samedi 31 août 2013

La semaine économique et financière du 30 août

Le coin des épargnants

L’indice CAC 40 est redescendu au-dessous de 4000 points à 3933, 78 points en cédant  1,5 % sur la semaine.
Les bons résultats américains synonymes d’arrêt de la politique monétaire non-conventionnelle et la crise syrienne ont conduit à la baisse des principales places financières.

Etats-Unis, toujours entre deux chaises

D’un côté, les indicateurs sont orientés à la hausse ; de l’autre des nuages s’accumulent du fait de la progression des incertitudes.
Du fait des coupes automatiques et des remboursement de certaines banques des prêts consentis par l’Etat fédéral, le déficit du gouvernement fédéral se réduit à un rythme exceptionnel depuis quelques mois. Il pourrait inférieur à 4% du PIB pour l’exercice budgétaire en cours, puis à 3,3% en 2014 et 2,1% en 2015. Il était de 10,8% du PIB en 2009.

La croissance pour le second semestre est liée à l’évolution de la  consommation des ménages qui était de 2,0% en rythme trimestriel annualisé au premier semestre.
La création d’emploi devrait se situer dans les prochains autour de 200 000 emplois par mois, chiffre insuffisant pour aboutir au plein emploi à court terme. Le taux de chômage pourrait rester autour de 7,5 % du fait d’une progression du taux d’activité. De ce fait, les salaires pourraient rester stables.
Dans ces conditions, le taux de croissance pourrait rester atour de 2,5 % soit son niveau potentiel.

Europe, la sortie du tunnel

Après les résultats positifs du deuxième trimestre, les premières évaluations de la croissance du troisième trimestre. Le climat des affaires tout en restant bas s’améliore dans de nombreux pays.  L’indice du Sentiment économique a ainsi gagné près de 3 points en août, en hausse pour le quatrième mois d’affilée. L’inflation poursuit sa décrue à 1,3%. La politique monétaire de la BCE devrait rester inchangée.

Allemagne, chômage toujours au plus bas

Le taux de chômage est resté inchangé, à 6,8%, en août. Il reste proche de son niveau le plus bas depuis plus de vingt ans. Le marché du travail allemand a bien résisté au ralentissement de la croissance mondiale et devrait bénéficier de la reprise actuelle dans la zone euro.

France, pas encore de retournement de la courbe du chômage

L’emploi  salarié marchand a reculé de 0,2% t/t au deuxième trimestre soit l’équivalent de 28 000 destructions nettes. Au premier trimestre, seulement 8 000 destructions  nettes avaient été enregistrées. Les destructions dans l’industrie, la construction et les services hors intérim sont d’ampleur similaire d’un trimestre à l’autre. La dégradation provient de l’intérim. Au mois de juillet, le nombre de demandeurs d’emploi s’est accru de 0,2 %.

Grèce, il faut trouver 11 milliards d’euros pour 2014/2015

En 2012, le dernier plan de sauvetage de la Grèce comportait une zone d’ombre pour les années 2014/2015. Dans les faits, il fallait passer le cap des élections allemandes. Nul ne pouvait réellement ignorer qu’à compter de la mi-2014 ne pouvant pas accéder aux marchés financiers, la Grèce ne pourrait pas honorer le service de sa dette.
Si ce petit problème risque de polluer les relations au sein de l’Union européenne, il faut souligner que la Grèce respecte ses engagements budgétaires avec un solde primaire positifs, condition pour abaisser le niveau de la dette publique  qui doit être ramené  à 124% du PIB en 2020 et  en deçà de 110% du PIB en 2022 (contre 176% du PIB en 2013).
Selon le FMI, le trou noir à financer est de 10,9 milliards d’euros pour les années 2014 et 2015.

A suivre

Lundi, il faudra suivre au Royaume-Uni, l’indice PMI qui devrait continuer à s’améliorer mais plus faiblement qu’en lui et juillet.
Mardi, ce sera au tour des Etats-Unis de présenter l’indice ISM manufacturer d’août. Il devrait être orienté en baisse du fait des tendances dans les pays émergents et de la hausse possible des taux.
Mercredi, au Royaume-Uni, il faudra regarder l’indice PMI services d’août et suivre jeudi la première réunion de politique  monétaire de la BoE depuis qu’elle a décidé d’introduire des « indications prospectives ». La BoE devrait maintenir inchangé son taux directeur à 0,5%, ainsi que le montant de ses achats d’actifs à GBP 375 mds.
Toujours jeudi, il faudra être attentif à la réunion de la BCE, deux mois après l'adoption de la "forward guidance", et alors que les bonnes nouvelles sur le front de l'activité réduisent la probabilité d'une baisse du refi, le Conseil des gouverneurs devrait laisser la politique monétaire inchangée en septembre.
 Vendredi, aux Etats-Unis, le rapport emploi du mois d’août sera publié avec des créations qui devraient se situer entre 180 000 et 200 000 sur le mois. La probable remontée du taux d'activité devrait avoir tiré le taux de chômage légèrement à la hausse, à 7,5%.
 Au Royaume-Uni, toujours vendredi, sera communiqué la production manufacturière de juillet. L’orientation est à la hausse.  
De même en Allemagne, le résultat de la production industrielle de juillet est attendu avec une progression qui devrait être néanmoins plus faible qu’en juin (+2,4% m/m).

vendredi 30 août 2013

Sicavonline : interview Philippe Crevel, Marc Touatti sur la réforme des retraites


Philippe Crevel a été interrogé par la rédaction de Sicavonline au sujet de la réforme des retraites version 2013.

Responsable, juste, équilibrée et structurelle", c'est ainsi que Jean-Marc Ayrault a défini sa réforme des retraites. Les mesures annoncées assurent-elles la préservation et la survie de notre système de retraite ? Marc Touati, président du cabinet d'analyse économique ACDEFI et Philippe Crevel, Secrétaire Général du Cercle des Epargnants, n ont ainsi répondu aux question de Sicavonline.

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Retraite : qui devra payer ?


Philippe Crevel a répondu à une interview sur le site d'information d'Atlantico  avec Jacques Bichot et Julien Damon au sujet du financement de la réforme des retraites et sur le point de qui entre les jeunes et les seniors devaient contribuer pour assurer le retour à l'équilibre des régimes de retraite.

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Economie Matin, Tribune de Philippe Crevel sur la réforme des retraites


Dans le prolongement de l'annonce de la réforme version 2013 des retraites, Philippe Crevel a publié une tribune sur le site Internet "Economie Matin". Lire la tribune

mercredi 28 août 2013

Réaction de Philippe Crevel à la réforme des retraites


Philippe Crevel a réagi à la présentation de la réforme des retraites présentée par Jean-Marc Ayrault, mardi 27 août sur le site d'Atlantico. Il indique que le choix de l'ajustement paramétrique a primé au détriment du traitement structurel.

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réforme des retraites, version 2013



Le Premier Ministre a annoncé mardi 27 août la réforme des retraites, version 2013. Cette réforme comporte deux volets, un volet de réduction des déficits et un volet social avec la prise en compte de la pénibilité et une amélioration des pensions des femmes ayant eu des enfants.

Les mesures de financement à court terme

Le Gouvernement a renoncé pour financer le déficit des retraites d'augmenter la CSG. En revanche, les cotisations des actifs et des entreprises seront augmentées dans la même proportion, . Tous les régimes seront concernés. La hausse sera progressive sur 4 ans : 0,15 point pour les actifs et les employeurs en 2014, puis 0,05 pour les 3 années suivantes. Au final en 2017, l’accroissement aura été de 0,3 point pour les actifs et 0,3 point pour les employeurs. Cette mesure pénalisera les entreprises et réduira le pouvoir d'achat des salariés. Pour un salaire modeste, la ponction sera d'environ 50 euros par an.

Les retraités sont appelés à financer en partie la réforme à travers deux mesures. Les majorations de pensions de 10% des retraités ayant élevé 3 enfants ou plus qui sont aujourd’hui exonérées d’impôt sur le revenu seront désormais assujetties à l'IR. Si le Gouvernement a renoncé à la désindexation, il a choisi de décaler la date de la revalorisation en fonction de l’inflation qui interviendra le 1er octobre en lieu et place du 1er avril.

La mesure d'équilibre à long terme

A côté de ces mesures de financement à court terme, le Premier Ministre a annoncé que la durée de cotisation passera progressivement à 43 ans à compter de 2020 et cela jusqu'en 2035.

Pour un assuré né en Et atteignant 62 ans en La durée requise pour le taux plein sera de 1958 2020 41 ans et trois trimestres 1961 2023 42 ans 1964 2026 42 ans et un trimestre 1967 2029 42 ans et demi 1970 2032 42 et trois trimestres 1973 2035 43 ans

Pour les assurés nés après 1973, la durée requise restera de 43 ans

Cette mesure vise à reporter la charge du financement des régimes sur les générations les plus jeunes.

Le pilotage Le Gouvernement a institué un petit dispositif de pilotage sera mis en place. Le Conseil d’orientation des retraites réalisera chaque année. Un bilan public sur le système de retraite et un Comité de surveillance des retraites rendra un avis annuel et notifiera une alerte en cas d’écarts significatifs. Le Gouvernement, après consultation des partenaires sociaux, sera censé proposer au Parlement les mesures de redressement. Cette annonce complète le dispositif des rendez-vous prévu par les précédentes réformes.

La pénibilité

Le Gouvernement a décidé la création d'un compte personnel de prévention de la pénibilité qui sera effective en 2015. Ce compte profitera à tout salarié du secteur privé exposé à des conditions de travail réduisant l’espérance de vie. Le compte permettra de cumuler des points en fonction de l’exposition à un ou plusieurs facteurs de pénibilité. Chaque trimestre d’exposition donnera droit à un point (deux points en cas d’exposition à plusieurs facteurs). Le nombre total de points sera plafonné à 100. Les critères de pénibilité sont ceux qui avaient été retenus par les partenaires sociaux en 2008. Environ 20% des salariés du privé sont concernés.

Les points accumulés sur le compte pourront être utilisés pour :

- suivre des formations permettant de se réorienter vers un emploi moins pénible, car l’objet principal est bien d’aider les salariés à sortir de la pénibilité
- financer un maintien de rémunération lors d’un passage à temps partiel en fin de carrière ;
- bénéficier de trimestres de retraite.

Le barème de conversion des points en trimestres de formation, temps partiel et retraite est le suivant : 10 points sur le compte = 1 trimestre. Mais les 20 premiers points seront obligatoirement consacrés à la formation.

Le dispositif sera financé par une cotisation des employeurs : une cotisation minimale de toutes les entreprises et une cotisation de chaque entreprise tenant compte de la pénibilité qui lui est propre.

Les pensions des femmes
Le Gouvernement avait annoncé son intention d'améliorer les pensions des femmes. Il utilise le système des droits familiaux. À compter du 1er janvier 2014, les femmes pourront valider autant de trimestres que de périodes de 90 jours de congé maternité.

Le décret du 2 juillet 2012 élargissant la possibilité de départ à 60 ans a ajouté, au titre de la durée réputée cotisée pour les départs en carrière longue, 2 trimestres au titre de la maternité. À compter du 1er janvier 2014, tous les trimestres de congé maternité seront réputés cotisés.

Le Gouvernement entend permettre la validation des trimestres pour les petits temps partiels, qui touchent essentiellement les femmes

Le nombre de trimestres d’assurance vieillesse validés au titre d’une année est établi en fonction du montant de la rémunération annuelle soumise à cotisations : sont validés autant de trimestres que le salaire annuel représente de fois 200 heures rémunérées au Smic. Cette disposition ne permet pas aux assurés à temps très partiel, à faible durée de travail ou à faible revenu dans l’année de valider quatre trimestres. À l’inverse, il est possible pour certains salariés percevant une rémunération élevée, de valider 4 trimestres en moins de 2 mois et demi d’activité.

À compter du 1er janvier 2014, les modalités de validation d’un trimestre seront modifiées : - acquisition d’un trimestre avec 150 heures Smic de cotisations au lieu de 200 ; - création d’un plafond afin de limiter les effets d’aubaine : ne seront prises en compte pour le calcul de la durée que les cotisations portant sur un revenu mensuel inférieur à 1,5 Smic ; - report des cotisations non utilisées pour valider un trimestre sur l’année suivante.

Les majorations de pension pour enfant seront revues.

Aujourd’hui, la majoration de 10% des pensions ne concerne que les parents de trois enfants et plus Elle profite plus les hommes que les femmes. Pour les retraités actuels et ceux partant à la retraite d’ici à 2020, les règles actuelles ne sont pas modifiées. Au-delà de 2020, la majoration actuelle sera progressivement plafonnée et transformée en majoration forfaitaire par enfant. Elle bénéficiera principalement aux femmes.

Le Gouvernement a également prévu de faire quelques gestes en faveur des jeunes en particulier les apprentis et les jeunes en alternance afin de faciliter la validation de leurs trimestres d’apprentissage.

Les apprentis cotisent sur une assiette forfaitaire, inférieure à leur rémunération et trop faible pour leur permettre de valider une durée d’assurance vieillesse au moins égale à celle de leur contrat. assiette de cotisation des apprentis sera réformée afin de leur permettre de valider à l’avenir un nombre de trimestres de retraite correspondant aux nombres de trimestres travaillés, quelle que soit leur rémunération. Ces cotisations seront prises en charge par la solidarité nationale

Le Gouvernement entend faciliter le rachat pour les jeunes de lurs périodes d’études post bac. Les assurés peuvent déjà racheter jusqu’à 12 trimestres d’assurance au titre des années d’études supérieures depuis 2003. Le tarif de ce rachat varie selon l’âge et le niveau de revenu. Il est cependant relativement élevé pour des jeunes entrant dans la vie active, ce qui le rend très peu utilisé.

Un tarif préférentiel de rachat de trimestres d’études sera ouvert aux jeunes entrant dans la vie active, dans les conditions suivantes :

- rachat effectué dans un délai de cinq ou dix ans suivant la fin des études ;
- quatre trimestres au maximum seront rachetables à ce tarif ;
- le montant de l’aide sera forfaitaire afin d’avantager relativement les assurés les plus jeunes et aux revenus les plus faibles lors du rachat..

Pour les carrières heurtées, le Gouvernement étend la validation de périodes de formation professionnelle et de chômage non indemnisé. À compter du 1er janvier 2015, toutes les périodes de formation professionnelle seront assimilées à des périodes d’assurance, dans les mêmes conditions que les périodes de chômage indemnisé (validation d’un trimestre pour chaque période de 50 jours de stage). Afin d’éviter que l’alternance entre chômage non indemnisé et emploi se traduise par de moindres validations de droits, les périodes de chômage non indemnisées seront validées si l’assuré reste inscrit à Pôle emploi, même en cas de reprise d’emploi.

Mieux prendre en compte les accidents de carrière pour les assurés à carrière longue

Le décret du 2 juillet 2012 a ajouté, au titre de la durée réputée cotisée pour les départs en carrière longue, 2 trimestres de chômage et 2 trimestres au titre de la maternité. À compter du 1er janvier 2014, seront réputés cotisés 2 trimestres supplémentaires de chômage et 2 trimestres d’invalidité.

Pour les petites pensions, le minimum contributif sera amélioré. Le minimum contributif n’est versé que si l’ensemble des pensions de retraite personnelles légalement obligatoires est inférieur à 1028€. En cas de dépassement, le minimum contributif est écrêté. Le seuil d’écrêtement sera relevé à 1120€ à compter du 1er janvier 2014.

Le Gouvernement a également pris l'engagement d'améliorer les pensions agricoles conformément aux engagements du président de la République.

Pour les polypensionnés, une fois de plus, il est prévu des mesures de simplification.

Le Premier Ministre a également prévu des mesures de simplification. Il est ainsi prévu avant la liquidation des retraites,, la création d’un compte retraite unique pour chaque Français qui permettra d’avoir une vision consolidée, à jour, de la carrière de chaque assuré, en regroupant l’ensemble des informations sur les droits acquis sur l’ensemble de leur carrière, pour tous les régimes. Il sera associé à un simulateur de retraite en ligne, intégrant les informations sur la carrière pour les périodes passées, et projetant la fin de carrière. Au moment de la liquidation, il est prévu la création d’une demande unique de retraite en ligne avec une déclaration préremplie. Les accueils unifiés inter-régimes seront développés une fois la pension liquidée. Le Gouvernement entend à travers la simplification du paiement et l'utilisation du compte unique de retraite faciliter pour les retraités l'accès à l’ensemble de ses pensions de retraite, de retrouver tous les documents et formulaires utiles et de déposer les informations nécessaires aux caisses.

Une structure inter-régimes sera créée, associant l’ensemble des organismes de retraite obligatoire (de base et complémentaire), et sera chargée d’assurer le pilotage des principaux projets interrégimes. Elle absorbera à terme le GIP Info retraite

Lire le dossier de presse du Gouvernement

mardi 27 août 2013

Hausses d'impôt : Philippe Crevel sur Europe 1 avec Wendy Bouchard


La journaliste Wendy Bouchard a interrogé Philippe Crevel sur Europe 1 Midi au sujet des hausses d'impôts effectuées en 2012 et 2013. Le Secrétaire Général du Cercle des Epargnants et économiste, explique quelles ont été les différentes hausses d'impôts et répond en direct aux questions des auditeurs.

Ré-écouter l'émission (à partir de 22"50)

L'assurance-vie reprend un peu de large

La collecte nette de l'assurance-vie s'est élevée à 1,917 milliard d'euros au mois de juillet contre une décollecte de 331 millions au mois de juin dernier. Ce résultat est lié à la bonne tenue des cotisations. Le montant de la collecte nette est de 9,613 milliards d'euros contre une décollecte de 6,2 milliards d'euros pour les sept premiers mois de 2012. A titre de comparaison, la collecte du Livret A et du LDD est de 22,81 milliards d'euros sur ces mêmes sept premiers mois dont 15,5 milliards d'euros pour le seul Livret A.

La collecte brute a été de 11,639 milliards d'euros contre 9,087 milliards d'euros au mois de juin et de 10,564 milliards d'euros au mois de juillet 2012. Le mois de juillet est, en règle générale, un assez bon mois pour la collecte. En ce qui concerne les prestations et les rachats, le montant est de 9,722 milliards d'euros contre 9,418 milliards au mois de juin et de 10,432 au mois de juillet 2012.

La somme de la collecte brute depuis le début de l'année 2013 est de 73,802 milliards d'euros, le montant des prestations est de 64,2 milliards d'euros contre respectivement 68 et 74 milliards d'euros sur la même période en 2012.

La part des unités de compte au sein des cotisations est de 15,24 % contre 18 % au mois de juin.

L'encours est de 1 435 milliards d'euros contre 1 422 milliards d'euros au mois de juin dernier. Depuis le début de l'année, il a progressé de 2,1 %. Les unités de compte s'élèvent à 230,5 milliards d'euros contre 221,8 milliards d'euros au mois de juin. Elles représentent 16 % des provisions mathématiques.

Les résultats du mois de juillet de l’assurance-vie traduisent la confiance des épargnants français dans ce produit qui ne souffre pas trop pour le moment des incertitudes fiscales. Le Gouvernement a, en effet, annoncé une réforme de l'épargne pour la rentrée. Le caractère assez fluctuant de la collecte d’un mois sur l’autre démontre la forte sensibilité des épargnants à la conjoncture et aux rumeurs.

Pourquoi l'inflation joue les arlésiennes ?


Malgré la croissance très rapide des bases monétaires depuis la Grande Récession de 2009, l’inflation reste faible en Europe comme aux Etats-Unis. Plusieurs facteurs jouent en faveur du maintien d’un faible niveau d’inflation. Du fait des pratiques monétaires de ces trente dernières années, les acteurs économiques ont intégré que les Banques centrales dont l’indépendance s’est renforcée sont opposées à tout dérapage des prix. En outre, la forte progression du chômage pèse sur les augmentations salariales même si une partie non négligeable du sous-emploi est structurel. Les besoins en fonds propres des institutions financières et leur volonté de restaurer leur liquidité ont conduit à une stérilisation d’une partie des liquidités injectés. Le développement de la mondialisation a rendu le marché plus concurrentiel ce qui limite d’autant les effets de rente. Il est néanmoins possible que l’inflation soit mal mesurée. Du fait du poids de la production industrielle des pays à bas coûts, les prix auraient dû baisser fortement ce qui n’a pas été toujours le cas, en particulier ; les intermédiaires ayant capté une partie du gain. La déflation demeure une menace plus vive pour l’économie mondiale que l’inflation que certains gouvernements espéreraient bien revoir afin d’atténuer la facture de la dette.

De la ronde à la boule de neige fiscale


Les ménages commencent à recevoir leur feuille d'impôt avec pour la très grande majorité d'entre eux es augmentations à la clef. Au minimum; 20 millions de foyers devraient subir des augmentations d'impôt sur un total de 36 millions. En effet, 2012 est une année de forte augmentation. La liste est longue des facteurs entraînant une augmentation des impôts : En premier lieu, il y a le gel du barème de l'impôt sur le revenu qui touche 16 millions de foyers et qui entraîne en moyenne des majorations de l'ordre de 200 euros. Le Gouvernement a institué une tranche à 45 % qui touche environ 50 000 redevables. Il y a la suppression de l'exonération des heures supplémentaires qui concernait 9,5 millions de salariés soit 28 % des salariés. Il faut ajouter la fin du forfait permettant de réduire les charges de l'emploi à domicile. Il faut ajouter assujettissement au barème de l'impôt sur le revenu des produits de l'épargne. Les ménages avec enfants devront faire face à une baisse du plafond du quotient familial qui passe de 2 336 à 2000 euros en 2012 avant d'âtre abaissé à 1500 euros en 2013. 900 000 personnes sont concernées en 2012 et plus de 1,6 millions devraient l'être en 2013. Le plafond des niches fiscales a été réduit à 18 000 euros + 4 % des revenus imposables et sera abaissé à 10 000 euros pour les revenus de 2013. Il faut également prendre en compte l'augmentation du forfait social, l'augmentation des droits sur la bière et le tabac, la hausse de la redevance, la création d'une taxe de 0,3 % sur les revenus des retraités Pour 2014, sont déjà actés le relèvement de la TVA de 19,6 % à 20% et l'augmentation des droits de mutation. Il faut sans nul doute prévoir une hausse de la CSG ou un relèvement des cotisations salariés ainsi que des augmentations diverses et variées de taxes...

lundi 26 août 2013

Réforme des Retraites : interview sur Atlantico.fr

Philippe Crevel et  Vincent Touzé économiste senior au département des études de l'OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques) ont répondu aux questions de la rédaction d'Atlantico sur le coût de la non réforme du système des retraites au moment où le premier Ministre entame officiellement un tour de piste avec les partenaires sociaux.

lire l'interview sur Atlantico.fr

dimanche 25 août 2013

La semaine économique et financière

Le coin des épargnants

La bourse de Paris a raté la neuvième marche en reculant cette semaine de 1,32 % après huit semaines consécutives de hausse. Entre les prises de bénéfices et une rentrée plus chahutée que prévue. Le CAC 40 a terminé la semaine à 4069,47 points. Les volumes restent toujours très minces. Néanmoins, les échanges demeurent couleur d’août avec moins de 2 milliards d’euros.

Les signes de reprise ont généré une angoisse chez les investisseurs qui craignent une remontée des taux avec la fin progressive des mesures non-conventionnelles de la part de la FED. Le rendement à dix ans des emprunts d’État américain, l’échéance qui fait référence sur le marché de la dette publique, est revenu  à près de 3 %, à son plus haut niveau depuis plus de deux ans. Les valeurs financières sont de ce fait orientées à la baisse.

Actualité estivale

Les premiers chiffres de la saison confirment un été en demi-teinte. La fréquentation a été bonne sur Paris et dans les lieux touristiques réputés mais moyenne en Ile de France et en France rurale. Les dépenses de restauration sont plutôt orientées à la baisse ; en ce qui concerne celles liées à l’hébergement, des baisses de 10 % peuvent avoir été enregistrées sur certaines cotes. Les Français ont privilégié les déplacements chez les amis et les séjours de courte durée.

L’Espagne a battu des records d’accueil de touristes étrangers avec en juillet plus de 8 millions attirés par des prix tirés vers le bas par la crise.

La France a du mal à exploiter le filon touristique. L'Espagne qui a un PIB de 1.400 milliards  dégage un "chiffre d'affaires tourisme" de 60 milliards d'euros. Quand la France avec un PIB de 2.000 milliards d'euro enregistre un "CA tourisme" de 50 milliards d’euros.

Si la France accueille 83 millions de visiteurs, 12 millions sont en transit et 15 millions se rendent chez Disney.

Le tourisme progresse, en France, moins vite que le PIB. Le panier de dépenses par touriste est inférieur à celui enregistré en Italie, en Espagne ou aux Etats-Unis.

Impôts, le retour du débat

La France avec un taux de prélèvements obligatoires de 46,3 % du PIB est entrain de battre des records en la matière. L’année prochaine, ce taux pourrait atteindre 46,5 % du PIB. Jusqu’à maintenant l’effort de réduction du déficit public pèse essentiellement sur les ménages sous forme d’augmentation d’impôt. Au sein même de la gauche, le débat sur le niveau des prélèvements se développe. Certains considèrent que le tour de vis a été trop important. Le Gouvernement souligne que les majorations ont touché les contribuables aisés. Il n’en demeure pas moins que la France figure parmi les pays qui demandent le plus aux contribuables. La France aurait même pris la tête du classement établi par l’OCDE devant les pays d’Europe du Nord. La Commission européenne et l’OCDE ont demandé à la France une meilleure répartition de l’effort en matière de réduction du déficit public. Affaire à suivre… 

A suivre... 

Lundi 26 août, en France, il faudra suivre de près la réunion sur les retraites. Le premier ministre présente aux partenaires sociaux les grandes lignes de la réforme des retraites

Aux Etats-Unis, il faudra regarder les commandes de biens durables en juillet et l’enquête manufacturière de la Réserve fédérale de Dallas du mois d'août.

 Mardi, en France, il faudra regarder les résultats de la commercialisation de logements neufs au deuxième trimestre. Et les permis de construire et mise en chantier de juillet. Un résultat sera suivi de près, celui du nombre de chômeurs du mois de juillet. En Allemagne, sera communiqué l’indice Ifo du climat des affaires d'août

 Aux Etats-Unis, il faudra regarder l’indice S&P Case Shiller des prix immobiliers de juin et l’indice de confiance d'août, publié par le Conference Board.- Enquête manufacturière de la Réserve fédérale de Richemond du mois d'août.

Mercredi marquera en France le début de l’Université d'été du Medef à Jouy-en-Josas qui se déroulera jusqu'à vendredi.

Au Brésil, La banque centrale pourrait augmenter son taux directeur (Selic) de 50 points de base à 9%
Pour la Zone euro, il faudra suivre l’évolution des agrégats monétaires de juillet et aux Etats-Unis, les promesses de vente de logements de juillet. 

Jeudi, il faudra analyser les résultats du commerce de détail de juillet au Japon. En France, il faudra suivre l’enquête mensuelle de conjoncture dans l'industrie et les services du mois d'août et les indicateurs de climat des affaires et de retournement conjoncturel du mois d'août ainsi que l’enquête de juillet sur les investissements dans l'industrie
En Espagne, sera communiquée l’estimation finale du PIB du deuxième trimestre.
En Allemagne, il faudra regarder le taux de chômage et le taux ‘inflation au mois d'août.
Aux Etats-Unis seront diffusées la deuxième estimation du PIB et la  première mesure des profits macroéconomiques du deuxième trimestre ainsi que les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 23 août.  

Vendredi, il faudra suivre au Japon le taux de chômage et le taux d’inflation ainsi que la production industrielle de juillet
Il faudra également suivre toujours au Japon les commandes de construction et mises en chantier de juillet
En Inde sera communiqué le taux de croissance du PIB au deuxième trimestre 2013
En Zone euro sera connu le taux de chômage de juillet et l’estimation rapide de l'inflation d'août ainsi que le l’indicateur du climat des affaires du mois d'août
Au Royaume-Uni, il faudra suivre l’indicateur avancé sur la confiance GfK des consommateurs d'août et l’évolution des agrégats monétaires en juillet.
En Espagne seront communiquées la balance courante de juin et la situation budgétaire de juillet.
En Italie, il faudra regarder le taux de chômage de juillet 
Au Brésil sera attendu le taux de croissance du PIB du deuxième trimestre 2013.
Aux Etats-Unis, il faudra suivre les revenus personnels et consommation des ménages de juillet et l’indice des directeurs des achats de la région de Chicago pour le mois d'août ainsi que l’indice de confiance de l'Université du Michigan pour le mois d'août.

vendredi 23 août 2013

L'heure de la rentrée fiscale se rapproche



La majorité est en proie au malaise fiscal. Certains doutent de la capacité des Français à supporter de nouvelles augmentations. Le Gouvernement doit trouver 14 milliards d'euros sous forme d'économies ou d'augmentations d'impôt. Malgré les déclarations du Président de la République, les impôts et taxes augmenteront bien en 2014 au minimum de 6 milliards d'euros. L'objectif du Gouvernement est de ramener le déficit à 2,9 % en 2014. Le déficit serait ensuite réduit à 2% en 2015, 1,2% en 2016 et 0,7% en 2017. Le déficit structurel serait ainsi résorbé en 2017 en passant de 2% du PIB cette année à un excédent de 0,5% en 2017.

La dette publique atteindrait un record 'en 2014 en passant de 90,2% du PIB en 2012 à 93,6% en 2013 et à 94,3% en 2014. Elle devrait reculer à 92,9% en 2015 et jusqu'à 88,2% en 2017, espère le gouvernement.

les prélèvements obligatoires ont atteint un sommet historique en France avec un taux de à 46,3 % du PIB en 2013. Ils devraient se situer à 46,5 % en 2014 contre 44,9 % en 2012. Il est à noter que les dépenses publiques ont atteint également un sommet à 56,9 % du PIB.

Il faut souligner que certaines sont déjà prévues. Ainsi, le taux de TVA augmentera au 1 er janvier prochain : le taux normal passera de 19,6 % à 20 %, le taux intermédiaire (hôtellerie-restauration, transport collectif...) de 7 % à 10 % et le taux le plus bas baisera en revanche de 5,5 % à 5 %. Cette augmentation doit financer une partie du Crédit d'impôt compétitivité accordé aux entreprises. Des députés socialistes réclament d'aller au-delà de 20 % en portant le taux normal à 20,5 %.

Les niches fiscales seront revues à la baisse une fois de plus pour les revenus 2013 avec un plafonnement à 10 000 euros contre 18 000 euros pour les revenus 2012 majoré de 4 % du montant du revenu. Le cinéma et les DOM échappent toujours à la réduction.

Le barème de l'IR pourrait être une année de plus gelé ce qui augmentera d'environ 2 % le montant de l'impôt à acquitter. Le Gouvernement pourrait geler les tranches supérieures et indexer les deux premières.

La déduction de 10 % dont bénéficient les retraités sur leurs pensions pourrait être supprimé ; de même, les majorations familiales versées aux retraités devraient être fiscalisées. Le gain pourrait être de plus de 3 milliards d'euros.

La réforme du quotient familial a été également arbitrée. L’avantage que procure la prise en compte du nombre d’enfants était limité à 2 336 € par demi-part (une demi-part pour chacun des deux premiers enfants, une part à partir du troisième). Ce plafond a été abaissé à 2 000 € pour 2012. 2,5 % des ménages sont touchés selon Bercy (par exemple un couple avec deux enfants percevant plus de 77 193 €). Pour les revenus 2013, le plafond sera abaissé à 1 500 €. 1,3 million de ménages seront concernés, soit 12 % de ceux qui ont des enfants.

Il est également évoqué la suppression de la réduction d’impôt pour frais de scolarité.

Les droits de mutation devraient être relevés. Le plafond de perception des droits de mutation à titre onéreux devrait passer à 4,5% contre 3,8% ». Le surcoût éventuel sera de 3 600 euros pour l’achat d’un appartement de 500 000 euros à Paris et de 1400 euros pour l'achat d’une maison d’un montant de 200.000 euros.

Le dossier le plus chaud sera la CSG qui est appelée à l'aide pour éponger les pertes de l'assurance-vieillesse et le cas échéant de celles de la branche maladie. Le Gouvernement travaille sur une hausse qui se situerait entre 0,2 à 0,5 % et qui pourrait rapporter entre 4 et 7 milliards d'euros. Le coût pour un Français avec des revenus moyens est d'une cinquantaine d'euros. Cette mesure pourrait s'accompagner d'un alignement de la CSG sur pensions dont le taux est de 6,6 % pour les contribuables imposables. Le gain serait de plus d'un milliard d'euros.

jeudi 22 août 2013

Livret A : résultat de juillet


Suite aux chiffres en baisse de la collecte du placement préféré des Français, Philippe Crevel a été interviewé sur France Inter, afin d'expliquer les tenants et aboutissants de cette baisse. Sujet sur le Livret A à partir de la dixième minute.

Ré-entendre l'émission sur France Inter

L'immobilier, le come back !


L'immobilier au coeur des débats - à partir de la 26ème minute sur ce podcast, Philippe Crevel nous livre son analyse du marché de l'immobilier.  Il invite à la prudence à l'achat, les prix de l'immobilier ayant doublé en 10 ans dans les grandes villes. Les Français ont par ailleurs une disposition culturelle  à investir dans la pierre - les 3/4 des retraités sont propriétaires de leur résidence principale -  et les taux d’intérêt actuels restant faibles, ceux-ci invitent aussi les Français à suivre leur envie d'achat. Philippe Crevel invite donc à la prudence à l'achat.

Pour écouter l'ensemble de l'émission sur Europe 1 Midi

mercredi 21 août 2013

les Français entre cigales et fourmis

Les Français entre cigales et fourmis Les Français sont encore hésitants. Ils continuent d'épargner sur leur livret A mais moins qu'auparavant. La légère amélioration du moral avec quelques signes positifs en matière de croissance pourraient les inciter à réduire l'épargne de précaution. Pour le moment, il n'y a pas de réel changement de comportement mais une inflexion au regard. En 2012, les Français broyaient du noir et la crise de la zone euro avait transformé le Livret A en valeur refuge. Aujourd'hui, ce n'est pas l'euphorie mais la consommation retrouve grâce aux yeux des ménages. En effet, la collecte du Livret A et du Livret de Développement Durable au titre du mois de juillet 2013 est positive avec +1,23 milliard d’euros. Cette collecte est inférieure à celle de juillet 2012 où elle avait été de 2,56 milliards d'euros. Le mois de juillet est en règle générale un bon mois pour l'épargne du fait que les Français ont réglé leurs dépenses d'impôt (deuxième tiers) et que les dépenses liées aux vacances sont payées en partie au printemps.La baisse enregistrée entre juillet 2012 et juillet 2013 s'explique par le teasing réalisé sur la réduction du taux qui est devenue effective au 1er août et par la volonté des Français de maintenir leur niveau de consommation comme l'a prouvé les résultats de la croissance du deuxième trimestre. De ce fait, les Français réduisent légèrement leur effort d'épargne. Le Gouvernement table par ailleurs sur une baisse du taux d'épargne pour obtenir un regain de croissance au second semestre. En juillet, le livret de développement durable a enregistré une collecte supérieure à celle du Livret A, 0,85 cotre 0,38. Les ménages français utilisent de plus en plus le LDD comme l'annexe de leur compte courant. En effet, les ménages ont souvent leur LDD dans la même banque que leur compte courant quand le Livret A est essentiellement détenu par les Caisses d'Epargne et la Banque Postale. Néanmoins, il faut souligner que sur les sept premiers mois de l’année, la collecte a atteint 22,81 milliards d’euros faisant de 2013 un bon cru pour l'épargne réglementée. Avec la baisse du taux, il est fort probable que la collecte soit faiblement positive dans les prochains mois. Le relèvement du plafond devrait jouer un rôle marginale. Le dernier qui est intervenu en février (passage de 19 125 à 22 950 euros) a eu un moindre effet que celui de 2012. L'augmentation de la CSG et les éventuelles mesures qui pourraient frapper les retraités qui sont des épargnants pouraient également inciter les ménages à réduire dans les prochains mois leur effort d'épargne.

Livret A : doublement,du plafond quelles conséquences ?


Philippe Crevel a répondu à une interview pour JOL Press au sujet du doublement du plafond du Livret A que le Gouvernement devrait mener à son terme.Une des questions en suspens de cette rentrée politique 2013... François Hollande tiendra-t-il sa promesse de doubler le plafond du livret A ? Après deux hausses de 25 % aux 1er octobre 2012 et 1er janvier 2013, l'exécutif passera-t-il outre les réticences des banques inquiètes de cette captation de l'épargne au profit d'un seul produit destiné au financement du logement social - et à quelle compensation devra-t-il consentir ? Face à la crise, faut-il encourager l'épargne avec l'intérêt macroéconomique et à davantage de consommation ?

Lire l'interview  

Quel avenir pour votre épargne ?


Philippe Crevel a été interviewé par Atlantico.fr sur le thème de l'épargne.Le doublement du plafond du livret A - actuellement à 22 950 € depuis le 1er janvier 2013 - est au menu des discussions qui se tiennent ce mercredi en Conseil des ministres. Mais outre ce placement "vedette", quelles autres solutions existent pour sécuriser son épargne tout en gagnant plus ?

lire l'article sur Atlantico.fr

mardi 20 août 2013

L'or est de retour mais pour combien de temps


Après des mois de baisse, l'or a repris quelques couleurs avec une hausse de 7 % en deux semaines. Le cours de l'once d'or est autour de 1380 dollars en hausse de 12,3 % par rapport au 5 juillet. A la fin du mois de juin, le cours était revenu à 1180 dollars soit son plus faible niveau de ces trois dernières années. La forte demande des pays émergents comme la Chine et l'Inde explique cette remontée. Le ralentissement économique au sein des pays émergents et l'éventuelle changement de politique monétaire américaine constituent les deux autres grands facteurs de hausse. Par ailleurs, des grèves dans les mines d'Afrique du Sud gênent la production. Les tensions politiques en Egypte peuvent également influer le cours. Il faut souligner que les investisseurs issus des pays émergents se délestent de leurs actions au profit de l'or en quittant leur pays d'origine. L'or sert de valeur refuge temporaire dans l'attente de réinvestissement. Il est fort probable que le cours de l'or se rapproche de 1500 dollars dans les prochains mois. Il n'en demeure pas moins qu'à terme, il est fort peu probable que le cours dépasse les 1800 dollars. Si vous avez de l'or en stock, tarder mais pas trop pour le vendre...

lundi 19 août 2013

C'est presque la rentrée


Avec la fin  pont du 15 août, la France reprend le chemin du travail. Le Gouvernement a achevé ses courtes vacances avec à la clef un séminaire sur la France de demain. Philippe Crevel a répondu à une interview sur les enjeux de la rentrée pour Atlantico.fr
Lire l'interview

samedi 17 août 2013

La semaine économique et financière

Le coin des Epargnants

 Après la publication de résultats encourageants pour la zone euro et la France en particulier, la bourse a enregistré une huitième semaine de hausse. Le CAC 40 a terminé vendredi à 4.123,89 points. Comme toujours au mois d’août, les volumes d’échanges sont faibles avec en moyenne environ 2 milliards d’euros de transactions quotidiennes ces derniers jours.
 Sur cette semaine, la Bourse de Paris a augmenté 1,16 %. Depuis le début de l’année, la progression est de 13 %.

 Etats-Unis, quelques bonnes nouvelles

 Aux Etats-Unis, les mises en chantier de logements ont augmenté de 5,9 % en juillet. Le nombre de permis de construire accordés en juillet par les autorités a augmenté de 2,7 %.
 De ce fait, de nouvelles rumeurs circulent sur un durcissement de la politique monétaire ce qui a pesé sur la bourse de New York.

 France et la zone euro, sortie du pot au noir

  La zone euro a mis un terme à 6 trimestres de recul du PIB avec un taux de croissance de 0,3 % au deuxième trimestre 2013. Ce taux est également celui de l’Union européenne.  Au cours du premier trimestre 2013, les taux de croissance avaient été respectivement de -0,3% et -0,1%. En comparaison avec le même trimestre de l’année précédente, le PIB corrigé des variations saisonnières a enregistré une baisse de 0,7% dans la zone euro et de 0,2% dans l’UE au cours du deuxième trimestre 2013, contre respectivement -1,1% et -0,7% au trimestre précédent. Au cours du deuxième trimestre 2013, le PIB des États-Unis a augmenté de 0,4% par rapport au trimestre précédent (après +0,3% au premier trimestre 2013). Par rapport au même trimestre de l’année précédente, le PIB a  augmenté de 1,4% (après +1,3% au trimestre précédent). L’Union européenne a bénéficié du bon taux d’activité de la France et de l’amélioration de la situation dans les pays d’Europe du Sud. Les efforts budgétaires ont été concentré en 2012 et au début 2013. DE ce fait, leur impact récessif a été moindre au deuxième trimestre. Ce regain de croissance est lié à l’amélioration de la compétitivité des pays d’Europe du sud et à la décision de Bruxelles de relâcher la pression sur l’assainissement des finances publiques. La fin de l’année avec les élections allemandes et certains rendez-vous financiers pourrait être plus compliquée.
 Miracle ou pas mais il n'en demeure pas moins que la France a connu un taux de croissance de 0,5 % au deuxième trimestre 2013, % après un recul de 0,2 % chacun des deux trimestres précédents.  Cette augmentation  est selon l'INSEE  la plus forte hausse depuis le premier trimestre 2011. L’acquis de croissance annuelle à mi-année est de +0,1 %.

Cette croissance repose sur une accélération des dépenses de consommation des ménages  (+0,4 % après –0,1 %). L'investissement ou la formation brute de capital fixe (FBCF) totale continue de diminuer, mais moins fortement qu’en début d’année (–0,5 % après –1,0 %).  De ce fait, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue nettement à l’accélération du PIB : +0,3 point au deuxième trimestre, après –0,1 point au trimestre précédent.
 Les exportations (+2,0 % après –0,5 %) et les importations (+1,9 % après +0,1 %) rebondissent de conserve. En conséquence, le solde extérieur a une contribution comptable nulle sur la croissance du PIB ce trimestre (après –0,2 point).

Les variations de stocks des entreprises contribuent de nouveau positivement à la croissance de l’activité : +0,2 point, après +0,1 point au premier trimestre 2013.
 Au niveau de la production, la progression a été au rendez-vous  au niveau des biens et des services : +0,9 % après 0,0 %. La production de biens manufacturés augmente de +2,0 % après +0,2 % grâce à l'augmentation de la production de matériels de transport (+8,2 % après –1,0 %), notamment dans les industries automobile et aéronautique. L’activité progresse dans toutes les autres branches manufacturières. La production de services marchands accélère également (+0,7 % après 0,0 %), notamment dans les services aux entreprises.
 Au deuxième trimestre 2013, les dépenses de consommation des ménages augmentent à nouveau avec +0,4 % après –0,1 %. Les dépenses d’énergie restent dynamiques (+2,4 % après +2,0 %). Les augmentations des prélèvements ont impacté les ménages surtout en 2012 et début 2013. Le deuxième trimestre a bénéficié d'un contexte extérieur plus porteur avec un début d'infléchissement de la situation d'Europe du sud. Les Français ont décidé de maintenir leur niveau de consommation à la veille des vacances favorisant ainsi l'activité.

 La France en a-t-elle fini avec la crise. Il est un peu tôt pour le dire. le deuxième trimestre est en règle générale assez porteur. Après plusieurs mois d'attentisme, les Français ont légèrement renoué avec la consommation en particulier en ce qui concerne l'achat de voitures. Par ailleurs, l'impact des prélèvements obligatoires a été concentré en fin d'année 2012 et en début d'année 2013. Il faudra attendre le 3ème trimestre pour avoir une vision plus nette de la capacité de rebond de l'économie française.

 L’Allemagne qui n’a pas été officiellement en récession cette année a enregistré un bon deuxième trimestre avec une hausse de son PIB de 0,7 %. Toutes les composantes de la croissance seraient passées au vert même si l’investissement reste en retrait.

Point estival

Après le 15 août, la France reprend progressivement le chemin du travail. Un premier bilan de la saison touristique peut être réalisé. Le mois de juillet a été en demi-teinte. Si le mois d'août a enregistré un fort taux de départ, en revanche, les touristes ont été contraints de mesurer leurs achats. L'augmentation des tarifs et la crise freinent les sorties. Dans un marché fort concurrentiel, des différences entre types de restauration et d'hébergement peuvent se faire sentir d'autant plus qu'Internet permet de comparer les prix et d'avoir en direct plus ou moins réellement le jugement des consommateurs.

  A suivre…

 Lundi, au Japon, les résultats de la balance commerciale de juillet seront publiés.

 Mardi, toujours au Japon, il faudra suivre l’indice d'activité industrielle de juin.
 En Allemagne, il faudra regarder l’orientation des prix à la production de juillet. Pour la zone euro, les statistiques de la production du secteur de la construction de juin seront rendus publiques.
 Aux Etats-Unis, l’indice national d'activité du mois de juillet sera publié par la Réserve fédérale de Chicago.

 Mercredi, au Japon, il faudra regarder l’orientation annuelle des ventes de supermarchés en juillet.
 Au Royaume-Uni, il faudra également suivre la situation budgétaire du mois de juillet et l’enquête de la Chambre de commerce et d'industrie du mois d'août.
 Aux Etats-Unis, sera communiquée la demande de prêts hypothécaires au cours de la semaine achevée le 16 août. Il faudra également suivre les ventes de logements anciens du mois de juillet et la publication du compte rendu du Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale des 30 et 31 juillet.

 Jeudi, au Japon, il faudra examiner l’estimation finale de l'évolution des commandes de machines-outils en juillet
 En Chine, il faudra suivre l’indice PMI HSBC instantané des directeurs des achats du secteur manufacturier du mois d'août. En France, il sera rendu public les créations d'entreprises en juillet
 Au sein de la zone euro, il faudra suivre l’indice PMI Markit instantané des directeurs des achats des secteurs manufacturier et non manufacturier du mois d'août.
 En Espagne, sera communiquée la balance commerciale de juin.

Vendredi, sera communiqué en Allemagne, la deuxième estimation du PIB du deuxième trimestre 2013. Il faudra suivre avec attention, au Royaume-Uni, l’évolution du PIB au deuxième trimestre 2013.

Pour la zone euro sera publié l’indice de confiance des consommateurs du mois d'août, publié par la Commission européenne. Au Brésil, sera rendue publique la balance courante de juillet Enfin, aux Etats-Unis, les ventes de logements neufs du mois de juillet seront publiées. 

mercredi 14 août 2013

Croissance, la fin du pot au noir

Miracle ou pas mais il n'en demeure pas moins que la France a connu un taux de croissance de 0,5 % au deuxième trimestre 2013, % après un recul de 0,2 % chacun des deux trimestres précédents.  Cette augmentation  est selon l'INSEE  la plus forte hausse depuis le premier trimestre 2011. L’acquis de croissance annuelle à mi-année est de +0,1 %.

Cette croissance repose sur une accélération des dépenses de consommation des ménages  (+0,4 % après –0,1 %). L'investissement ou la formation brute de capital fixe (FBCF) totale continue de diminuer, mais moins fortement qu’en début d’année (–0,5 % après –1,0 %).  De ce fait, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue nettement à l’accélération du PIB : +0,3 point au deuxième trimestre, après –0,1 point au trimestre précédent.

Les exportations (+2,0 % après –0,5 %) et les importations (+1,9 % après +0,1 %) rebondissent de conserve. En conséquence, le solde extérieur a une contribution comptable nulle sur la croissance du PIB ce trimestre (après –0,2 point).

Les variations de stocks des entreprises contribuent de nouveau positivement à la croissance de l’activité : +0,2 point, après +0,1 point au premier trimestre 2013.

Au niveau de la production, la progression a été au rendez-vous  au niveau des biens et des services : +0,9 % après 0,0 %. La production de biens manufacturés augmente de +2,0 % après +0,2 % grâce à l'augmentation de la production de matériels de transport (+8,2 % après –1,0 %), notamment dans les industries automobile et aéronautique. L’activité progresse dans toutes les autres branches manufacturières. La production de services marchands accélère également (+0,7 % après 0,0 %), notamment dans les services aux entreprises.

Au deuxième trimestre 2013, les dépenses de consommation des ménages augmentent à nouveau avec +0,4 % après –0,1 %. Les dépenses d’énergie restent dynamiques (+2,4 % après +2,0 %). Les augmentations des prélèvements ont impacté les ménages surtout en 2012 et début 2013. Le deuxième trimestre a bénéficié d'un contexte extérieur plus porteur avec un début d'infléchissement de la situation d'Europe du sud. Les Français ont décidé de maintenir leur niveau de consommation à la veille des vacances favorisant ainsi l'activité.


Le deuxième était attendu relativement correct; il faudra  attendre le 3ème pour savoir si la France a réellement touché le fond de la crise. De toute façon, l'année 2013 enregistrera une croissance située en tre -0,1 et 0,2 %. 

Le PIB et ses composantes
Le PIB et ses composantes

lundi 12 août 2013

Réforme des retraites : UMP face au PS, la bataille des projets interview de Philippe Crevel


L'UMP dévoilera son projet sur les retraites au mois de septembre mais Hervé Mariton a déjà vendu la mèche en publiant quelques axes de réflexion. Par rapport au PS qui nie la réalité économique, l'UMP joue le classicisme  en demandant le report de l'âge légal et l'augmentation de la durée de cotisation.

Philippe Crevel a publié une tribune sur Atlantico.fr analysant les deux projets.

lire le papier sur le site d'Atlantico.fr

samedi 10 août 2013

La semaine économique et financière

Le coin des épargnants

La bourse de Paris a terminé la semaine à 4076 points réussissant à ne pas retomber au-dessous du seuil des 4000 points. Elle enregistre ainsi sa septième semaine de hausse soit le plus long cycle depuis le printemps 2009. Depuis le mois de janvier, la progression est de 11,96 %.

France, un retour très modéré de la croissance sur fond de déficit budgétaire croissant

Selon l’indicateur synthétique mensuel d’activité (ISMA) de l’enquête mensuelle de conjoncture de la Banque de France, le produit intérieur brut devrait augmenter de 0,1 % au 3ème trimestre. L’INSEE table sur un recul de l’activité de 0,1 % en 2013 quand le FMI prévoit une récession de 0,2 %.
L’OCDE est moins optimiste concernant le 2ème trimestre concernant la  prévision de croissance du PIB du deuxième trimestre avec un recul de  0,2 %. La reprise se matérialiserait par une reprise de la croissance de+ 0,2 % au 3ème trimestre et de + 0,6 % au 4ème. La Commission de Bruxelles table sur une croissance nulle au 2ème et sur une reprise de l’ordre de + 0,2 % au 3ème trimestre. Pour l’année 2013, elle prévoit une contraction de 0,1 % et une reprise limitée à 1,1 % pour 2014
Si la saison estivale a démarré lentement, avec l’arrivée du mois d’août, la France a pris ses quartiers d’été avec une activité économique tournant au ralenti. La saison touristique risque d’être cette année très concentrée entre le 3 août et le 20 août.

Finances publiques, le déficit entre deux eaux

Le déficit budgétaire français s'est accru en juin. Il a atteint 59,3 milliards d'euros contre 56,7 milliards un an auparavant. Hors éléments non récurrents, qui ont pesé pour 7,5 milliards d'euros, il serait en amélioration de près de cinq milliards d'euros d'un an sur l'autre. En 2012, l’Etat avait enregistré des recettes exceptionnelles en provenance de la vente des licences 4G quand en 2013, il a dû doter en capital les fonds européens institué par le traité budgétaire.

A suivre

Lundi au Japon, il faudra suivre l’évolution des prix des biens d'équipement du mois de juillet. Le Gouvernement conserve son objectif d’accélération de l’inflation afin de sortir de la déflation. Il faudra suivre également les statistiques de la production industrielle du mois de juin ainsi que le taux de croissance économique du deuxième trimestre 2013. Le PIB aurait augmenté de 0,9 % après un gain de 1 % au cours des trois mois précédents
En France, la balance des paiements de juin sera rendue publique quand en Italie sera communiqué le montant de la dette publique à la fin juin 2013 qui devrait être en recul de 3,7 % par rapport à juin 2012.
Aux Etats-Unis, sera communiquée la situation budgétaire de juillet.

Mardi, au Japon seront communiquées l’orientation des commandes de machines en juin  et le compte rendu du Conseil de politique monétaire de la Banque du Japon
En Allemagne, le taux d’inflation du mois de juillet sera diffusé ainsi que l’indice Zew du climat économique.
En Espagne sera communiqué le taux d’inflation de juillet tout comme pour le Royaume-Uni.
Pour la zone euro, toujours mardi seront rendus publics l’indice Zew du climat économique tel qu'il est perçu par les analystes financiers et les investisseurs au mois d'août ainsi que l’évolution de la production industrielle de juin. Aux Etats-Unis, il faudra regarder la publication de l'indice NFIB de l'optimisme des dirigeants de petites entreprises, la progression des ventes au détail en juillet, l’orientation des prix du commerce extérieur en juillet et les stocks des entreprises de juin.

Avant le pont du 15 août qui marque le début de la fin des vacances, il faudra regarder mercredi les premiers résultats des comptes nationaux du deuxième trimestre. Il faudra aussi étudier l’estimation de l'emploi salarié au deuxième trimestre et le taux d’inflation de juillet.
Pour l’Allemagne, il faudra également scruter l’évolution du PIB au deuxième trimestre 2013 tout comme pour la zone euro.
Au Royaume-Uni sera publié le compte rendu du conseil de politique monétaire de la Banque d'Angleterre du 31 juillet et du 1er août
Aux Etats-Unis, il faudra suivre l’orientation des prix à la production en juillet

Jeudi 15 août, fête de la Vierge Marie et date anniversaire de la naissance de Napoléon Bonaparte, il faudra regarder chez la perfide Albion, les ventes au  détail du mois de juillet et aux Etats-Unis, l’enquête manufacturière de la Réserve fédérale de New York du mois d'août ainsi que l’évolution des prix et des revenus réels en juillet. Seront également suivies les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage pour la semaine achevée le 9 août et la production industrielle de juillet. Toujours aux Etats-Unis, seront publiés l’indice NAHB de la confiance des promoteurs constructeurs du mois d'août et l’enquête de Réserve fédérale de Philadelphie pour le mois d'août.

Vendredi 16 août, il faudra suivre la balance courante de juin de la zone euro et le taux d’inflation de juillet.
Pour l’Italie, il conviendra de regarder la balance courante de juin. Enfin, pour les Etats-Unis, il conviendra de regarder la première estimation des gains de productivité du deuxième trimestre 2013  et les mises en chantier et permis de construire de juillet ainsi que l’indice de confiance de l'université du Michigan du mois d'août.