La crise financière aura-t-elle raison du développement durable. La nécessité de secourir le système financier et l'arrivée attendue de la crise économique risquent de limiter l'attention et les crédits destinés au développement durable.
A cette première lecture, une seconde plus optimiste peut s'imposer. L'éclatement de la bulle financière permet le retour à une meilleure appréciation des risques et des gains. Avec des rendements supérieurs à 5 % gagés sur des prêts hypothécaires et grâce à l'effet de levier, les investisseurs n'avaient guère de raison de se préoccuper du rendement des investissements matériels. Par ailleurs, les gains de coûts générés par les importations des pays émergents dissuadaient la recherche de gains de productivité. Or, sans progrès technique, pas de croissance forte et durable.
La question qui demeure est comment gérer au mieux l'abondance de liquidités et veiller qu'elle ne débouche pas sur le financement d'opérations à faible rentabilité. Les garanties données par les Etats risquent de favoriser les malins et non les innovants. L'économie administrée n'a jamais été une source de bonne croissance.
Il est certain qu'en prenant des participations dans des entreprises financières; les Etats ont toutes les chances de réaliser de bonnes opérations. Il n'en demeure pas moins qu'un doute subsiste sur l'intérêt économique.
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