En 2014, la France comptait 18 300 hôtels de tourisme d’au moins 5 chambres ayant ouvert tout ou partie de l’année. Ils mettent à disposition un total de 650 000 chambres.
Chaque jour, en moyenne, 543 000 personnes ont occupé 346 000 chambres, soit un peu plus d’une personne et demie par chambre.
En France, les chaînes hôtelières apparues dans les années 1960 contrôlent une part de plus en plus importante du parc hôtelier. Toutes gammes confondues, les hôtels de chaîne représentent désormais environ un quart des hôtels (23 %) et la moitié des chambres d’hôtels offertes (47 %), contre un huitième des hôtels et un tiers des chambres en 2000.
Le parc hôtelier, de chaîne ou indépendant, est dominé par les 2-3 étoiles, qui proposent au total 60 % des chambres. Le haut de gamme (4-5 étoiles) offre 21 % des chambres. Les chaînes sont plus souvent classées que les indépendants. Elles sont surreprésentées parmi les 1 étoile (85 % des chambres). Elles devancent aussi les indépendants dans les 4-5 étoiles (63 % des chambres), même si certains établissements de très haut de gamme demeurent indépendants. À noter qu’un établissement « indépendant », au sens où il n’appartient pas à une chaîne, peut appartenir malgré tout à un groupe au sens économique, possédant ou non d’autres hôtels.
En moyenne, les hôtels de chaîne sont trois fois plus grands que les indépendants (80 chambres pour les premiers contre 25 pour les seconds). Ce constat vaut à tous les niveaux du classement. De chaîne ou indépendants, les hôtels haut de gamme sont les plus grands et les non-classés les plus petits. De 1 à 3 étoiles, la taille moyenne des hôtels de chaîne est stable, alors qu’elle croît avec le référencement pour les indépendants.
Les hôtels de chaîne sont implantés dans les lieux favorables à une fréquentation régulière. Leurs chambres sont installées à plus de 80 % en zone urbaine (agglomérations de Paris ou de province), contre un peu plus de la moitié pour les indépendants. Ils y réalisent 83 % de leurs nuitées contre 55 % pour les hôtels indépendants.
A contrario, les zones rurales et les stations de ski n’accueillent que 5 % des chambres des hôtels de chaîne, mais 28 % de celles des indépendants. Lorsque les chaînes sont implantées dans le rural, elles privilégient les nœuds de communication (sorties d’autoroutes, aéroports...) et la périphérie éloignée des grandes agglomérations. De même, sur le littoral, elles sont davantage situées en environnement urbain ou périurbain.
Les hôtels de chaîne affichent de meilleurs taux d'occupation que les indépendants, supérieurs de 10 points en moyenne. Ainsi, avec 47 % des chambres offertes et une plus forte occupation, ils louent annuellement 51 % des chambres.
À classement identique, les taux d’occupation sont toujours plus élevés pour les chaînes. L’écart est le plus fort au sein des hôtels non classés (18 points) et décroît à mesure que l’on monte en gamme. En effet, l’occupation dépend moins du classement pour les hôtels de chaîne que pour les indépendants. Entre les établissements non classés et les 4-5 étoiles, le taux varie de 61 % à 67 % pour les chaînes et de 43 % à 62 % pour les indépendants.
Dans l’agglomération parisienne, hôtels de chaîne et indépendants sont au coude à coude pour les taux d’occupation. C’est dans cette zone que les hôteliers réalisent leurs meilleures performances (plus de 75 % de chambres occupées). À l’inverse, les taux sont les plus faibles dans le rural et les stations de ski, zones où les chaînes sont relativement moins implantées. C’est dans ces zones, cependant, que l’écart de fréquentation entre les deux types d’hôtels est le plus élevé (de l’ordre de 12 points).
Une partie des écarts de taux d’occupation entre chaînes et indépendants provient de leur structure d’implantation. Si cette structure était la même, l’écart entre les taux moyens serait de 6 points au lieu de 10 points.
Le tourisme d’affaires représente 41 % des nuitées. Cette clientèle est assez hétérogène, avec des budgets de frais de déplacement très différents selon les catégories d’entreprises et de salariés (du représentant de commerce au dirigeant d’entreprise). Elle comprend également une part de voyageurs internationaux.
Le tourisme d’affaires contribue davantage aux nuitées des hôtels de chaîne (à hauteur de 46 %) qu’à celles des indépendants (36 %). Il représente la majorité des nuitées dans les hôtels de chaîne économiques (non classés ou 1 étoile) et près de la moitié dans ceux à 2 étoiles. Le poids de cette clientèle décroît avec le classement, que ce soit pour les hôtels de chaîne ou pour les indépendants. Néanmoins, du fait de la structure du parc, les 3 étoiles ou plus assurent 58 % des nuitées de la clientèle d’affaires.
C’est dans l’urbain de province que le poids du tourisme d’affaires est le plus important (54 % des nuitées). Dans les zones rurales, l’écart est marqué entre les hôtels de chaîne (50 %) et les indépendants (34 %). Ceci s’explique par l’implantation des chaînes à proximité de nœuds de communication, plus susceptible d’intéresser cette clientèle professionnelle.
La clientèle en provenance de l’étranger représente 37 % des nuitées dans les hôtels, qu’ils soient de chaîne ou indépendants. Pour les deux types d’hôtels, la part des nuitées étrangères croît avec le classement : de 20 % environ en entrée de gamme à plus de 50 % dans le haut de gamme. Globalement, compte tenu de la structure du parc, le milieu-haut de gamme accueille la majorité des nuitées étrangères.
L’agglomération parisienne capte 52 % des nuitées des touristes étrangers, alors qu’elle n’accueille que 22 % des nuitées des résidents français. Les étrangers représentent ainsi 58 % des nuitées dans l’agglomération contre 26 % sur le reste du territoire. L’attrait de la zone est d’autant plus fort que les clients viennent de loin : les touristes extra-européens passent 70 % de leurs nuitées dans l’agglomération, contre un peu moins de la moitié pour les européens non résidents.
Dans l’agglomération parisienne, les hôtels de chaîne reçoivent proportionnellement moins d’étrangers que les hôtels indépendants (54 % contre 64 %). Cependant, étant donné leur poids dans l’offre de chambres, ils accueillent quotidiennement près de 60 000 touristes étrangers, soit 30 % de plus que les hôtels indépendants. L’hôtellerie indépendante se situe essentiellement dans Paris (80 % des chambres), privilégiant un emplacement central dans un cadre plus personnalisé. À l’inverse, les hôtels de chaîne sont majoritairement présents en dehors de Paris (63 % des chambres), en particulier dans l’immédiate petite couronne, autour des aéroports et des parcs de loisirs.
En France métropolitaine, les hôtels comptent en moyenne 35 chambres. Environ 7 500 hôtels (40 %) comptent moins de 20 chambres, dont 2 500 avec moins de 10 chambres. Ces tout petits hôtels sont quasi exclusivement indépendants, largement implantés en zone rurale (62 %) et fréquemment non classés (près de 60 %).
À l’opposé, les quelques 800 hôtels d’au moins 100 chambres appartiennent trois fois sur quatre à des chaînes et sont localisés dans l’urbain dans 75 % des cas (moitié dans l’agglomération parisienne, moitié en province, avec quasiment deux fois plus de chambres à Paris qu’en province). Près de la moitié de ces grands hôtels sont haut de gamme (4 ou 5 étoiles). Depuis 2010, le parc poursuit sa concentration : + 7 % d’hôtels de plus de 100 chambres et – 2 % d’hôtels de moins de 20 chambres.
46 % des hébergements sont ouverts toute l’année et 16 % ferment moins d’un mois. En 2014, les hôtels ont été ouverts en moyenne 314 jours. Le fonctionnement en continu est quasi général pour les hôtels de chaîne (90 %), mais minoritaire pour les hôtels indépendants (36 %). Il est également la norme dans l’urbain et pour les hôtels les plus grands. 71 % des chambres sont ainsi à disposition du public toute l’année.
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