Après EDF, c'est au tour de l'Etat de sortir de son panier un emprunt destiné au grand public. Depuis le Gouvernement d'Edouard Balladur (1993-1995), nous avions perdu l'habitude de donner à l'Etat en plus des impôts une part de notre épargne. Est-ce une bonne idée de remettre l'argent chèrement gagné à la sueur de notre front à l'Etat afin qu'il investisse, du moins selon les dires de ses plus hauts représentants, dans des projets porteurs d'avenir. Le grand emprunt est avant tout un instrument de communication visant à mobiliser l'opinion publique autour du projet présidentiel. En effet, l'Etat n'a pas besoin de notre argent pour financer ses déficits. Il empruntera plus de 100 milliards d'euros sur les marchés ou auprès des institutionnels. Non, l'objectif du grand emprunt est de démontrer que l'Etat s'endette pour mieux préparer demain, pour construire la future croissance.
Au-delà des mots, l'épargnant devra prendre en compte le taux, autour de 4 % certainement, le montant des prélèvements fiscaux et sociaux, environ 30 % et les frais de gestion.
Par ailleurs, le montant du capital est garanti au terme de l'emprunt ; entre temps, le capital évolue en fonction des taux. Si les taux augmentent, la valeur des obligations baissent. En outre, en cas d'inflation, le capital n'est pas sauf clause d'indexation réévalué.
En règle générale, les actions supportent mieux l'inflation que les obligations....
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