Depuis deux semaines, les articles sur l'amendement visant à porter l'âge limite de mise à la retraite à 70 ans se multiplient. Ainsi, à travers cette disposition voudrait imposer aux Français de travailler jusqu'à 70 ans.
Ceux qui croient en cette sornette devraient remercier les parlementaires d'avoir retenu la limite de 70 ans car dans le texte initial, passé inaperçu, il n'y avait aucune limite. Ainsi, ce n'était pas 70 ans mais 80 voire 90 ans. C'est sous la pression du MEDEF et de l'AFEP, l'association française des entreprises privées, que les pouvoirs ont accepté de modifier leur copie.
Ce n'est pas mansuétude que les dirigeants d'entreprise ont fait pression mais pour éviter que des cadres décident de transformer leur entreprise en maison de retraite. Convaincus que leur société était leur meilleur hospice imaginable, les deux organisations patronales ont craint à avoir de nombreux cadres et employés à licencier. Aujourd'hui, en effet, ils peuvent à 65 ans mettre d'office à la retraite leurs collaborateurs avec ou sans leur accord.
Cette possibilité est de toute façon contraire aux directives européennes et à la jurisprudence française comme européenne. En effet, il est interdit de renvoyer une personne en se fondant sur son âge. Il s'agit d'un cas classique de discrimination.
Que ce soit 65 ou 70 ans, le raisonnement est le même tout comme l'illégalité de la mesure.
Par ailleurs, tout salarié conserve avec le texte en discussion la possibilité de prendre sa retraite à partir de 60 ans et à 65 ans, il peut la prendre à taux plein.
Il faut souligner à sujet que la France est le pays qui a l'âge légal de départ à la retraite le plus faible. Il est de 60 ans contre 65 ans en moyenne au sein de l'Union européenne ; certains pays l'ayant déjà relevé à 67 voire 69 ans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire