En 2016, le
nombre de demandeurs d’emploi a reculé pour la première fois depuis 2007. La France métropolitaine a enregistré une
diminution des inscrits en catégorie A de 107 400 sur un an en catégorie.
L’amélioration de
la situation de l’emploi reste néanmoins fragile comme en témoigne la
progression au mois de décembre du nombre de chômeurs, +0,8 % pour la France
métropolitaine soit une hausse de 26 100. Cette progression interrompt une
phase de trois mois successifs de hausse.
A la fin du mois
de décembre, la France métropolitaine comptait 3.473.100 inscrits en catégorie
« A » (3.729.300 avec les DOM), contre 3.447.000 un mois plus tôt et
surtout 3.580.500 fin 2015 (3.840.600 avec les DOM).
En incluant les
catégories « B et C », c'est-a-dire les demandeurs d'emploi ayant
exercé une activité plus ou moins réduite dans le mois, le nombre total des
inscrits reste stable sur l’année ce qui souligne que la fragilité de l’amélioration
(5 475 700 pour la France métropolitaine et 5 782 200 avec
les DOM en décembre 2016)
La catégorie
« C » - demandeurs d'emploi ayant travaillé plus de 78 heures dans le
mois - a progressé sur un an, passant de 1 182 700 fin décembre 2015 (France
métropolitaine) à 1 301 300 fin 2016, soit une hausse de 8,9 %. Le nombre d’inscrits à Pôle Emploi classés dans la catégorie D
progresse de 24,6 % en un an, passant de 274 200 à 338 300. Cette
augmentation d’explique par la mise en œuvre du plan « 500.000 demandeurs
d’emploi en formation » décidé par François Hollande.
Sur an, les
sorties des catégories A, B et C sont avant dues à des entrées en stages (+90
%) et à des radiations administratives (+19,2 %). Les reprises d’emploi déclarées
sont en légère progression, +5,6 %.
Les jeunes de
moins de 25 ans ont profité tout à la fois des mesures de soutien à l’emploi et
de formation ainsi que de la légère reprise de l’activité. Si au mois de
décembre, une légère progression est enregistrée en ce qui les concerne (+3 400,
soit +0,7 %), le nombre de jeunes demandeurs d'emploi sans activité a
diminué de 14 900 (-3,0 %) sur les trois derniers mois et de
46 100 sur l’ensemble de l’année soit -8,8 %. Le chômage des jeunes
retrouve son niveau de mi-2011. Le chômage de longue durée (plus d’un an)
s’inscrit également en baisse en 2016 avec un recul de 2,4 %.
Selon l'Insee,
près de 237.000 créations de postes ont été enregistrées dans le secteur
marchand au cours des 18 derniers mois, dont 157.00 depuis le début 2016. Et
selon l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociale (Acoss), les
embauches en CDI en 2016 ont augmenté de près de 9% par rapport à 2015.
Même si le
résultat ne sera connu qu’au printemps, le taux de chômage de la France métropolitaine
devrait avoir été de 9,5 % (9,9 % pour l’ensemble de la France). Il dépassait
10 % fin 2015. Il pourrait poursuivre sa baisse en 2017. Néanmoins, le monde du
travail est de plus en plus segmenté. Près de 6 millions de personnes se
trouvent dans une situation professionnelle fragile (temps partiel subi,
contrat à durée déterminée, intérim subi, multi-employeurs, etc.). Cette
population s’est accrue de 8 % en moins de quatre ans. La France fait
moins bien que ses partenaires directs à l’exception de l’Italie en matière de
réduction du chômage. L’Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis sont en
situation de plein emploi ou de quasi plein emploi.
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