samedi 28 juin 2014

Evolution des prix de l'immobilier

Le Ministère de l'environnement vient de mettre en ligne une base de données sur l'évolution des prix de l'immobilier.

Consulter  la base de données

Erreurs économiques, d'Alstom à la taxe de séjour !

Philippe Crevel a publié un article sur la récente fusion Alstom General Electric et sur le projet contesté et contestable d'augmentation de la taxe de séjour

Lire le papier  

La lettre économique hebdomadaire de Lorello Ecodata

La lettre économique hebdomadaire N°81 de Lorello Ecodata du 28 juin 2014 est publiée.

Au sommaire de cette semaine :


  • Le coin des épargnants
  • Relâchement de l'effort d'épargne
  • Assurance-vie, cap vers l'euro-croissance
  • La mauvaise passe de l'économie française
  • Etats-Unis, le doute reprend des forces



jeudi 26 juin 2014

Les grandes métropoles sortent leur épingle du jeu en matière d'emploi

L'INSEE vient de publier une étude sur l'évolution de l'emploi pour les 25-54 ans entre 2006 et 2011. Il en ressort que l'emploi a moins souffert malgré la crise de 2008 / 2009 dans les grandes métropoles surtout si elles se situent dans le sud-est ou dans l'ouest. Le Nord et l'Est ont été plus durement frappés tout comme les petits pôles économiques.


Lire l'étude l'INSEE

L'Europe, championne des exportations de service

L'Union européenne accumule notamment des excédents commerciaux et notamment liés aux services ce qui contribue à l'appréciation de la monnaie européenne. Ainsi, selon Eurostat, les exportations de services de l'UE vers les pays tiers sont passées de 367 milliards d'euros en 2004 à 684 mrds d'eurosen 2013, alors que les importations ont également augmenté, passant de 321 mrds à 511 mrds. 

Les exportations s’étant développées plus fortement que les importations, l'excédent commercial a quasiment quadruplé entre 2004 et 2013, passant de 45 mrds à 173 mrds.

Les plus forts excédents du commerce de services de l’UE ont été réalisés avec la Suisse et la Russie. Ils se sont élevés respectivement à 21 mrds d'euros et à 15 mrds. Suivent  les États-Unis et la Chine (12 mrds chacun), le Japon (9 mrds), le Brésil (8 mrds) et le Canada (6 mrds). 

Environ 50% du commerce de services de l’UE28 réalisé avec cinq partenaires 

En 2013, les États-Unis ont été la première destination des exportations de services de l’UE28 (161 milliards d'euros, soit 23% des exportations extra-UE28), suivis de la Suisse (83 mrds, 12%), la Chine (32 mrds, 5%), la Russie (29 mrds, 4%) et du Japon (23 mrds, 3%). Les principaux partenaires pour les importations de services de  l’UE28 ont également été les États-Unis (148 milliards, soit 29% des importations extra-UE28), la Suisse (62 mrds, 12%), la Chine (21 mrds, 4%), la Russie et le Japon (14 mrds chacun, soit 3% chacun). 

lundi 23 juin 2014

Evolution de l'emploi vue par l'INSEE

L'INSEE vient de mettre en ligne une étude très bien documentée sur l'évolution de la situation de l'emploi en France ces dernières années et en retraçant l'évolution sur  plusieurs  décennies.

En 2012, le nombre d'emplois salariés diminue en France métropolitaine (− 0,4 %), pour s'établir à 23,8 millions au 31 décembre, soit 87 000 emplois perdus en un an. La faible reprise de l'emploi salarié en 2010 et 2011 (+ 0,2 % et + 0,3 %), faisant suite à deux années de baisse, est ainsi en grande partie annulée en 2012. En cinq ans, l'emploi salarié a perdu 360 000 postes.
En 2012, l'emploi non salarié continue à progresser (+ 1,2 %, soit 30 000 emplois). Au total, fin 2012, la France métropolitaine compte 26,3 millions d'emplois, soit une diminution de 57 000 emplois en un an

Lire le document

Les résultats de la balance des paiements courants : la France s'appauvrit

La Banque de France vient de communiquer les résultats définitifs de la balance des paiements courants pour 2013. Or, une fois de plus, la France est dans le rouge avec des points inquiétants. Ce déficit permet de mesurer les effets de la dette publique qui est détenue à plus de 50 % à des non-résidents. Il faut, en effet, verser aux non-résidents des intérêts. Ce déficit est également l'expression de notre déficit commercial de plus de 60 milliards d'euros compensé en partie par les excédents de services et par les entrées générées par les touristes étrangers.


En 2013, le solde des transactions courantes de la France a enregistre un déficit de 30,3 milliards d'euros, soit 1,4 % du PIB, contre 31,8 milliards (1,5 %) en 2012.
Principale composante des transactions courantes, les échanges de biens et services restent déficitaires (- 24 milliards en 2013 après – 30 milliards en 2012). L’amélioration observée en 2012 se poursuit en 2013 mais est de moindre ampleur (6 milliards en 2013, après 11 milliards en 2012). Elle est due à la diminution des importations de biens, du fait de la faiblesse de la demande interne et de la baisse de la facture énergétique. Les exportations ne progressent pas. Les échanges de services sont plus dynamiques que ceux de biens. Les exportations de services augmentent mais les importations croissent davantage (respectivement, de + 4 % et + 9 %), ce qui se traduit par une réduction de l’excédent. Les voyages restent le principal poste excédentaire, à plus de 10 milliards.
Les autres composantes des transactions courantes, intérêts reçus ou versés notamment, continuent de se dégrader en raison surtout de l’augmentation des encours de dette publique détenus par des non-résidents et également de la réduction de la détention de titres étrangers et de la baisse de leur rendement.
La « position extérieure », qui mesure le patrimoine national vis-à-vis de l’étranger devient plus débitrice, le solde étant de - 351 milliards à fin 2013 (soit 16,6% du PIB) contre -236 milliards à fin 2012.

samedi 21 juin 2014

La lettre économique hebdomadaire de Philippe Crevel N°80 du 21 juin 2014

Au sommaire de la lettre N°80 du 21 juin 2014


  • Le coin des épargnants
  • Le petit train du PEA-PME
  • La calendrier de la BCE
  • Que ferons-nous sans les Américains ?
  • De combien faut-il baisser le coût du travail en France
  • A suivre, la semaine prochaine


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mercredi 18 juin 2014

La consommation varie d'un rapport de 1 à 3 au sein de l'Union européenne

Eurostat a publié une note intéressante sur le niveau de consommation entre les différents Etats membres.
La consommation individuelle effective avarié, selon les États membres, entre 49% et 138% de la moyenne de l'Union européenne.

Lire la note d'Eurostat

Les salaires en Allemagne ont progressé plus vite qu'en France en 2013

Le fort taux de chômage en France et la dégradation de la conjoncture ont pesé sur les salaires en 2013 plus qu'en Allemagne qui a enregistré une inflation plus importante. En 2013, en France, le salaire mensuel brut de base (SMB) de l’ensemble du secteur marchand non agricole a progressé de 1,7 % en euros courants en
moyenne annuelle, un rythme inférieur à celui de  l’année précédente (+2,1 %). En Allemagne, le SMB
est plus dynamique et ralentit moins : +2,6 % en 2013 après +2,8 % en 2012.

Lire l'analyse de l'INSEE


samedi 14 juin 2014

La lettre économique de Lorello Ecodata N°79 du 14 juin 2014

Comme chaque semaine, Lorello Ecodata décrypte l'actualité économique de la semaine passée et les événements à venir.

Cette lettre actuellement gratuite sera accessible par abonnement avec la lettre de l'épargne et de la retraite d'ici le mois de septembre au prix de 500 euros par an. Pour tout contact : s.akbaraly@o2p-conseil.com


Au sommaire de la lettre économique hebdomadaire N°79 de Lorello Ecodata publiée le 14 juin 2014 :


  • Le coin des épargnants
  • Le Royaume-Uni seul sur son île
  • France, en mal d’emplois
  • La menace déflationniste
  • Les Etats-Unis, l’empire contre-attaque
  • A suivre, la semaine prochaine



vendredi 13 juin 2014

Croissance de l'emploi de 0,1 % en zone euro au 1er trimestre 2014

Selon Eurostat, le nombre de personnes ayant un emploi  a augmenté de 0,1% dans la zone euro  (ZE18) et de 0,2% dans  l'UE28  au premier trimestre 2014 par rapport au trimestre précédent.

 Au quatrième trimestre 2013, l'emploi avait également progressé de 0,1% dans la zone euro et de 0,2% dans l’UE28. Ces chiffres sont corrigés des variations saisonnières

Par rapport au même trimestre de l'année précédente, l'emploi a augmenté de 0,2% dans la zone euro et de 0,7% dans l'UE28 au premier trimestre 2014 (après respectivement -0,4% et 0,0% au quatrième trimestre 2013). Selon des estimations d’Eurostat, 224,2 millions d'hommes et de femmes avaient un emploi dans l'UE28, dont 146,1 millions dans la zone euro, au premier trimestre 2014. Ces chiffres sont corrigés des variations saisonnières 

La France est avec le Royaume-Uni le pays enregistrant le déficit commercial le plus élevé au mois d'avril

Selon  Eurostat, la zone euro  (ZE18) a enregistré un excédent de 15,7 mrds d'euros de son commerce international de biens avec le reste du monde, contre +14,0 mrds en avril  2013. Le solde enregistré au mois de mars 2014  s'établissait à +16,7 mrds, contre +21,8 mrds en mars 2013. En avril 2014 par rapport à mars 2014, les exportations corrigées des variations saisonnières ont baissé de 0,2% et les importations de 0,5%. 

Les premières estimations du solde des échanges de biens extra-UE28  pour le mois d’avril 2014 indiquent un  excédent de 1,3 mrd d’euros, contre +8,5 mrds en avril 2013. En mars 2014,  le solde était de +4,1 mrds, contre +14,7 mrds en mars 2013. En avril 2014 par rapport à mars 2014, les exportations corrigées des variations saisonnières ont baissé de 1,0% et les importations de 0,9%.

S'agissant du commerce total des États membres, l’Allemagne (+48,6 mrds d’euros en janvier-mars 2014) a affiché le plus fort excédent, suivie des Pays-Bas (+15,9 mrds), de l'Irlande (+7,9 mrds) et de l’Italie (+6,9 mrds). Le Royaume-Uni (-26,3 mrds) a accusé le plus large déficit, suivi de la France (-18,8 mrds), de l’Espagne (-6,8 mrds) et de la Grèce (-5,4 mrds).

mardi 10 juin 2014

Légère hausse de la production industrielle au mois d'avril

Selon l'INSEE, au mois d’avril 2014, la production de l’industrie manufacturière a en volume augmenté de 0,3 % après une baisse de 0,4 % en mars. La production de l’ensemble de l’industrie est également en hausse de 0,3 % après une baisse de 0,4 % en mars. Cette amélioration était attendue après le mauvais résultat de mars. La hausse reste modeste surtout qu'il faudra faire face à un moi de mai haché par les jours fériés. 

samedi 7 juin 2014

La lettre économique du 7 juin 2014 de Lorello Ecodata

Comme chaque semaine retrouver la lettre économique de Lorello Ecodata rédigé par Philippe Crevel.

  • Le coin des épargnants
  • Le retour de l'Union Jack
  • La BCE à la manœuvre 
  • La France passe entre les gouttes mais pour combien de temps
  • L'agenda économique de la semaine à venir 

jeudi 5 juin 2014

Les entreprises, la fiscalité et François Hollande

le chef de file des députés PS Bruno Le Roux a estimé mercredi 4 juin que les déclarations du numéro deux du Medef à propos "d'un harcèlement fiscal jamais vu" pouvaient "remettre en cause le pacte de responsabilité", et qu'il en avait assez "de ce syndicat des patrons qui est toujours en train de se plaindre".


Philippe Crevel a répondu sur ce sujet à une interview sur Atlantico.fr

La BCE baisse ses principaux taux

La Banque Centrale Européenne ose un peu, beaucoup


Avec un taux de croissance réduit à 0,2 % au premier trimestre et avec une inflation qui demeure très en-deçà de l’objectif des 2 %, le taux d’inflation n’était que de 0,5 % au mois de mai, la Banque Centrale Européenne après de longs mois d’atermoiements a décidé de modifier sa grille de taux.

Elle a ainsi abaissé de 10 points de base, à 0,15 % le taux de refinancement ; le taux d’intérêt de la facilité de prêt marginal étant réduit de 35 points de base, à 0,40 %. Cette baisse devrait peser sur le coût du crédit. Elle devrait profiter en premier lieu aux Etats de la zone euro qui sont toujours confronté à dettes publiques importantes. A défaut de croissance et à défaut d’inflation, il faut à tout prix limiter le coût de son remboursement pour les Etats. La BCE met en œuvre une politique de répression financière qui consiste à faire payer les épargnants à travers une faible rémunération de leur argent. Par ailleurs cette mesure devrait peser sur les taux d’intérêt pratiqués par les banques et de ce fait conduire à une reprise du crédit.

Pour favoriser cette reprise du crédit, la BCE a décidé de placer en territoire négatif le taux d’intérêt de la facilité de dépôt qui est abaissé de 10 points de base et qui passe  à -0,10 %.

Cette mesure rarissime vise à inciter les banques à réduire leurs dépôts auprès de la Banque centrale et les conduire à prêter davantage.

Aujourd’hui, les banques conservent d’important volant de trésorerie à la Banque centrale par souci de sécurité afin de respecter les ratios prudentiels et par faiblesse de la demande de crédits de la part de leurs clients.

Désormais, les dépôts à la BCE seront payants. Cela peut conduire les banques soit à rapatrier dans leurs comptes les sommes en jeu, soit de faire payer à leurs clients le surcoût imposé à leur liquidité. Ce transfert sur le client a été constaté dans le passé en particulier au Danemark.

Sans franchir le cap des injections directes, la BCE a décidé de mener une série de mesures ciblées à plus long terme avec des opérations de refinancement visant à soutenir le crédit aux ménages et sociétés non financière.

Par ailleurs, la BCE pourrait annoncer d’autres mesures plus directes visant à intervenir contre la fragmentation des marchés financiers de la zone euro, à travers l’acquisition de titres.

Mario Draghi n’a fermé aucune porte pour l’avenir afin de pouvoir peser sur l’euro. Mais il a souligné qu’il fallait dans un premier temps évalué l'impact des mesures prises

Il n’est pas certain que les outils classiques permettent de ranimer l’économie européenne qui est confrontée à une véritable chape de plomb constituée par la dette publique. Les Etats sont contraints d’assainir leurs finances ce qui prend du temps. Par définition, ces politiques sont à court terme récessives. La faiblesse de l’investissement est liée à l’absence de perspectives positives à moyen terme. Dans un climat déflationniste, l’investissement est évidemment rejeté. De même, le refus du risque de la part d’un grand nombre d’acteurs avec en premier lieu les banques ne concourt pas à la reprise de l’activité. Le vieillissement de la population est un facteur à prendre en compte. En effet, des peuples âgés privilégient l’épargne avec garantie du capital au détriment du rendement, le désendettement aux crédits, la sécurité à l’innovation.


Malgré la baisse des taux de la part de la BCE, les taux d’intérêt pratiqués par les banques commerciales au regard de l’inflation et du taux de croissance demeurent élevés. En effet, les taux pratiqués tournent autour de 3 % avec une inflation à 0,5 ce qui conduit à des taux d’intérêt réels de 2,5 % soit plus de deux fois le taux de croissance. Or, en période de crise, il faudrait que le taux d’intérêt réel soit voisin voire inférieur au taux de croissance pour inciter les acteurs économiques à risquer leur agent…

mercredi 4 juin 2014

La réforme de la carte régionale : interview de Philippe Crevel sur Atlantico.fr

La réforme territoriale est la colonne vertébrale du plan Valls. Pourtant, rien n'indique que les 10 milliards d'euros d'économies seront effectivement réalisées. Pour cela, il faudrait plus que des effets d'annonce, il faudrait aussi du courage politique.


lire l'article

mardi 3 juin 2014

La croissance des régions, des disparités de plus en plus importantes

L'Insee vient de publier une étude sur la croissance des régions françaises qui dépend fortement de l'évolution démographique. La Corse figure dans le peloton de tête des régions qui enregistrent depuis le début du siècle une des plus fortes croissances. La crise a accru la disparité de croissance entre les différentes régions. Les vieilles régions industrielles en déclin démographique enregistrent les plus mauvais résultats.

Lire l'étude

dimanche 1 juin 2014

La lettre économique hebdomadaire N°77


Le coin des épargnants

Le CAC 40 a réussi à se maintenir au-dessus des 4500 points à 4519 en progression de 0,59 %. Malgré les déboires de BNP Paribas aux Etats-Unis qui ont entraîné un fort recul du titre, la bourse de Paris a progressé sur la semaine. Cette progression est d’autant plus remarquée que le contexte n’était pas porteur avec les résultats de l’économie française et ceux des élections européennes. Dans les faits, la bourse a été portée par le retour des opérations de fusion acquisition et par l’espoir que la Banque Centrale Européenne s’engage dans une politique plus volontariste cette semaine.
  
En attendant la BCE

La semaine économique sera marquée par la réunion de la BCE. Après des mois de préparation psychologique, Mario Draghi devrait, ce 5 juin, enfin annoncer quelques mesures de soutien à l’économie de la zone euro et de lutte contre les dérives déflationnistes en cours parmi certains Etats membres.

La BCE devrait réajuster ses prévisions de croissance en admettant que l’objectif de 1 % sur l’année 2014 pourrait ne pas être atteint. Le taux d’inflation devrait être plus proche de 0,8 %. La BCE pourrait légèrement modifier la projection de 2015 en abaissant le taux à  1,2 contre 1,3 %.

Il se pourrait que le taux de refinancement passe de 0,25 à 0,15 %. Par ailleurs, il est possible que la facilité de dépôt soit portée en territoire négatif. Cette mesure vise à demander aux banques qui laissent des dépôts à la BCE de payer un intérêt. Or, depuis qu’ils ne sont plus rémunérés, cette facilité est de moins en moins utilisée. En outre, les Banques Centrales qui ont opté pour des intérêts négatifs sur les dépôts n’ont pas obtenu les résultats escomptés ; c’est le cas du Danemark. Les banques laissent des dépôts et en font payer le coût à leurs clients finaux. En outre, la santé des banques est encore trop fragile pour leur imposer des surcoûts concernant leurs dépôts. Cette mesure n’est pas en phase avec l’esprit de Bâle III.

Certains espèrent que la BCE essaie de faire baisser l’euro à travers un discours plus agressif mais c’est loin d’être certain. Parmi les autres instruments qui pourraient être utilisés figurent l’émission de nouveaux prêts à long terme et l’achat d’actifs.

Le Japon au pied du mur

L’Abenomics (nom de la politique économique menée par le Premier Ministre japonais, Abe) rentre dans sa deuxième phase avec la hausse de TVA visant à réduire les déficits publics et d’endiguer la hausse continue de la dette publique qui dépasse 250 % du PIB.

La hausse de TVA de 3 points qui intervient après l’engagement d’une politique monétaire expansionniste constitue un moment clef. Elle peut interrompre nette la croissance et briser tout espoir d’enclenchement d’un cycle vertueux de réduction des déficits. Le Gouvernement espère, de son côté, que l’effet récessif sera faible et que l’augmentation de la masse monétaire continuera à doper l’économie. 

Le premier effet de la hausse de la TVA a été une augmentation sensible des prix à la consommation ce qui n’est pas pour déplaire aux autorités nippones.

Le taux d’inflation est passé de 1,6% en mars à 3,4% en avril. Les autorités monétaires tablent sur une croissance sur l’année de 1,25 % et de 2 % en 2015 ce qui demeure très faible. L’accélération des prix resterait temporaire.

En revanche et cela était attendue, la production industrielle a fortement diminué au mois d’avril avec un recul de 2,5 %. La baisse des commandes étrangères et la réduction de la consommation générée par la hausse de la TVA, hausse qui avait conduit à une anticipation des achats expliquent, ce recul.

Néanmoins, l’impact de la hausse de la TVA apparaît plus élevé que prévu. La croissance pourrait ralentir assez fortement au deuxième et troisième trimestre. Le taux de croissance pourrait revenir autour de 1 % au lieu de 1,7 attendu. La banque centrale japonaise pourrait être amenée à maintenir plus longtemps que prévu sa politique d’expansion monétaire. En outre, la troisième flèche de l’Abenomics, les réformes structurelles, se laissent attendre. Le Gouvernement tarde à engager des réformes de libéralisation de peur de voir monter le mécontentement. Des réformes du marché du travail, sur la fiscalité, sur l’activité commerciale n’ont toujours pas été adoptées…

France, enfer et damnation

Si le chômage s’oriente à la baisse dans la grande majorité des pays européens, la France fait de la résistance. Au mois d’avril, le nombre de demandeurs d’emploi en catégorie A a continué à augmenter pour atteindre 3,364 millions (+ 14 800, +0,4%).

Pour les inscrits à Pôle emploi ayant ou non travaillé dans le mois (catégories A, B et C), la progression est de 0,7% soit 36 400.

En Espagne, au mois d’avril, le taux de chômage a baissé de 2,33 %.Il continue néanmoins de toucher 5 millions de personnes. Au Portugal, sur un an, le chômage a diminué de 15 %. Au Royaume-Uni, le taux de chômage est de 6,8 % au plus bas depuis 2008. En Allemagne, malgré un petit rebond en mai, le taux de chômage reste à 6,7 % contre 10,2 % en France.

La France continue d’accumuler les mauvais résultats. Ainsi, au mois de mars le chiffre d’affaires des entreprises de l’industrie manufacturière s’est contracté 0,5 %) après une hausse en février (+0,7 %). Il recule également à l’exportation (–1,2 %).

Les dépenses de consommation des ménages en biens ont également diminué, au mois d’avril, de 0,3 % en volume, après avoir enregistré une hausse de 0,6 % en mars. Cette baisse s’explique en partie par un  recul des dépenses en énergie. Les dépenses en biens durables augmentent légèrement en avril (+0,5 % après +0,3 %), du fait notamment des achats d’automobiles (+0,7 % après + 0,4 % en mars). Les achats en équipement du logement ralentissent mais continuent de croître (+0,2 % après +0,7 %). La consommation de textile, habillement et cuir recule de nouveau (–1,5 % après –1,7 %). C’est la troisième baisse consécutive depuis février. Enfin, il faut noter que la confiance des ménages demeure toujours faible.

A suivre next week

 La semaine sera très monétaire avec la réunion des différentes banques centrales. La BCE est attendue au tournant car elle pourrait annoncer des mesures de soutien non conventionnelles.

Lundi 2 juin

Aux Etats-Unis,  il faudra suivre la publication de l’indicateur ISM manufacturier de mai. Une nouvelle amélioration de la confiance dans le secteur manufacturier est attendue. Toujours pour les indicateurs avancés, seront publiés les indices PMI pour les pays membres de la zone euro. Ils seraient en hausse pour l’Europe du Sud mais en basse pour la France et l’Allemagne.

Au Royaume-Uni, il faudra également regarder la publication de l’indicateur PMI manufacturier de mai qui devrait être aussi en hausse traduisant la poursuite du cycle de croissance.

En Allemagne sera publié le taux d’inflation de mai qui devrait être de 0,2 % portant le taux annuel à 1,1 %.

Mardi 3 juin

Pour la zone euro, il faudra suivre le taux d’inflation du mois de mai qui devrait être de 0,7 % et qui servira de base de réflexion à la BCE dans la réorientation éventuelle de sa politique.

En Italie, sera publié le taux de chômage qui devrait rester stable à 12,7 %.

Mercredi 4 juin  

Le G7 se réunit toute la journée. L’Ukraine sera au cœur des discussions tout comme les accords commerciaux. La réunion a lieu à Bruxelles et non en Russie. Par ailleurs, elle se déroulera sans Poutine qui, en revanche, sera présent sur les plages du débarquement le 6 juin.

Jeudi 5 juin  

Journée très monétaire avec la Réunion au Royaume-Uni de la BoE et à Francfort de la BCE. La BoE devrait maintenir inchangé son taux directeur à 0,5%, ainsi que le montant de ses achats d’actifs à hauteur de 375 milliards de livres.


Vendredi 6 juin

Aux Etats-Unis, il faudra regarder le rapport emploi de mai. Le taux de chômage pourrait remonter de 6,2 à 6,5 % mais du fait du retour sur le marché de l’emploi d’actifs. Les créations d’emploi seraient en hausse autour de 300 000.

En Allemagne, il sera intéressant de suivre le résultat de la production industrielle du mois d’avril. Une amélioration est attendue.

En France sera connu le résultat de la balance commerciale du mois d’avril avec un déficit attendu de 5 milliards d’euros contre 4,9 au mois de mars.




 




La lettre économique est une publication réalisée par Lorello Ecodata, cabinet de conseils en stratégies économiques dirigé par Philippe Crevel et avec le concours d’O2P-Conseil

Téléphone : 01 45 00 37 37 / 06 03 84 70 36
Mail : phcrevel@lorello.fr

Sites Internet : www.philippecrevel.com


La lettre de l'épargne et de la retraite N°2 jui 2014

Lire la lettre de l'épargne et de la retraite N°2 du mois de juin 2014 

Au sommaire de la lettre :


  • L'édito de Philippe Crevel "et si on reparlait des fonds de pension"
  • Les Français remplissent leur bas de laine
  • Les contrats DSK, un exemple à ne pas suivre 
  • La croissance, l'emploi et la retraite
  • Les femmes et la retraite, la difficile marche vers l'égalité
  • La guerre des retraites aura-t-elle lieu?
  • Quelques chiffres pour sourire


lire la lettre en pdf