Depuis quelques semaines, les références à la crise de 1929 se multiplient. Il est toujours rassurant de se raccrocher au passé pour analyser les solutions d’aujourd’hui. Il y a près de quatre-vingt ans, les pouvoirs publics avaient mal réagi. Il a fallu la guerre et la reconstruction pour effacer les stigmates de la grande dépression. Les plans de relance de Roosevelt n’ont pas eu autant d’effets que l’histoire leur a donnés à posteriori.
L’immobilisme des pouvoirs publics et la montée des protectionnisme sont certainement à juste titre les causes de l’approfondissement de la crise de l’époque. Avant d’établir des similitudes, il convient de ne pas oublier que la crise de 1929 suit de 10 ans la fin de la première guerre mondiale et intervient après une phase de croissance rapide, les fameuses années folles.
Certes, la croissance des pays émergents et l’argent facile peuvent donner raison aux partisans du rapprochement des deux crises.
Il n’en demeure pas moins que le système économique a profondément évolué, que le nombre d’acteurs s’est multiplié et que les moyens d’information et de communication sont sans comparaison. Ces derniers permettent la prise de décision rapides mais contribuent à déstabiliser l’ensemble du système.
Il ne faudrait croire que les instruments d’hier sont adaptés à la crise d’aujourd’hui. Il ne faut pas se tromper de guerre.
La crise n’est pas la crise du libéralisme ; elle est l’expression d’un basculement du pouvoir économique.
L’élection présidentielle américaine de 2008 est encore une affaire planétaire. L’opinion considère que le cours du monde peut changer en fonction du candidat élu mais c’est peut-être la dernière fois.
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