Les Français ne sont ni de droite, ni de gauche mais réactionnaires surtout quand il s’agit d’économie.
La réalisation d’un nouveau circuit de Formule 1 fournit une nouvelle preuve de notre capacité à nous tirer une balle dans le pied.
Ainsi, la France qui avec l’Allemagne inventa l’automobile ne figure plus au calendrier de la Formule 1, sport symbole de cette industrie qui emploie plus de 10 % des salariés français.
Le refus des autorités de la Formule 1 d’utiliser le circuit de Magny Cours a été compris de tous du fait de l’incapacité des pouvoirs publics de tenir leur promesse d’améliorer sa desserte et du fait de l’inexistence d’un parc hôtelier de prestige. Il fallait s’appeler François Mitterrand pour décréter qu’un circuit perdu au milieu de la France et des champs pouvait accueillir la jet set et le gratin de l’automobile mondiale.
Depuis plusieurs années, la Fédération internationale de l’automobile menaçait de ne plus inscrire Magny Cours. Rien ne fut réalisé pour remédier aux problèmes énoncés ci-dessus. Conséquence, en 2010, la France n’a plus de grand prix.
Pour un pays qui possède deux grandes sociétés automobiles et qui reçoit plus de 70 millions de touristes par an, c’est se priver bêtement d’une vitrine.
Plusieurs projets d’implantation d’un nouveau circuit à proximité de la région parisienne ont été élaborés, mieux vaut tard que jamais, pour permettre d’ici 2012 la réinscription du Grand Prix de France au calendrier.
Or, les écologistes et autres associations de défense se sont opposés à la création d’un nouveau circuit.
Ainsi, le projet de Flins risquerait de mettre à mal la nappe phréatique qui alimente les habitants de l’Ouest de la Région parisienne. Comment croire que quelques voitures de courses, quelques jours par an menacent plus que les centaines de milliers de voitures qui s’entassent chaque jour sur les parkings des grandes surfaces avoisinantes puissent altérer la qualité de l’eau surtout quand le projet prévoit la récupération des eaux du circuit ?
En outre, un circuit, en pleine région parisienne qui héberge de nombreuses grandes usines automobiles pourrait être une piste d’essai pour des voitures moins polluantes. Il pourrait servir de base pour la recherche, l’innovation en matière de transports surtout que les centres de recherche de Peugeot et de Renault sont également implantés dans l’Ouest parisien.
Les écologistes pourraient demander à la Fédération internationale de l’automobile qu’une partie des bénéfices soit consacrée à la recherche pour les voitures propres, Ils pourraient demander que les Formules polluent moins. Mais s’opposer pour s’opposer à la construction d’un circuit de Formule 1 est assimilable aux interminables conflits que génèrent les tracés de ligne à grande vitesse. Les Français adorent le TGV à condition qu’il passe loin de ses terres mais qu’ils puissent se rendre rapidement à la gare.
Autre contradiction du même acabit, l’opposition de certaines associations à la rénovation de l’hôpital Necker. Pendant plusieurs années, des associations de quartier ont ralenti le projet de rénovation car ce dernier supprimait une bâtisse du XVIIIème siècle comme il en existe des milliers en France. Qui a visité l’hôpital des enfants malades comprend que sa modernisation est une nécessité. Les recours contre le projet ont ralenti de plusieurs années et ont entraîné des surcoûts qui seront payés par les contribuables. L’APHP a accepté de démolir pierre par pierre le pavillon et de le réinsérer dans le bâtiment moderne qu’elle construira boulevard du Montparnasse et rue de Sèvres.
A ce rythme, l’économie française n’est pas prête à rattraper son retard…
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