Le passage de 8 à 6 % du déficit public en 2011 et les risques de dégradation de la note de l’Etat par les agences de notation ont incité la Présidence de la République a solennisé la rencontre du Fort de Brégançon à laquelle assistaient notamment le Premier Ministre, le Ministre du Budget et le Ministre de l’Economie.
L’épargnant est a priori la victime désignée de cette prérentrée. Le rabotage des niches fiscales se mue en réduction des niches relatives à l’épargne. Il faut avouer que tous les gouvernements ont reculé devant la remise à plat général des niches car si dans chacune d’entre elles il y a un chien, dans certaines, le chien est un pitbull.
Les niches concernant le cinéma, les DOM/TOM ou la restauration sont moins faciles à démonter que celles beaucoup plus généralistes qui touchent un grand nombre d’épargnants.
Après la fuite organisée du rapport de l’Inspection Générale des Finances qui semble mettre en cause le bienfondé de certains avantages fiscaux accordés à l’assurance-vie et à l’épargne salariale, la voie était ouverte pour le Gouvernement afin d’étriller une nouvelle fois l’épargnant moyen.
Les niches fiscales représentent un manque à gagner de 75 milliards d’euros dont 11 au titre de l’épargne et un peu plus d’un pour l’assurance-vie. Autant dire que l’épargnant n’est pas le principal coupable de l’abyssal déficit public.
Par ailleurs, d’un côté, il est demandé aux Français d’épargner en vue de leur retraite mais aussi afin de financer les entreprises et également l’Etat ; de l’autre, l’épargne longue jugée à maintes reprises insuffisante est frappée à travers un durcissement régulier de son régime fiscal et social. Les prélèvements sociaux ont été accrus ces deux dernières années et le régime de l’assurance-vie a été durci en 2010.
Le nouveau tour de vis dissuadera est un mauvais message adressé à l’épargne de long terme en une période où il est indispensable de relancer l’économie par l’investissement et l’innovation.
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