La baisse du taux de rémunération du Livret A à 2,50 %, le 1er février prochain, est une mauvaise nouvelle pour l’épargnant qui en période de crise privilégie les produits sûrs. Mais, le taux de 4 % devenait une hérésie en raison de la baisse de l’inflation et de la diminution des taux d’intérêt à court terme. En effet, avec un taux d’inflation qui est passé de plus 3% à 1 % et avec un taux d’intervention de la Banque Centrale européenne qui devrait avoisiner les 2 %, la rémunération de 4 % pour un produit net d’impôt et sûr à 100 % était intenable. Cette baisse à 2,5 % maintient néanmoins le pouvoir d’achat des épargnants tout en facilitant le financement du logement social. Il ne faut pas oublier que les taux des prêts accordés aux offices d’HLM reposent en grande partie sur les ressources du Livret A. Le taux de 4 % n’incitait pas les Français dont le taux d’épargne est le plus élevé de l’OCDE*.
Par ailleurs, la multiplication par 6 de la collecte du Livret A de 2007 à 2008 (de 3 milliards à 18 milliards d’euros) démontre à la fois la forte demande en épargne de précaution et un effet d’opportunité dont pâtit les produits à long terme comme l’assurance-vie (collecte en diminution de 12 % en 2008). La baisse du taux du Livret A devrait remettre de l’ordre dans la hiérachie des placements et favoriser l’économie réelle.
*Plus de 12 % du revenu disponible brut contre 10 % en Allemagne ou 0 % aux Etats-Unis et au Royaume-Uni - sources OCDE
Au 30 novembre 2008, l’encours du Livret A était de 160 milliards d’€, soit une progression de 18 % par rapport à 2007.
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