A cause de l'évolution des prix de l'énergie mais aussi en raison de la rigidité des prix à la baisse, l'inflation demeure en zone euro malgré le ralentissement économique.
Ce n'est pas l'augmentation de la masse monétaire qui génère la hausse des prix car les acteurs économiques privilégient le désendettement et la recherche de la solvabilité (banques/assureurs). L'injection de liquidités n'a pas abouti à gonfler la demande.
Les entreprises n'ont pas, en revanche, décidé de réduire leur prix car elles tentent d'améliorer leurs marges afin, en autre, de se désendetter. La reconstitution de leurs marges, à la différence de ce qui se passe aux Etats-Unis, ne débouche pas sur un accroissement de l'investissement. Par ailleurs, les salaires sont également rigides à la baisse malgré le fort taux de chômage. De ce fait, il est assez logique que dans un contexte d'augmentation des cours des matières premières, l'inflation en zone euro ait tendance à rester au-dessus de 2,3 %. Compte tenu du niveau de croissance, quasi nul, ce taux est élevé. Les Etats peuvent s'en accommoder car il érode le montant de la dette publique. En revanche, il provoque une baisse du pouvoir d'achat.
La zone euro est également confrontée à des rigidités qui favorisent l'inflation. La distribution du pétrole constitue un exemple parmi d'autre. L'écart entre le pétrole vendu aux Etats-Unis et celui en Europe, hors taxe est de 20 dollars.
La surréglementation de nombreux marchés est également inflationniste (services, santé...).
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