lundi 25 février 2013

Livret A : pourquoi un tel engouement, une tribune de Philippe Crevel sur Atlantico.fr


Après les bons résultats de la collecte nette du Livret A et du Livret de Développement durable en 2012 et au mois de janvier 2013, Philippe Crevel revient sur les raisons de succès dans une tribune publiée par le site Atlantico.fr. Il analyse les raisons qui incitent les Français à privilégier ce placement court terme et les conséquences économiques d'un tel choix. Lire l'ensemble de la tribune sur le site d'Atlantico.fr

Chypre, quel avenir ?


Nicos Anastasiades, candidat de droite et pro-européen, a été élu dimanche président de Chypre. Son élection a été salué par l'ensemble des dirigeants de la zone euro dont ceux de France et d'Allemagne qui ont lancé lundi un appel commun au futur gouvernement chypriote afin qu'il s'engage "rapidement" à mener les négociations sur la mise au point d'un plan de sauvetage financier de Chypre.

"Nous saluons les résultats de l'élection chypriote du 24 février, qui permettra la formation d'un gouvernement qui pourra rapidement continuer les négociations sur le programme d'assistance financière à Chypre", soulignent les ministres des Finances allemand et français, Wolfgang Schäuble et Pierre Moscovici.

le nouveau Président Nicos Anastasiades s'est aussitôt engagé à "restaurer la crédibilité de Chypre" et à "prendre toutes les mesures nécessaires pour faire sortir le pays de la crise économique".

Les ministres français et allemand ont indiqué que , "les discussions devraient reprendre sous peu avec pour objectif d'atteindre un accord avant la fin du mois de mars" sur les conditions et les termes de l'aide financière. Ils exhortent la troïka des bailleurs de fonds internationaux (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international) et les autorités chypriotes "à progresser" dans la finalisation du projet d'accord.

Dans les faits, les négociations devraient dépasser le mois de mars mais être conclues avant juin, mois à partit duquel Chypre pourrait être en état de banqueroute.

La contrepartie de l'aide européenne sera l'instauration une surveillance étroite des dispositions anti-blanchiment et pour la transparence fiscale, et de leur mise en oeuvre". Un plan d'assainissement budgétaire et financier est attendu.

Chypre est en grande partie une victime collatérale de la crise grecque. L'Ile n'est pas confrontée à un problème de gestion publique mais plutôt à une crise bancaire à la mode irlandaise.

Pour sauver ses banques qui ont été impactées par la crise grecque, Chypre a besoin de 17,5 milliards d'euros soit une broutille par rapport au plan grec. En revanche, par rapport au PIB de Chypre, la somme est conséquente (17,7 milliards d'euros en 2011).

Les banques chypriotes se sont spécialisées dans l'intermédiation financière en Méditerranée. Il en résulte un secteur bancaire hypertrophié avec un bilan représentant environ 700 % de la richesse du pays. Les banques chypriotes ont perdu 5 milliards d'euros après la dette publique grecque et demeurent toujours exposée au secteur privé gril n'en demeure pas moins qu'il a été exclu du marché à l'été 2011. pour éviter la faillite de ses banques, il est contraint de les recapitaliser . Il a ainsi injecté 1,8 milliard dans la deuxième banque du pays, Cyprus Popular Bank, et demandé l'aide pour ses autres banques dont la troïka ( Commission européenne, BCE et FMI) a estimé les besoins à 10 milliards. A terme, la dette chypriote devrait dépasser 200 % du PIB. Compte tenu du caractère non soutenable de cette dette, l'intervention des Européens et de la Russie très présente à Chypre est indispensable.

vendredi 22 février 2013

Retraite en question sur Sicavonline



Philippe Crevel a répondu aux questions de Vincent Bezault de Sicavonline après la présentation de l'étude du Cercle des Epargnants sur l'épargne et la retraite.

Le Gouvernement entreprendra-t-il une réforme en 2013, quels seront les axes retenus ? L'âge d'or de la retraite est-il derrière nous ?

Pour en savoir plus, regarder la vidéo  

Quel avenir pour l'assurance-vie ?


Philippe Crevel a répondu aux questions de Vincent Bezault de Sicavonline au sujet de l'avenir de l'assurance-vie et de l'évolution des fonds euros. La baisse des taux de rendement et la décollecte marquent-elles une rupture ou un simple accident de parcours. Quelles sont les solutions pour améliorer le rendement de l'assurance-vie et surtout les pouvoirs publics vont-ils changer le régime fiscal.


Pour en savoir plus regarder la vidéo.

La semaine économique et financière



Chronique d’un déficit annoncé et d’une croissance disparue

 La Commission européenne a confirmé que la croissance française ne serait pas cette année de 0,8 % et que le déficit dépasserait les 3 % initialement retenus. La Commission prévoit une croissance réduite à 0,1 % et un déficit de 3,7 %. La France n’échappera pas à un nouveau tour de vis cette année avec à la clef des économies budgétaires et des augmentations d’impôt. Les allocations familiales, les retraites sont dans le viseur du Gouvernement. En contrepartie du gel du point de la fonction publique, le Gouvernement a supprimé le jour de carence en cas d’assurance-maladie. Il faut indiquer qui dit gel du point ne dit pas suppression des augmentations. En effet, du fait de l’application de l’ancienneté et des promotions, la quasi-totalité des fonctionnaires devraient bénéficier de hausses de rémunérations.

Europe, tout sauf Berlusconi

 L’Europe retient son souffle avant les élections italiennes. Débarqué par l’Allemagne et la France, Berlusconi entend faire un nouveau come back. L’Italie qui a entrepris de nombreuses réformes en deux ans et dont la situation budgétaire est moins dégradée qu’il n’y paraît pourrait rapidement être mise sous tension en cas de victoire même relative de Berlusconi.

Europe, l’espoir est allemand

La zone euro espère sortir dans les prochains mois de la récession. Il faudra regarder le Sud pour savoir si la crise est passée. En attendant, l’espoir viendra de l’Allemagne qui a souffert de la rétraction de ses marchés à l’exportation. Le rebond possible de l’Allemagne est confirmé par plusieurs indicateurs. Certes, l’indice européen PMI composite des directeurs d’achat calculé par la société Markit cède 1,3 point. A 47,3 en février contre 48,6 en janvier et indique toujours une récession. En février, les perspectives personnelles des chefs d’entreprise français adresse un signal encourageant dans l’industrie, le premier depuis de nombreux mois. L’indice allemand l’IfO, est une nouvelle fois à la hausse et confirme le rebond. Son niveau (107,4 en février) est compatible avec un taux de croissance qui reviendrait dans la zone des 2% à 3% (en rythme annualisé) à l’approche du printemps 2013. Surtout, sa composante « anticipations » s’améliore franchement et indique la poursuite de l’amélioration.

Etats-Unis, douche écossaise

Les bourses ont réagi fortement aux annonces contradictoires en provenance des Etats-Unis. Le recul de la construction de logements au mois de janvier ainsi que les discussions au sein de la FED pour remettre en cause les interventions quantitatives ont laissé entrevoir un possible ralentissement de l’économie américaine. Néanmoins, plusieurs indicateurs restent bien orientés L'enquête de la Fed de New York dans le secteur manufacturier avait souligné une forte amélioration en février, avec un indice composite à 52,9, en hausse de 5,5 points sur le mois.

 A suivre

Mercredi, il faudra regarder les résultats du mois de janvier des biens durables, ainsi que les résultats du PIB britannique de 2012. Pour la zone euro, sera publié l’indice du climat économique du mois de février. Il était  à 89,2 en janvier, en hausse pour le troisième mois consécutif. La tendance est à la hausse pourrait se confirmer en février. Jeudi, le Japon publiera le résultat de la production industrielle du mois de janvier avec une hausse possible de 1,5 %. L’Allemagne présentera son rapport emploi de février avec une possible correction à la baisse par rapport aux bons résultats de janvier. En France, il faudra suivre les dépenses de consommation des ménages du mois de janvier. Vendredi, l’indicateur ISM manufacturier américain sera suivi avec attention pour connaître l’état de la conjoncture américaine.  

lundi 18 février 2013

Aux amis de la décroissance


Avec la crise, les tenants du concept de décroissance sont plus discrets mais leur petite musique de nuit n’en continue pas moins de hanter les esprits. La récession ne serait-elle pas la preuve que notre modèle de croissance est arrivée à son terme et qu’il faut s’habituer dans les prochaines années de moins dépenser. Notre situation marquerait la victoire de Malthus sur tous les hérauts de la croissance sans fin.

Le constat économique, surtout en Europe, traduit bien un épuisement de la croissance avec en particulier un recul des gains de productivité. L’Europe semble s’être mise aux abonnés absents du progrès, de l’innovation et de l’investissement. Certes, cette baisse des gains de productivité n’est pas propre à l’Europe ; les Etats-Unis y sont confrontés mais de manière moins forte. L’hebdomadaire »The Economist » n’a-t-il pas, au courant du mois de janvier, titré sur la panne du progrès. Moins de découvertes majeures depuis une dizaine d’années et des difficultés à intégrer l’ensemble des avancées liées aux techniques de l’information constituent la trame de fond de cet essoufflement. Il y aussi un doute croissant de la population face aux progrès supposés de la science. Le rejet des OGM, du gaz de schiste et les polémiques sur les vaccins ou les médicaments en France témoignent d’un changement radical d’attitude vis-vis du progrès même si cela ne modifie guère les habitudes d’achat au quotidien. La France n’est-elle pas un des pays les plus connectés et les mieux équipés en Smartphone malgré les polémiques sur les effets des ondes ? Un autre symbole préoccupant de cette défiance à l’égard des sciences est la diminution du nombre de jeunes souhaitant suivre un cursus dans les écoles d’ingénieurs. Le diplôme d’ingénieur n’est plus perçu comme un sésame pour un avenir radieux.

Avec un faible taux d’emploi et un vieillissement rapide de sa population, l’Europe semble tourner le dos à la croissance. Le prix à payer est élevé. En effet, compte tenu de l’accroissement des charges publiques, la compétitivité de nombreux Etats se dégrade avec à la clef une aggravation du chômage. Sans gain de productivité, sans croissance, pas de possibilité de prendre en charge l’augmentation des dépenses retraite et des dépenses de santé. Par ailleurs, la réduction du nombre d’actifs aboutit à une redistribution des revenus dont ces derniers sont les perdants. Si on ajoute un accroissement de la population, plus de 200 000 personnes en France, chaque année, faute de dégager suffisamment de croissance, c’est le niveau de vie moyen des habitants qui diminue.

Les tenants de la décroissance soulignent souvent que la redistribution des richesses au sein de la population permettrait d’améliorer la situation des plus démunis. Il faut noter que la France se caractérise par un des plus élevés taux de prélèvements obligatoires, 46 % du PIB, par un niveau de dépenses publique de 56 % du PIB et par un rapport constant entre les revenus des 10 % les plus riches et ceux des 10 % les plus pauvres. Ce ratio a peu évolué ces dix dernières années et tourne autour de 3,6. Certes, en termes de détention de patrimoine, les écarts sont plus importants et sont accrus en raison de la progression des prix de l’immobilier. Une plus grande taxation des revenus et des patrimoines peut se justifier au nom d’un louable effort de solidarité mais elle ne pourra pas seule améliorer la situation des personnes en difficulté et garantir la pérennité de notre système de protection sociale.

La conjonction des déficits publics et des déficits commerciaux a pour conséquences, dans un grand nombre de pays européens, une diminution du pouvoir d’achat des ménages. Le processus d’assainissement à défaut de pouvoir reposer sur la restauration de la croissance revient à ajuster le niveau de revenus et le niveau de prestations sociales cohérent avec la création de richesses. Cet ajustement pourrait aboutir, en moyenne, à une moindre progression des revenus, en France, de 10 à 15 % d’ici cinq ou six ans.

Le combat de la croissance est donc une obligation faute de quoi les tensions sociales s’aiguiseront dans les prochaines années. Les tenants de la décroissance mettent en avant le potentiel des services à la personne ou des services de proximité comme gisements d’emplois et de richesse. Or, ces services pour se développer supposent d’avoir été solvabilisés. Ces services reposent sur des ressources publiques et donc sur la redistribution. Par nature, les services à la personne génèrent peu de gains de productivité même si les nouvelles techniques de communication offrent, en la matière, quelques perspectives aux prix d’une relative déshumanisation. Les avocats de la décroissance n’ont pas torts sur tout ; bien au contraire, surtout quand ils demandent de réfléchir sur le modèle de notre croissance. En effet, il est justifié de mieux utiliser les ressources rares qui sont à la base de la production. L’énergie, les matières premières mais aussi l’ensemble de ce qui constitue l’environnement appartiennent à cette catégorie. L’économie circulaire, avec à la clef l’utilisation de tout ce qui est considéré aujourd’hui comme des déchets, est sans nul doute un progrès tout comme le passage d’une économie de la possession à celle de l’utilisation. Acheter un bien pour l’utiliser quelques minutes constitue un gaspillage et une mobilisation inutile de capital et de travail, autant faciliter sa circulation et donc sa multi-utilisation.

La crise actuelle doit nous permettre de revoir tout à la fois les modes de production et de consommation. En revanche, cette remise en cause doit s’appuyer sur un effort accru en matière d’investissement et en matière de formation. Pour financer un haut niveau de dépenses sociales, plus de 34 % du PIB et compte tenu de la montée en puissance des dépenses de retraite et de dépendance, l’économie française doit rapidement se positionner sur des créneaux à fort taux de marge essentiellement le premium. La réputation de la France dans le domaine du luxe doit se généraliser aux autres secteurs d’activité. A défaut de pouvoir conserver la production sur le territoire, le développement des centres de recherche, de la conception et l’accueil des sièges sociaux constituent des priorités. La France étant capable d’attirer plus de 80 millions de touristes chaque année devraient accroître son attractivité économique. Si l’impôt sur les sociétés ne constitue pas le principal écueil, en revanche, la complexité administrative en est un et pas seulement en ce qui concerne le droit du travail. Les règles d’implantation et les strates de collectivités territoriales constituent de réelles entraves. Pour éviter une spéculation foncière et un déséquilibre économique patent au profit de l’Ile de France, la réanimation des pôles régionaux serait nécessaire à la condition de ne pas se limiter à des transferts arbitraires de services administratifs. L’amélioration des infrastructures et des liaisons les pays étrangers devraient figurer au rang des priorités. Compte tenu de la taille du pays, il y a peut être trop de faux aéroports internationaux.

La décroissance est une illusion et surtout une impasse car l’économie n’est que mouvement. Sans croissance, il n’y a pas de possibilité de conforter l’acquis et de l’améliorer. La question ce n’est donc pas de jouer perdants d’office mais bien de renouer les fils de la croissance perdue voire de retrouver de nouvelles sources de croissance.

vendredi 15 février 2013

La semaine économique et financière


Confirmations et révisions

Le résultat de la croissance 2012 est tombé sans appel. Le PIB a fait du surplace l’année dernière avec un recul de 0,3 % au dernier trimestre. Pour se rassurer, la France a obtenu un moins mauvais résultat que l’Italie, l’Espagne ou le Portugal. Mieux au dernier trimestre, le recul du PIB est deux fois plus faible en France qu’en Allemagne qui est victime de la crise de ses principaux clients. La France dépend moins du commerce extérieur que son voisin comme quoi une faiblesse peut avoir quelques avantages.

Néanmoins, 2012 a confirmé le processus de désindustrialisation de l’économie française avec un recul de la production industriel et des dizaine de milliers d’emplois perdus.

A quelques jours de l’examen des comptes publics par la Commission européenne et après la publication des résultats pour 2012, le Gouvernement était condamné à admettre que la prévision de 0,8 % pour le taux de croissance était intenable tout comme l’objectif de déficit publics de 3 %. La croissance devrait se situer entre 0,1 et 0,4 % en 2013 avec une possible reprise après l’été grâce au regain des commandes en provenance de l’Espagne et d’Italie. Le maintien de la croissance américaine constitue également un facteur positif pour le second semestre.

En matière d’emplois, le Gouvernement pourra profiter des très nombreux départs à la retraite en 2013.
Il n’en demeure pas moins que des mesures devront être prises ou annoncées pour montrer la détermination de la France à tenir le cap en matière de finances publiques.

L’OCDE pointe les dysfonctionnements de l’économie française

La France a des coûts de travail d’un pays spécialisé sur le haut de gamme or l’économie française est centrée sur la gamme moyenne (plus de 60 % de sa production). Or, la question de coûts est central en la matière. La concurrence se joue sur les prix pour des produits et des prestations non premium.
De ce fait, il n’est pas étonnant que l'OCDE ait recommandé de «laisser diminuer le coût minimum du travail par rapport au salaire médian, en particulier pour les jeunes».

L’OCDE demande sans surprise une baisse des cotisations de Sécurité sociale tout en réduisant les dépenses publiques et les dépenses fiscales inefficientes. L’OCDE demande également de nouvelles augmentations d'impôts avec en particulier l’instauration de nouvelles taxes environnementales et une hausse des impôts immobiliers et des droits de succession.

L’OCDE réclame un effort en faveur de la formation des jeunes en accentuant l’autonomie des universités. L’OCDE demande également une augmentation de la concurrence sur les nombreux secteurs protégés.

Un discours de l’Union offensif

Barack Obama a prononcé le premier discours de l’Union de son second mandat. Refusant d’abdiquer face à la Chambre des représentants républicaine, il a défendu l’idée d’un Etat investisseur et catalyseur de la puissance américaine.

Il a fixé des priorités en matière d'éducation, de ré-industrialisation, d’indépendance énergétique, de citoyenneté pour les immigrés, de protection de l’environnement, de modernisation des infrastructures…
Au niveau budgétaire, Barack Obama a pris position en faveur d’une approche plus équilibrée que les coupes automatiques de dépenses. Il a réclamé une hausse du salaire minimum fédéral, et à son indexation sur l'inflation, afin de préserver son pouvoir d'achat.

Sur la politique commerciale et en raison de l'échec des négociations multilatérales, il souhaite la conclusion d’un accord de libre-échange avec l'Union européenne.

Malgré la baisse du PIB au dernier trimestre, les indicateurs américains restent bien orientés en ce début d’année donnant du poids aux propos du Président. La question en suspens est la capacité des démocrates et des républicains à s’entendre sur une politique économique et budgétaire. Le relèvement du plafond de dettes sera examiné avec attention.

A suivre dans les prochains jours au niveau économique et financier

Samedi, les ministres des Finances et banquiers centraux du G20 se réunissent à Moscou/
Mardi sera publié en Allemagne l’indice ZEW du sentiment des investisseurs du mois de février. Aux Etats-Unis, il faudra suivre la publication de l’indice immobilier NAHB.

Mercredi seront connus les résultats de la balance commerciale du mois de janvier du Japon. A Berlin sera annoncé le taux d’inflation allemand du mois de janvier.

Au Royaume-Uni, le nombre de demandeurs d'emploi sera communiqué.

En France, le taux d’inflation pour le mois de janvier sera rendu public ainsi que l’enquête sur le climat des affaires.

Jeudi, il faudra suivre la réunion de la BCE. L’indice des prix américain pour janvier sera communiqué tout comme l’indice PMI de la zone euro qui constitue un bon indicateur avancé. Une légère amélioration est attendue.

Vendredi, les prix à la production du mois de janvier aux Etats-Unis ainsi que les mises en chantier et permis de construire toujours du mois de janvier seront communiqués. L’indice IFO allemand devrait montrer une amélioration du climat des affaires en Allemagne.

A Milan seront communiqués les résultats annuels de Generali.

dimanche 10 février 2013

Pourquoi 2013 sera une année de réforme des retraite


François Hollande choisira-t-il de traiter l'épineuse question des retraites en 2013 ou prendra-t-il le risque de différer cette difficile réforme ?

Dans un premier temps, le pouvoir semblait vouloir gagner du temps mais désormais, face à la nécessité de maintenir le cap de la réduction des déficits, une accélération du calendrier est envisageable. Une autre raison plus politique s'impose avec force. En effet, le Gouvernement a tout intérêt à conduire cette difficile réforme assez tôt dans le quinquennat et la placer la plus éloignée possible des élections. Or, en 2014, les élections municipales et les élections européennes rythmeront la vie politique ; en 2015, ce sera le tour des élections cantonales et régionales. Il y aurait un risque de déplacer la réforme des retraites autour de 2015/2016 avec à la clef de véritables tensions financières surtout si la croissance n'est pas de retour. Avec un déficit prévisionnel d'au moins 20 milliards d'euros d'ici 10 ans et des complémentaires menacées par la banqueroute d'ici trois ans, le dossier serait explosif au moment où François Hollande serait logiquement conduit à mener campagne pour sa réélection.

François Hollande est donc un peu contraint à traiter les retraites dès 2013 surtout que les partenaires sociaux attendent que le pouvoir avance ses propositions sur les régimes de base pour conclure un accord sur les complémentaires.
Le Gouvernement pourrait vouloir lier le dossier de la retraite avec celui de la dépendance dont la résolution devient urgente du fait des problèmes financiers croissants que rencontrent les départements en charge de l'allocation personnalisée d'autonomie. Le pouvoir pourrait mettre à contribution les retraités à travers un alignement partiel de la CSG ou de la suppression de l'abattement pour frais professionnels de 10 % au titre de l'IR. Ces mesures peu populaires pourraient évidemment avoir un impact sur les résultats des prochaines élections. Concernant la réforme plus globale des retraites, le Gouvernement est très discret sur les pistes envisagées. Il devra sans nul doute se dévoiler dans les prochaines semaines. Après l'adoption du projet de loi sur le mariage pour tous, une nouvelle étape politique se dessine certainement plus compliquée.

vendredi 8 février 2013

La semaine économique et financière


Le retour des tensions européennes

La bourse de Paris avait besoin de souffler après une phase de croissance de plus de sept mois qui avait abouti à une appréciation de 30 %. Il a suffi à la fois de quelques doutes sur la situation politique en Espagne et en Italie pour générer des tensions sur les marchés. L’Allemagne est à l’abri des soubresauts politiques même en cas de défaite pour le moment improbable de la CDU/CSU mais il y a un réel risque d’attentisme jusqu’aux élections du mois de septembre.

Statuquo monétaire assez logique

La BCE a décidé de maintenir inchangé ses principaux taux d’intervention quand certains espéraient une petite baisse pour favoriser la reprise de l’Europe d Sud ou pour agir sur le taux de change. La BCE considère tout à la fois que l’action sur les taux n’aurait que peu d’incidences sur la conjoncture économique et qu’il convient avant tout de poursuivre l’assainissement structurel des économies.  Par ailleurs, la BCE ne veut en aucun cas s’engager dans une guerre des changes. Il faut souligner que la zone euro est commercialement en excédents et que l’Allemagne comme la majorité des Etats tirent profit d’un euro fort qui pèse sur le coût des importations extra-européennes. Les pays membres commercent à hauteur de 60 % au sein de la zone euro mais sont dépendants de l’énergie et des matières premières achetées à l’extérieur.
Le taux de change de l’euro autour de 1,32 avec le dollar est assez cohérent même si certains exportateurs français souhaiteraient une baisse. Le problème de l’économie française provient de sa forte sensibilité à l’appréciation de l’euro compte tenu de son positionnement sur les produits de gamme moyenne à la différence des Allemands qui ont investi le premium. Les exportations françaises ont deux fois plus sensibles que celles de l’Allemagne à une appréciation de la monnaie.

Marathon budgétaire sur fond de crise

L’Europe aime les marathons. La discussion budgétaire pour 2013 l’a prouvé une fois de plus. Le budget 2013 passe sous la barre des 1000 milliards d’euros. La montée des égoïsmes est sensible de la part des pays membres de l’Union. Entre le Royaume-Uni qui entend réduire le budget à son plus simple exercice et la France qui reste arque bouter sur le budget agricole, l’Europe n’arrive pas à construire son futur. La Politique agricole commune (PAC) qui représente 40 % du budget et les fonds de cohésion (deuxième poste budgétaire) pour les régions les plus défavorisées de l'UE sont réduits (à hauteur de 13% pour la PAC par rapport au précédent budget). Les fonds alloués aux grands travaux d'infrastructures perdent 20 milliards sur les 50 milliards d'euros prévus au départ. Des mesures drastiques sont prévues pour réduire les frais de la fonction publique européenne.

Commerce extérieur de la France, une réduction en trompe l’œil

En 2012, la balance commerciale de la France a été déficitaire de 67 milliards d’euros conte 74 milliards d’euros en 2011. Hors énergie, le déficit est de 15,3 milliards d’euros contre 28,7 milliards d’euros en 2011. Les cinq premiers excédents ont été réalisés avec le Royaume-Uni, l’Algérie, les Emirats Arabes Unies, l’Australie et la Suisse. Les cinq plus importants déficits sont réalisés avec la Chine (20,8 milliards d’euros), l’Allemagne (17,9 milliards d’euros), la Belgique (7,1 milliards d’euros), les États-Unis (6,9 milliards d’euros) et l’Irlande (4,8 milliards d’euros). La France demeure au sein de l’OCDE le quatrième exportateurs derrières les Etats-Unis, l’Allemagne et le Japon.

Emploi américain, de bonnes nouvelles ou presque

L’économie américaine a créé 200 000 emplois dans le secteur privé par mois l’année dernière ce qui est supérieur aux prévisions (150 000). Le taux de chômage est passé de 8,3 à 7,8 % de janvier à décembre. Le taux d’emploi a faiblement augmenté passant de 63,7 à 63,6 %. Certes, ce taux est faible mais la dégradation semble être arrêtée. Néanmoins, au mois de janvier, le secteur privé n’a créé que 166 000 emplois. Au taux actuel de création d’emplois, il faudra attendre mars 2015 pour atteindre l’objectif fixé par la FED d’un chômage à 6,5 %. La décrue est donc lente par rapport aux précédentes sorties de crise.

A suivre

La semaine prochaine sera marquée jeudi par la publication des résultats du PIB de la France en 2012. Au quatrième trimestre, le recul du PIB serait de 0,1 à 0,2 point avec de ce fait une croissance nulle pour 2012. L’investissement aurait décrue quand la consommation aurait été stable sur le dernier trimestre. En début de semaine sera connue la production industrielle française de décembre. Cet indicateur pour la zone euro sera publié mercredi.

Toujours mercredi, les ventes de détail de janvier aux Etats-Unis donneront une première tendance sur l’activité de ce début 2013.

Jeudi, le PIB 2012 de la zone euro sera connu avec la publication des résultats du quatrième trimestre en même temps que le PIB allemand et celui de la France.



mardi 5 février 2013

Le sondage 2013 du Cercle des Epargnants sur l'épargne et la retraite


 

La 11ème enquête du Cercle

 sur l'épargne et la retraite



Depuis 2005, le Cercle des Epargnants réalise au moins une fois par an une étude sur le comportement et les attitudes des Français face à l'épargne et à la retraite. L'enquête 2013 aborde deux thèmes d'actualité, les solutions pour assurer la pérennité du système des retraites et les modifications du régime fiscal de l'épargne. Après la publication du rapport du Conseil d'Orientation des Retraites, il nous est apparu important de tester plusieurs mesures qui pourraient être éventuellement mises en oeuvre pour réduire le déficit des régimes de retraite. De même, la publication du rapport sur l'épargne longue de Karine Berger et de Dominique Lefebvre pose la question de l'aménagement du régime fiscal de l'épargne ainsi que de son allocation entre les différents types de placements.



Contact presse
Olivia Penichou et Shahina Akbaraly : Tel : 01 45 00 37 37 
o.penichou@o2p-conseil.com

 La crise et les débats sur les déficits pèsent sur le comportement des Français tant vis-à-vis du sujet de la retraite que de celui de l’épargne. Face aux menaces du quotidien, il est difficile de se projeter à long terme d’où tout à la fois une baisse de l’effort ‘d’épargne pour la retraite comme le recul de l’investissement immobilier. En revanche, cette enquête montre qu’il n’y a pas de défiance vis-à-vis de l’épargne. Les Français sont attachés à leurs produits et regrettent que les pouvoirs publics modifient les régimes fiscaux qui y sont attachés. 

Retraite : une inquiétude croissante qui incite les Français au réalisme avec le recul de l’âge de la retraite à 65 ans

En 2013, plus des deux tiers des Français se déclarent inquiets en matière de retraite (67 %), soit le plus haut niveau enregistré depuis 2006. La proportion des « très inquiets » progresse de 8 points en un an. L’inquiétude concerne l’ensemble de la population mais elle augmente fortement chez les jeunes actifs de 25/34 ans avec un taux d’inquiets de 77 % et de très inquiets de 38 %. De ce fait, il n’est pas illogique que les sondés placent parmi les priorités le financement de la retraite (56 %) devant l’assurance-maladie (43 %) et l’aide au logement (26 %). Un réformisme pragmatique : 58 % des Français sont pour le changement contre 35 % qui sont pour le statu-quo en matière de système de retraite. Parmi les 58 % qui veulent le changement, 32 % seraient favorables à un régime par points et 26 % à un système  par points à la Suédoise qui prend en compte l’espérance de vie. 

 Le départ à 65 ans s’impose dans l’opinion publique comme une nécessaire solution 

 Si le report à 65 ans n’est pas réellement souhaité, il s’impose, en revanche, dans les esprits. 60 % des Français considèrent ce report  comme nécessaire conte 37 % qui ne la jugent pas nécessaire. Un revirement net est constaté. En 2011, seulement 30 % des Français estimaient cette mesure comme nécessaire et 61 % étaient contre. L’année dernière, les chiffres étaient respectivement de 58 et 39 %. Sur ce sujet, le clivage n’est pas politique mais est fonction des catégories socioprofessionnelles. Les ouvriers sont les seuls à juger cette mesure comme non nécessaire. Cette position est liée à leur plus faible espérance de vie à la retraite.

Epargne : les Français ne veulent pas d’une révolution fiscale

Plus de la moitié (52 %) épargnent en vue de la retraite. Ce taux est en baisse par rapport à 2012 de 5 points. La crise pénalise sans nul doute cet effort de long terme. La retraite arrive en troisième position dans les motivations des Français à épargner. En matière d’épargne retraite, les Français sont attachés à l’avantage fiscal à l’entrée à 54 % contre 33 % qui préfèrent au moment de la liquidation. La crainte d’un changement de législation explique certainement cette prise de position. Les contrats Madelin, les PERP, la Prefon bénéficient d’un avantage à l’entrée. 

Les Français gèrent de manière plus dynamique leur épargne

Si 49 % des Français n’entendent pas modifier, en 2013, leur comportement en matière d’épargne, 19 % souhaitent puiser dans leur capital (14 % en 2010,18 % en 2012) et 31 % souhaitent épargner davantage (23 % en 2010, 29 % en 2012). Entre la volonté de maintenir de consommation et épargner précaution, le choix n’est pas simple. 

L’immobilier souffre dans le trio de choc des placements

L'immobilier  perd son rang de meilleur placement au profit du Livret A. le premier chute de 5 points, le second de 3 points. L’assurance-vie demeure en troisième position. Il est à noter que les Français jugeant qu’il n’y a pas de bon placement sont passés de 15 à 28 % de 2012 à 2013. La décollecte de l’assurance-vie, en 2012, n’est pas liée à un mouvement de défiance. 87 % des titulaires d’un contrat d’assurance-vie n’ont pas, en 2013, l’intention d’effectuer des retraits. Ceux qui sont les plus tentés d’en réaliser un sont les personnes de plus de 65 ans. Disposant de contrats de plus de 8 ans, ils entendent bénéficier de l’avantage fiscal pour financer des dépenses exceptionnelles ou pour maintenir le niveau de vie.

Les régimes fiscaux de l’épargne sont admis par le plus grand nombre 

Les Français demeurent attachés aux régimes fiscaux du Livret A et de l’assurance-vie mais ils sont plus réservés pour ceux réservés à l’outre mer ou au cinéma. En revanche, l’alignement de la fiscalité de l’épargne sur celle des revenus du travail n’est pas accepté. 66 % des sondés considèrent cette mesure comme « pas normale » contre seulement 29 % qui la jugent « normale ». 

*A la demande du Cercle des épargnants, le Centre d’études et de connaissances sur l’opinion publique (CECOP) a conçu et conduit cette 11ème enquête sur les Français, l’épargne et la retraite qui s’inscrit dans une série d’enquêtes annuelles. Les interviews, confiées à l’institut CSA, ont été réalisées par téléphone les 8 et 9 janvier 2013. L’enquête a été conduite auprès d’un échantillon national représentatif de 1009 personnes âgées de 18 ans et plus, constitué d'après la méthode des quotas (sexe, âge, profession du chef de ménage), après stratification par région et catégorie d'agglomération. L’ensemble des résultats est disponible sur le site du Cercle : 

www.cercledesepargnants.fr (rubrique sondage ou actualité ou sur son blog http://cercledesepargnants.blogspot.com    

La lettre du Cercle - février 2013 - spécial sondage


La lettre N°79 du Cercle des Epargnants du mois de février est consacrée à la 11ème enquête sur l'épargne et la retraite réalisée par CSA et le CECOP.

Au sommaire de la lettre
  • Ne touche pas à mon épargne !
  • La trilogie des placements
  • Le profil de l'épargnant type
  • Retraite, travailler plus pour sauver sa pension
  • Heureux comme un retraité français
 

Lire la lettre
Retrouver les autres résultats de l'enquête

lundi 4 février 2013

La semaine économique et financière


Les Etats-Unis patinent mais la confiance demeure

La croissance américaine qui était sur un trend positif a calé au quatrième trimestre avec un recul de 0,1 % quand les experts attendaient + 0,3  % et voire plus. Les tergiversations sur la gestion des finances publiques et l’arrêt de certaines dépenses publiques dont des dépenses militaires expliquent le recul du PIB. Le processus d’assainissement n’est pas terminé surtout en ce qui concerne les finances publiques. Hors dépenses publiques et ajustements des stocks, le taux de croissance est de 2,3 %. Les dépenses des ménages et l’investissement des entreprises progressent respectivement de 2,6 et de 8,4 % au dernier trimestre. Néanmoins, l’optimisme demeure pour la croissance américaine qui devrait être portée par l’énergie et par le redressement de l’immobilier.

 Les banques remboursent la BCE

En décembre 2011 et février 2012, la BCE avait injecté 1000 milliards d’euros au profit des banques. 278 banques sur 523 ont commencé à rembourser l’équivalent de 30 % des sommes empruntées. A compter de fin février, les banques pourront rembourser la seconde enveloppe.

 Sortie de route pour l’automobile française

En France, l’automobile continue son chemin de croix. La part des marques françaises est désormais inférieure à 50 %. La chute des ventes de voitures neuves atteint 15 % pour le mois de janvier. En 2012, le marché automobile français a reculé de 13,9% à 1,9 million d'unités, son plus bas niveau en quinze ans. Pour le mois de janvier, PSA recule de plus de 15 % quand Renault avec Dacia ne se contracte que de 7 %. L’annonce de spécialiser Citroën sur le low cost en plaçant la gamme DS sous forme de marque s’apparente comme une tentative de dernière chance et un pari risqué. En plaçant DS en gamme premium et faisant de Citroën de bas de gamme, il n’est pas sûr que l’acheteur ne fasse pas un amalgame au détriment du haut de gamme. La marque Peugeot en haut de moyenne gamme risque également d’être fragilisée. Tout cela ne résout pas le manque d’alliance de PSA en-dehors des frontières nationales. Que ce soit pour Renault qui pourrait au bout de la route disparaître au profit de Nissan et de Dacia et le groupe PSA, l’existence de l’automobile française est en jeu. Trop longtemps protégée au sein de son marché nationale et fortement implantée en Europe du sud, elle paie chère une stratégie assez conservatrice. L’erreur date des années 90 au moment où les Allemands ont opté pour un développement du premium. L’incapacité d’investir sur les créneaux porteurs, 4x4 et cross-over, cabriolets, voiture de sport et l’incapacité e créer de nouvelles marques ainsi que l’implantation limitée dans les pays émergents expliquent bien au-delà des problèmes de coût le recul sans précédent des firmes françaises.

 La fin de l’année 2012 s’est inscrite en gris en France

Les premiers résultats pour la consommation montrent que le dernier trimestre n’a pas été bon en France malgré les fêtes.  Le mois de novembre dernier n’a pas été bon pour les ventes de détail, les services aux manges. L’industrie manufacturière s’inscrit en baisse avec une chute de 1 % de novembre 2011 à novembre 2012 en ce qui concerne le CA.

  A suivre

 Le sondage du Cercle des Epargnants, le 5 février 2013

 Le rapport sur l’épargne de Karine Berger et Dominique Lefebvre devrait finalement sortir des limbes et des arbitrages de Bercy.

 Le 7 février seront publiés l’indicateur sur les commandes de machines ainsi que celui sur le climat des affaires au Japon. Le même jour, la production industrielle de décembre au Royaume-Uni sera connue tout comme la production industrielle du mois de décembre en Allemagne. Le Conseil des gouverneurs de la BCE se réunissent le 7 février. Aucune modification de la politique monétaire n’est attendue.  

Interview de Philippe Crevel à Sud Ouest (1er février 2013)


Dans le quotidien Sud Ouest du 1er février, une interview de Philippe Crevel sur le Livret A et l'assurance-vie.

Retrouver l’interview de Philippe Crevel