Comme en 2015,
la croissance démarre l’année sur les chapeaux de roue. En effet, au premier
trimestre 2015, le PIB en volume a augmenté de 0,5 %, après +0,3 % au quatrième
trimestre 2015.
Une croissance toujours en pointe
Cette croissance a été tirée par les
dépenses de consommation des ménages qui ont augmenté de 1,2 % contre un recul
de 0,1 % au dernier trimestre 2015. L’effet attentat s’est estompé et les
Français ont repris le chemin des magasins. Plusieurs secteurs ont été
dynamiques comme l’automobile et l’électroménager (achat de télévision en
raison du passage à la haute-définition, de l’Euro 2016 et des JO de Rio).
Investissement
positif pour les entreprises mais toujours négatif pour les ménages
Par
ailleurs, l’investissement des entreprises progresse fortement profitant de la
bonne orientation de la conjoncture française et des faibles taux d’intérêt. I
augmente de 0,9 % après 0,7 % au dernier trimestre 2015. Ce résultat
est important car il témoigne de la confiance restaurée des chefs d’entreprise
en l’avenir. Il pourrait déboucher sur une fortification de la croissance dans
les prochains mois.
L’investissement des ménages est toujours
en baisse malgré quelques signes positifs sur le marché de la construction. Il
a reculé de 0,2 % au premier trimestre 2016. Certes, la baisse est en
régression par rapport aux trimestres précédents. Elle avait atteint 0,9 %
au quatrième trimestre 2015.
Le commerce
extérieur le maillon faible
Le commerce extérieur continue, en
revanche, à être un point noir pour l’économie française. Les exportations se
sont contractées de 0,2 % au premier trimestre quand les importations ont
progressé de 0,5 %. Certes, il y a une nette décélération des importations qui
avaient cru de 2,1 % au 4ème trimestre 2015. Néanmoins, le commerce
extérieur a contribué négativement à la croissance de 0,2 point. La France souffre
comme tous ses partenaires du ralentissement du commerce international et de la
croissance des pays émergents.
Les variations de stock ont, par ailleurs,
contribué négativement à hauteur de 0,2 point contre un apport positif de 0,5
point au 4ème trimestre 2015.
La croissance française qui repose
fortement sur la consommation engrange toujours les effets de la baisse du
pétrole qui a contribué à améliorer le pouvoir d’achat des ménages. Il est à
noter que ces derniers ont au cours du dernier trimestre 2015 accru de manière
significative leur effort d’épargne qui est passé de 15,4 à 15,9 % du revenu
disponible brut. Le taux d’épargne financière a atteint un sommet à 7,1 %. Il
est possible qu’au cours du premier trimestre 2016, les ménages aient utilisé
une partie de cette épargne dont une partie non négligeable a été laissée sur les
comptes courants pour réaliser des dépenses de consommation.
Compte tenu de l’acquis de croissance, 1
%, l’objectif de 1,5 % fixé par le Gouvernement n’apparaît pas inatteignable.
Certes, il convient d’être prudent au regard de la situation économique de nos
partenaires dont les économies sont plus ouvertes sur l’extérieur que la nôtre.
La France résiste mieux que l’Allemagne, par exemple, quand le commerce
international ralentit. Néanmoins, nous serons impactés si ce ralentissement se
poursuit sur l’ensemble de l’année. Il est à noter que la Commission européenne
et le FMI sont plus prudents que le Gouvernement en matière de prévision de
croissance pour la France en ayant retenu respectivement 1,3 et 1,1 %
comme taux de croissance.
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