Le coin des épargnants
La bourse de Paris a terminé à 4165 points avec une croissance de 0,1 % sur la semaine et une baisse de 3 % depuis le 1er janvier.
Les bourses doivent faire face au processus de réduction des injections de liquidités de la FED, aux incertitudes sur la croissance mondiale. La vulnérabilité des pays émergents est également une source d’inquiétudes. Nous entrons dans une période agitée qui risque de se traduire par une plus grande volatilité des cours.
La Fédération Française des Sociétés d’Assurance a communiqué les résultats de l’assurance-vie pour 2013. Après une année 2012 marquée par la première décollecte de son histoire, l’assurance-vie a renoué avec la croissance l’année dernière. Le contrat Euro-croissance devait être commercialisé à la fin de l’année ou plutôt début 2015, les décrets d’application devant être publiés d’ici la mi 2014.
Etats-Unis, la nouvelle croissance
La croissance, au second semestre 2013, a atteint 3,7 % soit le taux le plus élevé de ces dix dernières années. Les investissements ont connu une progression sans précédent avec + 11,4 % au 4ème trimestre. La croissance au dernier trimestre a été de 3,2 % après 4,1 % au 3ème.
Sur l’ensemble de l’année, les Etats-Unis ont connu une croissance de 2 % et cela malgré un plan d’assainissement portant sur 85 milliards de dollars et la paralysie de l’Etat pendant la première quinzaine d’octobre avec la mise en congé de centaines de milliers de fonctionnaires ; le premier a réduit la croissance de de 1,5 point et le second de 0,3 point.
Dans ces conditions, c’est sans surprise que la Fed a annoncé cette semaine la réduction de 10 milliards de dollars de ses achats mensuels de titres. Les marchés obligataires américains réagissent bien au tapering.
Du fait de l’augmentation des taux, les ménages devraient réduire leurs investissements en matière immobilière dans les prochains mois sans que cela pèse sur la croissance.
En 2013, les ménages ont puisé dans leur épargne pour augmenter leur consommation, une tendance qui qui, en 2014, devra être relayée par la croissance du revenu du travail comme d’ailleurs le Président Obama l’a suggéré à l’occasion du Discours de l’Union. Le marché du travail reste encore fragile avec des créations qui ont de 130-140 000 en décembre et qui devraient être de 170 000 en janvier.
Le taux de chômage ne devrait que peu varier du fait que de nombreux Américains pourraient être tentés de se réinscrire au chômage compte tenu de l’amélioration conjoncturelle.
Zone Euro, des signaux toujours positifs… mais aussi quelques inquiétudes
Que ce soient les indicateurs avancés ou les premiers résultats du 4ème trimestre, la reprise, certes lente, se confirme au sein de la zone euro. Les indices PMI, l’indice du sentiment économique (ESI) de la Commission européenne et l’indice IFO en Allemagne ont progressé en janvier, retrouvant des niveaux proches des points hauts de mi-2011. Il faut noter que la croissance belge a légèrement accéléré au T4 (0,4% t/t après +0,3% au T3). Dans la partie Sud d la zone, la fin de la récession au second semestre 2013 est largement confirmée en Espagne, où le PIB a augmenté de 0,3% t/t, après 0,1% t/t au T3.
Néanmoins, les menaces déflationnistes demeurent comme en témoigne l’évolution de la masse monétaire. La BCE sera suivie de près au moment de la prochaine réunion du Conseil des Gouverneurs, le 6 février à Francfort. La masse monétaire n’a augmenté que de 1% sur un an en décembre et l’inflation n’a été que de 0,7% en janvier 2014.
L’Espagne, la fin de la respiration artificielle
Au début du mois de décembre, l’Espagne est sortie du programme d’aide ouvert par le Mécanisme Européen de Stabilité à la fin du mois de décembre 2013. Ce programme visait à faciliter la recapitalisation du secteur bancaire et n’impliquait pas, à ce titre, de conditions particulières sur la politique économique ibérique.
Pour éliminer tout doute quant à la capacité de l’Etat espagnol à restructurer son secteur bancaire, les Européens s’étaient engagés, mi-2012, à prêter jusqu’à 100 milliards d’euros à l’Espagne. 41,3 mds auront finalement été nécessaires (versés, pour l’essentiel, en décembre 2012).
France, croissance au 4ème trimestre : 0,3 % est probable
La France marquet-elle le pas ou arrivera-t-elle à redécoller ? La réponse en ce début d’année n’est pas évidente à formuler. Ainsi, les indices composites de l’INSEE et de la Banque de France montent une amélioration régulière tout au long de l’année 2013 laissant présager une reprise de l’activité économique mais l’indice composite PMI reste en état dépressif et semble indiquer une rechute.
Les signaux contradictoires envoyés par l’économie française démontrent que la reprise est lente et fragile.
Il n’en demeure pas moins qu’après le repli du troisième trimestre (-0,1% t/t), le PIB devrait enregistrer un rebond au quatrième dans l’esprit du deuxième trimestre (+0,5% t/t). Il est possible que la contribution du commerce extérieur soit positive au 4ème permettant de compenser l’effet négatif des variations de stock.
Compte tenu des résultats de la consommation au mois de décembre avec un recul de 0,1 %, l’effet déblocage de l’épargne salariale autorisé de juillet à décembre aura été faible.
Les pouvoirs publics attendaient une augmentation des achats avant les hausses de TVA au 1er janvier 2014 et le durcissement des bonus-malus écologiques sur les voitures. Ce n’est pas certain qu’il ait eu lieu.
En revanche, les données de production et de ventes au détail confirment un rebond de l’activité. En novembre, dernier point connu, la production industrielle a progressé de 1,3% m/m, effaçant la baisse des deux mois précédents et ramenant l’acquis de croissance en territoire positif à +0,3% t/t.
Pour la croissance du dernier trimestre 2013, la Banque de France table sur +0,5 % et l’INSEE sur + 0,4 %. A priori, elle devrait se situer à +0,3 %. Réponse le 14 février.
A suivre, next week
Lundi 3 février
En France, seront attendues les immatriculations de voitures neuves du mois de janvier. Les constructeurs auront ainsi une information sur la tendance 2014. Il faudra également regarder l’indicateur avancé PMI manufacturier du mois de janvier.
En Allemagne, au Royaume-Uni, comme en Chine, il faudra également suivre l’indice PMI manufacturier officiel de janvier.
Mardi 4 février, il sera intéressant de regarder les chiffres des prix à la production de la zone euro de décembre.
Mercredi, en France, il faudra consulter les indices PMI des services et composite de janvier. A Pékin, il faudra suivre les indices PMI services HSBC de janvier.
A Berlin comme à Londres, il faudra analyser l’indice PMI Markit services définitif de janvier et l’indice PMI Markit services définitif zone euro également de janvier
A Bruxelles seront communiquées les ventes au détail zone euro de décembre.
Jeudi 6 février à Paris, sera rendue publique l’enquête sur les investissements dans l'industrie de janvier.
A Berlin, il en sera de même pour les commandes à l'industrie de décembre.
Plusieurs réunions monétaires sont programmées jeudi 6 avec notamment la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE. Une conférence de presse avec les décisions sur les taux est attendue à 13h45.
Vendredi 7 février, à Berlin sera communiquée la balance commerciale de décembre ainsi que la production industrielle de ce même mois.
A Londres, il sera rendu public la production industrielle de décembre et la balance commerciale de ce même mois.
A Washington, il faudra suivre de près l’évolution du nombre de demandeurs d'emploi, taux de chômage pour le mois de janvier.
A Paris, nous connaîtrons les résultats du commerce extérieur de décembre et donc de 2013.
Il sera également rendu public la situation mensuelle budgétaire de l'État pour la France à fin décembre.
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