le taux de chômage devrait rester proche de 4% en novembre. Cependant, le marché de l’emploi se resserre et le rapport offres-demandes pourrait remonter à nouveau. La consommation des ménages devrait nettement progresser en novembre, ces derniers anticipant leurs achats avant la hausse de 3 points du taux de la TVA en avril prochain.

vendredi 20 décembre 2013

Assurance-vie : décision du Conseil constitutionnel : réaction de Philippe Crevel


Philippe Crevel, Secrétaire Général du Cercle des Épargnants, est cité par le Figaro dans son article "Assurance-vie : le gouvernement devra revoir sa copie", au sujet de l'annulation par le Conseil constitutionnel de réduire l'impact de la hausse des prélèvements sociaux à 15,5 % sur certains contrats d'assurance-vie multisupports.

Lire l'article sur le site Figaro.fr

Le miracle économique, ce n'est pas pour maintenant

L'économie française semble attendre son salut de l'étranger. La faiblesse des ressorts internes empêche toute reprise rapide et forte. Les prévisions du mois de décembre de l'INSEE sont au moins clair sur un aspect, les exportations sont la clef de la croissance de 2014. Du fait de l'assainissement budgétaire en cours, les marges de maneouvre sont inexistantes en France. Le déficit public devrai passer de 4,2 à 3,6 % de 2013 à 2104. Cet effort pèsera sur l'activité économique. L'INSEE considère que la croissance américaine devrait se fortifier en 2014 même si l'augmentation des taux d'intérêt devrait freiner le marché de l'immobilier. En revanche, pour le Japon, la hausse de 3 points du taux de TVA au 1er avril 2014 devrait conduire à une baisse de la consommation au deuxième trimestre. L'espoir de l'INSEE tient à la poursuite de l'amélioration de la conjoncture au sein de la zone euro. D'ici la mi 2014, les prévisionnistes jugent possible un taux de croissance de 0,3 % par trimestre du fait de la moindre dureté de la politique budgétaire en particulier dans le Sud de l'Europe. L’Aubagne confirmerait sa sortie de récession, seule l'Italie connaîtrait encore la stagnation. De ce fait, l'INSEE attend d'ici le milieu de l'année prochaine une augmentation de la demande extérieure adressée à la France de 1,3 % par trimestre. Il est certain que la sortie de crise des principaux clients français que sont l'Espagne ou le Royaume-Uni est une bonne nouvelle.

Pour la France, l''INSEE dans sa note de conjoncture du mois de décembre table toujours sur une croissance du PIB de 0,4 % pour le dernier trimestre. En revanche, l'optimisme reste mesuré car l'investissement serait atone et le pouvoir d'achat des Français progresserait lentement. L'INSEE penche pour un premier semestre moyen en 2014 du fait de l'appréciation de l'euro qui freinerait les exportations. En revanche, il considère que du fait de la reprise de l'économie mondiale et européenne, le second semestre serait meilleur.  A la mi 2014, le PIB afficherait un acquis de croissance de 0,7 % après une croissance annuelle de 0,2 % en 2013 et 0 % en 2012. L'industrie manufacturière qui a reculé de 2,8 % en 2012 et ne devrait progresser que de 0,5 % en 2013 devrait connaître une croissance de 1 % en 2014. L'INSEE est moins optimiste que le Gouvernement en matière d'emploi. Il table sur une destruction de 7000 postes au dernier trimestre 2013 et sur une destruction de 4000 postes au premier semestre.
L'INSEE s'attend à une augmentation de l'inflation pour 2014 du fait de la hausse de la TVA. Le surcroît d'inflation est évalué à 0,2 point. Par ailleurs, du fait de la reprise de l'activité économique, les prix de l'énergie devraient progresser générant un effets ur les prix de 0,2 point.

En matière de  pouvoir d'achat, l'INSEE considère qu'il devrait augmenter de 0,5 % en 2013 après une chute de 0,9 % en 2012 du fait de la baisse de l'inflation. Les prélèvements fiscaux et sociaux ont augmenté de 4,5 % contre 7,4 % en 2012. A mi 2014, le pouvoir d'achat augmenterait de 0,5 %. L'INSEE envisage une augmentation de la consommation de 0,3 % au dernier trimestre 2013 du fait d'anticipation d'achats en relation avec par exemple l'augmentation du malus pour l'automobile. Au premier semestre 2014, la croissance de la consommation serait faible autour de 0,1 % par trimestre. L'investissement des ménages se stabiliserait après sept trimestres de baisse au dernier trimestre 2013 mais l'embellie serait de courte durée car les mise en chantier de logement est en net repli depuis le milieu de l'année. De ce fait, l'investissement des ménages reculerait de 3,7 % en 2013 et devrait fléchir encore de 1,4 % pour la mi 2014.

Pour les entreprises, le taux de marge resterait à un niveau historiquement bas même si le crédit d'impôt compétitivité devrait générer un gain de 1,1 point. L'acquis de croissance de l'investissement pour les entreprises serait de 0,7 point.

L'analyse de l'INSEE démontre la fragilité de la croissance française qui restera autour voire en dessous e 1 %. Ce taux de croissance demeure insuffisant pour baisser de manière économique le chômage et réduire réellement la dette publique. la France reste vulnérable face à un effet taux et un effet change. Une augmentation des taux d'intérêt pourrait conduire à une augmentation du service de la dette et une appréciation du cours de l'euro à une réduction de nos exportations.

Le patrimoine de la France 13 588 milliards d'euros à fin 2012



Le patrimoine économique de la France s'élève à 13 588 milliards d'euros à la fin de l'année 2012 soit près de 8 fois le PIB de l'année. Le patrimoine au augmenté de 0,4 % en 2012 contre 4,6 % en 2011 et une moyenne annuelle de 7,7 % entre 2000 et 2010. Cette moindre progression s'explique par la stagnation de l'immobilier, le faible investissement des entreprises et l'endettement croissant de l'Etat.

Le patrimoine des ménages atteint 10 544 milliards d'euros en augmentation de 1,6 % après 4,3 % en 2011. Il correspond à huit fois le revenu disponible brut. 73 % de ce patrimoine est composé d'actifs non financiers essentiellement immobiliers. Le patrimoine non financier a reculé de 0,3 % après + 6 % en 2011. En contrepartie, les crédits bancaires ne progressent que de 2,1 % au passif des ménages après une hausse de 5,1 % en 2011. Les actifs financiers des ménages augmentent, en revanche, avec une hausse de 5,3 % en 2012 après 0,9 % en 2011. L'encours actions et OPCVM progressent de 10,9 % contre -6,9 % en 2011.le patrimoine financier des ménages a augmenté de 7 % en 2012.

Fin 2012, la valeur nette des sociétés non financières est de 1 899 milliards d'euros en recul de 2,3 % après une hausse de 10, 5 % en 2011 et 8,3 % en 2010. Ce recul est lié à un ralentissement de leurs actifs non financiers en particulier (terrains, constructions, équipements..).

Le patrimoine des administrations publiques recule du fait de leur endettement croissant. Il s'établit à 326 milliards d'euros en baisse de 33,9 % en 2012 après - 11,8 % en 2011. Lire la note de l'INSEE

jeudi 19 décembre 2013

Prélèvements sociaux sur l'assurance-vie : les réserves du Conseil Constitutionnel


Le Conseil constitutionnel, dans sa décision concernant la loi de financement de la sécurité sociale pour 2014 a réduit l’impact de la rétroactivité du dispositif du Gouvernement qui prévoyait d’appliquer le taux actuel des prélèvements sociaux de 15,5 % à certains contrats multi-supports. Du fait de l’hostilité des épargnants, le Gouvernement avait, déjà, du retirer du dispositif l’épargne logement, l’épargne salariale et le PEA.

Restaient concernés par l’article 8 du Gouvernement, les produits des primes versées avant le 26 septembre 1997 sur des contrats d’assurance-vie en unités de compte et les intérêts inscrits avant le 1er janvier 2011 sur un compartiment en euros des contrats d’assurance-vie multisupport relatifs à des primes versés avant le 26 septembre 1997.

Le Conseil constitutionnel n’a pas annulé l’article 8 mais a fixé une réserve d’interprétation aboutissant à exclure les produits acquis ou constatés au cours des huit premières années suivant l'ouverture du contrat d'assurance-vie pour ceux des contrats souscrits entre le 1er janvier 1990 et le 25 septembre 1997 de l’application du taux de 15,5 % en vigueur. Le Conseil considère ainsi que le Gouvernement ne peut pas modifier les règles du jeu durant la période normale du contrat d’assurance-vie, c'est-à-dire durant les huit années durant lesquelles l’assuré a intérêt à y laisser son épargne pour bénéficier du meilleur régime fiscal.

Pour justifier cette réserve d’interprétation, le Conseil constitutionnel a souligné que la modification voulue par le Gouvernement ne répondait pas à un objectif d'intérêt général suffisant. Elle « remettrait en cause l'attente légitime que les contribuables ayant respecté la durée de conservation peuvent avoir quant à l'application du régime d'imposition lié au respect de cette durée ».

La décision du Conseil constitutionnel constitue une bonne nouvelle pour les assurés et pourra servir de base pour une jurisprudence ultérieure. Le Conseil constitutionnel a, par son argumentation, consacré que les épargnants avaient des droits.

lire la décision du CC

5,5 millions d'agents publics en France


La fonction publique a augmenté ses effectifs en 2012 de 0,3 % et atteint fin 2012, l 5,5 millions d’agents, y compris les bénéficiaires de contrats aidés. Hors contrats aidés, l’effectif de la fonction publique s’établit à 5,4 millions d’agents.La fonction publique d'Etat représente 2 243 000 emplois; la fonction publique territoriale 1,9 million d'emplois et la fonction publique hospitalière, 1,5 million d'emplois. 

 Dans l’ensemble de la fonction publique, les effectifs salariés (yc et hors contrats aidés) progressent de 0,3 % entre fin 2011 et fin 2012 (respectivement +16 600 agents et +15 800 en un an). Cette augmentation intervient après une baisse l’année précédente (-0,5 % yc contrats aidés et -0,4 % hors contrats aidés). Au total, dans la fonction publique, le volume de travail annuel en équivalent temps plein est quasiment stable entre 2011 et 2012 (5,2 millions, yc contrats aidés). Sur un an, l’emploi recule dans la fonction publique de l’État : -0,9 % yc contrats aidés (après –2,0 % en 2011) et -1,0 % hors contrats aidés (après –2,4 %). 
L’emploi est en baisse dans les ministères (-2,3 % yc contrats aidés) et en hausse dans les établissements publics (+4,4 % yc contrats aidés), du fait notamment des transferts d’effectifs du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche vers les universités. L’effectif de la fonction publique territoriale progresse plus sensiblement qu’en 2011 (+1,6 % yc contrats aidés et +1,7 % hors contrats aidés), notamment dans le secteur communal (+1,9 % yc contrats aidés) mais aussi dans les organismes régionaux et départementaux (+0,8 % yc contrats aidés). L'augmentation des effectifs ralentit dans la fonction publique hospitalière (+0,7 % yc et hors contrats aidés). Comme en 2011, la croissance des effectifs reste plus marquée dans les établissements médico-sociaux (+1,5 % yc et hors contrats aidés) que dans les hôpitaux (+0,6 % yc et hors contrats aidés).

  Lire la note de l'INSEE  

Atlantico.fr : la retraite des jeunes est-elle garantie ?


Après l'adoption par le Parlement de la loi sur les retraites, Atlantico.fr a interviewé Philippe Crevel au sujet des récentes déclarations de Marisol Tourraine qui a affirmé que le texte réglait le problème pour les jeunes générations.

Lire l'interview sur le site d'Atlantico.fr

mercredi 18 décembre 2013

Les Français sont à 82 % connectés à Internet


Selon l'Institut statistique européen, Eurostat, 79 % des ménages européens disposent d'un accès Internet en 2012 contre 55 % en 2007 et 60 % es particuliers l'utilisent tous les jours. 76% des Européens bénéficient d’une connexion internet à haut débit, contre res 42% en 2007. Pour la plupart des gens dans l’UE, utiliser internet est devenue une activité régulière, 62% des personnes l’utilisant quotidiennement ou pratiquement tous les jours et 10% au moins une fois par semaine. À l’inverse, 21% des personnes ont déclaré n’avoir jamais utilisé internet en 2013, contre 37% en 2007.

S’agissant de l’utilisation de l’administration en ligne, 41% des personnes ont utilisé internet en 2013 dans l’UE pour échanger avec les services et pouvoirs publics. Les déclarations d’impôt sur le revenu (44% des utilisateurs d’internet ayant échangé avec les pouvoirs publics), les demandes de documents personnels (20%), les demandes de prestations sociales (16%) ainsi que les inscriptions à l’université ou dans l’enseignement supérieur (9%) ont constitué les principales raisons exprimées par les usagers de l’administration en ligne dans l’UE.

le niveau le plus élevé d'accès à Internet est aux Pays-Bas avec un taux de 95 %, devant le Luxembourg avec 94 % et le Danemark ainsi que la Suède avec 93 %. Les plus faibles taux sont enregistrés en Grèce (56 %) et en Roumanie (54 %). la France se trouve dans la moyenne avec un taux de 82 %pour la connexion à Internet et à 78 % pour le haut débit. Pour ce dernier taux, la France est au-dessus de la moyenne européenne. Pour la fréquence d'utilisation tous les jours, la France est au-dessus de la moyenne avec deux tiers des Français qui se connectent chaque jour (moyenne de 62 %). 14 % des Français avouent n'avoir jamais utilisé Internet pour une moyenne européenne de 21 %.

la France figure en bonne place pour les relations via Internet avec les pouvoirs publics.

Actions, toujours un bon plan ?


Dans sa lettre Numéro 6, l'Autorité des Marchés financiers publie un article très instructif sur la rentabilité des placements. Il apparaît clairement que les actions sont et demeurent un des placements les plus rentables. Ainsi,  un investissement en actions françaises réalisé en 1988 et conservé jusqu’en juin 2013 a procuré, en tenant compte des dividendes réinvestis, un rendement réel moyen de 6,6 % par an (une fois l’inflation déduite) contre 6,2 % pour les  obligations d’état à 10 ans, avec un rendement moyen de 6,2 %
l’an. Cette performance des actions repose en grande partie des dividendes versés et réinvestis (la moitié du rendement). Elle s'explique aussi par la durée de l’investissement.

Des investissements sur des durées plus courtes (10 ans par exemple) n’ont pas toujours pu procurer un rendement positif.L’allongement de l’horizon de placement (et la diversification) constitue donc une réponse adaptée au risque des actions.

lire la lettre de l'AMF

Dépendance et vieillissement



Philippe Crevel a répondu à une interview sur le site d'informations Atlantico.fr au sujet du vieillissement de la population et les défis que la société française devra relever dans les prochaines années sur ce sujet.

Lire l'ensemble de l'interview sur le site d'Atlantico

samedi 14 décembre 2013

La semaine économique et financière vue par Philippe Crevel


Le coin des Epargnants

La bourse de Paris a vécu au rythme des résultats américains. Les bons indicateurs ont été perçus comme des risques de remise en cause de la politique d’injection de liquidités et donc comme des risques d’augmentation des taux. Le seuil des 4300 points a laissé place à celui des 4000. Le CAC 40 n’est pas passé en-dessous mais il s’en est rapproché en terminant la semaine à 4059 points. La baisse a été de 4,57 % en un mois mais le CAC 40 a encore progressé sur un an de 11,58 %.

France, des signes dans tous les sens

La Banque de France croit à la reprise de l’activité au dernier trimestre en s’appuyant notamment sur les bons résultats du commerce de détail. En revanche, la production industrielle a baissé au mois d’octobre de 0,3 %et le rééquilibrage du commerce extérieur est plus lent que prévu. De ce fait, il est assez difficile de se faire une idée sur la croissance du PIB qui pourrait se situer autour de 0,2 à 0,3 %, la Banque de France penche pour 0,5 % permettant à la croissance de se situer autour de 0,3 % sur l’année. 

Europe, des petits légers mieux

La destruction d’emploi semble se réduire au sein de la zone euro comme au sein de l’Union européenne. En effet, selon Eurostat, le nombre de personnes ayant un emploi  est resté stable au troisième trimestre 2013 par rapport au trimestre précédent. Ce résultat confirme celui du deuxième trimestre 2013 où l'emploi avait également été stable dans les deux zones. Par rapport au même trimestre de l'année précédente, l'emploi est, en revanche, toujours en retrait avec une diminution de 0,8 % dans la zone euro et de 0,3% dans l'Union au troisième trimestre 2013 (après respectivement -1,1% et -0,6% au deuxième trimestre 2013).

La production industrielle semble se stabiliser même si le résultat du mois d’octobre a déçu. L’inflation demeure en dessous nettement des 2 % réglementaires ce qui peut faire craindre un début de spirale déflationniste. Les pressions sur la Banque centrale seront fortes en début d’année 2014 pour mettre en branle des outils non conventionnels. Depuis l’été 2013, le taux d’utilisation des capacités de production remonte graduellement. La demande intérieure se raffermit par ailleurs, y compris dans des pays où elle s’était effondrée, tels l’Espagne ou le Portugal.

Par ailleurs, l’Irlande sort de la respiration artificielle. En effet,  ce pays qui avait été fortement impacté par la crise des subprimes retrouve la capacité de se financer sur les marchés. L’Irlande a été avant aidée par le FMI. Elle a conservé son taux réduit d’impôt sur les sociétés lui permettant de maintenir sa capacité d’attraction des sièges sociaux. Le pays a retrouvé son niveau de compétitivité de 2001 mais le taux d’endettement public demeure un des plus élevés de l’Union européenne et le taux de chômage reste élevé.

La déflation constitue-t-elle une menace pour la zone euro en 2014. La baisse de l’inflation est en grande partie imputable à la baisse des prix de l’énergie qui impacte les prix des produits manufacturés. En revanche, la faible progression de la masse monétaire est plus inquiétante. Cette évolution s’explique par la faiblesse des crédits distribués. Cette réduction du crédit est certainement plus déflationniste que l’effet prix.

Etats-Unis, pas de shutdown, une reprise qui prend des formes, est-ce trop beau ?

Le Congrès a réussi, avant les fêtes, de conclue un accord permettant un financement sans heurt du gouvernement fédéral jusque au mois de septembre 2015. Néanmoins, les coupes automatiques de dépenses (sequestration) restent en application. Pour l’exercice budgétaire 2014, les dépenses fédérales seront supérieures de seulement USD 45 mds à celles précédemment budgétées (soit 0,3% du PIB), et de USD 18 mds (0,1% du PIB) pour l’exercice suivant. En vertu de l’accord, l’indemnisation du chômage de « longue durée » (soit au-delà de 26 semaines) ne sera pas prolongée. Cela devrait impacter 1,3 million de personnes s’ajoutant aux 2,7 millions de plus ne sont déjà plus éligibles.
Le taux de chômage pourrait en être réduit, mais non pas grâce à un retour à l’emploi, mais au travers d’un nouveau recul des taux d’activité…

Les données sur emploi sont a priori positives. En fonction des données du mois de novembre, 203 000 postes ont été créés, après 200 000 en octobre. Le taux d’activité a atteint 63% quand il était passé de 63,6% à 62,8% entre janvier et octobre. Le taux de chômage s’est contracté de 0,3 point de pourcentage pour atteindre 7%, au plus bas en 5 ans.

En revanche, la durée moyenne du temps de travail hebdomadaire demeure stable à 33,7 heures depuis la fin 2010. Sur la même période, la croissance des salaires horaire reste stable aux alentours de 2%.
La somme des personnes au chômage et des personnes qui ne sont ni en poste ni en recherche de travail demeure très élevé. Depuis la sortie officielle de récession, en juillet 2009, la hausse est de 6 millions de personnes 

A suivre, next week…

Lundi 16 décembre, il faudra suivre à Berlin, la publication des indices PMI Markit flash  pour le mois de décembre. A Londres seront également communiqués les indices PMI Markit flash de la zone euro toujours pour le mois de décembre.
A Bruxelles seront publiés les résultats de la balance commerciale zone euro pour le mois d’octobre.
Aux Etats-Unis seront publiés les résultats de la productivité pour le 3ème trimestre et ceux de la production industrielle du mois de novembre.

Mardi 17 décembre, à Bruxelles, il faudra suivre les résultats des immatriculations automobiles en Europe du mois de novembre et le taux d’inflation de la zone euro (définitif) pour le mois de novembre. A Berlin sera publié l’indice ZEW du sentiment des investisseurs du mois de décembre. A Bruxelles et à Londres, il faudra suivre le taux d’inflation (définitif) du mois de novembre. A Washington, le FOMC de la Réserve fédérale se réunira. Malgré le recul du chômage, la FED devrait être prudente dans la réduction des injections de liquidité. Le point d’inflexion devrait intervenir autour du mois de mars.
Toujours aux Etats-Unis, il faudra regarder le taux d’inflation du mois de novembre. Le taux devrait se situer autour de 1,2 % avec une inflation sous-jacente stable à 1,7 %
Au Royaume-Uni sera également connu le taux d’inflation. Il devrait augmenter autour de 2,3 % en rythme annuel du fait de la hausse de certains tarifs d’énergie.

Mercredi 18 décembre, les résultats de la balance commerciale du mois de  novembre du Japon seront publiés. A Berlin, il faudra suivre la publication de l’indice Ifo du climat des affaires du mois de décembre. A Francfort, il sera intéressant de suivre la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE même si aucune décision sur les taux n’est attendue.
A Londres, il faudra regarder le nombre de demandeurs d'emploi  et le, taux de chômage du mois de novembre.
Aux Etats-Unis, il faudra regarder les mises en chantier des mois de septembre, octobre et novembre ainsi que les permis de construire du mois de novembre.

Jeudi 19 décembre, à Bruxelles débutera le dernier Conseil européen.
A Londres, il faudra suivre les ventes au détail du mois de novembre. Aux Etats-Unis seront communiquées les inscriptions au chômage de semaine du 14 décembre ainsi que les reventes de logements de novembre.

Vendredi 20 décembre, se terminera le Conseil européen. A Bruxelles sera communiqué l’indice de confiance du consommateur pour la zone euro du mois de décembre. A Berlin, il faudra suivre les prix à la production de novembre et l’indice GfK du moral des ménages de janvier.
L’indice du climat des affaires du mois de décembre sera publié vendredi. Même si certaines données semblent démontrer une stagnation, cet indice pourrait souligner une éventuelle amélioration.