Le capitalisme est coupable de tous les maux. Il faut changer de système, enfermer les banquiers, surveiller les assureurs et passer à la chaise électrique les actionnaires. Nous sommes tous atteint d’Alzheimer ! En effet, nous avons oublié que ces huit dernières années ont permis un développement sans précédent de l’économie mondiale qui a enregistrer des taux records de croissance ; nous avons oublié que de nombreux pays autrefois sous-développés sont dits émergents, qu’une partie de leur population a accès à des conditions de vie plus dignes ; nous avons oublié que nous souhaitions une rééquilibrage des forces afin de mettre un terme à l’hyperpuissance américaine. Nous répétions que nous étions pour un monde multipolaire. Nous avons aussi oublié les incommensurables progrès générés par la révolution des techniques de l’information et de la communication, Internet, le téléphone portable…. En tant qu’enfants gâtés, nous n’admettons pas les ratés du système or celui-ci fonctionne mieux que nous le croyons. Les corrections peuvent être sévères mais rappellent quelques vérités. La création de richesse provient des gains de productivité, de l’innovation, de la recherche, de la prise de risque. Ce n’est pas en jetant la capitalisme avec l’eau du bain que nous sortirons de la crise, ce n’est pas en condamnant l’actionnaire qui prend des risques en confiant son épargne à une entreprise que nous résoudrons nos problèmes. Suspendre le versement des dividendes en période de crise, est-ce rationnel ? Si l’entreprise perd de l’argent oui : si l’entreprise doit accroitre son capital pour faire face à des échéances, oui à la limite ? Si l’entreprise prévoit d’investir et que les conditions d’endettement ne lui sont pas favorables, de même ? Mais sinon pourquoi pénaliser l’actionnaire qui a investi dans une entreprise bien gérée qui dégage des bénéfices. La question légitime est celle du partage de la valeur ajoutée entre salariés et actionnaires. Dans les années soixante et soixante dix, le partage a été favorable aux salariés ; dans les années quatre-vingt et quatre-vingt-dix, l’actionnaire a été gagnant ; depuis huit ans il y a une certaine stabilisation. Compte tenu des évolutions démographiques à venir, il est fort à parier que les salariés risquent d’être les vainqueurs des prochaines décennies.
Au lieu de s’agiter sur les mauvaises questions et les mauvaises solutions, il conviendrait de travailler sur la meilleure manière d’être les gagnants de la prochaine phase d’expansion. Quelles seront les technologies de demain. Quels seront les secteurs porteurs et les emplois de demain ?
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