Jamais, une crise économique n’aura été autant attendue. Elle est devenue une évidence à croire que les commentateurs de l’actualité seraient déçus si elle avait la bonne idée de nous faire faux bond.
La crise 2008 est une crise d’offre qui était déjà présente depuis plusieurs années dans certains pays dont la France.
La croissance des années 2002/2007 a été le produit de l’argent pas cher et des gains de compétitivité offerts par les pays émergents. Cette croissance a été destructrice d’emplois industriels en occident. cette destruction a eu un faible impact pour des rasons démographiques, le départ des premières classes d’âge du baby boom à la retraite. Les pays occidentaux ont vécu à crédit d’autant plus facilement que l’argent n’était pas cher et que les fonds souverains continuaient à investir massivement.
Les faibles taux d’investissement surtout en Europe, la désindustrialisation sauf en Allemagne, l’endettement public et le transfert d’actifs au profit de la Chine ou de l’Inde auraient du nous conduire à réfléchir sur la pertinence de notre modèle économique.
La création d’un fonds souverain pour venir en aide aux entreprises françaises en difficulté est une réponse en demi teinte. Ce fonds alimenté par la Caisse des Dépôts et par la dette aura quels objectifs : maintenir des activités à terme condamnées, ralentir les mutations... ou financer la recherche, favoriser l’innovation. En quelques années, nous avons oublié que l’Etat était un piètre actionnaire. Rappelons nous du Crédit Lyonnais dont nous continuons en 2008 à payer les turpitudes. Rappelons des déficits des entreprises nationales, d’Air France, de Renault....
Si endettement il doit y avoir, cela doit être pour favoriser l’investissement et la recherche, pour favoriser le développement de l’initiative privée.
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