Les Français n'auraient plus confiance dans leur système d'Etat providence ou auraient-ils pris le parti de l'offre en plébiscitant le régime de l'autoentrepreneur en vigueur depuis le début de l'année. 182 000 personnes se sont inscrites depuis le début du mois de janvier en tant qu'autoentrepreneurs dont 165 000 nouveaux créateurs. En six mois, l'objectif fixé par le Gouvernement sur l'année a été atteint (objectif de 200 000).Les créations d'entreprises ont atteint en juin un "record historique" pour s'établir à 51.247. Le nouveau régime de l'auto-entrepreneur représente ainsi plus de la moitié des 271.896 entreprises déjà créées sur les six premiers mois de l'année 2009, a relevé le secrétaire d'Etat aux PME. Le nombre de créations d'entreprise pourrait atteindre 500 000 cette année contre 327 000 en 2008.
Les avantages de ce dispositif initié par Hervé Novelli sont la simplicité et le paiement des charges en fonction du chiffre d'affaires. Il n'en demeure pas moins que ce régime est limité à une micro-activité et qu'il peut être générateur de concurrence déloyale comme l'on souligné les artisans et les commerçants.
Le régime du paiement des charges une fois le chiffre d'affaires réalisé devrait être la règle et se diffuser à l'ensemble des statuts.
Le droit des sociétés est de plus un droit constitué de particularismes avec de ce fait des niches. Il est difficile de passer d'un statut à un autre. Il serait sain de le simplifier en s'inspirant des solutions éprouvées.
Par ailleurs, la grande question à la quelle nous n'avons pas de réponse est la réalité économique des auto-entrepreneurs. Sans nul doute que ce statut a permis comme en son temps le chèque emploi-service limiter le recours au travail au noir. Mais combien de réelles entreprises sont-elles en activité et pour quel montant de chiffre d'affaires ? Rendez-vous à la rentrée pour analyser les premiers résultats !
2 commentaires:
Il ne s'agit peut être pas seulement d'une question de perte de confiance dans l'Etat providence mais peut être aussi de l'expression de la tendance au cumul lorsqu'il n'y a pas de risque ! ( bien traditionnelle en France). Je pense qu'il y a beaucoup de fonctionnaires intéressés par ce régime, par exemple. Ils n'auraient pas démissionné pour créer une entreprise mais si on leur propose une possibilité de cumuler, ils n'hésitent pas. De même les retraités intéressés sont assez nombreux. Je ne suis pas sûr qu'il s'agisse des retraités les plus pauvres mais peut être plutôt de cadres à la retraite qui cumulent.On voit également qu'un quart des autoentrepreneurs sont des salariés. Bien difficile de se faire une opinion aujourd'hui mais il y sans doute plusieurs causes qui peuvent expliquer cet engouement et pas uniquement un esprit d'entreprise qui se serait brutalement réveillé ou une crainte de l'avenir qui inciterait à rechercher un deuxième emploi de sécurité.
Je partage votre analyse. Le régime d'autoentrepreneur permet à des retraités ou à des salariés à exercer des activités de conseil en toute légalité. Évidemment, ce type d'activités s'adresse à des personnes disposant d'une qualification élevée. Le statut d'autoentrepreneur offre les moyens de compléter ses revenus. Pour les demandeurs d'emploi, l'enregistrement en tant qu'autoentrepreneur constitue certainement une solution d'attente ou de redirection de la carrière. C'est pourquoi ne pas essayer ; cela ne coute rien !
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