2% du PIB consacrés à la relance. Les élus frétillent de joie en pensant pouvoir obtenir le financement de tous les travaux en instance. Des routes, des voies ferrées, de piscines, des stades pour sauver l'économie et tout cela financer par l'emprunt. Depuis le New Deal, le mythe des grands travaux hantent les décideurs politiques dès les premiers signes de récession. C'est oublié que ce n'est pas les grands programmes de Roosevelt qui ont sorti les Etats-Unis de la léthargie mais la guerre. C'est oublié que de la décision de lancer des grands travaux et leur réalisation, de nombreux mois peuvent s'écouler. Enquêtes, études d'impact, permis, recours, procès.... combien d'années faut-il avant de concrétiser un grand projet dans un pays comme la France qui s'amuse de se moquer du procédurisme américain tout en le singeant avec excellence. Il aura fallu près de dix ans au directeur de l'hôpital de Necker à Paris pour obtenir l'autorisation de reconstruire une partie de son établissement qui pourtant menace ruine. L'ancien hôpital Laennnec au cœur de Paris est une jachère depuis dix ans du fait de la contestation d'associations plus ou moins représentatives et des hésitations des pouvoirs publics. Au mieux, l'effet des grands travaux se fera sentir dans deux ou trois ans.
Pour relancer l'offre, un amortissement exceptionnel de 100 % aurait eu plus d'effet mais, en revanche cette mesure aurait amputé les recettes de l'Etat. On ne peut pas tout avoir l'efficacité et l'argent du beurre...
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