Depuis un an, la France, avec une croissance trimestrielle tournant en plus et en moins autour de 0 flirte avec la récession.
Avec au premier trimestre 2013, un PIB en recul de 0,2 point qui fait suite à celui du même score du quatrième trimestre 2012, la France ne peut plus nier le fait qu’elle enregistre une contraction de sa production de richesses. Il est à noter que le recul du PIB est le troisième baisse au cours des quatre derniers trimestres témoignant que la France est entrée dans un cycle récessionniste.
L’entrée officielle en récession est avant tout symbolique au vue de l’évolution de l’emploi depuis 18 mois ou de l’évolution du nombre de faillites d’entreprises. Il s’agit avant tout d’un franchissement de frontière mais sans changement de climat. L’impact est sémantique et psychologique.
La question est de savoir comment la France sort de cet état dépressif.
En effet, toutes les composantes de la croissance sont à l’arrêt. Les dépenses de consommation des ménages baissent de 0,1 % au premier trimestre après 0,0 % au 4ème trimestre 2012. La formation brute de capital fixe (FBCF) totale, c’est à dire l’investissement, recule de 0,9 % après –0,8 %. Au total, la demande intérieure finale (hors stocks) baisse de 0,1 point au premier trimestre 2013 après –0,1 point fin 2012.
Il n’y a pas de salut de la part de la demande externe avec des importations en légère progression de 0,1 % quand, en revanche, et c’est plus inquiétant, les exportations continuent de baisser avec –0,5 % après –0,7 % au dernier trimestre 2012. En conséquence, le solde extérieur contribue négativement à l’évolution du PIB à hauteur de 0,2 point conte un impact positif de 0,2 point au quatrième trimestre. Ces derniers résultats témoignent de la poursuite de la baisse de compétitivité de notre économique qui malgré la crise continue à importer mais pas n’arrive pas à améliorer ses positions extérieures. La France est handicapée par la récession qui frappe plusieurs de ses importants clients que sont l’Espagne, l’Italie et le Royaume-Uni.
La sortie de la récession passe par une amélioration de la compétitivité des entreprises dont le taux de marge est au plus bas depuis 1985. Elle suppose un effort d’investissement pour repositionner l’outil de production. Ce repositionnement s’il est réalisé n’aura que des effets à moyen terme. En attendant, la France compte sur ses voisins, l’Allemagne en tête, pour relancer l’économie européenne. Les pays d’Europe du Sud ayant engagé avant nous leur assainissement pourrait connaître une amélioration de leur situation conjoncturelle d’ici la fin de l’année. Il n’en demeure pas moins que les espoirs de sortie rapide de crise seront longs à se faire sentir étant donné que le chemin de l’assainissement des finances publiques est complexe à mener. Il faut souligner que les plans reposant sur les mesures fiscales sont économiquement plus coûteux que ceux portant sur les dépenses.
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