vendredi 29 juillet 2016

Consommation en berne

En juin 2016, les dépenses de consommation des ménages en biens ont fortement diminué de 0,8 % en volume, comme en mai. La consommation de biens alimentaires, d'habillement et de biens durables augmente mais cette hausse ne compense pas la chute des dépenses en énergie. Sur l'ensemble du deuxième trimestre, la consommation des ménages en biens est stable (après +1,5 %) : les dépenses alimentaires reculent tandis que la consommation en gaz et électricité demeure soutenue.

Coup de froid sur la croissance française

Après avoir atteint 0,7 % au premier trimestre, la croissance du PIB, en France a été nulle au deuxième. C'est une déception car elle était attendue à 0,2 %.  voire 0,3 % La France a donc fait du surplace durant le printemps.  Le contexte économique international marqué par le ralentissement des émergents mais aussi les grèves liées à la loi Travail ont pesé sur l'activité. La France renoue ainsi avec une croissance en dents de scie qui avait été de mise ces dernières années, un mauvais trimestre succédant à un bon.
Le moteur principal de la croissance, les dépenses de consommation des ménages, s'est enrayé (+0,0 %) après avoir connu une forte progression au 1er trimestre,  +1,2 % , tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF) totale se replie (-0,4 % après +1,3 %).
L'investissement en construction se remet à diminuer (-0,4 % après +0,4 %), ainsi que celui en produits manufacturés (-0,9 % après +3,5 %) et celui en services marchands (-0,2 % après +1,1 %).
Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) stagne : sa contribution à l'évolution du PIB est nulle (après +1,0 point au premier trimestre).
Les importations sont en repli (-1,3 % après +0,5 %) quand  les exportations baissent modérément (-0,3 %, comme au trimestre précédent). De ce fait,  le solde extérieur contribue positivement à l'évolution du PIB (+0,3 point, après -0,2 point). En revanche, le comportement de stockage des entreprises y contribue de nouveau négativement (-0,4 point, après -0,1 point).
Au deuxième trimestre 2016, la production totale de biens et services baisse de 0,2 % après une hausse de 0,7 %. La production de biens manufacturés recule nettement de 1 point après  0,0 % du fait principalement de la chute de la production dans les raffineries, affectées par des mouvements sociaux en mai et juin. La production se replie également dans la construction (-0,6 % après +0,3 %). Dans les services marchands, elle se stabilise (0,0 % après +1,1 %) et dans l'énergie elle ralentit (+0,5 % après +1,0 %).
La croissance française n'a pas réussi à maintenir le rythme du premier trimestre. Cela était attendu mais le freinage a été plus rapide que prévu. L'attentisme est la règle. Au cours du deuxième trimestre, la France a cessé de bénéficier de la chute des cours du pétrole. De ce fait, les ménages n'ont plus enregistré  de gains de pouvoir d'achat ce qui a pesé sur la consommation. Le retour en territoire négatif de l'investissement est évidemment une mauvaise nouvelle témoignant que les responsables des entreprises n'entrevoient pas d'amélioration durable de la conjoncture. Les capacités d'auto-alimentation de la croissance ne sont, en France, pas encore au rendez-vous. Le troisième trimestre qui intégrera la rentrée de septembre et la saison touristique devrait donner lieu à une petite croissance mais en-deçà des prévisions initiales. Elle pourrait se situer autour de 0,1 /0,2 %. Le troisième trimestre pourrait être marqué par le Brexit et par les attentats.
 L'objectif de croissance de 1,5 % reste néanmoins atteignable compte tenu de l'acquis du 1er trimestre.

jeudi 28 juillet 2016

Assurance-vie : Patrimoine TV

Philipe Crevel, pour Patrimoine TV, a répondu aux questions d’ Isaure du Fretay pour Patrimoine TV KNEIP sur l'évolution des contrats d'assurance-vie 

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mercredi 13 juillet 2016

La France, deuxième en Europe pour les nuitées

Selon l'INSEE, en 2015, dans l’Union européenne à 28, 2,8 milliards de nuitées  ont été consommées dans les hébergements touristiques collectifs. 
L’Espagne devance la France, l’Italie, l’Allemagne et le Royaume-Uni ; chacun de ces pays assure plus de 300 millions de nuitées. L’Espagne a dépassé la France en 2014.
La France continue à perdre du terrain sur l'Espagne qui enregistre une croissance de 3,3 % pour ses nuitées contre 0,4 % pour la France. 
Nuitées dans les hébergements collectifs en 2015 et évolution depuis 2012
Nuitées 2015 (en millions)Évolution moyenne 2015/2012 (en %)Évolution 2015/2014 (en %)
nd : non disponible.

Union européenne à 282 7732,42,2
Espagne4223,32,2
France4110,42,0
Italie3850,40,9
Allemagne3792,71,7
Royaume-Uni306ndnd
Autriche1131,21,3
Pays-Bas104ndnd
Grèce966,00,5
Croatie714,73,9
Pologne714,73,4
Portugal56ndnd
Suède554,02,3
Tchéquie473,04,9
Belgique38ndnd
En 2014, les hôtels réalisent les deux tiers des nuitées de l’UE, devant les campings et les autres hébergements collectifs de tourisme. La proportion est de 86 % au Portugal, 73 % en Allemagne, 72 % en Espagne et 50 % en France. C
 La Suède, les Pays-Bas et la France sont, eux, très tournés vers l’hôtellerie de plein air (respectivement 59 %, 56 % et 55 % des places-lits). Pour les hôtels, la France ne dispose que du 5e parc européen (1,3 million de places-lits), loin derrière l’Espagne (1,9 million). C
Tous hébergements collectifs confondus, la France dispose de 5,1 millions de places-lits, devant le Royaume-Uni (4,9 millions), l’Italie (4,8 millions) et l’Espagne (3,5 millions). Ainsi, l’Espagne accueille plus de touristes avec moins de places, bénéficiant d’un climat plus propice à une fréquentation sur un calendrier plus étendu. 

vendredi 8 juillet 2016

Santé des entreprises : léger mieux


Selon la Banque de France, à fin avril et en  cumul sur 12 mois, le nombre de défaillances s’élève à 60 566, soit une baisse de 5,1 % par rapport à avril 2015. Les secteurs dans lesquels les défaillances cumulées sur 12 mois diminuent le plus nettement sont la construction, l’industrie, le soutien aux entreprises, le transport, et le commerce et la réparation automobile
.
Les défaillances cumulées reculent pour l’ensemble des PME (-5,1 %), en particulier pour les microentreprises (-4,6 %), alors qu’elles augmentent pour le segment des ETI-grandes entreprises (+14,7 %), pour des volumes limités.

Les encours de crédits associés aux défaillances représentent 0,4 % du total des encours de crédit déclarés au Service central des Risques de la Banque de France.