D’un côté, au mois de juillet, le nombre de demandeurs d’emploi,
en catégorie A, a baissé de 0,1 % (soit 1 900 de moins par rapport au mois de juin), de l’autre côté, le nombre
de demandeurs d’emploi toutes catégories a augmenté de 0,3 %. La France compte
désormais 3 551 600 demandeurs d’emploi en catégorie A et 5 412 500
personnes sont inscrites à Pôle Emploi (catégories A, B, C).
Sur un an, la hausse est de 3,9 % pour les demandeurs
catégorie A et de 6 % pour l’ensemble de demandeurs d’emploi. Depuis le mois de
juillet 2012, la France compte 530 800 demandeurs d’emploi de plus soit une
hausse de 17 %.
Les résultats du mois de juillet sont rarement bons en
raison de l’inscription des jeunes en fin d’études au chômage et à la fin de
nombreuses missions d’intérim ou de CDD. Cette année, la stabilisation du
chômage au mois de juillet confirme la tendance enregistrée en ce qui concerne
l’emploi marchant au cours du deuxième trimestre. En effet, l’emploi marchand
dans le secteur non agricole a augmenté de mars à juin de 27 000. Si l’industrie
et la construction sont à la peine, le secteur des services a renoué avec les
créations d’emploi.
Au mois de juillet, il est à noter que le nombre de
demandeurs d’emploi de moins de 25 ans a reculé de 0,7 %. En revanche, les
actifs seniors sont toujours fortement touchés par les licenciements. 858 900
demandeurs d’emploi ont plus de 50 ans. Leur nombre est en hausse de 0,7 % en
juillet et de 8,3 % sur un an. Les entreprises continuent à se délester des
salariés les plus âgés. Il y a un réel problème avec l’emploi des seniors en France
dont l’acuité s'accroît de mois en mois.
L’autre point noir du chômage en juillet reste l’augmentation
de sa durée moyenne. Le nombre de demandeurs d’emploi de plus d’un an a
progressé de 0,6 % en juillet et de 9,9 % sur un an.
Au niveau des régions, la Corse reste de loin la région qui
connaît sur un an la plus forte progression du chômage (catégories A, B, C) la
plus élevée, 10,7 % contre une moyenne nationale de 6,7 % (Pour la seule
catégorie A, la hausse est de 6,2 %). Suivent l’Aquitaine et Rhône-Alpes avec
des hausses respectives de 8,6 et 8,4 %. Parmi les régions connaissant les plus
faibles progressions figurent le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
Compte tenu des aléas saisonniers, le résultat du mois de
juillet n’est pas significatif. Le mois de septembre sera le véritable juge de
paix d’une éventuelle amélioration du marché de l’emploi.
L’amélioration du taux d’utilisation des capacités de
production pourrait déboucher sur des créations d’emploi dans les prochains
mois. L’impact du CICE commence à se faire ressentir tout comme la baisse de l’euro
qui améliore sensiblement la compétitivité des produits français à l’exportation.
Par ailleurs, il ne faut pas négliger les départs à la retraite qui sont, en
règle générale, plus important au cours du second semestre, près de 700 000
départs à la retraite sont attendus cette année.
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