Le coin des épargnants
La bourse de Paris a respiré jeudi à l’annonce d’un accord aux Etats-Unis et a terminé la semaine à 4219 points soit son plus haut niveau depuis le mois de septembre 2008. Le CAC 40 a progressé de 1,34 %. Depuis le début de l’année, la hausse est de 15,90 %.
Après les prélèvements sociaux au fil de l’eau pour les produits actions (PEA et unités de compte), après la réintégration de l’assurance-vie dans le plafond de l’ISF, c’est au tour des détenteurs d’or d’être dans le collimateur de la majorité. Le taux de la taxe sur la vente de métaux précieux pourrait passer de 8 à 12,5 % CRDS comprise. La taxe sur les bijoux et objets d’art pourrait passer de 5 à 6,5 %. Cette proposition émane de la Commission des finances qui doit trouver des nouvelles recettes pour compenser une baisse du taux de TVA sur les importations d’œuvre d’art. Il faut souligner l’once d’or a perdu près du quart de sa valeur depuis le 1er janvier 2013.
Etats-Unis, en attendant l’accord…
Toujours pas de fumée blanche en vue pour mettre un terme au shut down version 2013. Néanmoins, les Républicains et les Démocrates se sont entendus pour éviter le chaos financier. Ainsi, l’Etat fédéral disposera d’un répit de trois semaines pour s’acquitter de ses dettes et dépenses. Il n’en demeure pas moins que la violence de la confrontation témoigne des divergences politiques et stratégiques qui animent la première puissance économique mondiale. A un an des élections au Congrès avec un Président relativement impopulaire et qui éprouve des difficultés sur la scène internationale, les Républicains ont tenté un coup de poker en réclamant la remise en cause de l’Obama care. Tout en sachant que le Président ne pouvait guère accepter leur injonction, ils ont tenté de prouver qu’ils n’étaient pas prêt à composer avec l’exécutif. Ils ne souhaitent pas se retrouver comme sous Bill Clinton obligés d’accepter des mesures qui les priveraient d’arguments en vue de la prochaine campagne électorale. En effet, 2014 est sensible pour les Républicains, ils doivent gagner les élections afin de se propulser sur la présidentielle de 2016. Après 8 ans de présidence démocrate, ils peuvent espérer reprendre le pouvoir sous réserve de réduire les fractures au sein du parti Républicain entre les modérés et le Tea Party. Le problème majeur pour ce parti sera de trouver un candidat consensuel capable de gagner. En cas de défait aux élections de midterm de 2014, la dynamique ne jouera pas en leur faveur…
France, la chasse aux sous est toujours ouverte
La période de discussion budgétaire qui commence en septembre pour s’achever fin décembre avec le vote définitif et l’examen par le Conseil constitutionnel du projet de loi de finances initial, du projet de loi de finances rectificatif et du projet de loi de financement de la sécurité sociale, est, en règle générale, riche en création et majoration d’impôts et taxes. 2013 n’échappe pas à la règle.
Après le retour de l’optimisme au mois de septembre, la raison se fait à nouveau entendre avec des indicateurs plus ternes. Ainsi, la production industrielle a faiblement augmenté en août (+0,2% m/m), après trois mois consécutif de repli. En conséquence, elle devrait décroitre de plus de 1% t/t au troisième trimestre, après le fort rebond du trimestre précédent (+1,2% t/t).
Contrairement à l’Allemagne, la croissance française ne repose pas sur l’industrie et l’investissement. Le poids du secteur manufacturier dans l‘économie nationale a reculé au cours de la dernière décennie. Il ne représente plus que 15% de la valeur ajoutée totale.
En revanche, plus positif, au mois de septembre, l’indicateur synthétique du climat des affaires de l’INSEE a progressé de trois quarts de points. Il en est de même avec la poursuite du redressement progressif de la confiance des ménages (+1 point en septembre).
Pour le 3ème trimestre, le PIB est attendu en stagnation. La Banque de France, quant à elle, est légèrement plus optimiste. Elle vient néanmoins de réviser à la baisse sa prévision de croissance pour le troisième trimestre de 0,2% t/t à 0,1% t/t.
Logiquement, d’ici la fin de l’année, l’INSEE estime que le PIB devrait retrouver son niveau d'avant-crise. Le FMI considère que le taux de croissance pourrait atteindre 1 % en 2014.
FMI croit au retour d’un temps plus clément pour la zone euro
Le FMI a présenté mardi 8 octobre ses nouvelles prévisions économiques pour 2013 et 2014. Malgré les menaces liées au shutdown américain, le FMI se montre plus confiant et a réévalué ses prévisions à la hausse en ce qui concerne les pays avancés. En revanche, il a abaissé le taux de croissance de l’économie mondiale avec un net recul du développement des pays émergents ; leur croissance ne serait plus que de 4,5 % contre 5 % prévu en début d’année.
La croissance des pays avancés serait de 1,2 % cette année et de 2 % en 2014. pour la France, le PIB augmenterait de 0,2 % en 2013 et de 1 % en 2014 mais le chômage continuerait à augmenter pour atteindre 11,1 % Pour l’Allemagne, les taux de croissance respectifs seraient de 0,5 et de 1,4 %. L’Italie sortirait de la récession l’année prochaine avec un taux de croissance de 0,7 % après -1,8 % en 2013. Le Royaume-Uni enregistrerait une croissance de 1,4 % en 2013 et de 1,9 % en 2014. Pour la zone euro, le taux de croissance serait de 1 % en 2014 avec encore un recul en 2013 de -0,4 %. Les Etats-Unis devraient si un accord est trouvé au Congrès assez rapidement enregistrer une croissance de 2,6 % en 2014 après 1,6 % en 2013.
Les pays émergents devraient voir leur situation s’améliorer en 2014 avec un taux de croissance de 5,1 % contre 4,5 % cette année. La Chine en revanche obtiendrait un plus mauvais résultat avec une croissance de 7,3 % en 2014 contre 7,6 % en 2013. L’Inde aurait un taux de croissance de 3,8 % cette année et de 5,1 % en 2014 quand le Brésil resterait en 2013 comme en 2014 à 2,5 %.
A venir
Lundi 14 octobre, il faudra suivre à Bruxelles, les résultats de la production industrielle de la zone euro au mois d’août. A Luxembourg, se tiendra une réunion de l'Eurogroupe.
Mardi 15 octobre, en France, l’INSEE publiera l’indice des des prix à la consommation / septembre.
A Tokyo, il faudra regarder les résultats de la production industrielle du mois d’août. Au Luxembourg, il faudra suivre la réunion de l'Ecofin. A Berlin, sera communiqué l’indice ZEW du sentiment des investisseurs pour le mois d’octobre.
A Londres, le taux d’inflation du mois de septembre
Mercredi 16 octobre, à Paris seront communiqués le nombre de créations d'entreprises au mois de septembre en France ainsi que l’indice de référence des loyers du 3ème trimestre.
A Bruxelles, Eurostat donnera le résultat des immatriculations d’automobiles en Europe pour le mois de septembre.
Seront également diffusés le taux d’inflation de la zone euro (définitif) du mois de septembre et la balance commerciale de la zone euro du mois d’août.
Au Royaume-Uni sera divulgué le nombre de demandeurs d'emploi, taux de chômage du mois de septembre quand à Washington, les prix à la consommation du mois de septembre seront connus tout comme l’indice immobilier NAHB du mois d’octobre
Jeudi, à Francfort, se tiendra la réunion du Conseil des gouverneurs de la BCE, aucune décision n’est attendue sur les taux
Toujours jeudi, il faudra suivre aux Etats-Unis, la publication des résultats des mises chantier et des permis de construire du mois de septembre, les inscriptions au chômage de la semaine au 12 octobre et la production industrielle de septembre.
Vendredi, les résultats du PIB du troisième trimestre de la Chine seront suivis tout comme l’évolution de la production industrielle, des ventes au détail de l’investissement en zones urbaines pour septembre.
Aux Etats-Unis, il faudra regarder les indicateurs avancés du mois de septembre
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