Jusqu'à maintenant, il était admis que les bourses n'aimaient pas les mois d'octobre, il faudra y ajouter le mois d'août. Il est vrai qu'en France, cet été ressemble à un automne.
Les investisseurs considèrent que les menaces de crise sont supérieures aux espoirs d'un rebond d'où le mouvement baissier actuel.
Quelles sont les raisons pouvant expliquer le processus de baisse ?
Le manque de crédibilité des plans adoptés de part et d'autre de l'atlantique et les menaces de récession expliquent ce krach estival.
Le plan américain permettant de relever le seuil de la dette publique comme le plan européen pour régler le problème grecque n'ont pas convaincu. L'accord entre démocrates et républicains a été obtenu après d'affres discussions ; il est tout à la fois précaire et temporaire. De nouveaux débats devront avoir lieu l'année prochaine. Par ailleurs, en récusant toute augmentation d'impôts et en taillant, avec parcimonie, dans les dépenses, il ne résout aucun des problèmes.
Concernant la dette grecque, les Etats de la zone euro ont surtout démontré que la solidarité ne pouvait jouer que sous l'impérieuse nécessité de l'urgence. L'absence de consensus a été constatée, la gouvernance de l'Union ne s'améliore pas. Le transfert sur les banques d'une partie de la charge a abouti au résultat inverse de celui recherché. L'affaiblissement de la sphère financière qui se relève à peine de la crise de 2008 a été jugé durement.
Les investisseurs croient en un possible retour de la récession. L'affaiblissement de la croissance aux Etats-Unis comme en Europe au deuxième trimestre démontre que ce risque est réel. L'accumulation de plans d'assainissement qui intervient après l'interruption des plans de relance a obligatoirement un impact dépressif d'autant plus qu'il n'y pas de foyer de croissance interne alimentée par des innovations permettant de dégager des gains de productivité.
L'occident est en crise. Les Etats-Unis, l'Europe et le Japon sont en stagnation. La question est de savoir comment ils peuvent retrouver le chemin de la croissance afin de rembourser les dettes. Actuellement, le chacun pour soi prédomine tout comme la politique de l'autruche. Il apparaît nécessaire qu'une conférence rassemblant les pays occidentaux ainsi que les pays émergents dont l'avenir dépend des leurs exportations pour permettre un réel redémarrage de l'économie soit organisée. Certains ont trop vite cru que les plans de relance néo-keynésiens suffiraient à endiguer la plus violente crise de ces soixante dernières années ; or le mal n'est pas que conjoncturel, il est structurel. Il est lié à l'affaiblissement des gains de productivité qui a été masqué par une politique du crédit facile et par le développement des importations à bas coûts.
Il y a donc un double problème à résoudre : solidifier les dettes publiques et relancer sainement l'économie. Pour l'Union européenne, les Allemands dont la croissance dépend de la santé des autres pays membres doivent accepter le principe de la création d’euro-bonds et la possibilité pour l'Union de racheter de la dette publique provenant des Etats membres. La contrepartie serait un droit de regard plus important sur les finances publiques.
Au niveau mondial, les pays émergents qui dépendent aussi de la santé des pays occidentaux doivent être mis à contribution en acceptant de prêter à des conditions favorables. En échange, leur pouvoir devrait être accru au sein des instances internationales. Il serait également opportun de réinstituer un embryon de système monétaire international à travers l'émission de DTS (droits de tirage spéciaux qui sont calculés à partir d'un panier des principales monnaies) et à travers un rattachement des monnaies aux DTS. La nature occidentale de la crise devrait inciter l'OCDE à modifier son rôle et reprendre la mission qui lui avait été donnée à la fin de la seconde guerre mondiale, assurer le refinancement des Etats.
Une initiative mondiale en faveur de la recherche devrait être également lancée. Sous Ronald Reagan, le programme "Guerre des Etoiles" auquel l'Europe avait répondu avec "Eureka" avait permis de créer un élan indéniable au-delà des résultats directs obtenus. L'essentiel est de montrer qu'il y a des objectifs et de l'espoir. L'économie avant d'être des chiffres c'est de la psychologie. Le programme de recherche international pourrait se consacrer aux énergies renouvelables ou aux problèmes de l'alimentation...
Les investisseurs considèrent que les menaces de crise sont supérieures aux espoirs d'un rebond d'où le mouvement baissier actuel.
Quelles sont les raisons pouvant expliquer le processus de baisse ?
Le manque de crédibilité des plans adoptés de part et d'autre de l'atlantique et les menaces de récession expliquent ce krach estival.
Le plan américain permettant de relever le seuil de la dette publique comme le plan européen pour régler le problème grecque n'ont pas convaincu. L'accord entre démocrates et républicains a été obtenu après d'affres discussions ; il est tout à la fois précaire et temporaire. De nouveaux débats devront avoir lieu l'année prochaine. Par ailleurs, en récusant toute augmentation d'impôts et en taillant, avec parcimonie, dans les dépenses, il ne résout aucun des problèmes.
Concernant la dette grecque, les Etats de la zone euro ont surtout démontré que la solidarité ne pouvait jouer que sous l'impérieuse nécessité de l'urgence. L'absence de consensus a été constatée, la gouvernance de l'Union ne s'améliore pas. Le transfert sur les banques d'une partie de la charge a abouti au résultat inverse de celui recherché. L'affaiblissement de la sphère financière qui se relève à peine de la crise de 2008 a été jugé durement.
Les investisseurs croient en un possible retour de la récession. L'affaiblissement de la croissance aux Etats-Unis comme en Europe au deuxième trimestre démontre que ce risque est réel. L'accumulation de plans d'assainissement qui intervient après l'interruption des plans de relance a obligatoirement un impact dépressif d'autant plus qu'il n'y pas de foyer de croissance interne alimentée par des innovations permettant de dégager des gains de productivité.
L'occident est en crise. Les Etats-Unis, l'Europe et le Japon sont en stagnation. La question est de savoir comment ils peuvent retrouver le chemin de la croissance afin de rembourser les dettes. Actuellement, le chacun pour soi prédomine tout comme la politique de l'autruche. Il apparaît nécessaire qu'une conférence rassemblant les pays occidentaux ainsi que les pays émergents dont l'avenir dépend des leurs exportations pour permettre un réel redémarrage de l'économie soit organisée. Certains ont trop vite cru que les plans de relance néo-keynésiens suffiraient à endiguer la plus violente crise de ces soixante dernières années ; or le mal n'est pas que conjoncturel, il est structurel. Il est lié à l'affaiblissement des gains de productivité qui a été masqué par une politique du crédit facile et par le développement des importations à bas coûts.
Il y a donc un double problème à résoudre : solidifier les dettes publiques et relancer sainement l'économie. Pour l'Union européenne, les Allemands dont la croissance dépend de la santé des autres pays membres doivent accepter le principe de la création d’euro-bonds et la possibilité pour l'Union de racheter de la dette publique provenant des Etats membres. La contrepartie serait un droit de regard plus important sur les finances publiques.
Au niveau mondial, les pays émergents qui dépendent aussi de la santé des pays occidentaux doivent être mis à contribution en acceptant de prêter à des conditions favorables. En échange, leur pouvoir devrait être accru au sein des instances internationales. Il serait également opportun de réinstituer un embryon de système monétaire international à travers l'émission de DTS (droits de tirage spéciaux qui sont calculés à partir d'un panier des principales monnaies) et à travers un rattachement des monnaies aux DTS. La nature occidentale de la crise devrait inciter l'OCDE à modifier son rôle et reprendre la mission qui lui avait été donnée à la fin de la seconde guerre mondiale, assurer le refinancement des Etats.
Une initiative mondiale en faveur de la recherche devrait être également lancée. Sous Ronald Reagan, le programme "Guerre des Etoiles" auquel l'Europe avait répondu avec "Eureka" avait permis de créer un élan indéniable au-delà des résultats directs obtenus. L'essentiel est de montrer qu'il y a des objectifs et de l'espoir. L'économie avant d'être des chiffres c'est de la psychologie. Le programme de recherche international pourrait se consacrer aux énergies renouvelables ou aux problèmes de l'alimentation...
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