Malgré la croissance très rapide des bases monétaires depuis la Grande Récession de 2009, l’inflation reste faible en Europe comme aux Etats-Unis. Plusieurs facteurs jouent en faveur du maintien d’un faible niveau d’inflation. Du fait des pratiques monétaires de ces trente dernières années, les acteurs économiques ont intégré que les Banques centrales dont l’indépendance s’est renforcée sont opposées à tout dérapage des prix. En outre, la forte progression du chômage pèse sur les augmentations salariales même si une partie non négligeable du sous-emploi est structurel. Les besoins en fonds propres des institutions financières et leur volonté de restaurer leur liquidité ont conduit à une stérilisation d’une partie des liquidités injectés. Le développement de la mondialisation a rendu le marché plus concurrentiel ce qui limite d’autant les effets de rente. Il est néanmoins possible que l’inflation soit mal mesurée. Du fait du poids de la production industrielle des pays à bas coûts, les prix auraient dû baisser fortement ce qui n’a pas été toujours le cas, en particulier ; les intermédiaires ayant capté une partie du gain. La déflation demeure une menace plus vive pour l’économie mondiale que l’inflation que certains gouvernements espéreraient bien revoir afin d’atténuer la facture de la dette.
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