vendredi 28 mars 2014

La France, quatrième pour le coût du travail

Eurostat vient de publier les chiffres du coût de la main d’oeuvre au sein de l’Union Européenne pour l’année 2013 sur la base du coût horaire.

En moyenne, le coût horaire de la main d’oeuvre tous secteurs d’activités confondus, à l’exception du monde agricole et de l’administration publique, s’établi à 23,7 euros dans l’Europe des 28 et à 28,4 euros en zone Euro.
Avec un coût horaire chiffré à 34,3 euros , la France se classe, sans surprise, en haut de la liste des Etats dont le coût horaire est le plus elevé. En la matière, les champions sont les pays nordiques avec en tête les Suédois (40,1 euros). Viennent ensuite les Danois ( 38,4 euros), les Belges (38 euros) et les Luxembourgeois (35,7 euros).  Avec un coût horaire établi à 31,3 en  Allemagne cette dernière confirme sa plus grande compétitivité en la matière. Toutefois, sur ces 5 dernières années les Allemands ont davantage fait progressé leur coût horaire (+12,2%) que les Français (+9,9 %).

A l’inverse, c’est parmi les derniers Etats membres de l’Union que l’on retrouve les coûts horaires les plus faibles. Ainsi ils atteignent 3,7 euros en Bulgarie, 4,6 euros en Roumanie.
Le classement opéré par secteurs d’activités, met en évidence un coût horaire plus elevé dans l’industrie avec  24,6 euros en moyenne dans l’UE des 28 et de 31 euros dans la zone euro.  Viennent ensuite les services (respectivement 23,9€ et 28,0€) et lesecteur de la construction (21,0€ et 24,5€).

Les coûts de la main-d’oeuvre comprennent les salaires et traitements auxquels s’ajoutent les coûts non salariaux tels que les cotisations sociales à la charge des employeurs. La part des coûts non-salariaux dans l’ensemble de l’économie a atteint 23,7% dans l’UE28 et 25,9% dans la zone euro, variant de 8,0% à Malte à 33,3% en Suède.
Eurostat qui a par ailleurs procédé à une comparaison des résultats enregistrés au titre de 2013 avec ceux de 2008, met évidence une progression de 10,2 % des coûts horaire dans l’UE28 et de 10,4% dans la zone euro.  Consécutivement à la crise traversée en Grèce et au Portugal et aux plans de rigueur qui s’en sont suivis, ces deux pays ont, en revanche, enregistré  d’importantes baisses avec -18,6 % pour le premier et -5,1 % pour le second.  A l’inverse, hors zone Euro les derniers Etats entrant dont le coût reste encore aujourd’hui très faibles ont déjà fait l’objet d’importantes évolutions avec une progression de 44,1 % en Bulgarie et de 32,8 % en Roumanie.

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