vendredi 31 mars 2017

Petit trou d'air en janvier pour la production industrielle

Selon l'INSEE, l'industrie l'industrie manufacturière a connu un creux en janvier avec un repli de 3,3 % après +1,3 % en décembre. C'est l'exportation qui a pesé sur les résultats de l'industrie, -9,1 % après des ventes exceptionnelles en décembre (+7,8 %). Dans l'ensemble de l'industrie, le chiffre d'affaires se contracte également (−2,9 % après +1,2 %).
Au cours des trois derniers mois, le chiffre d'affaires augmente nettement dans l'industrie manufacturière (+2,1 %) ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (+2,4 %). Il croît dans la plupart des grands secteurs de l'industrie manufacturière : les « autres industries » (+1,8 %), les matériels de transport (+4,2 %), la cokéfaction et raffinage (+6,7 %), les biens d'équipement (+2,0 %). Il est stable dans les industries agro-alimentaires.
Le chiffre d'affaires des trois derniers mois croît nettement sur un an dans l'industrie manufacturière (+3,6 %). La croissance est encore plus vive dans l'ensemble de l'industrie (+4,6 %), portée par un bond des industries extractives, énergie, eau, déchets et dépollution (+9,3 %). Sur un an, le chiffre d'affaires augmente dans tous les grands secteurs de l'industrie manufacturière : les matériels de transport (+10,1 %), les « autres industries » (+1,8 %), la cokéfaction et raffinage (+11,2 %), les industries agro-alimentaires (+1,7 %) et les biens d'équipement (+2,6 %).
 

 Le chiffre d'affaires dans l'industrie manufacturière

 par secteur


  • Source : Insee

La consommation en tôle ondulée

Selon l'INSEE, en n février 2017, les dépenses de consommation des ménages se sont contractées de 0,8 % après avoir connu une hausse de 0,6 % en janvier. Cette baisse est imputable avant tout à la réduction des dépenses en énergie.. Les dépenses alimentaires et  les achats de biens fabriqués sont en hausse mais n'ont pas pu empêcher la contraction de la consommation totale.
 

 La consommation totale de biens


  • Source : Insee
La consommation d'énergie a connu une contraction des achats de la part des ménages de près de 11 %(−10,9 % après +5,1 %), Ce repli s'explique par les températures clémentes de février qui a été le mois plus chaud  depuis 2007  succédant à un mois de janvier marqué par un période de grand froid. ce dernier a été le plus froid depuis 2010.

 

jeudi 23 mars 2017

le climat des affaires patine au mois de mars

L'INSEE a publié ce jeudi 23 mars son indice sur le climat des affaires. Pour mars, cet indice perd un point ce qui constitue une légère inflexion par rapport aux résultats de ces derniers mois.  L'indicateur qui le synthétise, calculé à partir des réponses des chefs d'entreprise des principaux secteurs d'activité, reste néanmoins quatre points au-dessus de sa moyenne de long terme (100). Il est stable ou quasi stable dans les services, le commerce et le bâtiment. En revanche, Il perd trois points dans l'industrie manufacturière.
Cette inflexion se traduit également par l'entrée en zone d'incertitude conjoncturelle de l'indicateur de retournement pour l'ensemble de l'économie.
La campagne présidentielle en cours avec le débat sur l'euro ainsi que la montée de la tentation protectionniste à l'échelle internationale peuvent expliquer ce léger retournement de tendance qui pour le moment reste léger mais qu'il conviendra de surveiller.

 Indicateur de climat des affaires France

 Tableau – Indicateurs du climat des affaires et de retournement France et sectoriels
 
Indicateurs du climat des affaires et de retournement France et sectoriels
 Nov. 16Déc. 16Jan. 17Fév. 17Mars 17
Indicateurs du climat des affaires
France102105104105104
Industrie102106106107104
Bâtiment99989910099
Services102106102104104
Commerce de détail104107106104105
Commerce de gros98-103-103
Indicateurs de retournement
France0,30,60,40,80,1
Industrie0,40,70,80,8–0,5
Bâtiment0,30,40,70,70,9
Services–0,20,80,20,50,6
Commerce de gros0,0-0,9-0,8
  • Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
 

Indicateur de retournement France


  • Lecture: proche de +1 (resp. −1) : climat conjoncturel favorable (défavorable). Entre +0,3 et −0,3 : zone d'incertitude conjoncturelle.
 

lundi 20 mars 2017

L'enquête 2017, les Français, l'Epargne et la Retraite


LES FRANÇAIS, L’ÉPARGNE, LA RETRAITE 

 

Enquête 2017 du  Cercle de l'Epargne et d'Amphitéa

en collaboration avec AG2R LA MONDIALE*



BANDEAU 2017

Les différents documents de l'enquête du Cercle et d'Amphitéa


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À l’occasion de l’édition 2017 de l’enquête du Cercle de l’Épargne / Amphitéa, réalisée en partenariat avec AG2R LA MONDIALE, les Français se sont exprimés contre tout changement brutal de la fiscalité de l’épargne et du patrimoine tout en se prononçant en faveur de la donation.

Au niveau des placements préférés, la hiérarchie des années précédentes est confirmée avec l’immobilier locatif en tête, suivi de l’assurance-vie. La nouveauté provient de la montée en puissance des actions.

Dans le domaine des retraites, les Français considèrent  que leur pension est ou sera insuffisante  pour vivre correctement. S’ils sont opposés à un report de l’âge légal à 65 ans, à l’augmentation des cotisations ou à la diminution des pensions, ils sont, en revanche, favorables, à l’unification des régimes de retraite et au développement de l’épargne retraite.

LES CHIFFRES CLEFS 2017

  • 71 % des Français considèrent que leur pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement
  • 76 % des Français sont favorables à la donation
  • 66 % des Français sont favorables à un prélèvement libératoire de 15 % applicable aux revenus de l’épargne
  • 45 % des épargnants jugent les actions intéressantes

LA DÉLICATE RÉFORME DE LA FISCALITE DU PATRIMOINE

Pour une taxation libératoire de l’épargne mais à un taux faible

Les Français se déclarent à 66 % pour un prélèvement libératoire sur les revenus de l’épargne mais limité à 15 %. Seuls 6 % sont favorables au taux de 30 % proposé par Emmanuel Macron et 28 % sont pour la taxation des revenus du patrimoine au même niveau que ceux du travail ce qui a été, en partie, réalisé par François Hollande.

Contre la modulation de la fiscalité en fonction du risque

 La réduction de la fiscalité sur les produits d’épargne risqués, compensée par une augmentation sur les produits non risqués, ne reçoit l’assentiment que de 22 % des sondés (78 % y étant opposés). Les Français tiennent au régime fiscal dont bénéficie l’épargne réglementée (Livret A, LDDs, etc.) et à celui dont bénéficient les fonds euros de l’assurance-vie.

Les Français divisés sur l’Impôt de Solidarité sur la Fortune

L’ISF, acquitté par moins de 350 000 contribuables, donne toujours lieu à des débats passionnés. Si 56 % des Français estiment qu’il s’agit d’un bon impôt, 44 % pensent qu’il nuit à l’économie et qu’il convient soit de le réduire soit de le supprimer. 24 % se déclarent favorables à son augmentation.

Plus des trois-quarts des Français pour la donation

76 % des Français se déclarent favorables à la donation aux enfants et aux petits enfants. Cette préférence n’est pas sans lien avec le fait qu’avec l’allongement de l’espérance de vie, les ménages héritent de plus en plus tard de leurs parents.

LES ATTITUDES DES FRANÇAIS FACE AUX PRODUITS D’ÉPARGNE : RETOUR EN GRÂCE DES ACTIONS

Le retour en force des actions parmi les placements intéressants

En 2017, les Français considèrent à 68 % que l’immobilier locatif est un placement intéressant (en hausse de 3 points par rapport à 2016). Les taux d’intérêt pratiqués ces derniers mois pour les crédits et la baisse du rendement des autres produits d’épargne expliquent sans nul doute cette évolution. L’immobilier devance toujours l’assurance-vie (59 %) qui est en léger recul (-3 points) certainement en raison de la baisse du rendement des fonds euros et de la polémique, née de l’adoption de la disposition de la loi Sapin II, prévoyant le blocage temporaire des contrats en cas de crise systémique. L’assurance-vie demeure, de loin, le placement financier préféré des Français.

Le fait marquant de l’enquête 2017 est la forte remontée des actions. 38 % des sondés considèrent que ce type de support est intéressant (+ 9 points par rapport à 2016)Les détenteurs de produits financiers plébiscitent à 45 % les actions. Ce taux monte même à 68 % pour ceux qui ont souscrit un Plan d’Épargne en Actions. Cette progression des actions est imputable aux bons résultats, ces derniers mois, de la bourse et de la baisse de rendement des autres placements. Les souvenirs de la crise financière de 2008 et de celle des dettes souveraines de 2011 s’estompent. Il est à signaler que le Livret A malgré son faible rendement progresse légèrement (22 % des sondés le jugent intéressant en 2017 contre 19 % en 2016).

Question rentabilité, l’immobilier locatif et l’assurance-vie toujours en tête mais les actions progressent

En interrogeant les Français plus précisément sur la question de la rentabilité, ces derniers placent toujours en tête l’immobilier locatif et l’assurance-vie. Néanmoins, par rapport à 2016, ces deux produits sont perçus un peu moins rentables (respectivement -5 points et -12 points). En revanche, pour 23 % des sondés, les actions sont jugées rentables, en progression de 6 points sur un an.

Il faut souligner que plus d’un Français sur quatre (29 %) considèrent qu’aucun placement n’est rentable. Ce taux est en nette progression par rapport à 2016 (+7 points). La baisse des rendements des produits de taux explique évidemment cette évolution.

La préférence pour la garantie en capital n’a pas de prix

La sécurité constitue toujours un élément de choix important pour les Français. Interrogés sur un éventuel placement dans un contrat d’assurance-vie, 41 % des Français privilégient le fonds euros quand seulement 18 % optent pour les unités de compte. 41 % ne souhaitent pas investir dans l’assurance-vie. Les fonds euros arrivent largement en tête chez les seuls épargnants (51 %). Pour ceux qui sont déjà détenteurs d’un contrat d’assurance-vie, ce taux est encore plus élevé (59 %). Seulement 40 % de ceux qui déclarent les unités de compte comme placement intéressant sont disposés à placer une partie de leur épargne sur ce type de support.

L’épargne retraite, un objectif contraint par le contexte économique et social

Le pourcentage de Français déclarant épargner pour améliorer leur retraite diminue depuis deux ans. Il est passé de 57 à 54 % de 2015 à 2017. La baisse est marquée chez ceux qui déclarent épargner régulièrement. Ils ne sont plus que 9 % contre 13 % en 2015. Les difficultés de pouvoir d’achat pèsent sur les capacités des ménages à épargner à long terme. Il est à souligner que la faculté d’épargner en vue de la retraite est fonction du niveau de revenu. Pour autant, plus de 60 % de ceux qui disposent d’un revenu mensuel supérieur à 3000 euros déclarent épargner pour améliorer leur retraite quand ce ratio est de 37 % parmi ceux gagnant moins de 1 200 euros.

40 % des sondés jugent souhaitable que l’épargne retraite collective (régimes à cotisations définies, à prestations définies ou PERCO) soit encouragée avec, le cas échéant, un abondement de l’employeur quand 36 % souhaitent que les avantages fiscaux de l’épargne retraite individuelle (PERP, Préfon, Corem, etc.) soient maintenus voire renforcés. 24 % des sondés ne souhaitent ni l’un, ni l’autre.

RETRAITE, UNE FORTE DEMANDE D’ÉQUITÉ

Les Français inquiets pour leur niveau de vie à la retraite

Pour près des trois-quarts des Français, (71 %), la pension est ou sera insuffisante pour vivre correctement. Pour les non-retraités, ce taux est de 79 %. Ce résultat, sans appel, traduit non seulement le profond malaise des Français en ce qui concerne l’appréciation de leur pouvoir d’achat actuel et à venir, mais aussi leur anxiété vis-à-vis de  l’évolution des régimes de retraite.

Même si les retraités sont un peu plus optimistes, la moitié considère tout de même que leur pension ne leur suffit pas pour vivre correctement.

Réforme des retraites, une forte demande d’équité

Aucune réforme paramétrique du système de retraite ne reçoit l’approbation des Français. Néanmoins, 43 % sont favorables à une accélération de l’application de la durée de cotisation à 43 ans (prévue de s’appliquer à partir pour la génération 1973). Le report de l’âge de la retraite ne bénéficie que du soutien de 40 % des sondés. L’augmentation des cotisations et surtout la diminution des pensions sont fortement rejetées (respectivement 65 % et 95 % des Français sont contre).

Les Français se déclarent favorables à 70 % au régime unique de retraite (fusion du régime général et du régime de la fonction publique). Ils sont à 61 % pour la suppression des régimes spéciaux. 60 % des Français se déclarent, par ailleurs, favorables au développement des fonds de pension.

Les Français, à titre personnel, favorables à travailler un peu plus pour avoir une meilleure retraite

Si les Français sont hostiles à l’idée de travailler à temps plein jusqu’à 65 ans, ils n’y sont pas opposés mais à temps partiel pour améliorer leur niveau de vie (62 % d’appréciation positive). Ils sont, à une petite majorité (51 %), contre le cumul emploi-retraite.

Les Français opposés à l’alignement de la CSG des retraités sur celle des actifs

En fonction de leurs revenus, les retraités sont soit exonérés de CSG, soit acquittent, sur leurs pensions, une CSG au taux de 3,8 ou de 6,6 %. Pour rappel, celle des actifs est de 7,5 %. 49 % des Français sont opposés à tout alignement du taux de CSG entre les retraités sur celui des actifs quand 38 % y sont favorables mais seulement pour les retraités dont les revenus sont supérieurs au salaire moyen. Seulement 13 % des sondés se sont prononcés pour un alignement. 68 % des retraités sont contre tout alignement (6 % étant pour).

LES FRANÇAIS ET LA DÉPENDANCE

De manière assez prononcée, les Français souhaitent que les régimes sociaux prennent en charge le coût de la dépendance en ayant recours aux cotisations sociales (37 %). 24 % préféreraient que son financement soit assuré par les entreprises. 21 % se prononcent en faveur d’une intervention directe de l’État via l’impôt. Enfin, 18 % considèrent que la dépendance relève des individus à charge pour eux d’en financer le coût via leurs économies ou par la souscription d’une assurance dépendance.

71 % des Français jugent que le financement de la dépendance relève de la solidarité nationale et intergénérationnelle quand 29 % sont favorables à ce qu’elle ne soit financée que par les seuls les retraités.

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* À la demande du Cercle de l’Épargne et d’Amphitéa, le Centre d’Études et de Connaissances sur l’Opinion Publique (CECOP) a conduit une étude sur les Français, la retraite et l’épargne.

 L’enquête a été réalisée sur Internet du 7 au 10 février 2017 auprès d’un échantillon de 1 001 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué d’après la méthode des quotas (sexe, âge, profession de la personne interrogée) après stratification par région et catégorie d’agglomération. Le terrain d’enquête a été confié à l’IFOP.

À propos du Cercle de l’Épargne 

Centre d’études et d’information indépendant partenaire d'AG2R LA MONDIALE, le Cercle de l’Épargne est présidé par Jean-Pierre Thomas. Il mène des études à dimension économique et sociale et des actions de formation pour comprendre les grands enjeux de la protection sociale.

Animé par Philippe Crevel, le Cercle bénéficie, pour réaliser ses travaux, de l’appui d’un Conseil scientifique composé de Robert Baconnier, ancien Directeur général des impôts et ancien Président de l’Association Nationale des Sociétés par Actions ; Jacques Barthélémy, Avocat conseil en droit social et ancien Professeur associé à la faculté de droit de Montpellier ; Philippe Brossard, Chef économiste d’AG2R LA MONDIALE ; Jean-Marie Colombani, Fondateur de Slate.fr et ancien Directeur du Monde et; Jean-Paul Fitoussi, Professeur des universités à l’IEP de Paris ; Jean-Pierre Gaillard, Journaliste et Chroniqueur boursier ; Christian Gollier, Directeur de la Fondation Jean-Jacques Laffont – Toulouse Sciences Économiques, membre du Laboratoire d'Économie des Ressources Naturelles (LERNA) et Directeur de recherche à l’Institut d'Économie Industrielle (IDEI) à Toulouse ; François Héran, Directeur de recherche à l'INED, ancien Directeur du département des sciences humaines et sociales de l’Agence Nationale de la Recherche (ANR) ; Jérôme Jaffré, Directeur du CECOP ; Florence Legros, Directrice générale d’ICN Business School de Nancy ; Jean-Marie Spaeth, Président honoraire de la CNAMTS et de l’EN3S et Jean-Pierre Thomas, Président de Thomas Vendôme Investment, ancien député.

À propos d’AMPHITÉA

AMPHITÉA, association d’assurés, souscrit auprès d’AG2R LA MONDIALE au nom et au profit de ses adhérents, des contrats répondant à leurs besoins de protection sociale et patrimoniale (épargne, retraite, santé, prévoyance, dépendance, obsèques). AMPHITÉA, grâce à ses correspondants, est une force de proposition.
  
Contacts presse :

Sarah Le Gouez
06 13 90 75 48
slegouez@cercledelepargne.fr
Philippe Crevel
06 03 84 70 36
pcrevel@cercledelepargne.fr


mardi 14 mars 2017

Recul de la création de micro-entreprise en France

Selon l'INSEE, au mois de février, le nombre total de créations d'entreprises tous types d'entreprises confondus a baissé de 1 % après avoir augmenté de 1,9 % en janvier.  en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables. Cette baisse est imputable aux  immatriculations de micro-entrepreneurs  qui ont diminué de 3,2 %. Cependant, les créations d'entreprises classiques augmentent légèrement (+0,5 %).
 

 Créations d'entreprises (CVS-CJO *)

  • * Données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrables
  • Source : Insee, Sirene
Le nombre cumulé de créations au cours des trois derniers mois augmente encore par rapport à la même période un an plus tôt, mais plus lentement (+4,2 % après +7,7 %, en données brutes). Cette hausse concerne tous les types d'entreprises : les sociétés (+5,8 %), les entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+4,5 %) et les micro-entrepreneurs (+2,7 %). Les transports et le soutien aux entreprises restent les secteurs qui contribuent le plus à la hausse globale.
En données brutes, le nombre cumulé d'entreprises créées au cours des douze derniers mois continue de croître (+5,6 % en février après +6,2 % en janvier et +5,5 % en décembre). Cet accroissement est surtout dû aux créations d'entreprises individuelles hors micro-entrepreneurs (+8,6 %) et de sociétés (+8,4 %). Les immatriculations de micro-entrepreneurs augmentent elles aussi mais plus faiblement (+1,6 %).
En février 2017, en données brutes, la part des demandes d'immatriculation de micro-entrepreneurs dans le total des entreprises créées au cours des douze derniers mois continue de baisser. Elle est passée de 42,1 % à  40,2 % en un an.

vendredi 10 mars 2017

Pas de changement de politique monétaire à court terme

Le retour de l'inflation dans la cible des 2 % et l'amélioration du climat conjoncturel n'ont pas provoqué de révision de la politique monétaire par la BCE. La hausse des prix est avant tout imputable à celle du baril du pétrole, hausse qui devrait s’atténuer dans les prochaines semaines. Si les indicateurs de confiance sont bien orientés, les statistiques économiques sont moins parlantes. La situation demeure très contrastée au sein de l'Europe, certains Etats sont en plein empli quand d'autres connaissent toujours un chômage de masse. Dans ces conditions, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé, le jeudi 9 mars, de ne pas modifier ses taux directeurs ainsi que son programme de rachats d'actifs. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôts restent fixés  à respectivement 0,00 %, 0,25 % et - 0,40 %.
Le Conseil des gouverneurs a rappelé qu'il maintiendra les taux à des niveaux bas sur une période prolongée qui dépasse  l’horizon fixé pour les achats nets d’actifs. Il a indiqué qu'il pourrait le cas échéant les abaisser.
Pour les mesures non conventionnelles de politique monétaire, le Conseil des gouverneurs a confirmé  qu’il poursuivra ses achats au titre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) au rythme mensuel actuel de 80 milliards d’euros jusqu’à la fin du mois et qu’à partir d’avril 2017, les achats nets d’actifs devraient continuer à hauteur de 60 milliards d’euros par mois jusque fin décembre 2017 ou au-delà, si nécessaire. Le Conseil prendra en compte l'évolution de l'inflation pour prolonger ou pas ses rachats.
La BCE entend maintenir le cap en ne modifiant pas sa politique et en répétant la ligne qu'il a définie l'année dernière. Ainsi, il tient à maintenir les taux aussi bas que possible quelle que soit la décision de la FED du 15 mars prochain.

L'industrie française a reculé en janvier

Après un mauvais mois de décembre, la production manufacturière a, selon l'INSEE, encore reculé en janvier de 1 % (comme le mois précédent).  Elle décroît plus modérément dans l'ensemble de l'industrie (−0,3 % après −1,1 %).

Sur trois mois, la production augmente dans l'industrie manufacturière (+0,6 %), ainsi que dans l'ensemble de l'industrie (+0,9 %). Sur un an, dans l'industrie manufacturière, la production des trois derniers mois ne progresse que de 0,1 %. Elle augmente dans l'ensemble de l'industrie de 0,8 %. Sur cette période, la production augmente fortement dans les industries extractives, énergie, eau (+5,7 %) et les matériels de transport (+4,4 %), et nettement dans les biens d'équipement (+1,7 %). Elle augmente fortement dans la cokéfaction et  le raffinage (+7,5 %). En revanche, la production décroît dans les « autres industries » (−0,8 %) et diminue nettement dans les industries agroalimentaires (−2,0 %).
 

 Indices mensuels de la production industrielle

  • Légende : CZ : industrie manufacturière - (C1) : industries agro-alimentaires - (C3) : biens d'équipement - (C4) : matériels de transport - (C5) : autres industrie