jeudi 1 septembre 2011

Good News, si c'est possible


Sur les six premiers mois, les bénéfices des sociétés du CAC 40 ont progressé de 10 % et ont atteint 46,2 milliards d’euros. Pour l’ensemble de l’année, les résultats pourraient progresser de 9 % et s’élever à plus de 100 milliards d’euros. Ces bénéficies contrastent avec la morosité ambiante. Or ; seuls les grincheux s’en offusqueront. Ils témoignent que les entreprises françaises sont, du fait de leur taille et de leur internationalisation, de moins en moins vulnérables face aux accidents de conjoncture de leur pays. Par ailleurs, leur bonne santé financière témoigne d’un capacité à s’adapter au marché.

Certains considéreront que ces bénéfices sont honteux. Or, il faut premièrement toujours les examiner en prenant en compte la taille de l’entreprise. Ainsi, si Total dégage 7 milliards d’euros de bénéfices au premier semestre 2011, il ne faut pas oublier que son chiffre d’affaires annuel dépasse 150 milliards d’euros.

Le bénéfice est un signe de bonne santé et permet tout à la fois de rémunérer ceux qui ont pris le risque d’investir dans l’entreprise et d’améliorer les capacités d’investissement. Or, il faut noter que les investissements des sociétés du CAC 40 (hors financières) ont progressé de 26 % au premier semestre et se sont élevés à 41,3 milliards d’euros. C’est un signe très encourageant car la crise actuelle au-delà de son aspect financier est avant tout une crise de productivité et d’épuisement du cycle de croissance des années 90/2000. Il est indispensable de favoriser l’innovation et les investissement afin de dégager de nouveaux gains de productivité. Si les Etats sont actuellement entrés dans un combat d’assainissement de court terme, il est tout aussi utile que les entreprises s’intéressent à l’avenir. L’Europe aurait tout à gagner à lancer des chantiers dans les domaines de l’innovation, de la recherche et de la formation. Il n’est possible d’éviter une lente atonie économique qu’en dopant l’offre et non en essayant par tous les moyens de consolider la demande mais cela est électoralement plus difficile à vendre.

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