La bourse de Paris a souffert du shut down américain et des incertitudes liées au relèvement du plafond de dettes. Le CAC 40 a terminé la semaine à 4164 points en baisse de 0,54 % sur la semaine. Depuis le 1er janvier, la bourse de Paris est toujours en progression avec un gain de 14,37 %. Le statuquo de la BCE a profité aux valeurs bancaires qui sont à la hausse.
Retour sur la semaine passée
La France croit au père Noël en octobre
Le Gouvernement a présenté de belles prévisions à la Commission européenne avec à la clef le retour avant quatre ans d’un taux de croissance à 2 % et d’une réduction du déficit public. Certes, quelques indicateurs sont orientés à la hausse et témoignent d’une restauration légère et fragile de la confiance. Néanmoins, l’investissement reste en panne. Les chiffres du chômage avec la correction téléphonique post publication traduisent bien que l’économie est loin d’être créatrice nette d’emplois.
L’Allemagne attend toujours sa chancelière
Les négociations en Allemagne pour la constitution de la nouvelle majorité seront longues du fait que le résultat des élections n’incite pas les différents partis à accepter des concessions. Le SPD battu ne veut pas être un faire-valoir et la CDU n’entend pas se faire voler sa victoire. Il ne fait pas négliger la piste avec les Grünen qui pourraient à la Chancelière de ne pas passer sous le diktat du SPD.
Autriche, une reconduction amère
La coalition entre socio-démocrate et conservateurs a été reconduite de justesse dimanche 29 septembre. Cette victoire intervient après celle d’Angela Merkel et marque le succès du pouvoir en place qui a joué l’arrimage avec l’Allemagne.
Cette victoire est un gage de continuité économique et financière. La reprise économique en cours devrait être progressive d’ici à la fin de l’année, l’Autriche tirant parti du redémarrage de son voisin allemand.
Néanmoins la victoire a été courte pour l’alliance SPÖ – ÖVP qui domine le pouvoir autrichien pendant quarante ans ne perde la majorité absolue au Nationalrat, la chambre basse de l’assemblée fédérale.
Les sociaux-démocrates du SPÖ et leurs alliés conservateurs du parti populaire ÖVP ont obtenu 50,9% des voix, enregistrant leur plus mauvais score depuis la Seconde Guerre mondiale (à comparer avec 55,3% en 2008, 78,8% en 2002 ; près de 90% dans les années 1980).
Malgré de bonnes performances économiques et le taux de chômage, le plus faible d’Europe, les scandales financiers et les querelles intestines à répétition ont, en effet, terni la réputation de la coalition au cours des derniers mois et fait le lit de l’extrême droite (le parti de la Liberté, FPÖ, eurosceptique et nationaliste a remporté 21,4% des voix (comparé à 17,5% en 2008).
Par ailleurs, le parti libéral NEOS a fait son entrée au parlement, en franchissant la barre des 4% (4,8%). Avec 99 sièges sur 183 au total, la coalition gouvernementale dispose de la majorité absolue.
Etats-Unis, shutdown ou burn out au Congrès
Depuis le début du second mandat de Barack Obama, la perspective d’un shutdown était avancée par de nombreux experts. La question du relèvement du plafond de la dette et l’application de l’Obama care pollue depuis trop longtemps la vie politique américaine qui depuis vingt ans tend à se radicaliser. A un an des élections au Congrès, les Républicains ne veulent pas lâcher face à un Président dont la popularité est en berne. Ce dernier ne peut pas abdiquer faute de quoi la fin de son mandat sera un cauchemar.
Que la première puissance économique mondiale soit contrainte de mettre en sommeil une partie de ses administrations publiques n’est pas anodin et n’est pas sans conséquences. Il est admis qu’une semaine de shutdown coûterait 0,15 point de pourcentage de croissance (annualisée) à l’économie américaine. Certains coûts sont directs et non récupérable. La région de Washington D.C. sera particulièrement touchée. La consommation des fonctionnaires fédéraux ne peut pas ne pas être affectée, même si leur perte de revenus sera partiellement compensée par l’indemnisation du chômage.
Les fonctionnaires ont déjà dû supporter les effets des réductions budgétaires et notamment le gel de leur rémunération depuis 3 ans. Le plus grave pourrait survenir si aucun accord n’intervient avant la mi-octobre ou autour du 20 octobre, un risque de cessation de paiement peut survenir. L’impact de cette nouvelle serait mondial. En premier lieu, l’économie américaine connaîtrait à nouveau la récession avec une détérioration durable de la signature américaine.
A suivre
Mardi 8 octobre, au Japon, sera publiée l’enquête auprès des observateurs de l'économie du mois de septembre. La hausse de la TVA pourrait impacter la consommation. Il faudra également regarder les résultats de la balance commerciale allemande du mois d’août même si ce n’est pas le mois le plus significatif.
Mercredi, il faudra aux Etats-Unis, suivre les minutes du FOMC de la FED. Mais, ces minutes concerne la réunion d’avant la fermeture des administrations et devraient d’être d’un intérêt limité. Toujours aux Etats-Unis, il conviendra de surveiller le rapport du FMI sur la situation économique mondiale.
Toujours Mercredi, au Royaume-Uni, il faudra suivre les résultats de la production industrielle du mois d’août qui devrait être en hausse. Il faudra également suivre cette statistique en Allemagne.
Jeudi, les résultats des commandes de machines du mois d’août au Japon seront connus avec une possible hausse. Au Royaume-Uni il faudra suivre la réunion du BoE.
Jeudi et vendredi se réuniront les Ministre de l’Economie et des Finances du G 20.
Jeudi, en France, sera communiquée la production industrielle pour le mois d’août. Après trois mois en forte baisse, la production est à même d'enregistrer un rebond technique en août. Et à en croire l'amélioration des perspectives personnelles de production dans l'enquête INSEE sur le climat des affaires, ce rebond pourrait être conséquent.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire