Euro Rscg a réalisé une étude qu'il entend désormais présenté chaque année sur "le CAC 40 : quel partage de la valeur ajoutée ?".
Selon cette enquête, depuis 2006, les entreprises du CAC 40 ont enregistré une progression de leur cash flow de 22%. Les marges opérationnelles ont augmenté de 13 % et les résultats nets de 10 %. En revanche, depuis 2006, le cAC 40 a reculé de 30 %.
Ces résultats témoignent tout à la fois l'internationalisation des entreprises du CAC 40 et la crise de l'Union européenne. L'internationalisation leur permet de consolider voire d'améliorer leurs résultats en période de crise au sein des pays occidentaux.
Les acteurs de marché considèrent qu'elles pourront faire face à la crise du financement bancaire en ayant recours au marché obligataire. Actuellement, les entreprises du CAC 40 se financent qu'à hauteur de 20 % sur le marché obligataire contre 80 % aux Etats-Unis.
Depuis 2006, la part du cash flow alloué aux actionnaires a augmenté de 31%. Cette augmentation est liée au bon niveau des dividendes, aux opérations de rachat d'actions et au nombre réduit d'augmentations du capital menées depuis 2009. Néanmoins, depuis cinq ans,l'actionnaire a perdu 18 % de sa mise du fait de la chute de 30 % des cours. Cette perte de 18 % pousse les entreprises à multiplier les opérations de rachats.
La rémunération des dirigeants des sociétés du CAC 40 a augmenté de 34 % depuis 2006. Les salaires ont progressé de 13 % depuis 2006 et les effectifs de 10 % essentiellement entre 2006 et 2009. Un tiers des emplois des sociétés du CAC 40 sont précaires. L'augmentation de la masse salariale depuis 2006 a été de 25 %.
Les investissement des entreprises du CAC 40 ont régressé de 24 % depuis 2006. Les entreprises opèrent un désendettement et des rachats d'actions ce qui réduit d'autant leur capacité d'investissement. Le caractère dégradé de la conjoncture n'incite pas à réaliser des opérations de croissance interne ou externe.
Par ailleurs, les entreprises du CAC 40 ont vu leur pression fiscale augmenter de 21 % depuis 2006.
Ce tableau des entreprises du CAC est dual. D'un côté, les grandes entreprises françaises ont des bilans sains et bénéficient du vent de l'économie mondiale ; de l'autre, elles sont confrontées à une augmentation de la pression fiscale et à sous capitalisation en partie liée à la dépression qui s'est abattue sur la zone euro.
consulter la synthèse de l'étude d'Eurorscg
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