samedi 30 novembre 2013

La semaine économique et financière

Le coin des épargnants

Le CAC 40 est toujours en dessous de la barre des 4300 points. En de semaine, il s’en est rapproché à 4295 points. En une semaine, la progression a été de 0,39 % et sur le mois, la hausse a été de 0,40 %. Il y a une barre psychologique autour des 4300 points. L’attentisme est de rigueur au vu des résultats américains sur un marché en mode pause du fait de Thanksgiving.

Depuis le début de l’année, le CAC 40 a gagné 17,97 % et 20,35 % en un an.

L’or ne fait plus recette. L’once de métal jaune se situe autour de 1250 dollars l’once après être tombé à près de 1225 en début de semaine, loin de ses records de 2012. Depuis le début de l’année le métal précieux a perdu près de 25 % de sa valeur à Londres.

Zone euro, le Sud va mieux, le Nord confirme, le centre hésite

Le Sud sort de la récession. L’Espagne et le Portugal retrouvent des couleurs au niveau de la croissance et de la balance commerciale. L’Italie reste en revanche toujours en deux eaux. Le Nord confirme avec néanmoins la perte du triple A pour les Pays-Bas .

L’Espagne  a enregistré une augmentation de son activité économique au troisième trimestre de 2013, ce qui un fait nouveau depuis plus de deux ans.

La consommation, l’investissement des entreprises, ont montré des signes de stabilisation. Les exportations ont augmenté de près de 40% en volume depuis le printemps 2009.

Les coûts unitaires de production ont baissé, les investissements directs étrangers ont progressé le rétablissement de la profitabilité des entreprises a été importante.

Face à cette amélioration, l’Agence Standard & Poor’s a relevé le 29 novembre, la note de « négative » à « stable » pour la perspective attachée à la dette du pays, notée BBB-.

Zone euro, inflation en légère hausse, emploi en très légère baisse

Selon Eurostat, le taux d'inflation annuel de la zone euro est évalué pour le mois de novembre à  à 0,9%  contre 0,7 % au mois d'octobre dernier.

Ce petit ressaut a été occasionné par  l'alimentation, les boissons alcoolisées & le tabac. Ont joué également à la hausse les services (1,5% contre 1,2% en octobre). En revanche, les biens industriels hors énergie restent stables avec +0,3%. En revanche, l'énergie continue de se contracter avec -1,1% contre -1,7% en octobre.
L'amélioration dans le Sud et la reprise de la demande interne allemande peuvent expliquer ces variations à la hausse qui demeurent néanmoins très limitées. L'inflation demeure en-dessous de la cible de 2 % de la BCE.

Selon Eurostat, dans la zone euro, le taux de chômage corrigé des variations saisonnières s'élève à 12,1% au mois d'octobre 2013 contre  12,2% relevé en septembre. Dans l’Union Européenne, le taux de chômage a été de 10,9%, stable par rapport au taux relevé en septembre.

En octobre 2013, 26,654 millions d’hommes et de femmes étaient au chômage dans l’Union  dont 19,298 millions dans la zone euro. Par rapport à septembre 2013, le nombre de chômeurs a diminué de 75 000 dans l’Union  et de 61 000 dans la zone euro. Comparé à octobre 2012, le chômage s’est accru de 512 000 personnes dans l’Union et de 615 000 dans la zone euro. Le chômage demeure au plus bas en Autriche (4,8%), en Allemagne (5,2%) et au Luxembourg (5,9%). Il demeure au plus haut en Grèce (27,3% en août 2013) et en Espagne (26,7%). Sur un an, le taux de chômage a augmenté dans la moitié des États membres et a baissé dans l’autre moitié. Les plus fortes hausses ont été enregistrées à Chypre (de 13,2% à 17,0%), en Grèce (de 25,5% à 27,3% entre août  2012 et août 2013) et aux Pays-Bas (de 5,5% à 7,0%).Les baisses les plus marquées ont été observées en Lettonie (de 14,0% à 11,9% entre les troisièmes trimestres 2012 et 2013), en Irlande (de 14,5% à 12,6%) et en Lituanie (de 13,0% à 11,1%). La France, avec un taux de chômage à 10,9 % se situe dans la moyenne pour l'Union européenne (10,9 +%) et en-dessous de la moyenne de la zone euro (12,1 %).

A titre de comparaison, au mois d'octobre 2013, le taux de chômage a été de 7,3% aux États-Unis, en hausse par rapport au taux de 7,2% enregistré en septembre 2013 et en baisse par rapport au taux de 7,9% observé en octobre 2012.

France, de modestes espoirs et des craintes

La France a enregistré une baisse de son chômage grâce à l’amélioration de la situation de l’emploi chez les jeunes en relation avec le développement des emplois aidés. Il faut noter que les départs à la retraite contribuent également à ce mouvement. En revanche, le chômage de longue durée se développe et concerne plus de 40 % des demandeurs d’emploi.

Questions craintes, les indicateurs relatifs à la confiance des ménages et de chiffres d’affaires redeviennent négatifs. De même, le recul de la consommation en octobre témoigne de la persistance de la crise. Les augmentations d’impôts pèsent sur l’activité économique plus fortement que prévu. Une augmentation d’un point de PIB des impôts réduit la croissance d’un point. De ce fait, le trend de la croissance reste toujours mal orienté.

Allemagne, Angela Merkel à la tête de sa deuxième grande coalition

Après 66 jours de négociation, la grande coalition est sur les rails. Ce délai dépasse la durée moyenne qui était de  37 jours. Les deux partis sont arrivés à un accord écrit de 185 pages. Ce contrat prévoit l’introduction d’un salaire minimum, l’abaissement de l’âge de départ à la retraite, la double nationalité pour les enfants nés en Allemagne de parents non ressortissants de l’UE, la parité homme-femme au sein des entreprises. Ces mesures sont issues du programme du SPD. L’ensemble de ces mesures représente 23 milliards d’euros sur 4 ans soit 1 point de PIB annuel. Le contrat de coalition semble donc, à première vue participer du changement de cap économique, que les Etats-Unis, le FMI et la Commission européenne ont appelé de leurs vœux au cours des dernières semaines.

Le salaire horaire minimum sera fixé à 8,50 euros à partir de 2015 et devrait concerner 7 millions de salariés, soit 16% de la masse salariale. Toutefois, la nouvelle loi devrait exclure les apprentis, les travailleurs saisonniers et les « mini-jobs ». Les secteurs où les accords de branche sont inférieurs à EUR 8,50 auront jusqu’en 2017 pour s’aligner. En outre, une commission paritaire formée de représentants des salariés (3), des employeurs (3) et d’experts (2) se réunira régulièrement pour négocier la réévaluation annuelle du salaire minimum. Sur le front
des retraites, le SPD voulait faire abroger la loi de 2007 qui prévoit de repousser à 67 ans l’âge de départ à la retraite d’ici à 2029. Désormais, la retraite à taux plein pourra être touchée dès 63 ans, mais sous certaines conditions, à savoir uniquement pour ceux qui auront totalisé 45 ans de cotisations.

En revanche, le SPD a renoncé à ses exigences européennes. Le contrat de coalition s’oppose à toute idée de mutualisation de la dette ainsi qu’à l’instauration d’un fonds européen de garantie des dépôts. En revanche, il est favorable à l’utilisation des fonds du MES pour recapitaliser directement des banques en difficulté, dans la mesure où « tous les autres moyens prioritaires » auront été épuisés.

L’objectif d’orthodoxie budgétaire est maintenu avec le maintien de l’équilibre du solde budgétaire structurel d’ici à 2015 et la réduction de la dette qui devrait être
ramenée à 70% du PIB d’ici à 2017, contre 80% en 2013. Il est également convenu que le Gouvernement ne recourra pas à des hausses d’impôts pour financer le train de nouvelles mesures.

La CSU a obtenu quelques concessions de ses partenaires. Les automobilistes étrangers empruntant les autoroutes allemandes ainsi que les poids lourds traversant le pays devront acquitter un péage. Néanmoins, cette mesure est contraire au droit européen.
Cet accord sera soumis à référendum auprès des 473 000 adhérents du SPD. Ces derniers voteront par correspondance entre les 6 et 12 décembre. Les résultats seront annoncés le 15 décembre.

Si le « oui » l’emporte le 15 décembre, le Bundestag se réunira le 17 pour réélire Angela Merkel, pour la troisième fois. La Chancelière disposera alors de quelques jours pour former son gouvernement. Par le passé, la répartition des portefeuilles ministériels était calquée sur celle des sièges obtenus au Bundestag. Ainsi le SPD devrait disposer de six portefeuilles ministériels sur les quatorze du nouveau cabinet Merkel. La CDU en aurait cinq et sa petite sœur bavaroise, la CSU, trois.

Etats-Unis, toujours en mode hésitant

Le retour de la croissance forte est toujours attendu. Les indicateurs avancés régionaux sont incertains. L’évolution des carnets de commandes de l’industrie manufacturière tend à confirmer les résultats moyens des enquêtes régionales.

Certes, il faut noter que les créations d’emplois ont été supérieures en octobre aux prévisions  avec un solde positif de 212 000. Mais, le taux de chômage reste calé à 7,3% en octobre. De ce fait, le taux de chômage reste bien supérieur à son taux naturel. Ce dernier est estimé à 5,5% par le CBO (Congressional Budget Office) et entre 5% et 6% par les membres du FOMC. La main d’œuvre disponible est ainsi bien supérieure aux offres d’emplois, pesant sur la formation des salaires, dont la progression en glissement annuel évolue aux alentours de 2% depuis deux ans et demi.

Dans ces conditions, la politique monétaire ne devrait pas être modifiée.

A suivre... next week
Lundi 2 décembre, aux Etats-Unis seront communiqués les résultats dépenses de construction pour les mois de septembre et octobre
Toujours aux Etats-Unis, sera rendu public l’indice ISM manufacturier du mois de novembre. Il est attendu en baisse.

Au Royaume-Uni, il faudra suivre l’indice  PMI manufacturier du mois de novembre.  
En octobre, l’indice global du secteur manufacturier avait légèrement été en baisse. Après cette correction, il est attendu en hausse pour novembre.  

Mardi 3 décembre

En France, il faudra suivre le débat sur l'avenir du nucléaire, à l'Assemblée nationale.

Mercredi 4 décembre, en France, sera rendu public l’indice PMI de services pour le mois de novembre. Se tiendra, par ailleurs un forum sur l'énergie, à l'université Paris-Dauphine, en présence.

Au Royaume-Uni, il faudra regarder l’indice d’activité dans les services qui  avait atteint, dans les services, son niveau le plus élevé depuis le printemps 1997 (à 62,5, après 60,3 en septembre). L’indice pourrait subir une légère correction en novembre.

L’OPEP se réunit à Vienne. Il n’y a pas de changement de cap à attendre.

Aux Etats-Unis, seront communiqués l’enquête emploi ADP du mois de novembre, les ventes de logements neufs pour les mois de septembre et octobre et le Livre beige de la Fed.

Au Canada, est attendue une réunion de la Banque centrale.  

Jeudi 5 octobre

En France sera publié le taux de chômage au sens du BIT pour le 3ème trimestre.

Au Royaume-Uni, la BoE se réunit. Compte tenu de l’évolution récente de la situation économique, la BoE devrait maintenir inchangé son taux directeur à 0,5%, ainsi que le montant de ses achats d’actifs à GBP 375 mds.

En parallèle, la BCE se réunit également. Le taux d’inflation de 0,9 % devrait rassurer le board. La BCE devrait laisser ses taux inchangés lors de la réunion de décembre.

Vendredi 6 décembre,

A Paris, se tient un sommet à l’Elysée sur la sécurité en Afrique. Toujours à Paris seront connus les résultats du commerce extérieur du mois d’octobre et la situation mensuelle budgétaire de l'Etat d’octobre.

A Washington, seront publiés les résultats des créations d'emploi et le taux de chômage du mois de novembre. Après un rebond en octobre, les créations d'emplois devraient se ralentir autour de 180 000 créations par mois. 

vendredi 29 novembre 2013

Retraite chapeau suite : combien coûterait a provision pour les retraites de la fonction publique ?


Charles Gave,  président de l'Institut des Libertés, un think tank libéral. Il est économiste et financier,  fondateur et président de Gavekal research (www.gavekal.com) et Gavekal Securities et membre du conseil d’administration de SCOR, a entrepris de calculer la provision nécessaire pour financer la retraite du premier ministre. Philippe Crevel a commenté et complété ce calcul.

Lire l'interview sur Atlantico.fr

La consommation en rempli en octobre, la croissance impactée

Au mois d'octobre,, la consommation a marqué le pas ce qui rend de plus en difficile un bon taux de croissance pour le dernier trimestre. En effet, lles dépenses de consommation des ménages en biens ont diminué de 0,2 % en volume*, après avoir reculé de 0,1 % en septembre. Pour l'INSEE, cette baisse s'explique par le recul des dépenses en énergie en contraction de 4,9 %.
En revanche, les dépenses en biens durables ont progressé de 0,8 % en octobre après +0,7 % en septembre. Ce résultat s’explique notamment par une accélération des dépenses en automobiles (+1,5 %, après +0,8 %). L'INSEE explique que les Français ont  peut-être anticipé la réduction du bonus en novembre et le durcissement du malus en janvier prochain. Les achats en équipement du logement progressent également (+0,1 %, après +0,4 %).
Les Français ont boudé l'habillement, le textile et le cuir qui diminuent pour le deuxième mois consécutif (–0,3 % après –0,9 % en septembre).
Après s’être stabilisées entre juillet et septembre, les dépenses de consommation en autres biens fabriqués augmentent légèrement en octobre (+0,2 %), notamment en raison du rebond des dépenses en quincaillerie-bricolage.
La consommation totale de biens
La consommation totale de biens
Alimentaire et biens fabriqués
Alimentaire et biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués
Décomposition des biens fabriqués

jeudi 28 novembre 2013

Retraite Chapeau, du scandale au fonctionnement de ce supplément de retraite


Au-delà de la décision de Philippe Varin de renoncer à sa retraite à prestations définies dite retraite retraite chapeau, Philippe Crevel revient sur le fonctionnement de ce supplément de retraite et des taxes que doivent acquitter le bénéficiaire de la pension et l'entreprise, dans le cadre d'une interview sur le site d'Atlantico.fr.

Lire l'interview de Philippe Crevel 

mercredi 27 novembre 2013

Alerte pour l'épargne et confiance en léger recul, le moral des Français toujours en question

Au mois de novembre, selon l'INSEE, la confiance des ménages baisse légèrement avec un recul d'un point de l'’indicateur par rapport à son niveau d’octobre. Il y a une petite rupture par rapport au trend haussier de ces derniers mois. Les mauvaises nouvelles économiques et le débat fiscal ont joué certainement de manière négative. 

L’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée augmente très légèrement d'un point et celle sur leur situation financière personnelle future est stable. Les ménages sont aussi nombreux qu’en octobre à considérer comme opportun de faire des achats importants. Ces trois soldes demeurent largement en dessous de leur moyenne de longue période.

En novembre, l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle augmente d'un petit point. Celle sur leur capacité d’épargne future baisse nettement de 6 pointsCes deux soldes restent au-dessus de leur moyenne de long terme.

De même, la proportion de ménages considérant qu’il est opportun d’épargner baisse fortement en novembre de 17 points. Ce solde est ainsi à nouveau au-dessous de sa moyenne de longue période. Cette rupture sur l'épargne est à mettre en parallèle avec la décollecte sur le Livret A et sur la volonté des Français de maintenir leur niveau de consommation. L'augmentation des impôts et la crainte de futures augmentations peuvent accentuer cette tendance même si logiquement, dans le passé, face à des relèvements potentiels d'impôt, les ménages avaient tendance à accroître leur effort d'épargne. La contrainte en matière de revenus peut actuellement expliquer ce changement. 

Indicateur synthétique de confiance des ménages
Indicateur synthétique de confiance des ménages

lundi 25 novembre 2013

L'assurance-vie ralentit en octobre...

Au mois d’octobre, l’assurance-vie a fait le job sans pour autant faire des étincelles. La collecte a été positive de 400 millions d’euros.

 L’assurance-vie a été confrontée à des vents contraires avec le débat sur les prélèvements sociaux qui a refroidi les ardeurs des épargnants français.

 Le yo-yo de la collecte nette continue avec des résultats en dent de scie. La collecte nette de l’assurance-vie avait été, au mois de septembre 2013, de 1,3 milliard d’euros. Ce bon résultat faisait suite à un petit gain de 100 millions d’euros au mois d’août et à un plus important de 1,9 milliard d’euros au mois de juillet. La collecte nette avait été négative de 300 millions d’euros au mois de juin 2013.

 Depuis le début de l’année, la collecte nette s’élève néanmoins à 11,6 milliards d’euros mais reste inférieure à celle de l’épargne défiscalisée, 19,5 milliards d’euros pour le Livret A et le LDD qui ont enregistré une décollecte de 1,54 milliard d’euros au mois d’octobre (la comparaison est biaisée du fait des encours différents : encours Livret A et LDD : 363 milliards d’euros / encours assurance-vie : 1454 milliards d’euros).

 Le mois d’octobre a été marqué par une collecte brute en contraction et par des rachats en progression.

 La collecte brute s’est, en effet, élevée à 10,2 milliards d‘euros en baisse de 4 % par rapport au résultat du mois d’octobre 2012. Les Français disposent de moins de disponibilités pour épargner que ce soit à court ou long terme.

 Les rachats ont repris le chemin de la hausse avec une augmentation de 7 % en un mois. Elles ont atteint 9,8 milliards d’euros. Cette remontée est certainement imputable au climat fiscal ayant incité des épargnants à sortir une partie de leur argent. Le contexte économique pèse également sur les ménages qui tentent de maintenir leur pouvoir d’achat en puisant un peu plus sur leur épargne.
 L’encours a progressé de 4 % sur un an et s’élève désormais à 1454 milliards d’euros du fait de la bonne tenue de la bourse ce qui permet une valorisation accrue des unités de compte.

 Les épargnants retrouvent le chemin des unités de compte

 Les unités de compte ont profité de l’amélioration de la situation boursière. Elles progressent, au niveau des cotisations, de 43 % par rapport au mois d’octobre 2012 quand les fonds euros sont en en recul de 11 %. Depuis le début de l’année, les unités de compte progressent de 27 % contre 4 % pour les supports en euros. Au niveau de l’encours, les unités de compte s’élèvent à 241 milliards d’euros en augmentation de 14 % sur un an et de 3 % par rapport à septembre. Elles représentent 16,57 % de l’encours. Les bons résultats de la bourse, avec un CAC 40 en progression de 17 % depuis le 1er janvier, incitent les épargnants à rechercher un peu plus de rendements sur les marchés financiers et a délaissé les fonds euros qui sont confrontés aux taux bas.

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 Après la mauvaise séquence avec les prélèvements sociaux, il faudra suivre l’effet des annonces du Ministre du budget sur le lancement des deux nouveaux contrats d’assurance-vie, euro-croissance et euro-transmission, ainsi que la modification à la marge des règles fiscales. Il est probable que cette communication génère une période d’attentisme, l’épargnant souhaitant voir les réalités des nouveaux produits proposés avant de s’engager. Il ne faut pas d’ici le début de l’année 2014 s’attende à des miracles d’autant plus que le contexte économique reste incertain malgré la sortie de la récession. Il y a toutes les raisons de penser que le jeu de yo-yo continuera dans les prochains mois.

samedi 23 novembre 2013

Les conférences de novembre


Philippe Crevel a participé à plusieurs réunions au courant du mois de novembre sur le thème de la conjoncture et de la compétitivité des entreprises.

Monsieur, dessine moi une réforme fiscale !

Jean-Marc Ayrault a relancé l’idée d’une réforme fiscale à l’horizon 2015 avec en particulier une fusion de la CSG et de l’impôt sur le revenu qui constituait la 14èmeproposition du candidat François Hollande à l’élection présidentielle. Cette proposition s’inscrivait dans le prolongement des travaux de Camille Landais, Thomas Piketty et Emmanuel Saez qui avaient débouché sur un livre sur la réforme fiscale. Depuis dix-huit mois, l’idée de fusion de l’IR et de la CSF avait été enterrée tant en raison de la crise qui réduit les marges de manœuvre que par le caractère explosif du dossier. Dans le passé, certains membres de l’UMP dont Jean-François Cope s’était prononcé en faveur d’une fusion IR et CSG.

Pourquoi une réforme fiscale ?

Le système fiscal français se caractérise par :
  • Un niveau de prélèvements élevé, le plus important de l’OCDE avec 46 % du PIB
  • Un grand nombre d’impôts, plus de 266 relevés dans le rapport économique et financier du PLF 2014
  • Une complexité croissante du fait des ajustements incessants et donc une instabilité chronique
  • Des coûts de gestion élevés
  • Des rendements faibles du fait d’assiettes étroites (IR et IS)
  • De taux élevés du fait d’une forte progressivité
  • Une acceptabilité en baisse avec un sentiment d’inégalité de traitement face à l’impôt
Le système fiscal français est très progressif au niveau de l’impôt sur le revenu ; seulement un ménage sur deux est assujetti à l’impôt sur le revenu. En revanche, les 1 %  des contribuables les plus aisés acquittent 37 % de l’impôt sur le revenu ; les 10 % les plus aisés en acquittent environ 70 %.
Des impôts sont plutôt dégressifs en fonction du revenu. Il s’agit de la TVA qui représente autour de 12% des revenus pour les 10% de ménages les plus modestes quand ce taux est de 4% à 5% pour les 10% les plus aisés.

La CSG est, en revanche, un impôt proportionnel avec un taux général de 7,5 % pour les revenus salariaux (auquel il faut ajouter la CRDS à 0,5 %). Il existe néanmoins des exonérations pour certaines prestations sociales exonérées et des taux spécifiques pour les retraités. Les revenus du patrimoine sont 

Une réforme fiscale peut répondre à plusieurs objectifs :
  • Accroître les recettes
  • Améliorer le fonctionnement de l’économie en étant plus neutre
  • Rendre le système de prélèvement plus juste socialement
  • Réduire les coûts de gestion des impôts
  • Rendre le système de prélèvement plus simple
 L’équité fiscale est une valeur très relative. Un impôt proportionnel peut être jugé juste, le montant du prélèvement augmente en valeur absolue en fonction du revenu. Un système progressif met en jeu la faculté contributive des contribuables. Plus il est aisé, plus il peut contribuer à la charge publique. Il est admis qu’un impôt progressif est plus juste qu’un impôt proportionnel. En revanche, il conduit souvent à une fuite devant l’impôt et à l’utilisation à des dispositifs des méthodes d’optimisation fiscale.
 Pour être neutre, un système fiscal doit interférer à minima dans le processus de décision économique. 
Or, en France, le système fiscale est tout sauf neutre ; les pouvoirs publics comptant orientés les comportements des ménages et des acteurs économiques (consommation ou investissement). Par ailleurs, plus les impôts sont importants, plus les acteurs économiques vont essayer d’y échapper en fraudant ou en optimisant leur situation fiscale, voire en réduisant leur capacité de production.

Les contraintes politiques, économiques et sociales qui pèsent sur la réforme fiscale

Les marges de manœuvre du Gouvernement sont très faibles voire inexistantes. Compte tenu du niveau des prélèvements obligatoires, toute hausse est impossible or le financement des déficits l’exigerait pourtant.

La faible croissance avec la stagnation des revenus réduit également les possibilités en rendant tout relèvement très sensibles. Or, toute réforme fiscale a pour conséquences de générer des gagnants qui se taisent et des perdants qui hurlent. Pour atténuer les effets de la réforme, il faut la lisser dans le temps.

Le calendrier politique français ne favorise pas l’engagement d’une réforme de grande ampleur. En effet, l’année 2014 est marquée par deux rendez-vous politiques : les élections municipales et les élections européennes ; en 2015, ce seront les élections régionales et départementales. 2016 sera consacrée à la préparation de l’élection présidentielle de 2017… Une réforme fiscale nécessite du temps et un minimum de consensus politique ce qui manquent au pouvoir en place.

La fusion éventuelle de l’IR avec la CSG suppose une approbation minimale des partenaires sociaux et en particulier du patronat qui devra gérer un prélèvement supplémentaire avec des impacts possibles sur les relations, salariés / employeurs.

Les pistes de réformes possibles

La CSG devrait rapporter 91 milliards d’euros contre 75 milliards d’euros pour l’impôt sur le revenu. D’un côté, le taux maximal de la CSG est de 8,2 % (pour les revenus du patrimoine) quand le taux marginal de l’IR atteint 45 %. La CSG bénéficie d’une large assiette lui garantissant un fort rendement.
La fusion de la CSG et de l’IR aurait comme conséquences :
  • Le prélèvement à la source avec un transfert de charges supplémentaires sur les entreprises
  • Le règlement du problème de décalage d’un an actuellement en place pour le recouvrement de l’impôt sur le revenu (possibilité de gestion en glissement pour la mise en œuvre du nouveau prélèvement)
  • La refonte du système de quotient conjugal et familial
  • La remise à plat des niches fiscales
  • La réduction des effectifs à la direction des impôts avec des possibles redéploiements (vers la lutte contre la fraude fiscale) ou des réductions d’effectif
Il est à noter que les services de Bercy disposent avec la télétransmission des données bancaires et des salaires, de données permettant d’établir plus facilement qu’auparavant le prélèvement à la source.

Le Gouvernement pourrait profiter de cette réforme pour transférer certaines cotisations sociales sur la CSG (allocations familiales en particulier). Cette mesure pourrait atténuer le coût du travail mais pénaliserait les retraités et les épargnants…

La fusion rendrait de facto la CSG déductible de l’impôt sur le revenu ou du moins la question ne se poserait plus.

Par ailleurs, il serait possible d’instituer une dose de progressivité pour les revenus les plus modestes.
La question de l’harmonisation de la CSG des retraités pourrait être traitée de manière implicite tout comme la suppression de l’abattement de 10 % des frais professionnels dont ils bénéficient.

Comme en Allemagne, une déclaration des revenus pourrait être maintenue afin de tenir compte de certaines charges (enfants, emplois à domiciles par exemple). Le Ministère de l’Economie pourrait réduire les retenues sur les revenus sur les derniers mois voire verser un crédit d’impôt. En outre, certains revenus non communiqués de manière automatique devraient faire l’objet d’une déclaration spécifique (revenus fonciers par exemple).

Le risque de la fusion est que le mauvais impôt chasse le bon que le système de l’impôt sur le revenu à assiette étroite colonise le système proportionnel avec une large assiette de la CSG. Il y a donc un risque de grignotage de la CSG avec donc des pertes en ligne.

Une fusion modifierait la répartition des charges entre les contribuables. Les classes moyennes pourraient être pénalisées en cas d’instauration d’une CSG progressive qui réduirait le montant du prélèvement sur les Français à revenus modestes. Certes, le système actuel pénalise les salariés à faibles revenus qui supportent un taux de prélèvement élevé par rapport à ceux qui bénéficient d’allocations sociales. Il n’en demeure pas moins que selon les travaux de Thomas Piketty, le taux d’imposition, tous impôts pris en compte, est le plus élevé entre 4 000 et 9 000 euros pour diminuer pour le 1 % des Français les plus aisés du fait d’un recours plus important à des mécanismes d’optimisation fiscale.

Les autres chantiers fiscaux que le Gouvernement pourrait lancer

Impôt sur les sociétés

Elargissement  de l’assiette de l’impôt sur les sociétés en abaissant ses taux afin de le rendre plus euro-compatible

Impôts locaux

Modernisation des impôts locaux avec révision générale des valeurs locatives (passage aux valeurs vénales) et fin des compensations par l’Etat qui est de fait le premier contribuable local ; instauration d’une péréquation fiscale afin de réduire les distorsions entre collectivités locales

Cotisations sociales

Mise en œuvre de cotisations progressives avec franchise sur les 500 ou 1000 premiers en contrepartie de la suppression des exonérations sur les bas salaires qui génèrent des effets de seuils

Fiscalité du patrimoine

L’ISF, l’imposition des plus-values ainsi que les prélèvements sur l’épargne (rentes à titre onéreux et gratuits) pourraient faire l’objet d’une simplification.

Conclusion

L’engagement ad’un grand débat fiscal par le Premier Ministre vise sans nul doute de clore une mauvaise séquence fiscale après l’affaire des prélèvements sociaux et celle de l’éco-taxe. Il veut reprendre en main l’agenda économique et fiscal en imposant les sujets de discussion. Mais, les concertations avec les partenaires sociaux, du fait de l’absence de consensus risquent de tourner court obligeant le Gouvernement soit de prendre ses responsabilités, soit d’enterrer le dossier. Un éventuel changement de Premier Ministre en 2014 permettrait de mettre un terme à ce débat qui est, à l’heure actuelle plus un ballon d’essai qu’une tentative de refondre le système fiscal.

La semaine économique et financière

Le coin des épargnants

Le Livret A et le LDD ont perdu 1,54 milliard d’euros au mois d’octobre, signe que ces produits ont perdu leur attrait avec un taux de rendement de 1,25 % et que les temps sont durs pour les ménages qui doivent de plus en plus puiser dans leur épargne pour faire face aux dépenses courantes. Certes, le taux d’épargne des Français reste élevé mais il y a sans nul doute une évolution dans le comportement des Français.

La bourse de Paris n’arrive pas à franchir la barre des 4300 points. Le CAC 40 a perdu cette semaine 0,32 % et s’établit à 4278 points. Paris souffre de la conjoncture morose de l’Europe et de la France en particulier. La place parisienne avec la forte proportion de financière reste toujours en retrait. 

Néanmoins, depuis le 1er janvier, la hausse est de 17,5 % et de 23 % sur un an.
New York bat record sur record et franchit le cap de la septième semaine de hausse. Le Dow Jones des 30 valeurs industrielles américaines s’élève à 16.064,77, en hausse de plus de 22 depuis le 1er janvier, le Standard & Poor’s 500, indice de référence des gérants de fonds, est 1.804,76, signant la première clôture au-delà des 1.800 points de son histoire, et le Nasdaq , à forte pondération technologique, est à 3.991,64.

Etats-Unis, tout et son contraire

Les Etats-Unis ont enregistré une meilleure croissance que prévu au 3ème trimestre mais les fondamentaux restent encore très hésitants. Ainsi, les statistiques montrent un ralentissement de la consommation qui intervient au moment même où le taux d’épargne des ménages est passé  de 5,6% (moyenne entre octobre 2010 et avril 2012) du revenu disponible à 5% (moyenne depuis mai 2012). 

Cette baisse est imputable à la contraction du revenu disponible réel des ménages liée à la montée des prélèvements obligatoires mais aussi à la faiblesse des revenus d’activité.
Facteur positif, les ménages bénéficient du recul du prix de l’énergie (-4,9% en glissement annuel en octobre). Néanmoins, l’avantage est très relatif car les dépenses énergétiques représentent moins de 3% du volume total des dépenses de consommation.

L’autre aspect positif est la bonne tenue des créations d’emploi aux Etats-Unis. Au mois d’octobre, elles ont dépassé 200 000 au mois d’octobre.

En revanche, les indices avancés montrent qu’une dégradation est à craindre dans les prochains mois en particulier pour le secteur manufacturier. Au niveau de l’immobilier, le marché redevient baissier. Les ventes de logements dans l’ancien ont reculé ces trois derniers mois, ramenant la progression en glissement annuel de 16,4% en juillet à seulement 5,2% en octobre. Ce petit retournement peut s’expliquer par la remontée des taux longs depuis le printemps.

La sortie du quantitative easing continue à alimenter les débats économiques. Elle est indispensable mais le contexte est délicat ; l’inflation est au plus bas, autour de 0,7 % ; le chômage est toujours au-dessus de 7 % et la croissance est chaotique. Il n’en demeure pas moins que les marchés anticipent une hausse des taux d’intérêt ce qui a tendance à ralentir l’économie.

La zone euro, le Sud sort de l’ornière sur fond de menaces déflationnistes

L’inflation de la zone euro est toujours orientée à la baisse et cela malgré des hausses d’impôts en particulier de TVA qui devraient accroître les prix. La baisse des prix de l’énergie joue son rôle dans ce processus. Le chômage et les capacités de production disponibles font le reste.

Si la croissance de la zone euro a été faible au 3ème trimestre avec un petit 0,1 %, en revanche, les bonnes nouvelles proviennent du Sud avec la sortie de la récession de l’Espagne et du Portugal. Même la Grèce se porte mieux avec une contraction plus faible de son PIB. Ses résultats ont été acquis par une amélioration de la compétitivité de ces pays. La baisse des salaires et la réorientation de l’offre vers l’exportation ont permis d’enrayer la récession. La France pourrait être dans un premier temps une victime collatérale de la meilleure santé de l’Europe du Sud et tout particulièrement de l’Espagne dont les entreprises pourraient venir concurrencer les entreprises françaises.

L’Allemagne, coupable d’être trop vertueuse

 Coup de tonnerre, l’Allemagne fait l’objet d’une enquête pour excédent excessif. Il est bien connu qu’il ne faut jamais trop montrer que l’on est le meilleur élève. Les autres élèves détestent les premiers de la classe.

 L’Allemagne a toujours été un pays d’exportations de biens industriels d’autant plus que sa population déclinante ne permet pas de dégager de la croissance pour les entreprises. Les excédents commerciaux représentant environ quatre cinquièmes du solde courant. En moyenne, depuis le début des années 2000, les exportations nettes ont contribué pour plus de la moitié à une croissance du PIB de l’ordre de 1,1%. Au début des années 1990, plus de la moitié des exportations totales étaient acheminées vers la zone euro et près de 60% vers l’Union européenne à 27. Début 2013, elles représentent moins de 40% vers la première et 57% vers la seconde.

 Les ventes vers les pays d’Europe centrale (République tchèque, Slovaquie, Hongrie et Pologne) ont progressé. Depuis 1999, les exportations de l’Allemagne vis-à-vis de la zone euro ont augmenté d’environ 4,5% en moyenne annuelle, tandis que celles vers l’Europe centrale progressaient de près de 9%, vers l’Asie de 10% et de plus de 7% à destination du reste du monde. Le commerce extérieur allemand apparaît ainsi beaucoup plus tributaire de la croissance de ses partenaires commerciaux que du risque de change.
 L’euro n’a pas été renforcé la présence allemand sur les marchés européens. Ce pays a profité à plein de l’arrivée de nouveaux acteurs économiques pour les équiper en machines-outils et pour vendre aux nouvelles classes aisées des voitures.

 La compétitivité allemande a augmenté du fait des divergences de coûts au sein de l’Europe.  
 La balance courante allemande excédentaire est également le reflet de l’excédent d’épargne sur l’investissement. A plus de 10% de leur revenu disponible en 2012, le taux d’épargne des ménages allemands est parmi les plus élevés de la zone euro avec la France. Le processus de désendettement se poursuit actuellement malgré l’environnement favorable de taux d’intérêt historiquement bas.

 La position extérieure de l’Allemagne reste donc nettement positive. L’excédent de la balance des revenus des investissements représente environ 2% du PIB, soit près d’un tiers de l’excédent de paiement courant depuis 2006. Ce solde excédentaire correspond principalement aux revenus nets de placements allemands à l’étranger. L’Allemagne détient plus de 3000 milliards d’euros de créances sur l’Europe du Sud et elle entend être payée que qui en fait un défenseur de la zone euro mais aussi un créancier redoutable veillant à la capacité des débiteurs d’honorer leurs dettes.

 Irlande is back

Après avoir frôlé la banqueroute et avoir été le premier d’une longue liste de pays de la zone euro à devoir gérer un problème d’endettement, l’Irlande est en passe de revenir sur les marchés financiers et de tourner une page difficile de son histoire économique contemporaine.

L’Irlande a réussi à rebondir du fait que son économie disposait avant la crise d’importants atouts. Cette situation lui a permis d’éviter un ajustement brutal tel qu’il est en cours dans l’Europe du Sud. Entre 2009 et 2012, les salaires, déflatés par les prix à la consommation, ont diminué de 16,9% en Grèce et 6,3% au Portugal, contre  3% en Irlande. Le taux de chômage n’a augmenté que de 0,8 point entre 2010 et 2012 en Irlande contre 11,7 points en Grèce et 3,9 points au Portugal.

L’Irlande est un pays largement ouvert sur l’extérieur ce qui a atténué le choc de l’assainissement. L’attractivité fiscale avec un taux d’imposition sur les sociétés de 12,5%), couplée à un environnement des affaires favorable (main-d’œuvre qualifiée, cadre institutionnel de qualité, etc.) a permis le maintien des entreprises étrangères, positionnées sur des secteurs à forte valeur ajoutée (électronique, chimie, pharmacie). Exportations et importations de biens et services rapportées au PIB représentaient en 2012 192% du PIB en Irlande contre 78% au Portugal et seulement 59% en Grèce.

Dans ces conditions, le PIB a ainsi progressé de 0,2% en 2012 après 2,2% en 2011 (contre des baisses respectives de 3,2% et 1,3% au Portugal, 6,6% et 7,1% en Grèce).Les mesures d’assainissement ont pu de ce fait être socialement admises relativement facilement.

A suivre, la semaine prochaine

 Lundi, L’Insee communiquera le climat des affaire en France du mois de novembre avec une possible dégradation peu engageante pour terminer l’année en beauté. A Washington, il faudra suivre les promesses de vente immobilières pour le mois d’octobre.

 Mardi, à Berlin seront communiqués les résultats des ventes au détail allemandes pour le mois d’octobre.
 A Washington, seront connues les mises en chantier et permis de construire pour les mois de septembre et octobre. Seront également connus les indices des prix immobiliers S&P/Case-Shiller de septembre, l’indice sur la confiance du consommateur du mois de novembre.

 Mercredi, à Berlin sera communiqué l’indice GfK du moral des ménages allemands. A Londres, sera publiée la deuxième estimation du PIB pour le 3ème trimestre. A Washington, seront publiés les résultats en deuxième estimation du PIB du 3ème trimestre mais également les commandes de biens durables pour le mois d’octobre, les inscriptions au chômage de  la semaine du 23 novembre, l’indice PMI de Chicago pour novembre, l’indice Reuters-Michigan de novembre (définitif) et l’indice des indicateurs avancés d’octobre.

 Jeudi, les marchés sont fermés aux Etats-Unis pour cause de Thanksgiving Day. Au Japon, il faudra regarder l’indice PMI Markit manufacturier de novembre.
Côté PIB, la Suisse communiquera les résultats du PIB au 3ème trimestre et Madrid confirmera ses résultats sur le même sujet. A Francfort, il faudra regarder l’évolution de la masse monétaire M3 et le crédit au secteur privé pour la zone euro au mois d’octobre.
 A Berlin sera rendu public le nombre de demandeurs d'emploi du mois de novembre et une évaluation du taux d’inflation de ce même mois. A Bruxelles, il faudra suivre les indices du climat des affaires et du sentiment économique de la zone euro pour novembre

 Vendredi toujours pour cause de fête, les marchés américains fermeront à 19 heures. A Bruxelles, seront communiqués le taux de chômage de la zone euro en octobre et le taux d’inflation toujours en zone euro (estimation flash) pour novembre.
 Pour la France, les résultats de la consommation des ménages pour octobre seront connus avec l’espoir d’une augmentation. 

vendredi 22 novembre 2013

Les Français cassent la tirelire en puisant sur leur Livret A


Philippe Crevel, dans un papier publié sur Atlantico.fr revient sur la décollecte du Livret A au mois d'octobre. Entre baisse du rendement et nécessité de puiser dans son épargne pour maintenir son niveau de consommation, le Livret A enregistre un repli pour le deuxième mois consécutifs.

Lire le papier sur le site d'Atlantico

La saison touristique sauvée par les étrangers et le mois d'août


La saison touristique 2013 n'a pas été un grand cru mais le pire a été évité grâce à l'apport des touristes étrangers et grâce à un mois d'août bien meilleur que juillet. Le mois de septembre a été en revanche en demi teinte toujours en raison de la faiblesse des touristes français.

Au troisième trimestre 2013, la fréquentation dans l'ensemble des hébergements touristiques est en légère progression par rapport à la même période de 2012,. Dans les hôtels, la progression n'a été que de 0,3% et résulte d'une forte hausse des nuitées étrangères avec +7,2%. En revanche, les nuitées françaises reculent de 4,0%. Les nuitées dans les campings ont augmenté de 2,0% grâce à l'afflux de touristes étrangers (+4,3%). Par ailleurs, la demande, française comme étrangère, continue de privilégier (+4,3%) une offre dotée d'un hébergement (bungalows, chalets...) au détriment des emplacements nus (+0,4%).

Selon l'INSEE, Dans les autres hébergements collectifs, la fréquentation est globalement en hausse de 1,1%, dynamisée également par la clientèle étrangère (+5,8%). Cette évolution provient d'une progression de 2,9% dans les résidences de tourisme ou résidences hôtelières de chaine (65% des nuitées de ces autres hébergements), qui compense le repli de 1,9% dans les autres segments d'hébergement (villages de vacances, auberges de jeunesse...).

La saison avait mal commencé en juillet avec un repli de 1,5% dans les hôtels (lié à la baisse de la clientèle française),. Une progression de 1,1% dans les campings a été néanmoins constaté. Le mois d'août 2013 a été globalement bon avec une hausse de +3,3% dans les hôtels, qui ont affiché ainsi leur meilleur niveau de fréquentation depuis 4 ans. La progression des nuitées en provenance de l'étranger (+10,2%) est bien supérieure au tassement des nuitées françaises (-0,8%).

La hausse de fréquentation dans les campings (+3,1%) et les autres hébergements collectifs (+1,5%) est principalement imputable aux étrangers mais aussi, dans une moindre mesure, à la clientèle française. Le mois de septembre a été très moyen avec un recul de 1,2% dans les hôtels toujours en raison d'un repli de la clientèle française (-5,2%). Dans les campings, la fréquentation est globalement stable, les nuitées étrangères (+6,0%) venant compenser le déficit de nuitées des résidents (-3,2%).

jeudi 21 novembre 2013

Coup de froid pour le Livret A en octobre !



Au mois d’octobre, la collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable a été négative de -1,54 milliard d’euros. Pour le seul Livret A, la décollecte a été de -1,44 milliard d’euros. Ces résultats s’inscrivent dans le prolongement de ceux du mois de septembre qui s’était traduit par un recul de 2 milliards d’euros de la collecte pour le Livret A et le LDD. Ce deuxième mois consécutif de décollecte est sans précédent depuis juin 2010. En 1999, cinq mois successifs de décollecte étaient intervenus constituant le record à battre.

Depuis le début de l’année, la collecte reste néanmoins positive pour les deux produits à hauteur de 19,44 milliards d’euros et de 12,58 milliards d’euros pour le seul Livret A. Cette collective positive a été essentiellement constituée durant les quatre premiers mois dans la foulée du deuxième relèvement du plafond du Livret A.

L’encours du Livret A et du LDD est de 362 milliards d’euros au mois d’octobre contre 363,6 milliards au mois de septembre.

Cette décollecte est imputable à la réduction du taux de rémunération intervenue au 1er août dernier et également à la volonté des Français de maintenir leur niveau de consommation. Les ménages français laissent un peu plus d’argent que d’ordinaire sur leurs comptes courants. L’attentisme face à leur situation financière et fiscale les incite à ne pas placer leur argent à court terme.

La baisse de l’inflation à 0,6 % pourrait conduire à une nouvelle baisse du taux du Livret au 1er février 2014. Ce taux pourrait passer à 1 % contre 1,25 % actuellement. Néanmoins, il est fort probable que le Gouvernement n’applique pas la formule mathématique compte tenu de la proximité des élections municipales. Il pourra fonder sa décision sur une éventuelle augmentation de l’inflation générée par la hausse de la TVA qui est prévue au 1er janvier prochain et par la très légère reprise de l’économie. La décollecte en cours constitue un autre argument jouant en faveur du statu-quo pour le maintien du taux à son niveau actuel.

mercredi 20 novembre 2013

Europe 1 Midi de Wendy Bouchard avec la participation de Philippe Crevel sur la fusion IR / CSG


Philippe Crevel, Secrétaire Général du Cercle des Epargnants, a été interrogé par Wendy Bouchard sur Europe 1 Midi au sujet de l'annonce d'une prochaine remise à plat de la fiscalité annoncée par Jean-Marc Ayrault. Il y répond aux questions du public.

Ecouter l'intervention du Cercle des Epargnants sur Europe 1 (32ème minute)

La France championne de la natalité en Europe !


La population française a augmenté de 305 000 en 2012. Seul le Royaume-Uni fait mieux avec 392 000. arrive en 3ème position, l'Italie avec 291 000. La France est la championne de la croissance naturelle du fait de son fort taux de fécondité, près de deux enfants par femme. L'accroissement naturel a été de 251 000 en France contre 244 000 au Royaume-Uni. En Italie, en revanche, il il y a plus de décès que de naissances avec un solde négatif de 79 000. L'Allemagne est dans la même situation avec solde négatif de 196 000 compensé par une forte immigration, 392 000 entrées, record absolu en Europe juste devant l'Italie avec 368 000 entrées. Le solde migratoire est en revanche négatif pour l'Espagne du fait de la crise avec 162 000 départs comme pour la Grèce avec un solde migratoire négatif de 44 000.

Selon Eurostat, l'Union européenne comptait 505,7 millions de personnes au 1er janvier 2013 contre 504,6 millions au 1er janvier 2012. L'accroissement naturel a été de 0,2 million et le solde migratoire de 0,9 million. Le taux de natalité est de 10,4 pour mille au sein de l'Union. les taux les plus élevés sont observés en Irlande (15,7), au Royaume-Uni (12,8), en France (12,6) et en Suède (11,9). Les plus faibles sont enregistrés en Allemagne (8,4), au Portugal (8,5), en Grèce et en Italie (9).

Le taux de mortalité est de 9,9 pour mille. Les taux de mortalité les plus élevés sont constatés en Bulgarie, en Lettonie ou en Lituanie. Les plus faibles sont constatés en Irlande, à Chypre, au Luxembourg ou à Malte.

Les flux migratoires expliquent 80 % de la croissance démographique de l'Union.

La population a augmenté dans 17 pays et baissé dans 11. Les plus fortes croissance en pourcentage sont enregistrées au Luxembourg (+ 23 pour mille), à Malte (+9 ), en Suède (+7,7 ), au Royaume-Uni (+6,2 ), en Belgique (+6) et en Autriche (+5,2 ). Les plus fortes baisses sont constatées en Lituanie (-10,6 pour mille) et en Lettonie (-10,3 pour mille).

Eurocroissance, toujours et encore


Le nouveau contrat d'assurance-vie lancé par Bercy,  le contrat "euro-croissance" est-il attractif. Philippe Crevel a répondu aux question de Patrick Bruckmüller de la rédaction de 20 minutes.

Lire l'article sur 20 minutes.fr

La réforme fiscale en débat !!!!!


Philippe Crevel a répondu aux questions des journalistes d'Atlantico, suite à la déclaration du Premier Ministre quant à une future remise à plat de la fiscalité.

Lire l'article "Tant qu'à remettre à plat la fiscalité, le gouvernement aura-t-il le courage d'aller corriger les inégalités face à l'impôt là où elles sont vraiment ?" sur Atlantico  

Assurance-vie : la réforme, interview de Philippe Crevel pour Xerfi



Philippe Crevel a été interrogé par Thibault Lieurade de Xerfi sur la réforme de l'assurance-vie et sur les évolutions de la fiscalité.

lundi 18 novembre 2013

Question d'Argent sur France Info : spécial euro-croissance


Dans le "Question d'Argent" du 16 novembre, émission de PAtrick Lelong sur France Info, Philippe Crevel défend le nouveau contrat d'assurance-vie "euro-croissance".

La baisse de l'énergie et des matières premières se confirme

Recul des tensions internationales, moindre demande du fait de la crise en zone euro, augmentation rapide des réserves, les prix de l'énergie et plus globalement des matières premières sont orientés à la baisse générant un surcroît de pouvoir d'achat pour les ménages. 

A titre d'exemple, sur dix ans, la consommation mondiale de pétrole a augmenté de 12 % quand les réserves ont augmenté de 30 %. 

Selo l'INSEE, au mois d' octobre, le prix du baril de pétrole de la mer du Nord (Brent) en dollars a diminué de 2,0 %  Il s’est établi à 109,4 $ le baril en moyenne. En euros, la baisse du prix du Brent est plus accentuée avec - 4,0 % du fait de l’appréciation de la monnaie européenne (+2,2 % par rapport au dollar).
En octobre, les prix en euros des matières premières industrielles diminuent de 1,2 % après -1,0 % en septembre. 

En octobre, les prix en euros des matières premières alimentaires diminuent fortement avec -3,7 % après une hausse en septembre (+1,0 %). Ce recul est lié à une chute des cours internationaux des céréales (-6,3 % après -6,0 % en septembre) et des oléagineux (-8,8 % après +4,2 %), du fait d’un niveau de stock de soja plus élevé que prévu.

Prix du pétrole (Brent)
Prix du pétrole (Brent)
Source : Insee
Ensemble des matières alimentaires
Ensemble des matières alimentairesSource : Insee
Matières premières importées (ensemble, hors énergie)
Matières premières importées (ensemble, hors énergie)Source : Insee
Ensemble des matières industrielles
Ensemble des matières industrielles