Créé en 2009, le statut de l'auto-entrepreneur s'est imposé comme un statut pour la création d'entreprise. Certes, avec la requalification en micro-entrepreneur intervenue en 2015, la forme de l'auto-entrepreneur a perdu un peu de son lustre En 2015, 43 % des créations d'entreprise ont recours à cette formule contre 58 % en 2010. Les trois secteurs les plus attractifs demeurent le commerce, les activités spécialisées, scientifiques et techniques (notamment le conseil pour les affaires et la gestion) et la construction. En 2014, 60 % des auto-entrepreneurs immatriculés au premier semestre démarrent effectivement une activité économique avant la fin de l’année ; ils se lancent principalement dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques (19 %), le commerce (16 %) ou la construction (13 %). Parmi ces auto-entrepreneurs qui ont concrétisé leur projet, 54 % en font leur activité principale. La part des femmes est en hausse par rapport à la génération 2010, comme pour les créateurs d’entreprises individuelles classiques. Les auto-entrepreneurs de 2014 sont principalement des chômeurs ou des salariés du privé. Les premiers visent d’abord à assurer leur propre emploi alors que les seconds recherchent plutôt un complément de revenu. Les projets sont généralement modestes, la moitié des auto-entrepreneurs n’ayant rien investi à leur immatriculation. Par rapport à 2010, ils montent plus fréquemment leur projet seuls, ainsi que les autres créateurs d’entreprises individuelles de la même génération. En 2014, ils bénéficient cependant plus souvent d’aides publiques qu’en 2010. Leur clientèle reste globalement locale et peu nombreuse. Six auto-entrepreneurs sur dix n’ont pas de site internet dédié à l’entreprise et n’utilisent pas les réseaux.
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