Les élus locaux auraient joué avec le feu en acceptant des montages financiers complexes. Ainsi, près de 25 % de l'endettement des collectivités territoriale serait constitué de prêts structurés intégrant par exemple des taux variable ou des différés de paiement. Ainsi, certaines collectivités ont-elles pu différer l'augmentation des impôts locaux ou espérer étaler dans le temps leurs dépenses. Néanmoins, aujourd'hui, certaines d'entre elles sont étranglées. En effet, avec la baisse des rentrées fiscales liées aux droits de mutation et au resserrement de la politique du crédit, elles sont contraintes de rembourser à vif prix. Or, les collectivités territoriales sont les premiers investisseurs publics. Les secteurs du bâtiment et des travaux publics dépendent des communes, des départements et des régions. Certaines collectivités ont déjà décidé de reporter ou d'annuler certains investissements. L'Etat a décidé d'engager un programme de prêts de 5 milliards d'euros dont la moitié est financée par la Caisse des Dépôts afin d'épauler les collectivités territoriales en difficulté.
L'acuité du problème est d'autant plus forte que les élus après les élections ont tout intérêt à effectuer des remises à zéro des comptes et à renvoyer la faute sur les prédécesseurs. En outre, les transferts de charge occasionnés par la décentralisation de 2003 incite aussi les élus locaux à négocier avec l'Etat des suppléments de dotations. Tout concourt, surtout après la déroute de Dexia, la banque des collectivités, à une remise à plat des finances locales.
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