Au total, le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à Pôle emploi en catégories A, B, C frôle la barre des 5 millions. En effet, le nombre de chômeurs atteint 4 929 900 en France métropolitaine (5 228 800 en France y compris Dom). Ce nombre est en hausse de 0,5 % (+23 600) au mois de janvier. Sur un an, il augmente de 5,3 %.
En prenant toutes les personnes en sous emploi, la barre des 5,6 millions est dépassée.
La France est lourdement handicapée par son faible taux d’emploi qui pénalise sa croissance. 5,6 millions de sous-emploi pour une population active d’une trentaine de millions, c’est dramatique. Le taux du chômage stricto-sensu est de 11 % mais le sous-emploi se rapproche des 20 % en intégrant les emplois aidés qui s’élèvent à 500 000.
La question est de savoir comment repositionner l’outil productif sur le haut de gamme afin d’éviter en confrontation commerciale avec les pays émergents. Cette augmentation de gamme suppose un effort important de l’investissement et une sortie de la cloche à bas salaire. Aujourd’hui, la France gaspille une part trop importante de sa main d’œuvre en la cantonnant dans des emplois exigeant de faibles qualifications. Le système d’exonération des charges sociales sur les bas salaires fonctionnent comme un couvercle qui empêche la progression dans la hiérarchie et sur l’échelle des revenus. Ce nivellement par le bas désespère les jeunes et de nombreux actifs.
Une refonte du système de financement de la Sécurité sociale est urgente. Il conviendrait d’instituer comme le proposait Hervé Novelli en 1993 un abattement sur les 500 premiers euros de salaire en remplacement des mécanismes contreproductifs d’exonération sur les bas salaires. Il conviendrait d’admettre qu’à l’exception de travaux très pénibles, les 35 heures sont supprimées et le retour des 39 heures soient la règle. Un plan exceptionnel en faveur de l’investissement et de l’innovation devrait être également consenti en faveur des PME et des entreprises de taille intermédiaire.
Evidemment qu’il est envisageable de demander une mobilisation des entreprises non pas sur des objectifs quantitatif de créations d’emplois car une entreprise doit se construire son offre, mais cette offre pour être viable doit rencontrer une demande. En revanche, il pourrait imaginable que les entreprises participent plus concrètement à la formation et à l’apprentissage. A ce titre, comme en Allemagne, les périodes de basses activités devraient servir à former le personnel sur de nouveaux métiers. Cela suppose que des solidarités s’instaurent entre entreprises et au niveau des bassins d’emplois.
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