Le directeur général de l'INSEE devrait prochainement remettre au Président de la République son rapport sur le partage de la valeur ajoutée.
Le rapport souligne que la part des rémunérations dans la valeur ajoutée est restée stable depuis le milieu des années quatre-vingt. L'épargne salariale et l'intéressement ont progressé depuis 19 ans passant de 0,5 à 2,5 % de la valeur ajoutée.
Les dividendes nets représentent 16 % de l'excédent brut d'exploitation des sociétés non financières en 2007 contre 7 % en 1993.
Les profits des entreprises se répartissent de la manière suivante :
- 57 % pour l'investissement
- 36 % pour les revenus du capital
- 7 % pour l'épargne salariale.
Le rapport souligne la baisse de l'autofiancement des entreprises. Il convient de souligner que l'autofinancement n'est pas une garantie de bonne gestion. En effet, il peut conduire à une mauvaise allocation des ressources, le risque n'aiguillonnant pas le choix des dirigeants.
Par ailleurs, le rapport note une faible progression des salaires depuis dix ans avec une montée des inégalités. La progression des très hauts salaires peut s'expliquer tan par l'internationalisation du marché que par l'effet de rareté au sein de la caste des dirigeants. Cette distorsion assimilable à une bulle spéculative devrait s'atténuer du fait de la crise et d'une vigilance accrue des actionnaires.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire