dimanche 3 mai 2015

La Corse devra jouer des coudes pour s'imposer face aux nouvelles régions du Continent !!!!!


En prenant en compte les périmètres en vigueur au  1er janvier 2016, aucune des régions continentales ne comporte moins de 2 millions d’habitants. Derrière les deux  très grandes régions que sont l’Île-de-France (11,9 millions d’habitants en 2011) et Rhône-Alpes fusionnée avec l’Auvergne (7,6millions), suit un groupe de cinq régions de taille intermédiaire, comportant chacune cinq à six millions d’habitants. Ce groupe est constitué des ensembles formés du Nord - Pas-de-Calais et Picardie, de l’Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes, du Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, de la grande région Est composée de l’Alsace, Champagne-Ardenne et Lorraine, qui dépassent légèrement en nombre d’habitants la région Provence - Alpes - Côte d’Azur


Si l’Ile de France conserve son leadership tout en conservant la même taille, les régions Rhône-Alpes – Auvergne, Nord-Pas-de-Calais-Picardie et Bordeaux-Poitou Charentes - Limousins sont les gagnantes des fusions. Parmi les perdants de l’opération se trouvent Provence-Alpes-Côte d’Azur, la Bretagne, Pays de la Loire et le Centre. Les nouvelles régions dépendront plus fortement de leur métropole. Lyon, Lille, Bordeaux et Toulouse voient leur positionnement renforcé. Ce sera plus dur pour Marseille, Rennes ou Nantes.

La Corse avec 320 000 est presque dix fois moins peuplée que la région continentale la plus petite sur le plan démographique, la région Centre qui 2,6 millions d’habitants. Auparavant, le rapport démographique entre la Corse et les régions les moins peuplés était de 1 à 2 pour le Limousin ou de 1 à 4 avec la France Comté, Champagne-Ardenne, Basse Normandie ou Auvergne. La région Corse aura besoin du talent de négociateurs de ses élus pour se faire entendre au sein des ministères.
  
La bataille des métropoles

Des métropoles devront s’imposer dans le cadre de régions qui n’existent pour le moment que sur le papier. C’est le cas notamment pour Strasbourg avec la région Alsace - Lorraine – Champagne. D’autres métropoles déjà à la peine pourraient souffrir de ne pas à avoir la masse critique (Dijon, Orléans voire Rennes). Orléans doit faire face à l’attraction de Paris et de la concurrence de Tours voire de Nantes. Dans plusieurs régions, les pouvoirs publics vont devoir arbitrer entre plusieurs villes pour désigner la nouvelle capitale avec comme solution, un jugement de Salomon. La tentation sera grande de répartir les fonctions administratives et politiques entre les différentes communes en compétition. Rouen et Caen risquent de se mener une guerre frontale tout comme Toulouse et Montpellier. Pour les capitales déchues, les conséquences à terme pourraient être assez fortes. L’économie de ces agglomérations était très liée à leur statut de chef de file régional. Clermont Ferrand, Chalon en Champagne, Besançon, Poitiers, Limoges ou Amiens devraient souffrir. Ajaccio devra s’imposer dans ce combat de colosses en étant la plus petite des métropoles tout en devant faire face à la concurrence de Bastia et de Corte.

 Dossier à suivre sur les futures élections régionales 

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