mardi 27 mai 2014

L'OCDE vient de publier une étude sur l'obésité et ses conséquences sanitaires et économiques. Il ressort des données et analyses récentes de l’OCDE que les niveaux d’obésité ont continué de croître dans la plupart des pays au cours des cinq dernières années, mais à un rythme plus lent qu’auparavant. Ils ont été assez stables en Angleterre, en Corée, aux États-Unis et en Italie, mais ils ont augmenté de 2 à 3 % en Australie, au Canada, en Espagne, en France, au Mexique et en Suisse.


Évolution de l’obésité dans certains pays de l’OCDE

En moyenne, dans les pays de l’OCDE, un enfant sur cinq est en surpoids, mais le taux est supérieur et atteint un sur trois dans des pays tels que la Grèce, l’Italie, la Slovénie ou les États-Unis. Pourtant, la majorité des pays a réussi à stabiliser ou même à réduire légèrement les taux d’obésité des enfants plutôt que ceux des adultes.


Les données de l’OCDE montrent que l’obésité est aussi liée aux inégalités, surtout chez les femmes. La crise économique a contraint les familles à dépenser moins pour la nourriture, mais les ménages pauvres se sont aussi tournés vers des aliments à faible valeur nutritive et très riches en calories. Toutefois, dans les pays où les niveaux d’obésité sont très élevés, comme au Mexique ou aux États-Unis, les personnes ayant une certaine instruction sont aujourd’hui aussi exposées à ce problème que celles qui ont fait moins d’études.

Petit Déjeuner IFORE-ENA sur la fiscalité environnementale avec Philippe Crevel

Philippe Crevel a participé à un petit déjeuner organisé par l'IFORE dans les locaux parisiens de l'ENA sur la fiscalité environnementale.

Consulter la présentation de Philippe Crevel

LE CERCLE DE L'EPARGNE : La confiance des ménages est stable au mois de mai...

LE CERCLE DE L'EPARGNE : La confiance des ménages est stable au mois de mai...: L'INSEE vient de publier l'indicateur de la confiance des ménages pour le mois de mai ainsi que la capacité des ménages. Retrouve...

samedi 24 mai 2014

Atlantico.fr : les économies budgétaires pourquoi faire ?

Pour remplir l'objectif de 50 milliards d'économies, le gouvernement s'apprête à effectuer d'importants resserrages budgétaires. La Défense risque d'être la plus mise à l'épreuve, mais est loin d'être la seule. Problème : derrière le souci de réduction des dépenses, les retours de bâtons risquent d'être douloureux, et très peu constructifs.


retrouver l'interview de Philippe Crevel sur Atlantico.fr

Philippe Crevel: La lettre économique hebdomadaire de Lorello Ecoda...

Philippe Crevel: La lettre économique hebdomadaire de Lorello Ecoda...: Retrouver la lettre N°76 du 24 mai avec au sommaire  Le coin des Epargnants Le Japon plie mais résiste La France s'enrichit sans ...

La lettre économique hebdomadaire de Lorello Ecodata N°76 du 24 mai 2014

Retrouver la lettre N°76 du 24 mai avec au sommaire 


  • Le coin des Epargnants
  • Le Japon plie mais résiste
  • La France s'enrichit sans rien faire
  • Les Etats, croissance ou pas croissance


Lire la lettre en pdf

jeudi 22 mai 2014

Climat des affaires désespérément stable en mai

selon l'INSEE, l’indicateur du climat des affaires en France  est à 94, six points sous sa moyenne de longue période (100). 
L’indicateur du climat augmente d’un point dans le bâtiment et se replie d’un point dans les services. Le climat reste dégradé dans ces deux secteurs, par rapport à son niveau moyen. L’indicateur perd un point dans l’industrie, mais est stable dans le commerce de détail comme dans le commerce de gros. Pour ces trois secteurs, il est égal ou proche de son niveau moyen de longue période.
L'indicateur de retournement pour l’ensemble des secteurs reste dans la zone indiquant une situation favorable.

Néanmoins, il n'y a pas de réels signes d'amélioration conjoncturelle au vu de ces résultats. 
Indicateurs du climat des affaires et de retournement France et sectoriels
Sources : Insee, enquêtes de conjoncture
Jan. 14Fév. 14Mars 14Avril 14Mai 14
Indicateurs du climat des affaires
France9494959494
Industrie10010010110099
Commerce de gros97-99-99
Bâtiment9393949394
Commerce de détail9895979898
Services9292939190
Indicateurs de retournement
France0,80,70,60,60,5
Industrie0,90,30,70,50,5
Commerce de gros0,3-0,3-0,9
Bâtiment–0,1–0,70,20,10,3
Services0,9–0,70,21,00,9
Indicateur de climat des affaires France
Indicateur de climat des affaires France

mercredi 21 mai 2014

Livret A, un mois d'avril tranquille

Philippe Crevel a commenté les résultats du mois d'avril du Livret A et du LDD.

retrouver l'analyse de Philippe Crevel

A quoi servent à financer les impôts ? Interview sur Atlantico.fr

Les contribuables français ont eu jusqu'à mardi 20 mai minuit pour envoyer leur déclaration d'impôts papier dûment remplie. Alors que certains en seront exonérés pour l'année 2014, d'autres au contraire verront leur taux d'imposition augmenter. Quel sera le montant collecté ? Qui est concerné par les baisses ou hausses d'impôts ? Où ira notre argent ? 

Retrouver l'interview de Philippe Crevel sur son site 


Les Français et leur pouvoir d'achat

Philippe Crevel a répondu à une interview avec Jacques Bichot au sujet de l'évolution des revenus des Français.

Retrouver l'information sur le site de Philippe Crevel

lundi 19 mai 2014

Etude sur la Russie face à la crise ukrainienne

Philippe Crevel directeur associé de Lorello Ecodata a publié une étude sur l'économie russe face à la crise ukrainienne

Retrouver l'étude en pdf 


Le Gouvernement promet de maintenir les allègements fiscaux jusqu'en 2017

Le Ministre des Finances a confirmé que la mesure d'allègement de l'impôt sur le revenu sera maintenue en 2015, 2016 et 2017. Toujours, selon le Ministre,  Ces exonérations de l'impôt sur le revenu coûteront pour l'État 1 milliard d'euros. Elles seront financées par  l'imposition et les pénalités sur les rapatriements des comptes en Suisse. Les sommes ainsi collectées ont atteint «764 millions au bout de quatre mois ».  Bercy avait budgété 800 millions pour 2014, «on aura donc deux fois et demie de plus que cela, ce qui correspond au 1 milliard d'euros», a-t-il déclaré. 

Le rapport sur la fiscalité des ménages de Dominique Lefèbvre sera présenté ce lundi et devrait comporter plusieurs pistes en particulier pour la taxe d'habitation et ses liens avec l'impôt sur le revenu.

La création d'entreprise en légère hausse en France

La création d'entreprise a augmenté de 2,5 % au mois d'avril. Néanmoins, la création d'entreprises reste en France en-dessous de son niveau des années 2008/2009.

Retrouvez les résultats de la création d'entreprise sur le site de Philippe Crevel

vendredi 16 mai 2014

Philippe Crevel invité de Wendy Bouchard sur Europe 1

Philippe Crevel a été interrogé par Wendy Bouchard sur Europe 1 ce midi au sujet du plan de Manuel Valls visant à réduire l'impôt sur le revenu de 3 millions de personnes.

Ecouter l'interview à partir de 20 mn 25 sur le podcast d'Europ

Ecouter à partir du site de Philippe Crevel 

Manuel Valls annonce des baisses d'impôts

Philippe Crevel a été interviewé par la rédaction d'Atlantico au sujet des mesures fiscales du Gouvernement.

Retrouver l'interview sur philippecrevel.com

France, l'emploi marchand déraille au premier trimestre 2014

Pour le moment, les annonces des pouvoirs publics pour relancer l'économie française ne se traduisent pas dans les actes. C'est logique, le feu d'artifice des mesures pas toujours cohérentes n'ont pas donné lieu à des traductions législatives et réglementaires. La baisse du coût du travail annoncée par Manuel Valls n'aura des effets qu'à la fin de l'année et sous réserve que des augmentations n'annule pas les exonérations annoncées. L'instauration du compte de pénibilité financé par l'introduction d'une nouvelle cotisation sera sans doute au coeur des débats dans les prochains mois. 

Selon l'INSEE, au premier trimestre 2014, l’emploi dans les secteurs marchands non agricoles s'est  contracté de 23 000  après une création de 13 100 au dernier trimestre 2013.  L’emploi recule de nouveau dans l’industrie de 0,3 % et de 0,4 % dans la construction au même rythme que les trimestres passés.

L’emploi du secteur tertiaire dans son ensemble diminue également de 0,1 % après  une croissance de  0,3 %. Hors intérim cependant, l’emploi marchand se stabilise ce trimestre après une baisse de 0,1 % le trimestre dernier.

L’emploi intérimaire a fortement diminué au premier trimestre 2014 (-24 900 postes, -4,6 %), effaçant ainsi sa hausse du trimestre précédent. L’emploi intérimaire retrouve, en ce début d’année 2014, son niveau de début 2013.

Cette situation est préoccupante et contraste avec la situation constatée en Allemagne, en Espagne ou au Royaume-Uni. La France paie chère son retard dans l'assainissement de ses finances publiques. 

Évolution de l'emploi salarié dans les secteurs concurrentiels : en milliers…
données cvs en milliers en fin de trimestre

Évolution sur 3 moisÉvolution sur un anNiveau
2013201420142014
T4T1T1T1
Secteurs principalement marchands15,1–23,6–57,215871,3
Industrie–9,7–9,3–51,13165,7
Construction–7,7–5,1–24,21387,2
Tertiaire32,5–9,218,111318,4
dont intérim*24,1–24,9–0,9520,3
... en pourcentage
données cvs en % en fin de trimestre
Estimations issues des étalonnages réalisés par la Dares et l’Insee à partir de l’enquête Acemo.
* Estimations d’emploi intérimaire réalisées par la Dares à partir des relevés mensuels de contrats de travail temporaire collectés par Pôle emploi.
Sources : Insee et Dares

jeudi 15 mai 2014

L'inflation augmente un peu mais pas beaucoup en zone euro...

Le taux d’inflation annuel de la zone euro est passé de 0,5 %  à 0,7% de mars à avril. Un an auparavant, il était de 1,2%. Le taux d’inflation mensuel a été de 0,2% en avril 2014.

Le taux d’inflation annuel de l’Union européenne s’est établi à 0,8% en avril 2014, contre 0,6% en mars. Un an auparavant, il était de 1,4%. Le taux d’inflation mensuel a été de 0,1% en avril 2014.

En avril 2014, des taux annuels négatifs ont été observés en Grèce (-1,6%), en Bulgarie (-1,3%), à Chypre (-0,4%), en Hongrie et en Slovaquie (-0,2% chacun) ainsi qu'en Croatie et au Portugal (-0,1% chacun). Les taux annuels les plus élevés ont été enregistrés en Autriche et en Roumanie (1,6% chacun), en Finlande (1,3%) et en Allemagne (1,1%). Par rapport à mars 2014, l’inflation annuelle a baissé dans sept États membres, est restée stable dans quatre et a augmenté dans seize autres.

L'inflation reste au-dessous de la cible des 2 % fixée par la Banque centrale. Le ralentissement de la croissance pourrait, de ce fait, incité au mois de juin d'intervenir en diminuant son taux directeur ou en facilitant le refinancement des banques. 

Affaire à suivre...

La croissance à la peine en Europe

La croissance européenne aura déçu au premier trimestre 2014 et a été inférieure aux attentes. Elle n'a été que de 0,2% dans la zone euro et de 0,3% dans l’Union européenne.  Au cours du quatrième trimestre 2013, le PIB avait crû de 0,2% dans la zone euro et de 0,4% dans l’Union européenne. En comparaison avec le même trimestre de l'année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une hausse de 0,9% dans la zone euro et de 1,4% dans l’UE au premier trimestre 2014, contre respectivement +0,5% et +1,0% le trimestre précédent.

Au cours du premier trimestre 2014, le PIB des États-Unis est resté stable par rapport au trimestre précédent (après +0,7% au quatrième trimestre 2013). Par rapport au même trimestre de l'année précédente, le PIB a progressé de 2,3% (après +2,6% au quatrième trimestre 2013).

L'Allemagne est restée très dynamique avec une croissance de 0,8 % quand la France est restée étale avec une croissance nulle. L'Italie a également souffert avec un recul de son PIB de 0,1 point. En revanche, l'Espagne confirme sa reprise avec une croissance de 0,4 %.  Il faut noter le recul de 1,4 point du PIB aux Pays-Bas. Hors zone euro, le Royaume-Uni ne connait plus la crise avec un taux de croissance de 0,8 %. 


La France toujours malade de sa croissance

Après avoir fini avec une petite croissance au quatrième trimestre 2013 (+0,2 %), la France a fait du surplace au premier trimestre avec une croissance nulle. L’INSEE attendait une légère croissance de 0,1 % mais les derniers résultats de la consommation, de la production industrielle ou du chômage ne présageaient rien de  bon premier.

Le bilan du premier trimestre est assez sombre. Les grandes composantes de la croissance ont été aux abonnés absents. Que ce soit l’investissement ou la demande extérieure, la France reste en-deçà de ses partenaires. Le décalage est saisissant avec l’Allemagne pays dans lequel la croissance atteint 0,8 % au premier trimestre contre 0,4 % au dernier trimestre. En rythme annuel, le taux de croissance de l’Allemagne est de 2,5 %.

La croissance ne profite pas non plus de la reprise de l’Europe du Sud. Il apparaît même que les entreprises de l’Europe du Sud  gagnent des parts de marché au détriment de la France. Depuis plus de deux ans, la croissance se dérobe avec des résultats en dents de scie.

Consommation en berne

Les dépenses de consommation des ménages ont reculé de 0,5 point contre une petite hausse de 0,2 % au 4ème trimestre 2013. Ce recul est en phase avec la diminution du pouvoir d’achat des ménages au dernier trimestre 2013, pouvoir d’achat qui stagne ou recule depuis deux ans.

L’inquiétante poursuite de la baisse de l’investissement

L’investissement a diminué fortement avec un repli de 0,9% contre une baisse de 0,1 % au dernier trimestre 2013. Or, il ne peut y avoir de reprise durable sans une augmentation de l’investissement. L’amplification de la baisse témoigne du manque de confiance des dirigeants d’entreprise.

La France toujours malade de son commerce extérieur

Malgré le repli de la demande intérieure, les importations continuent d’augmenter avec une hausse de 1,0 % après +0,5 %. En revanche, les exportations n’augmentent que de +0,3 % après +1,6 %. Le solde extérieur contribue négativement à l’évolution du PIB de –0,2 point, après +0,3 point le trimestre précédent.

Logiquement, la France devrait bénéficier de la reprise en Europe d’autant plus que son marché intérieur stagne. Il n’en est rien confirmant que le problème de compétitivité mine l’économie.

Les stocks ont empêché une diminution du PIB

La contribution des variations de stocks à l’évolution de l’activité est positive avec +0,6 point après –0,3 point fin 2013 ce qui est assez logique. Après les fêtes de fin d’année, les entreprises reconstituent leurs stocks. .

Quelles perspectives pour 2014 ?

La prévision de croissance de 0,9 % pour l’année 2014 ne sera pas aisée à respecter. La croissance devrait se situer entre 0,6 et 0,8 %. Les augmentations des prélèvements obligatoires devraient freiner la croissance durant tout le premier semestre. Les annonces du Gouvernement de Manuel Valls ne se traduiront dans les faits que pour la seconde moitié de l’année. En outre, il ne faut pas négliger qu’il est difficile d’apprécier leur future impact économique étant donné le Gouvernement combine des mesures de rigueur (50 milliards d’euros d’économie) et des mesures de soutien (baisse de l’impôt sur le revenu ou baisse des charges sociales).

mercredi 14 mai 2014

Philippe Crevel invité de BFM Business dans l'émission les décodeurs de l'éco

Philippe Crevel a été invité dans le cadre de l'émission des décodeurs de l'éco par BFM business au sujet de la réforme teriitoriale. Le thème de l'émission : régions: est-ce une réforme à quitte ou double ?, a été débattu dans les décodeurs de l'éco par Fabrice Lundy et ses invités: Ronan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique, Jean-Paul Bachy, président de la région Champagne-Ardenne, Philippe Crevel, économiste, Dominique Rousseau, professeur de droit constitutionnel à l'Université de Paris I, membre de la commission de rénovation et de déontologie de la vie publique, Benaouda Abdeddaïm, éditorialiste économique à BFM Business, et Emmanuel Lechypre, éditorialiste économique à BFM Business, sur BFM Business. Tous les soirs du lundi au jeudi, Fabrice Lundy et les meilleurs spécialistes débattent de la question éco du jour sur BFMBusiness, première chaîne d’informations économiques en France. 

Quelle réforme territoriale pour la France ?

Philippe Crevel a répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico au sujet de la réforme territoriale : les conditions incontournables pour qu’elle soit réussie (et ce qu'il ne faudra surtout pas que Hollande promette aux élus locaux)

La réforme territoriale est à l'ordre du conseil des ministres de ce mercredi 14 mai. Le système territorial français fait actuellement face à de lourds problèmes, qui relèvent tant de l'ordre du "mille-feuille" à la française que d'une masse salariale bien trop conséquente. Il semble plus que nécessaire, aujourd'hui, de réformer l'organisation territoriale. Cependant, il est peu probable que cela mène effectivement aux économies promises par l'exécutif...

mardi 13 mai 2014

Déficit de la balance des paiements courants de 1,5 milliard d'euros au mois de mars

Le déficit des transactions courantes a été de  1,5 milliard d’euros en mars (données cvs-cjo). Le déficit des échanges de biens s’établit à 3,9 milliards après 3,2 milliards le mois précédent (pour mémoire, le solde des échanges de biens inclut désormais le négoce international auparavant classé dans les services).

En revanche, bonne nouvelle, l’excédent des services s’améliore à 2,9 milliards après 2,3 milliards en février. Les revenus primaires et secondaires présentent un déficit stable de 0,5 milliard.Au sein du compte financier (données non cvs), les opérations sur titres dégagent des entrées nettes de 46,1 milliards et les prêts-emprunts enregistrent des sorties nettes de 47,3 milliards.

Atlantico.fr : interview de Philippe Crevel sur les annonces fiscales de Manuel Valls

"Il y a à peu près 650 000 ménages qui sont rentrés dans l'impôt et qui doivent en sortir", a déclaré Manuel Valls ce dimanche 11 mai sur le plateau du 20h de TF1, estimant qu'il était temps d'arrêter les hausses d'impôts afin notamment d'éviter la débâcle annoncée des élections européennes. Pourtant d'autres réformes, préconisées notamment par la Cour des comptes, auraient pu lui éviter de les augmenter de 30 milliards depuis 2012.

Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction d'Atlantico.fr sur l'annonce du Premier Ministre et sur les possibles solutions alternatives.

lundi 12 mai 2014

Manuel Valls annonce un geste en faveur des contribuables à l'IR

Sur TF1, le Premier Ministre a annoncé une mesure visant à  effacer tout ou partie l'effet du gel du barème de l'IR intervenu entre 2012 et 2013 et qui avait aconduit à une augmentation sensible du nombre d'assujettis.

Environ 650.000 ménages devraient être exonérés de l'impôt sur le revenu cette année grâce à la revalorisation de son barème le plus bas qui sera introduite lors du collectif budgétaire de juin, a annoncé dimanche Manuel Valls.

La solution la plus simple serait de réactualiser les premières tranches du barème de l'IR avec comme impact de réduire l'impôt de tous les redevables. L'autre solution serait de créer un crédit d'impôt ciblé ou de jouer sur la décote  sur les petits redevables. L'inconvénient de cette mesure provient de sa complexité.

Le gel du barème de l'IR a rapporté plus de 3 milliards d'euros aux finances publiques. Pour mémoire, le barème 2014 a fait l'objet d'une actualisation de 0,8 %.
Environ 840 000 foyers fiscaux supplémentaires ont été assujettis au titre de l'IR 2012 payé en 2013. 

La France compte près de 36 millions de foyers fiscaux en 2013. "18,94 millions de foyers fiscaux ont été imposés" au titre des revenus 2012, contre 18,1 millions l'année précédente, selon le ministère du Budget. En 2012, au titre de l'IR 2011, une augmentation des assujettis de 939 000 avait été enregistré. 

Cette progression assez rapide est imputable en grande partie au gel compte tenu de la stagnation des revenus ces deux dernières années.

Et en dessous de la réforme institutionnelle, qu'est ce qu'il y a ?

Philippe Crevel quitte le terrain économique pour aborder la question de la réforme institutionnelle et celle des modes de scrutin. Un petit retour aux sources....

samedi 10 mai 2014

La lettre économique hebdomadaire de Philippe Crevel

Comme chaque semaine, Lorello Ecodata décrypte l'actualité économique et financière.





Le coin des épargnants

 La bourse de Paris n’arrive toujours pas à se maintenir au-dessus de la barre des 4500 points. Le CAC 40 a terminé la semaine à 4 477,28 points en hausse de 0,43  % la semaine.

Plusieurs facteurs auraient dû jouer positivement comme en particulier les annonces de Mario Draghi en faveur de la baisse de l’euro. Autre facteur favorable, le président de la BCE a affirmé que son institution ne s’interdirait pas à intervenir, dès le mois de juin, pour lutter contre la déflation ou pour réguler l’appréciation de la monnaie européenne.

L’autre facteur positif qui aurait dû favoriser la hausse du CAC 40 a été la déclaration de la présidente de la Réserve fédérale américaine (Fed), Janet Yellen devant le Congrès américain. Elle a indiqué clairement que la FED maintiendrait une politique monétaire accommodante, synonyme de liquidités abondante le temps nécessaire.
Le ralentissement confirmé de l’économie chinoise, les évènements persistants en Ukraine et des résultats moyens en Europe en ce qui concerne la production manufacturière l’ont emporté.

 France, beaucoup de bruit mais pas encore de résultats

La guerre médiatique fait rage sur le front économique avec le pacte de responsabilité, le pacte de solidarité, les allégements de charges auxquels s’ajoutent des mesures fiscales pour relancer la consommation. Mais au-delà des effets d’annonce, les grandes lignes économiques changent peu. La consommation des ménages a reculé sur le premier trimestre et la production manufacturière recule.

La production, industrielle comme manufacturière a enregistré, au mois de mars, une baisse de 0,7 %. Sur le premier trimestre, la production industrielle est encore en recul de 0,5 %.
Au niveau de la demande extérieure, la France n’arrive toujours pas à regagner des parts de marchés. Ainsi en mars, les exportations n’ont progressé que de 0,6% m/m quand les importations ont augmenté de 3,4% m/m. De ce fait, le déficit commercial s’est accru passant à près de 5 milliards d’euros soit en base annuelle un déficit de près de 3 % du PIB.

En mars, pour rappel, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits en catégorie A à Pôle emploi a, par ailleurs, augmenté certes faiblement mais il n’en demeure pas moins que l’amélioration de la situation de l’emploi n’est pas encore au rendez-vous.

Dans ces conditions, la croissance risque d’être nulle et non de 0,1 % comme cela était espéré il y a encore peu.  Nous assistons même à un renversement des indicateurs avancés. Ainsi, les enquêtes de confiance, auprès des entreprises comme des ménages marquent un repli en avril de manière.
La France reste en décalage par rapport à ses partenaires que ce soit évidemment ceux de l’Europe du Nord mais aussi ceux de l’Europe du Sud comme le Portugal ou l’Espagne.

Et pendant ce temps-là le chômage recule chez nos partenaires…

Le chômage a poursuivi son recul en Espagne. Au mois d’avril, le nombre de demandeurs d'emplois a reculé de 111.565 par rapport au mois précédent pour s'établir à 4.68 millions. Sur un an, le nombre de demandeurs d’emploi a reculé de 304.892. En Allemagne, le chômage poursuit également son recul. Il s’élève au mois d’avril à 6,7%. Au Royaume-Uni, le taux de chômage a, avec un taux de 6,9 %, atteint son taux le plus bas depuis 5 ans. En dehors de l’Europe, aux Etats-Unis, le taux de chômage s’est établi à 6,3 % au mois d’avril contre 6,7 % en mars soit son plus bas niveau depuis 2008.

 Mais que se passe-t-il en Chine ?

 Selon la Banque mondiale, la Chine pourrait ravir la première place aux Etats-Unis en ce qui concerne le PIB, en parité de pouvoir d’achat, dès cette année. Les Etats-Unis occupaient cette place depuis 1872. Dans les faits, la Chine récupère la place qu’elle avait cédée au cours du 17ème siècle. Le calcul en parité de pouvoir d’achat est une évaluation. En effet, la parité de pouvoir d'achat est un taux de conversion monétaire qui permet d'exprimer dans une unité commune les pouvoirs d'achat des différentes monnaies. Ce taux exprime le rapport entre la quantité d'unités monétaires nécessaire dans des pays différents pour se procurer le même « panier » de biens et de services.

 En valeur absolue, le PIB de la Chine pourrait dépasser celui des Etats-Unis autour de 2020.
 Si l’avènement de la Chine comme première puissance est incontournable, le plus dur reste à faire. L’économie chinoise doit évoluer à grande vitesse pour éviter l’enlisement. En effet, le modèle de croissance reposant sur les exportations avec une forte croissance des investissements a atteint ses limites. La Chine ne pourra guère accroitre ses parts de marchés durant les prochaines années. Elles pourraient même reculer du fait de l’augmentation des coûts (généralisation de la couverture sociale, revalorisation des salaires…). En outre, nous arrivons au terme d’un processus de mondialisation. Le commerce international qui enregistrait des taux de progression supérieurs au taux de croissance du PIB a tendance depuis la crise financière à croître moins vite voire stagner comme cela est le cas depuis le début de l’année 2014.

La crise européenne, l’amélioration de la compétitivité de l’économie américaine ont contribué à réduire le rythme de progression des exportations chinoises.

Le taux de croissance s’est abaissé au premier trimestre à 7,4 % soit le taux le plus faible enregistré depuis 18 mois. Ce ralentissement n’est pas sans poser des problèmes d’ordre financier. L’endettement des acteurs économiques s’est fortement accru ces trois dernières années d’autant plus en prenant en compte le shadow banking. Tout affaiblissement de la croissance remet en cause les plans de remboursement. Plusieurs cas de faillite ont été enregistrés notamment dans le secteur immobilier.

Le programme du Président, Xi Jinping, vise à rééquilibrer par la demande interne le mode de développement de la Chine. Cet objectif pour être atteint nécessite du temps. En effet, il faut monter des réseaux de distribution, des réseaux de communication dans l’ensemble du pays, avoir une répartition équitable du pouvoir d’achat… 

Aujourd’hui, le taux d’épargne des Chinois est de plus de 50 % et la consommation ne représente que 30 % du PIB quand il devrait se rapprocher de 50 %. Il reste du chemin à parcourir. Pour mémoire, dans les pays occidentaux, la consommation représente plus de 60 % du PIB.

La mutation économique chinoise prendra de 7 à 10 ans avec une décélération de la croissance. Elle devrait vers 2020 se situer autour de 5 %. Cette baisse est assez logique car la croissance reposera alors moins sur l’exportation de biens industriels mais sur les services qui génèrent moins de gains de productivité.
La gestion de ce changement de mode de croissance sera délicate en particulier au niveau politique et social.

Russie, quelles limites économiques ?

La Russie est entrée en récession au cours du premier trimestre de cette année du fait de la dépréciation du rouble, des fuites de capitaux mais également en raison de l’atonie européenne. Du fait de ses réserves financières, la Russie peut supporter ce trou d’air sans que cela mette en danger ses équilibres financiers. La dette publique russe s’élevait à 13,4 % du PIB en 2013 (10,5 % pour l’Etat russe). Pour mémoire, elle était de 99 % du PIB en 1999. Le budget qui était en excédent de 0,4 % du PIB est redevenu légèrement déficitaire en 2013 à hauteur de 0,3 % du PIB.
Du fait de ses positions de force dans l’énergie et dans les matières premières en règle générale, la Russie bénéficie d’une balance commerciale structurellement excédentaire (8,5% du PIB en 2013).

La stagnation des niveaux de production, la faiblesse de la reprise économique actuelle en Europe et le repli de la demande ukrainienne réduisent le volume des exportations russes d’hydrocarbures.

La réduction de l’excédent commercial, observée en 2012 pour la première fois depuis la crise de 2008-2009 et confirmée en 2013, se traduit par une réduction de l’excédent du compte courant. Ce dernier a atteint 1,6% du PIB en 2013 contre 11% du PIB en 2005. Selon le FMI, la Russie pourrait perdre son excédent autour de 2016.
La balance des paiements doit faire face à des sorties nettes de capitaux à hauteur de 2-4% du PIB par an depuis 2008 (54 Mds USD en 2012 et 63 Mds USD en 2013).

Il faut néanmoins noter qu’en 2012, les flux entrants d’Investissement d’origine étrangère (51 Mds USD) dépassent les flux sortants (48 Mds USD) pour la première fois depuis 2007. En 2013, la Russie a occupé le 3ème rang mondial pour le volume des IDE entrants (environ 79 Mds USD). La France est le 2ème investisseur en Russie.
En 2013, les IDE sortants se maintiennent à un niveau élevé (95 Mds USD en hausse de 42%) prouvent que les entreprises russes s’insèrent de plus en plus dans l’économie mondiale.

Les réserves de change du pays restent très élevées, autour de 500 milliards de dollars à fin 2013, plaçant la Russie au 4ème rang mondial derrière la Chine, le Japon et l’Arabie Saoudite. Elles ont baissé du fait de la nécessité pour les autorités monétaires de soutenir le rouble. Elles s’élèvent ainsi à 486,1 milliards de dollars au 1er avril 2014. Une partie de ces réserves correspond à la stérilisation des recettes pétro-gazières dans le Fonds de réserve (87,3 Mds USD au 1er mars 2014) et dans le Fonds du bien être national (87,3 Mds USD au 1er mars 2014).

La Russie a besoin d’un cours du baril de pétrole autour de 110 dollars. La zone de danger pour les finances publiques se trouve à 90 dollars. Le cours actuel du baril est de 100 dollars. Les excédents de la balance des paiements russe fondent en raison de la diminution des exportations premières et de la fuite des capitaux. En revanche, la dépréciation monétaire valorise les exportations énergétiques qui sont réalisées en dollar.
Les pays occidentaux pourraient être tentés de jouer de l’arme du cours du baril sous réserve d’avoir l’accord des pays de l’OPEP ce qui n’est pas certain.

A suivre, next week, une semaine très économique

Après le 1er et le 8 mai, c’est le grand retour des données économiques. La semaine sera marquée par la publication des résultats du PIB du premier trimestre pour la zone euro. Il faudra également regarder les indices des prix et les données sur l’emploi.

 Lundi 12 mai 2014

 Aux Etats-Unis, seront présentés les résultats du budget fédéral.

 En France, en attendant les résultats du premier trimestre 2014, nous pourrons prendre connaissance de l’étude de conjoncture de la Banque de France.

 Mardi 13 mai 2014
 En France, il faudra suivre les résultats de la balance des paiements courants du mois de mars pour apprécier si les services ont en parti compensé le déficit de la balance commerciale.

 En Italie, sera connu le taux d’inflation du mois d’avril qui devrait ressortir à 0,2 % avec une croissance annuelle en légère hausse passant de 0,4 à 0,6 %.

 Pour l’Allemagne, il sera intéressant d’étudier l’enquête ZEW sur le sentiment économique qui devrait marquer une pause dans le cycle haussier de ces derniers mois. De même, il faudra suivre l’indicateur NFIB publié aux Etats-Unis sur l’optimisme des affaires qui devrait ressortir en hausse pour le mois d’avril.

 Mercredi 14 mai 2014

 En Allemagne, sera communiqué l’indice des prix pour le mois d’avril. Les prix auraient diminué de 0,3 %. Le taux d’inflation annuelle serait de 1,1 %.

 Les résultats de l’inflation seront également publiés en France. Les prix ont dû augmenter de 0,1 % en avril ; le taux annuel étant de 0,9 %.

 Il faudra également suivre les résultats du chômage au Royaume-Uni et l’évolution de la production industrielle en zone euro qui est attendue en baisse de 0,3 % pour le mois de mars dernier.

 Jeudi 15 mai 2014

 Le Conseil européen se réunira quelques jours avant les élections européennes.

 La journée de jeudi sera consacrée à la publication des résultats de la croissance du PIB du premier trimestre 2014.
 Ainsi, l’INSEE publiera pour la France ses résultats. La croissance est attendue nulle, à l’origine, un gain de 0,3 % était attendu, dans un second temps, il avait été révisé à 0,1 %.
 Les autorités allemandes devraient annoncer un taux de croissance de 0,7 % pour le premier trimestre.

 L’Italie et la Grèce communiqueront également leurs résultats de croissance du PIB. Eurostat communiquera le taux de croissance de la zone euro ; il a dû atteindre les 0,4 %.
 Au niveau de la zone euro, sera publié l’indice des prix du mois d’avril qui devrait ressortir à 0,7 % en base annuelle.

 Aux Etats-Unis, de nombreux indicateurs seront publiés dont l’indice des prix à la consommation (0,2 % attendu sur le mois), la production industrielle d’avril (+0,4 % attendu) et le taux d’utilisation des capacités de production (attendu stable à 79,2 %).

 Vendredi 16 mai 2014

 Au Japon, il faudra regarder l’évolution de la production industrielle qui a dû ressortir en hausse à 0,4 %. Elle a été soutenue par les achats d’anticipation avant l’augmentation de la TVA intervenue au mois d’avril.
 Pour la zone euro, il faudra suivre la balance commerciale du mois de mars.

 Aux Etats-Unis, il sera intéressant d’analyser plusieurs indicateurs immobiliers (permis de construire d’avril, mises en chantier d’avril). Il faudra suivre également l’indice de confiance des consommateurs du mois de mai (Reuters / Michigan) qui est attendu en hausse.