Au deuxième trimestre 2017, le produit intérieur
brut (PIB) a augmenté de 0,5 % en volume selon l'INSEE. C'est la troisième
hausse trimestrielle consécutive. Cette croissance s'est construite autour de
la consommation mais aussi, une fois n'est pas coutume grâce aux exportations.
L('acquis de croissance pour l'année est de 1,4 % permettant au Gouvernement d'être
serein sur l'atteinte du l'objectif qui avait été fixé pour l'ensemble de
l'année, 1,5 %.
Les dépenses de consommation des ménages se
sont accélérées avec un taux de +0,3 %
après +0,1 %. En revanche, mais cela était attendu avec la fin de la disposition
d'amortissement dérogatoire, la formation brute de capital fixe (FBCF) n'a
augmenté que de +0,5 % après +1,4 %
Les exportations rebondissent (+3,1 % après −0,7 %)
tandis que les importations ralentissent nettement (+0,2 % après +1,2 %). Au
total, le solde extérieur contribue positivement à la croissance du PIB : +0,8
point après −0,6 point au trimestre précédent. À l'inverse, les variations de
stocks y contribuent négativement (−0,6 point après +0,7 point).
La production totale de biens et services accélère
un peu au deuxième trimestre 2017 (+0,8 % après +0,6 %). Elle augmente à
nouveau dans les biens (+1,0 % après 0,0 %) tandis qu'elle est à peine moins
dynamique qu'au trimestre précédent dans les services (+0,7 % après +0,8 %).
La production manufacturière a enregistré une hausse
de +0,9 % après une stagnation au cours du 1er trimestre, principalement du
fait du rebond dans la cokéfaction-raffinage. La production de gaz et
d'électricité progresse à nouveau. Dans la construction, la production accélère
(+1,0 % après +0,6 %). À l'inverse, elle ralentit très légèrement dans les
services marchands (+0,8 % après +0,9 %).
La consommation des ménages a augmenté au cours du
2e trimestre de 0,3 % après +0,1 %. Les dépenses en biens ont progressé de +0,4
% après −0,4 % mais les dépenses en services n'ont connu une progression que de
+0,2 % après +0,6 %.
La consommation d'énergie se redresse (+0,5 % après
−3,2 %). Les achats de biens fabriqués accélèrent légèrement (+0,2 % après +0,1
%), de même que la consommation alimentaire (+0,6 % après +0,4 %). Dans les
services, le ralentissement de la consommation provient notamment de
l'hébergement-restauration.
Au mois de juin, les dépenses de consommation des
ménages en biens ont connu accès de faiblesse avec une contraction de 0,8 % en volume après deux mois consécutifs
de hausse. Les achats de biens fabriqués se contractent (−1,0 % après +1,2 %).
Sur l'ensemble du trimestre, ils augmentent très légèrement (+0,2 %) : le recul
des dépenses en textile-habillement atténue le rebond des achats de véhicules
et le dynamisme des achats de biens d'équipement du logement.
Au deuxième trimestre 2017, l'investissement a donc
fléchi avec une petite progression de 0,5 % après +1,4 %. C'est la décélération de l'investissement des
entreprises qui est responsable de repli relatif. Il n'augmente que de 0,5 %
(après +2,1 %) quand celui des ménages
reste dynamique (+1,0 % après +1,2 %).
Preuve de la bonne santé du bâtiment,
l'investissement en construction
accélère légèrement (+0,8 % après +0,6 %), L'investissement en biens
manufacturés se replie nettement (−0,8 % après +2,0 %), surtout du fait d'un
recul en biens d'équipement et, dans une moindre mesure, d'une baisse accentuée
en matériels de transport. La FBCF en services marchands ralentit de façon
notable (+1,0 % après +2,0 %) en raison notamment d'un repli en services aux
entreprises. Ces contractions sont la conséquence de la fin du régime de
surmaortissement, les entreprises ayant anticipé leurs dépenses
d'investissement afin d'en bénéficier. Pour avoir une idée plus précise de la
bonne tenue de l'investissement, il faudra attendre les résultats du dernier
trimestre.
L'économie française devrait continuer, au cours du
second semestre à croître selon le même rythme permettant de se rapprocher de
la barre des 2 % de croissance, jamais atteinte depuis 2010. La consolidation
de la croissance devrait se traduire par une amélioration sensible de l'emploi
d'ici la fin de l'année. Par ailleurs, ce surcroît d'activité devrait faciliter
le respect des 3 % de déficit public.