Depuis plus d’une décennie, l’économie mondiale souffre d’une insuffisance d’investissement dans le domaine énergétique au point que des pays industrialisés comme le Royaume-Uni risque de souffrir de coupure d’électricité.
Cette insuffisance concerne tant le secteur électrique que les gisements d’or noir. Il en résulte ainsi que les volumes de pétrole découverts sont inférieurs à la consommation. Il n’est donc pas étonnant que le prix du baril soit revenu au-dessus de 70 dollars. En l’état actuel du marché, son prix d’équilibre se situe autour de 80 dollars d’autant plus que le dollar se déprécie vis-à-vis des autres grandes monnaies.
La spéculation sur le pétrole reprendra sans nul doute en 2010 compte tenu de la progression des besoins de l’économie chinoise qui est déjà la deuxième consommatrice d’or noir.
La Russie sera dans une situation d’arbitre ; en effet, elle est devenue le premier exportateur mondial de pétrole en 2009. Si son économie patine du fait de son incapacité à développer des structures compétitives, la rente pétrolière en fera un acteur financier incontournable ses prochaines années.
Tant que les pays ne se seront pas soustraits à la contrainte pétrolière, des transferts financiers et capitalistiques vont s’effectuer. Les fonds souverains prendront une part de plus en plus active dans le capitalisme occidental. La question est de savoir s’ils continueront à prêter à des Etats surendettés ou s’ils privilégieront les investissements dans des entreprises multinationales voire nationales.
Le surendettement des Etats aura un impact récessionniste dans les prochaines années du fait de l’obligation d’effectuer des transferts financiers au profit du secteur privé. Certains souhaitent le retour de l’inflation pour éponger les dettes. Or, les prix sont désormais fixés au niveau mondial. Les grandes entreprises dépendent plus du coût de a main d’œuvre chinoise que celle de la France. La capacité de la Chine à fournir une offre abondante pèsera durant plusieurs années sur les prix tout comme l’existence d’un fort chômage en occident.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire