L'épargne des ménages français se décomposent de la manière suivante :
1446 milliards d'euros dans l'assurance-vie et les produits associés (PERP...)
517 milliards d'euros dans les actions non cotées
497 milliards d'euros dans les valeurs mobilières
744 milliards d'euros dans l'épargne réglementée (Livret A, PEL, CEL....)
368 milliards d'euros dans les dépôts à vue et les comptes à terme
Depuis quelques mois, l'épargne des ménages est en proie à quelques inflexions.
Ainsi, au mois de mars 2011, la collecte de l'assurance-vie est en baisse pour le quatrième mois consécutif. Au mois de mars, le recul a été de 45 %. Sur les trois premiers mois de l'année, la chut est de 13 %.
Cette diminution est liée en partie à un effet base. Le premier trimestre 2010 avait été marqué par un fort rebond.
Trois autres facteurs expliquent le recul.
Les incertitudes fiscales ont joué un rôle durant le premier trimestre en poussant les épargnants à l'attentisùe
Le fort engouement en faveur de l'immobilier a conduit les épargnants à reporter une partie de leur épargne vers ce placement
La baisse du taux d'épargne certes légère en relation avec la reprise de l'inflation peut expliquer également cette évolution d'autant plus que l'écart de taux entre les fonds euros des contrats d'assurance-vie et les Livrets réglementés est faible.
Un autre facteur peut également citer. Les réglementations prudentielles en cours d'élaboration incitent les banques à accroître les comptes sur livrets qui rentrent au bilan sous forme de liquidités par rapport à l'assurance-vie qui augmente leur besoin en fonds propres.
L'assurance-vie est certainement arrivée à maturité. Son encours est passé de 450 à 1330 milliards d'euros de fin 2001 à mars 2011. La progression des dernières années était imputable au déplacement de l'épargne des Plans d'épargne Logement. Le fort taux des fonds euros avait également contribué des ménages à modifier leur allocation d'actifs en diminuant la poche actions sur comptes titres.
L'assurance-vie est aujourd'hui alimentée pour les contrats les plus importants par la cession des activités professionnelles (5000 000 dirigeants d'entreprise vont prendre leur retraite d'ici 10 ans). En revanche, avec l'érosion du pouvoir d'achat et temps que l'immobilier sera en tête de gondole des placements, les cotisations ne pourront pas connaitre une croissance à deux chiffres.
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