Le retour de l'inflation dans la cible des 2 % et l'amélioration du climat conjoncturel n'ont pas provoqué de révision de la politique monétaire par la BCE. La hausse des prix est avant tout imputable à celle du baril du pétrole, hausse qui devrait s’atténuer dans les prochaines semaines. Si les indicateurs de confiance sont bien orientés, les statistiques économiques sont moins parlantes. La situation demeure très contrastée au sein de l'Europe, certains Etats sont en plein empli quand d'autres connaissent toujours un chômage de masse. Dans ces conditions, le Conseil des gouverneurs de la BCE a décidé, le jeudi 9 mars, de ne pas modifier ses taux directeurs ainsi que son programme de rachats d'actifs. Le taux d’intérêt des opérations principales de refinancement ainsi que ceux de la facilité de prêt marginal et de la facilité de dépôts restent fixés à respectivement 0,00 %, 0,25 % et - 0,40 %.
Le Conseil des gouverneurs a rappelé qu'il maintiendra les taux à des niveaux bas sur une période prolongée qui dépasse l’horizon fixé pour les achats nets d’actifs. Il a indiqué qu'il pourrait le cas échéant les abaisser.
Pour les mesures non conventionnelles de politique monétaire, le Conseil des gouverneurs a confirmé qu’il poursuivra ses achats au titre du programme d’achats d’actifs (asset purchase programme, APP) au rythme mensuel actuel de 80 milliards d’euros jusqu’à la fin du mois et qu’à partir d’avril 2017, les achats nets d’actifs devraient continuer à hauteur de 60 milliards d’euros par mois jusque fin décembre 2017 ou au-delà, si nécessaire. Le Conseil prendra en compte l'évolution de l'inflation pour prolonger ou pas ses rachats.
La BCE entend maintenir le cap en ne modifiant pas sa politique et en répétant la ligne qu'il a définie l'année dernière. Ainsi, il tient à maintenir les taux aussi bas que possible quelle que soit la décision de la FED du 15 mars prochain.
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