dimanche 18 septembre 2011
La dette publique française n'est plus très française
Certes le Japon n'est pas un modèle à suivre tant sur la question de la croissance que sur celle de sa dette publique mais il n'en demeure pas moins que du fait que sa détention est avant tout japonaise et que le taux d'épargne des ménages est très élevé, son acuité est moindre que dans la zone euro. 75 % de la dette publique japonaise est possédée par le secteur financier domestique. Les banques en détiennent 40 %, les compagnies d'assurances 19 % et les fonds de pension publics 12 %. Les fonds de pension privés en possèdent 4 %.
Dans la zone euro, les établissements de crédit possèdent 22 % de la dette publique suivies par les autres institutions financières (11 %). En France, ce sont les compagnies d'assurances qui jouent le premier rôle avec 20 % de la dette publique domestique. C'est en Allemagne et en Italie que la part du système financier domestique reste le plus élevé avec respectivement un taux de 46 et 41 %.
Au Royaume-Uni, ce sont les fonds de pension et les compagnies d'assurances qui détiennent la part la plus importante de la dette publique domestique (30 %) avec une particularité une duration plus élevée qu'au sein de la zone euro. En 2010, 60 % de la dette publique du Royaume-Uni est émis à plus de 10 ans et 30 % à plus de 20 ans.
Aux Etats-Unis, les investisseurs nationaux possèdent 51 % de la dette publique avec une part réduite du secteur financier privé, 13 %. 32 % de la dette fédérale est détenue par les fonds de réserve des agences gouvernementales et 5 % par les Etats fédérés.
Les investisseurs non-résidents détiennent 53 % de la dette publique au sein de la zone euro, 30 % de celle des Etats-Unis et 29 % au Royaume-Uni.
Au sein de la zone euro, cette part varie fortement d'un Etat à un autre. Ainsi, ce taux est de 53 % en Allemagne, de 44 % en Italie ou en Espagne, de 56 % en Belgique mais de 70 % en France, de 71 % en Grèce, de 75 % au Portugal et de 85 % en Irlande. En 1998, la part des non-résidents était de 22 % pour la France. 40 % de la dette française est détenue par des acteurs non-européens.
Les Chinois ont accru leur rôle dans la possession de titres publics en devenant le premier détenteur non-résident de la dette américaine. Ils détiennent 26 % de la dette possédée par des non-résidents, 12,4 % de la dette publique détenue par le publics et 8 % de la dette brute. 42 % des avoirs de la banque centrale chinoise sont investis en titres américains
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