CHÔMAGE AVRIL 2015
Quand cela ne veut pas….
La bonne croissance du premier trimestre, +0,6 %, ne se
traduit pas, en France, par une réduction du chômage. Loin de là, le chômage a,
au mois d’avril, enregistré une forte hausse, +0,7 % par rapport au mois de
mars portant le total de demandeurs d’emploi à 3 536 000. Sur un an,
la hausse est désormais de 5,1 %. Toutes catégories confondues, en France métropolitaine,
le nombre de demandeurs d’emploi atteint 5 344 600. Il n’y a pour le
moment pas d’inflexion sur longue période de la courbe du chômage. La France continue
ainsi à se démarquer de ses principaux partenaires qui connaissent une décrue
régulière de leur chômage.
En avril, tous les clignotants virent au rouge. Ainsi, le
chômage des jeunes connaît une hausse de 0,8 %. Celui des seniors de plus de 50
ans progresse de 0,9 %. Seule petite satisfaction, la durée moyenne d’inscription
au chômage (catégories A,B,C) est en diminution au mois d’avril, -2 jours à 285
jours.
Au niveau régional, la Corse détient toujours le triste
privilège de la plus forte hausse en un an, +11,1 % suivie par l’Aquitaine,
+6,8 %, Rhône-Alpes et Pays de la Loire (6,4 % pour les deux régions).
Le faible taux d’utilisation des capacités de production
avec des entreprises qui sont en sureffectifs empêche pour le moment d’inverser
la courbe du chômage. La France est toujours en train de digérer les trois années
de stagnation économique. La consommation évolue toujours en dent de scie et la
production industrielle n’a toujours pas retrouvé son niveau d’avant crise. Les
employeurs restent très prudents comme en témoigne l’évolution peu favorable de
l’investissement et le recours massif des CDD, plus de 82 % des embauches se
font en CDD. Le traitement social avec la multiplication des emplois aidés
(emploi d’avenir) atteint ses limites.
Néanmoins, plusieurs signaux sont positifs. La reprise
légère mais réelle des crédits aux entreprises tout comme l’amélioration lente
mais réelle du climat des affaires devraient à un moment ou un autre déboucher
sur des créations d’emploi. La montée en puissance du CICE a été sans nul doute
trop lente pour créer un véritable choc sur l’offre. Il en est de même avec le
pacte de responsabilité dont les mesures n’entrent que progressivement en
application.
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