vendredi 8 juin 2012

La Grèce à l'heure des choix



Le 17 juin, la vraie élection ne se passera pas en France mais en Grèce. L'avenir de la zone euro passe par cette élection qui peut avoir de lourdes conséquences sur l'organisation de la zone monétaire et sur la situation économique. Or, les statistiques ne sont pas source d'optimisme.

Selon l'institut de statistiques Elstat, le PIB de la Grèce s'est contracté de 6,5 % en rythme annuel au premier trimestre de 2012, soit un taux supérieur aux prévisions qui tablaient pour une baisse de 6,2 %. De 2007 à 2011, le PIB a diminué de 13 %. L'année dernière, le PIB a reculé de 6,9%. le retour de la croissance est espérée par la Commission européenne en 2014. Le taux de chômage s'élève désormais à près de 22 %. Certes, le déficit commercial a diminué de 41,9%, grâce à une réduction sensible des importations. la consommation a baissé de 7,5% de la consommation et les investissements de 21,3%. La fraude fiscale demeure élevée à plus de 12 % du PIB.

Une sortie de l'euro de la Grèce pourrait entraîner un effondrement de l'économie de c e pays. Les analyses évaluent la contraction du PIB entre 15 à 40 %. Pour l'ensemble des pays de la zone, le perte de croissance serait de 1 à 2 points de PIB avec comme conséquence le retour de la récession. En cas d'explosion de la zone monétaire, c'est un hiver économique que nous connaîtrions avec un recul de 10 % de notre PIB. La zone euro joue avec le feu. Il n'est pas étonnant que la Chancelière Merkel ait adressé un message en faveur du renforcement de a coopération politique. En cas de sortie de l'euro, il sera important de mettre en oeuvre des pare-feux afin 'éviter la contagion.

Une éventuelle sortie de la Grèce constituerait un échec et serait un signe évident de faiblesse. L'Europe aura du mal à faire croire qu'elle pourra sauver l'Espagne ou l'Italie si elle a été incapable de sauver la Grèce. Les investisseurs non européens ne souhaiterons plus investir en titre européens. par ailleurs, les pays en proie à des difficultés seraient mis sous fortes tensions en cas de sortie de la Grèce au nom de la théorie des dominos.

Aucun commentaire: