Entre crise et réforme...
La crise financière et économique se traduit par un accroissement sensible de l’endettement public. Le seuil de 60 % du PIB fixé par le Traité de Maastricht n’est plus qu’un songe. Certes, la prise de participation ne peut être assimilée au financement de dépenses de fonctionnement. Il est possible que d’ici quelques années, les Etats puissent les revendre en réalisant d’intéressantes plus-values. Il n’en demeure pas moins que le montant des engagements publics atteint des niveaux inconnus en période de paix. Cette crise intervient au moment où les effets du vieillissement de la population commencent à peser sur les économies occidentales. Plus de 650 000 actifs prendront leur retraite en France cette année. En 2050, un habitant sur trois aura plus de 60 ans contre un sur cinq en 2005. Le poids des dépenses de retraite augmentera de deux points du PIB et celles liées à la dépendance d’au moins un point. Jusqu’à l’automne, les pouvoirs publics espéraient financer le surcroît des dépenses de retraites par les économies réalisées sur les dépenses d’indemnisation du chômage. Ce scénario est évidemment remis en cause. Avec des prélèvements obligatoires de 44 % du PIB, des dépenses publiques supérieures à 55 % du PIB, une endettement public de plus de 66 %, il est vain d’espérer que les pouvoirs publics pourront toujours tout régler. Le rendez-vous manqué des retraites de 2008 doit déboucher sur une réforme systémique répondant aux vraies question : report progressif de l’âge légal de départ à la retraite, modalités de calcul des pensions, règles de revalorisation…
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