L'économie française semble attendre son salut de l'étranger. La faiblesse des ressorts internes empêche toute reprise rapide et forte. Les prévisions du mois de décembre de l'INSEE sont au moins clair sur un aspect, les exportations sont la clef de la croissance de 2014. Du fait de l'assainissement budgétaire en cours, les marges de maneouvre sont inexistantes en France. Le déficit public devrai passer de 4,2 à 3,6 % de 2013 à 2104. Cet effort pèsera sur l'activité économique. L'INSEE considère que la croissance américaine devrait se fortifier en 2014 même si l'augmentation des taux d'intérêt devrait freiner le marché de l'immobilier. En revanche, pour le Japon, la hausse de 3 points du taux de TVA au 1er avril 2014 devrait conduire à une baisse de la consommation au deuxième trimestre. L'espoir de l'INSEE tient à la poursuite de l'amélioration de la conjoncture au sein de la zone euro. D'ici la mi 2014, les prévisionnistes jugent possible un taux de croissance de 0,3 % par trimestre du fait de la moindre dureté de la politique budgétaire en particulier dans le Sud de l'Europe. L’Aubagne confirmerait sa sortie de récession, seule l'Italie connaîtrait encore la stagnation. De ce fait, l'INSEE attend d'ici le milieu de l'année prochaine une augmentation de la demande extérieure adressée à la France de 1,3 % par trimestre. Il est certain que la sortie de crise des principaux clients français que sont l'Espagne ou le Royaume-Uni est une bonne nouvelle.
Pour la France, l''INSEE dans sa note de conjoncture du mois de décembre table toujours sur une croissance du PIB de 0,4 % pour le dernier trimestre. En revanche, l'optimisme reste mesuré car l'investissement serait atone et le pouvoir d'achat des Français progresserait lentement. L'INSEE penche pour un premier semestre moyen en 2014 du fait de l'appréciation de l'euro qui freinerait les exportations. En revanche, il considère que du fait de la reprise de l'économie mondiale et européenne, le second semestre serait meilleur. A la mi 2014, le PIB afficherait un acquis de croissance de 0,7 % après une croissance annuelle de 0,2 % en 2013 et 0 % en 2012. L'industrie manufacturière qui a reculé de 2,8 % en 2012 et ne devrait progresser que de 0,5 % en 2013 devrait connaître une croissance de 1 % en 2014. L'INSEE est moins optimiste que le Gouvernement en matière d'emploi. Il table sur une destruction de 7000 postes au dernier trimestre 2013 et sur une destruction de 4000 postes au premier semestre.
L'INSEE s'attend à une augmentation de l'inflation pour 2014 du fait de la hausse de la TVA. Le surcroît d'inflation est évalué à 0,2 point. Par ailleurs, du fait de la reprise de l'activité économique, les prix de l'énergie devraient progresser générant un effets ur les prix de 0,2 point.
En matière de pouvoir d'achat, l'INSEE considère qu'il devrait augmenter de 0,5 % en 2013 après une chute de 0,9 % en 2012 du fait de la baisse de l'inflation. Les prélèvements fiscaux et sociaux ont augmenté de 4,5 % contre 7,4 % en 2012. A mi 2014, le pouvoir d'achat augmenterait de 0,5 %. L'INSEE envisage une augmentation de la consommation de 0,3 % au dernier trimestre 2013 du fait d'anticipation d'achats en relation avec par exemple l'augmentation du malus pour l'automobile. Au premier semestre 2014, la croissance de la consommation serait faible autour de 0,1 % par trimestre. L'investissement des ménages se stabiliserait après sept trimestres de baisse au dernier trimestre 2013 mais l'embellie serait de courte durée car les mise en chantier de logement est en net repli depuis le milieu de l'année. De ce fait, l'investissement des ménages reculerait de 3,7 % en 2013 et devrait fléchir encore de 1,4 % pour la mi 2014.
Pour les entreprises, le taux de marge resterait à un niveau historiquement bas même si le crédit d'impôt compétitivité devrait générer un gain de 1,1 point. L'acquis de croissance de l'investissement pour les entreprises serait de 0,7 point.
L'analyse de l'INSEE démontre la fragilité de la croissance française qui restera autour voire en dessous e 1 %. Ce taux de croissance demeure insuffisant pour baisser de manière économique le chômage et réduire réellement la dette publique. la France reste vulnérable face à un effet taux et un effet change. Une augmentation des taux d'intérêt pourrait conduire à une augmentation du service de la dette et une appréciation du cours de l'euro à une réduction de nos exportations.
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