Si à l'occasion du sondage du Cercle du mois de mars 2009, une majorité relative de sondés s'était déclarée pas opposée au report à 62 ans de l'âge légal de départ à la retraite, le sondage de l'IFOP pour Ouest France réalisé les 25/26 juin souligne que 69 % des Français sont opposés au recul de l'âge de départ à la retraite. Le débat public engagé par le Gouvernement aboutit à raidir les opinions sur un sujet sensible. La retraite à 60 ans figure au panthéon des acquis sociaux...
En revanche, sur les autres thèmes abordés, le sondage confirme les résultats du Cercle. Ainsi, 75% des personnes se déclarent inquiètes face au problème des retraites.
L'allongement de la durée de cotisation reçoit un accueil favorable pour 38 % des sondés et 62 % sont opposés.
Seulement 9 % des Français seraient prêts à accepter la baisse des pensions. Or, de manière implicite, c'est ce qui risque de se passer à défaut d'engager une réelle réforme des retraites.
La moitié des sondés sont favorables au développement de compléments par capitalisation soit un score quasi identique à celui du Cercle (52 %).
lundi 29 juin 2009
samedi 27 juin 2009
Dossier Retraite dans le Fig Mag du 27 juin
Le Fig Mag de ce fin de mois de juin comprend un dossier sur les retraites : solutions pour l'améliorer, la question de l'âge légal de départ à la retraite... Un test réalisé par le Cercle des Epargnants pour savoir si nous sommes bien préparés pour faire financièrement face à la cessation d'activité.
Lire l'article sur la question de l'âge de départ à la retraite
Lire l'article "faire les bons choix pour de belles années"
Lire l'article "le PERP en attente de réforme"
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jeudi 25 juin 2009
La mode est à l'emprunt
Après EDF, c'est au tour de l'Etat de sortir de son panier un emprunt destiné au grand public. Depuis le Gouvernement d'Edouard Balladur (1993-1995), nous avions perdu l'habitude de donner à l'Etat en plus des impôts une part de notre épargne. Est-ce une bonne idée de remettre l'argent chèrement gagné à la sueur de notre front à l'Etat afin qu'il investisse, du moins selon les dires de ses plus hauts représentants, dans des projets porteurs d'avenir. Le grand emprunt est avant tout un instrument de communication visant à mobiliser l'opinion publique autour du projet présidentiel. En effet, l'Etat n'a pas besoin de notre argent pour financer ses déficits. Il empruntera plus de 100 milliards d'euros sur les marchés ou auprès des institutionnels. Non, l'objectif du grand emprunt est de démontrer que l'Etat s'endette pour mieux préparer demain, pour construire la future croissance.
Au-delà des mots, l'épargnant devra prendre en compte le taux, autour de 4 % certainement, le montant des prélèvements fiscaux et sociaux, environ 30 % et les frais de gestion.
Par ailleurs, le montant du capital est garanti au terme de l'emprunt ; entre temps, le capital évolue en fonction des taux. Si les taux augmentent, la valeur des obligations baissent. En outre, en cas d'inflation, le capital n'est pas sauf clause d'indexation réévalué.
En règle générale, les actions supportent mieux l'inflation que les obligations....
Au-delà des mots, l'épargnant devra prendre en compte le taux, autour de 4 % certainement, le montant des prélèvements fiscaux et sociaux, environ 30 % et les frais de gestion.
Par ailleurs, le montant du capital est garanti au terme de l'emprunt ; entre temps, le capital évolue en fonction des taux. Si les taux augmentent, la valeur des obligations baissent. En outre, en cas d'inflation, le capital n'est pas sauf clause d'indexation réévalué.
En règle générale, les actions supportent mieux l'inflation que les obligations....
mardi 23 juin 2009
Un emprunt pour quoi faire ?
Nicolas Sarkozy, devant le Congrès de Versailles, le 22 juin 2009, a annoncé le lancement d’un grand emprunt national afin de financer de grands projets d’investissement et contribuer à bien sortir de la récession.
Parier sur l’investissement, sur l’innovation constitue, en effet, une nécessité.
Au-delà de l’éclatement de la bulle financière, la crise actuelle est avant tout une crise de productivité et d’épuisement du précédent cycle d’innovations.
Les pays anciennement industrialisés n’ont pas face à la concurrence des pays émergents n’ont pas réussi à améliorer leur productivité et surtout à retrouver des espaces de compétitivité.
L’argent peu cher offert par les banques centrales après le 11 septembre 2001 a favorisé la recherche de gains rapides, spéculatifs. Les innovations financières ont ainsi supplanté les innovations techniques.
Si le grand emprunt par sa force symbolique permet aux acteurs de redonner de la valeur au temps et de se projeter économiquement dans l’avenir, il aura servi à quelque chose.
En revanche, bien évidemment, le grand emprunt n’est rien d’autre que de la dette en plus. Bien évidemment, l’Etat empruntera cette année pour financer son quotidien plus de 100 milliards d’euros.
Un emprunt national se distingue des lignes classiques d’obligations assimilables du Trésor par l’appel direct à l’épargne des particuliers. Il se distingue également par les conditions ou les modalités d’émission (indexation sur les prix ou l’or, régime fiscal, taux d’intérêt…).
Les grands emprunts nationaux ont eu leurs moments de gloire sous la IIIIème République (au nom de la défense nationale durant la 1ère guerre mondiale). Ces emprunts visaient à mobiliser les capitaux afin de préparer la prochaine guerre et de financer les conquêtes coloniales.
Plus rares après 1945, certains sont néanmoins restés célèbres en particulier en raison de leur clause d’indexation ou leur régime fiscal incitatif (emprunts Pinay, emprunts Giscard 1973). Ils avaient comme objectifs de freiner l’inflation et de financer les grandes infrastructures publiques.
Les derniers grands emprunts sont ceux émis par Edouard Balladur durant la première cohabitation (1986-1988) d’un montant de 100 milliards de francs.
La mutation des marchés financiers à partir de 1985 lancée par Pierre Bérégovoy a sonné le glas des emprunts destinés au grand public. Les lignes d’obligations assimilables du trésor qui sont émise en flux continu ont remplacé les grandes opérations. Les investisseurs institutionnels achètent les OAT pour les intégrer dans leurs différents produits (SICAV, FCP, fonds de fonds…)
L’emprunt Sarkozy sera Les grands emprunts nationaux sont avant tout symboliques. Ils servent à mobiliser l’opinion en faveur des objectifs fixés par le Gouvernement.
L’emprunt peut avoir un impact positif s’il sert réellement à financer les investissements (infrastructure, recherche, éducation…). En revanche, il risque de freiner la consommation. Il faut pour éviter cet écueil qu’il mobilise l’épargne à court terme en la transformant en épargne à long terme.
Parier sur l’investissement, sur l’innovation constitue, en effet, une nécessité.
Au-delà de l’éclatement de la bulle financière, la crise actuelle est avant tout une crise de productivité et d’épuisement du précédent cycle d’innovations.
Les pays anciennement industrialisés n’ont pas face à la concurrence des pays émergents n’ont pas réussi à améliorer leur productivité et surtout à retrouver des espaces de compétitivité.
L’argent peu cher offert par les banques centrales après le 11 septembre 2001 a favorisé la recherche de gains rapides, spéculatifs. Les innovations financières ont ainsi supplanté les innovations techniques.
Si le grand emprunt par sa force symbolique permet aux acteurs de redonner de la valeur au temps et de se projeter économiquement dans l’avenir, il aura servi à quelque chose.
En revanche, bien évidemment, le grand emprunt n’est rien d’autre que de la dette en plus. Bien évidemment, l’Etat empruntera cette année pour financer son quotidien plus de 100 milliards d’euros.
Un emprunt national se distingue des lignes classiques d’obligations assimilables du Trésor par l’appel direct à l’épargne des particuliers. Il se distingue également par les conditions ou les modalités d’émission (indexation sur les prix ou l’or, régime fiscal, taux d’intérêt…).
Les grands emprunts nationaux ont eu leurs moments de gloire sous la IIIIème République (au nom de la défense nationale durant la 1ère guerre mondiale). Ces emprunts visaient à mobiliser les capitaux afin de préparer la prochaine guerre et de financer les conquêtes coloniales.
Plus rares après 1945, certains sont néanmoins restés célèbres en particulier en raison de leur clause d’indexation ou leur régime fiscal incitatif (emprunts Pinay, emprunts Giscard 1973). Ils avaient comme objectifs de freiner l’inflation et de financer les grandes infrastructures publiques.
Les derniers grands emprunts sont ceux émis par Edouard Balladur durant la première cohabitation (1986-1988) d’un montant de 100 milliards de francs.
La mutation des marchés financiers à partir de 1985 lancée par Pierre Bérégovoy a sonné le glas des emprunts destinés au grand public. Les lignes d’obligations assimilables du trésor qui sont émise en flux continu ont remplacé les grandes opérations. Les investisseurs institutionnels achètent les OAT pour les intégrer dans leurs différents produits (SICAV, FCP, fonds de fonds…)
L’emprunt Sarkozy sera Les grands emprunts nationaux sont avant tout symboliques. Ils servent à mobiliser l’opinion en faveur des objectifs fixés par le Gouvernement.
L’emprunt peut avoir un impact positif s’il sert réellement à financer les investissements (infrastructure, recherche, éducation…). En revanche, il risque de freiner la consommation. Il faut pour éviter cet écueil qu’il mobilise l’épargne à court terme en la transformant en épargne à long terme.
dimanche 21 juin 2009
Age de départ à la retraite, le débat est lancé ?
Dans son édition du 21/22 juin, le journal "Le Monde" consacre un dossier à la vie après soixante ans. Soulignant que le déficit de l'assurance-vieillesse et aussi le raccourcissement de la période d'activité posent immanquablement la question du recul de l'âge de départ à ma retraite.
Il est noté que la France se caractérise par son faible taux d'emploi des seniors (38,2 %) et également un âge moyen de départ à la retraite très bas (59,5 ans pour les hommes et 59,4 ans pour les femmes). En Suède, le taux d'emploi des 55/64 ans est de 70,3 % ; l'âge moyen de sortie du marché du travail y est de 64,2 ans pour les hommes et de 63,6 ans pour les femmes. Au Royaume-Uni, le taux d'emploi des seniors est de 58,2 % avec un âge de départ de 63,6 ans pour les hommes et de 61,7 pour les femmes. En Allemagne, le taux d'emploi est de 53,8 % et l'âge de départ est de 62,6 pour les hommes et de 61,5 ans pour les femmes.
Les journalistes du Monde indiquent que si le MEDEF veut porter l'âge légal 63,5 ans, les syndicats sont assez opposés à toute modification et mettent comme préalable la prise en compte de la pénibilité. Or, les négociations sur le sujet ont échoué l'année dernière après plus de trois ans de discussion.
lire le dossier du Monde
Il est noté que la France se caractérise par son faible taux d'emploi des seniors (38,2 %) et également un âge moyen de départ à la retraite très bas (59,5 ans pour les hommes et 59,4 ans pour les femmes). En Suède, le taux d'emploi des 55/64 ans est de 70,3 % ; l'âge moyen de sortie du marché du travail y est de 64,2 ans pour les hommes et de 63,6 ans pour les femmes. Au Royaume-Uni, le taux d'emploi des seniors est de 58,2 % avec un âge de départ de 63,6 ans pour les hommes et de 61,7 pour les femmes. En Allemagne, le taux d'emploi est de 53,8 % et l'âge de départ est de 62,6 pour les hommes et de 61,5 ans pour les femmes.
Les journalistes du Monde indiquent que si le MEDEF veut porter l'âge légal 63,5 ans, les syndicats sont assez opposés à toute modification et mettent comme préalable la prise en compte de la pénibilité. Or, les négociations sur le sujet ont échoué l'année dernière après plus de trois ans de discussion.
lire le dossier du Monde
mercredi 17 juin 2009
L'emprunt d'EDF est-il un bon placement ? interview dans le parisien
EDF émet un emprunt destiné aux particuliers de un milliard d'euros sur 5 ans rémunéré à 4,5 %. Cette opération est avant tout un coup de communication. Elle permet à l'entreprise publique de mettre en avant ses projets et de taire ses problèmes financiers, son endettement de 24,5 milliards d'euros, les retards de l'EPR et le coût de ses acquisitions au Royaume-Uni ou aux Etats-Unis.
Lire l'interview
Lire l'interview
mardi 16 juin 2009
les âges de départ à la retraite
Le retour sur le devant de la scène de la question de l'âge de départ à la retraite ne doit pas nous faire oublier qu'il n'y a pas, en la matière, pas un âge mais plusieurs âges rentrant en jeu pour partir à la retraite.
Ainsi, il y a l'âge réel de départ à la retraite, l'âge à partir duquel on ne travaille plus et à partir duquel on perçoit une pension. En 2008, les Français sont partis à la retraite, en moyenne à 61,03 ans contre 60,91 ans en 2007. Néanmoins, de très nombreux actifs prennent leur retraite avant 60 ans (préretraite, retraite anticipée, dispense de recherche d'emploi, régimes spéciaux). Seulement 49 % des Français sont encore actifs après 59 ans.
L’âge réel de départ à la retraite est de 53,8 ans à la RATP, de 58,5 ans pour les fonctionnaires de l’Etat, de 61,1 ans pour les salariés su privé et de 65 ans pour les avocats.
L'âge légal de départ à la retraite qui est fixé depuis 1982 renvoie à la notion de l'âge à partir duquel un actif peut prendre de sa propre initiative sa retraite ce qui ne signifie pas qu'il obtiendra une retraite à taux plein. Sa retraite sera calculée en fonction des droits accumulés durant sa période d'activité. Pour obtenir la retraite à taux plein sans condition de droits, il faut avoir 65 ans.
Enfin, depuis le 1er janvier 2009, tout salarié ne peut pas être mis d'office à la retraite jusqu'à 70 ans. Si un employeur souhaite se séparer d'un salarié de plus de 65 ans, il faut qu'il passe par un licenciement. Cette barrière fixée à 70 ans est certainement illégale car elle constitue une discrimination en fonction de l'âge.
De nombreux pays ne disposent pas d'âge légal de départ à la retraite. Ils retiennent simplement des âges permettant de partir avec une retraite à taux plein sans décote.
En moyenne, l'âge de la retraite sein de l'OCDE est aujourd'hui de 65 ans. Plusieurs pays ont prévu de la porter progressivement à 67 voire 69 ans.
En Australie, l'âge de la retraite a été reculé de 60 à 65 ans. En Autriche, il est en voie de passer de 62 à 65 ans. En Corée, il a été relevé de 60 à 65 ans. Au Danemark, un système de relèvement progressif de 65 à 67 ans a été adopté. En Grèce, il est porté de 58 à 65 ans. En Hongrie, il a été fixé à 62 ans tout comme en Italie. Au Japon, l'âge a été fixé à 65 ans tout comme en Nouvelle Zélande et au Portugal. En République Slovaque, l'âge a été relevé à 62 ans ; en république Tchèque à 63 ans. Au Royaume-Uni, l'âge d'éligibilité des droits est de 65 ans. En Turquie, l'âge de la retraite est de 65 ans. En Norvège, en Islande et aux Etats-Unis, l'âge de la retraite est fixé à 67 ans. La France avec son âge fixé à 60 ans est le pays où l'âge est le plus bas.
Si le Gouvernement décidait de fixer la retraite à 62 ans, cette mesure génèrerait une économie de près de 7 milliards d'euros (6,6 milliards d'euros). Selon le dernier sondage du Cercle des Epargnants, une majorité de Français n'était pas opposée à travailler jusqu'à 62 ans ce qui constituait une inflexion par rapport aux précédents résultats.
Ainsi, il y a l'âge réel de départ à la retraite, l'âge à partir duquel on ne travaille plus et à partir duquel on perçoit une pension. En 2008, les Français sont partis à la retraite, en moyenne à 61,03 ans contre 60,91 ans en 2007. Néanmoins, de très nombreux actifs prennent leur retraite avant 60 ans (préretraite, retraite anticipée, dispense de recherche d'emploi, régimes spéciaux). Seulement 49 % des Français sont encore actifs après 59 ans.
L’âge réel de départ à la retraite est de 53,8 ans à la RATP, de 58,5 ans pour les fonctionnaires de l’Etat, de 61,1 ans pour les salariés su privé et de 65 ans pour les avocats.
L'âge légal de départ à la retraite qui est fixé depuis 1982 renvoie à la notion de l'âge à partir duquel un actif peut prendre de sa propre initiative sa retraite ce qui ne signifie pas qu'il obtiendra une retraite à taux plein. Sa retraite sera calculée en fonction des droits accumulés durant sa période d'activité. Pour obtenir la retraite à taux plein sans condition de droits, il faut avoir 65 ans.
Enfin, depuis le 1er janvier 2009, tout salarié ne peut pas être mis d'office à la retraite jusqu'à 70 ans. Si un employeur souhaite se séparer d'un salarié de plus de 65 ans, il faut qu'il passe par un licenciement. Cette barrière fixée à 70 ans est certainement illégale car elle constitue une discrimination en fonction de l'âge.
De nombreux pays ne disposent pas d'âge légal de départ à la retraite. Ils retiennent simplement des âges permettant de partir avec une retraite à taux plein sans décote.
En moyenne, l'âge de la retraite sein de l'OCDE est aujourd'hui de 65 ans. Plusieurs pays ont prévu de la porter progressivement à 67 voire 69 ans.
En Australie, l'âge de la retraite a été reculé de 60 à 65 ans. En Autriche, il est en voie de passer de 62 à 65 ans. En Corée, il a été relevé de 60 à 65 ans. Au Danemark, un système de relèvement progressif de 65 à 67 ans a été adopté. En Grèce, il est porté de 58 à 65 ans. En Hongrie, il a été fixé à 62 ans tout comme en Italie. Au Japon, l'âge a été fixé à 65 ans tout comme en Nouvelle Zélande et au Portugal. En République Slovaque, l'âge a été relevé à 62 ans ; en république Tchèque à 63 ans. Au Royaume-Uni, l'âge d'éligibilité des droits est de 65 ans. En Turquie, l'âge de la retraite est de 65 ans. En Norvège, en Islande et aux Etats-Unis, l'âge de la retraite est fixé à 67 ans. La France avec son âge fixé à 60 ans est le pays où l'âge est le plus bas.
Si le Gouvernement décidait de fixer la retraite à 62 ans, cette mesure génèrerait une économie de près de 7 milliards d'euros (6,6 milliards d'euros). Selon le dernier sondage du Cercle des Epargnants, une majorité de Français n'était pas opposée à travailler jusqu'à 62 ans ce qui constituait une inflexion par rapport aux précédents résultats.
dimanche 14 juin 2009
La dette, l'épargnant et le contribuable
L’endettement public, what’s else ?
De 2007 à 2014, la dette publique des dix pays les plus riches passera de 78 à 114 % du PIB. Chaque habitant portera une dette de plus de 50 000 dollars. Jamais, en période de paix, les pays industrialisés se sont endettés aussi fortement aussi rapidement.
La porte de sortie serait soit l’inflation qui permet de diminuer la valeur du capital par érosion monétaire et ainsi léser les épargnants, soit le relèvement des impôts ce qui reviendrait à ponctionner les contribuables avec le risque de porter atteinte à la consommation et donc à la croissance.
Aujourd’hui, le scénario de l’inflation a les faveurs des experts car le niveau des prélèvements obligatoires a, en particulier, en Europe atteint des niveaux très élevés. En outre, le recours actuel à l’endettement intervient au plus mauvais moment, à la veille du papy-boom qui exigera de mobiliser des sommes croissantes dans les domaines de la retraite, de la santé ou de la dépendance.
Même des auteurs libéraux comme Jacques Marseille abandonnent les canons monétaristes en expliquant que les « 30 glorieuses » coïncident avec une vague inflationniste. L’inflation permettrait, en outre, de faciliter l’accès au capital des familles à revenus modestes et moyens. En deux mots, l’épargnant n’a pas à se plaindre si son capital s’érode, il n’avait qu’à consommer.
Le raisonnement en cours est assez malthusien. L’endettement n’est pas en soi un crime, ni un problème à la condition que l’argent ainsi emprunté procure un gain supérieur à son coût. Si l’endettement génère de la croissance, c’est cette dernière qui ouvrira la porte de la solution. Si, en revanche, le rendement réel, économique de la dette est inférieur à son coût, il faudra bien trouver une victime pour la rembourser. Le débat sur son montant est secondaire. De toute façon, il fallait sauver le système bancaire. La question aujourd’hui, c’est que cette dette permette de retrouver les chemins de la croissance faute de quoi il y aura tout à la fois de la stagnation, des impôts et peut-être de l’inflation. L’endettement aura donné du temps au temps sans rien de plus. Espérons que nous ayons affaire à une dette positive.
De 2007 à 2014, la dette publique des dix pays les plus riches passera de 78 à 114 % du PIB. Chaque habitant portera une dette de plus de 50 000 dollars. Jamais, en période de paix, les pays industrialisés se sont endettés aussi fortement aussi rapidement.
La porte de sortie serait soit l’inflation qui permet de diminuer la valeur du capital par érosion monétaire et ainsi léser les épargnants, soit le relèvement des impôts ce qui reviendrait à ponctionner les contribuables avec le risque de porter atteinte à la consommation et donc à la croissance.
Aujourd’hui, le scénario de l’inflation a les faveurs des experts car le niveau des prélèvements obligatoires a, en particulier, en Europe atteint des niveaux très élevés. En outre, le recours actuel à l’endettement intervient au plus mauvais moment, à la veille du papy-boom qui exigera de mobiliser des sommes croissantes dans les domaines de la retraite, de la santé ou de la dépendance.
Même des auteurs libéraux comme Jacques Marseille abandonnent les canons monétaristes en expliquant que les « 30 glorieuses » coïncident avec une vague inflationniste. L’inflation permettrait, en outre, de faciliter l’accès au capital des familles à revenus modestes et moyens. En deux mots, l’épargnant n’a pas à se plaindre si son capital s’érode, il n’avait qu’à consommer.
Le raisonnement en cours est assez malthusien. L’endettement n’est pas en soi un crime, ni un problème à la condition que l’argent ainsi emprunté procure un gain supérieur à son coût. Si l’endettement génère de la croissance, c’est cette dernière qui ouvrira la porte de la solution. Si, en revanche, le rendement réel, économique de la dette est inférieur à son coût, il faudra bien trouver une victime pour la rembourser. Le débat sur son montant est secondaire. De toute façon, il fallait sauver le système bancaire. La question aujourd’hui, c’est que cette dette permette de retrouver les chemins de la croissance faute de quoi il y aura tout à la fois de la stagnation, des impôts et peut-être de l’inflation. L’endettement aura donné du temps au temps sans rien de plus. Espérons que nous ayons affaire à une dette positive.
mercredi 10 juin 2009
La lettre d'information n°5 de Conseils Privés
La lettre d'analyse et d'information économique de Conseils Privés du mois de juin est publiée. Au sommaire, l'évolution du chômage des jeunes depuis 1964, le benchmark des récessions, le rendement comparé des produits financiers. Dans la rubrique du mois, les services à la personne et les nouvelles frontières technologiques.
lire la lettre n° 5 de Conseils Privés
lire la lettre n° 5 de Conseils Privés
mardi 9 juin 2009
Rente et rente, fiscalité varie
De nombreux produits d'épargne prévoient des sorties en rente. Mais elles ne sont pas toutes imposées de la même manière. En effet, en France, il y a deux catégories de rente, les rentes viagères et les rentes à titre onéreux. Ces dernières sont considérées comme des salaires et sont donc assujetties aux mêmes règles d'imposition. Pour les rentes à titre gratuit, leur imposition varie en fonction de l'âge duquel le titulaire du produit d'épargne en bénéficie.
Ainsi, le titulaire d'un contrat d'assurance-vie sortant en rente ne sera imposé que sur une fraction de celle ci à hauteur de :
- 70 % de sa valeur s'il a moins de 50 ans ;
- 50 % de sa valeur s'il à entre 50 et 59 ans ;
- 40 % de sa valeur s'il a entre 60 et 69 ans
- 30 % de sa valeur s'il a plus de 70 ans.
Ce régime s'applique au PERCO et au PEA.
En revanche, pour le PERP, c'est le plein assujettissement à l'IR. En contrepartie, ce produit bénéficie d'un avantage fiscal à l'entrée (déduction sur les revenus).
De toute façon, les prélèvements sociaux s'appliquent soit 12,1 %.
Ainsi, le titulaire d'un contrat d'assurance-vie sortant en rente ne sera imposé que sur une fraction de celle ci à hauteur de :
- 70 % de sa valeur s'il a moins de 50 ans ;
- 50 % de sa valeur s'il à entre 50 et 59 ans ;
- 40 % de sa valeur s'il a entre 60 et 69 ans
- 30 % de sa valeur s'il a plus de 70 ans.
Ce régime s'applique au PERCO et au PEA.
En revanche, pour le PERP, c'est le plein assujettissement à l'IR. En contrepartie, ce produit bénéficie d'un avantage fiscal à l'entrée (déduction sur les revenus).
De toute façon, les prélèvements sociaux s'appliquent soit 12,1 %.
lundi 8 juin 2009
la lettre n°35 du Cercle des Epargnants
Au sommaire de la lettre n°35 du Cercle des Epargnants :
- les derniers résultats de l'assurance-vie
- l'emploi des seniors
- la directive Solvency 2
- le rapport du Conseil d'analyse économique sur l'épargne
- l'emploi des seniors
- la dépendance.
télécharger la lettre n°35
Le Cercle édite chaque mois une lettre d'information sur l'actualité de l'épargne et de la retraite. Toutes les lettres sont consultables sur le site du Cercle.
- les derniers résultats de l'assurance-vie
- l'emploi des seniors
- la directive Solvency 2
- le rapport du Conseil d'analyse économique sur l'épargne
- l'emploi des seniors
- la dépendance.
télécharger la lettre n°35
Le Cercle édite chaque mois une lettre d'information sur l'actualité de l'épargne et de la retraite. Toutes les lettres sont consultables sur le site du Cercle.
dimanche 7 juin 2009
Et oui le dollar n'est pas encore mort
Pourquoi le dollar a encore de bons jours devant lui ?
Avec la crise économique et financière, il est de bon ton de crier que l’ère du dollar, monnaie de réserve se termine. Certes, plusieurs pays comme la Russie, l’Inde voire la Chine ont indiqué qu’ils réfléchissaient à trouver un successeur à la monnaie américaine. Mais, au-delà des moulinets politiques et diplomatiques, les fondamentaux du dollar sont-ils réellement affaiblis.
L’économie américaine reste de loin la première puissance économique avec environ 25 % du PIB mondial. Elle a montré ces trente dernières années sa capacité de réaction et d’adaptation. Donnée moribonde à la fin des années soixante-dix, elle a retrouvé de sa superbe dans les années quatre-vingt-dix. Elle dispose de nombreux atouts dont sa capacité à attirer les plus grands chercheurs de toute la planète. Les Etats-Unis demeurent une gigantesque plaque tournante. Tous les autres pays et en premier lieu la Chine pour s’enrichir.
Les Etats-Unis ont enregistré depuis vingt ans une croissance supérieure d’un point à la moyenne de l’OCDE. Le rendement des placements action en dollar reste sur moyenne période le plus performant.
Même avec la crise des subprimes, même avec la crise financière qui en a découlé, malgré la déconfiture de l’industrie automobile, la récession aux Etats-Unis est inférieure à celle de l’Europe.
Au-delà des rodomontades d’estrade, le dollar US reste incontournable. Son remplacement n’est pas aisé. Le dollar demeure l’étalon car il est tout à la fois la référence, la monnaie du commerce international et la monnaie de réserve.
Quelle monnaie pourrait prétendre le remplacer ? L’euro ? La monnaie européenne demeure une monnaie régionale car les Etats membres de l’Union commerce essentiellement en son sein. Sa création récente joue contre elle. Les rumeurs, fausses par ailleurs, de sortie de tels ou tels pays contribuent à la fragiliser. De même, l’adhésion de nouveaux Etats membres peut conduire les investisseurs internationaux à la prudence. De même, le volume réduit des actifs exprimés en euros ne lui permet pas (encore) de contester la suprématie américaine.
La création d’une monnaie de réserve par la Russie, l’Inde et la Chine n’apparaît guère sérieuse. La force du dollar est de reposée sur un pays au régime politique stable et prévisible ce qui n’est pas le cas des trois pays précédemment cités.
Il reste l’idée de créer une monnaie ex nihilo, le DTS cher à Keynes. Qui le gérera, une super banque centrale, selon quels objectifs… Il s’agit pour l’instant d’une utopie.
D’autres imagine une époque marquée par la cohabitation de plusieurs monnaies de réserve. Les périodes à plusieurs étalons ont toujours été funestes pour l’économie et se sont toujours soldées par la victoire d’un des étalons, l’or contre l’argent, le dollar contre l’or.
Tant que les Etats-Unis demeureront la principale source de création de richesses et la plaque tournante, le dollar a de fortes chances d’être la monnaie de réserve d’autant plus que dans les périodes de crise, les investisseurs optent pour la sécurité et le conservatisme. Les menaces chinoises ou européennes alimentent plus le débat que la science économique.
Avec la crise économique et financière, il est de bon ton de crier que l’ère du dollar, monnaie de réserve se termine. Certes, plusieurs pays comme la Russie, l’Inde voire la Chine ont indiqué qu’ils réfléchissaient à trouver un successeur à la monnaie américaine. Mais, au-delà des moulinets politiques et diplomatiques, les fondamentaux du dollar sont-ils réellement affaiblis.
L’économie américaine reste de loin la première puissance économique avec environ 25 % du PIB mondial. Elle a montré ces trente dernières années sa capacité de réaction et d’adaptation. Donnée moribonde à la fin des années soixante-dix, elle a retrouvé de sa superbe dans les années quatre-vingt-dix. Elle dispose de nombreux atouts dont sa capacité à attirer les plus grands chercheurs de toute la planète. Les Etats-Unis demeurent une gigantesque plaque tournante. Tous les autres pays et en premier lieu la Chine pour s’enrichir.
Les Etats-Unis ont enregistré depuis vingt ans une croissance supérieure d’un point à la moyenne de l’OCDE. Le rendement des placements action en dollar reste sur moyenne période le plus performant.
Même avec la crise des subprimes, même avec la crise financière qui en a découlé, malgré la déconfiture de l’industrie automobile, la récession aux Etats-Unis est inférieure à celle de l’Europe.
Au-delà des rodomontades d’estrade, le dollar US reste incontournable. Son remplacement n’est pas aisé. Le dollar demeure l’étalon car il est tout à la fois la référence, la monnaie du commerce international et la monnaie de réserve.
Quelle monnaie pourrait prétendre le remplacer ? L’euro ? La monnaie européenne demeure une monnaie régionale car les Etats membres de l’Union commerce essentiellement en son sein. Sa création récente joue contre elle. Les rumeurs, fausses par ailleurs, de sortie de tels ou tels pays contribuent à la fragiliser. De même, l’adhésion de nouveaux Etats membres peut conduire les investisseurs internationaux à la prudence. De même, le volume réduit des actifs exprimés en euros ne lui permet pas (encore) de contester la suprématie américaine.
La création d’une monnaie de réserve par la Russie, l’Inde et la Chine n’apparaît guère sérieuse. La force du dollar est de reposée sur un pays au régime politique stable et prévisible ce qui n’est pas le cas des trois pays précédemment cités.
Il reste l’idée de créer une monnaie ex nihilo, le DTS cher à Keynes. Qui le gérera, une super banque centrale, selon quels objectifs… Il s’agit pour l’instant d’une utopie.
D’autres imagine une époque marquée par la cohabitation de plusieurs monnaies de réserve. Les périodes à plusieurs étalons ont toujours été funestes pour l’économie et se sont toujours soldées par la victoire d’un des étalons, l’or contre l’argent, le dollar contre l’or.
Tant que les Etats-Unis demeureront la principale source de création de richesses et la plaque tournante, le dollar a de fortes chances d’être la monnaie de réserve d’autant plus que dans les périodes de crise, les investisseurs optent pour la sécurité et le conservatisme. Les menaces chinoises ou européennes alimentent plus le débat que la science économique.
jeudi 4 juin 2009
Interview de Jean-Pierre Gaillard et de Philippe Crevel
Jean-Pierre Gaillard et Philippe Crevel ont été interviewés par les journalistes de Newsassurances.com sur leur livre sur la retraite ainsi que sur la situation économique et financière.
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