Le coin des épargnants
L’assurance-vie aura un mauvais mois de juin sur fond d’incertitude boursière et réglementaire. Les Français, par ailleurs, diminue leur effort d’épargne financière pour maintenir leurs dépenses courantes surtout avant les vacances.
Le CAC 40 a terminé la semaine à 3 968 points et se remet à flirter avec la barre des 4000 points qu’il n’arrive pas à franchir sans retomber. Cette semaine, le CAC 40 a progressé de 1,1 % grâce aux bons résultats annoncés des entreprises. Vallourec, Bouygues Télecom, SFR et les financières ont porté l’indice à la hausse. Depuis le 1erjanvier, l’indice a gagné 9 % et près de 24 % en un an.
France, lueurs d’espoir mais un chômage toujours et encore en hausse
Toutes catégories confondues, la France comptait à la fin du mois de juin 5 092 700 demandeurs d’emploi. Pour la catégorie A, le chiffre s’élevait à 3 279 400 en progression de 14 900 soit 0,5 % par rapport au mois de mai. Rare point positif, le nombre e chômeurs chez les moins de 25 ans a reculé de 0,3 %. Ce recul peut s’expliquer par la montée en puissance des emplois d’avenir et des contrats de génération. Il faut également souligner que l’arrivée des jeunes sur le marché du travail intervient en juillet et en septembre/octobre.
Pour inverser la courbe du chômage, le Président de la république espère une amélioration sensible de la conjoncture. Le climat des affaires tout en restant en-deçà de sa moyenne de longue période a cessé de se dégradé et a même légèrement augmenté au mois de juillet. La croissance pourrait repartir au second semestre de manière lente grâce à la sortie de crise de l’Europe du Sud et au léger plan de relance allemand. La France compte également sur les États-Unis pour nourrir la croissance de l’économie mondiale.
Pour l’emploi, l’espoir viendra également de la démographie avec de nombreux départs à la retraite programmés au second semestre. Selon l'INSEE, au mois de juillet, l’opinion des ménages sur leur situation financière personnelle passée progresse d'un point. Celle sur leur situation financière personnelle future augmente de deux points. Signe d'un retour de la confiance, les ménages sont plus nombreux qu’en juin à considérer comme opportun de faire des achats importants avec une augmentation de +6 points. Le solde correspondant retrouve ainsi son niveau de fin d’année dernière. Néanmoins, il faut souligner que ces trois soldes se situent encore largement en dessous de leur moyenne de longue période.
En juillet, il y a un véritable rebond de l’opinion des ménages sur leur capacité d’épargne actuelle. L'indicateur gagne 5 points, égalant son maximum de février. Leur opinion sur leur capacité d’épargne future s’améliore de 5 points également, restant ainsi largement au-dessus de sa moyenne de long terme.
En juillet, la proportion de ménages à considérer qu’il est opportun d’épargner est quasi stable (+1 point). Ce solde se situe largement au-dessus de sa moyenne de longue période. Pour autant, l'assurance-vie a connu une décollecte au mois de juin et la collecte du Livret A a été faible.
Retraite, la guerre de tranchées durera tout le mois d’août
Le Gouvernement est sur la corde raide concernant le dossier des retraites. Il devra durant la période estivale tentée d’éviter l’embrasement sur ce sujet sensible. FO et la CGT préparent leurs armes pour réussir la grève du 10 septembre quand le MEDEF avance ses propositions de refonte du régime des retraites. Les positions des uns et des autres sont très éloignées pour le moment. Il faudra beaucoup de patience et de persévérance pour les rapprocher.
Etats-Unis, doutes hors de saison ou réel malaise ?
Le Président des Etats-Unis a été dans l’obligation de se repositionner sur l’économie en prononçant un discours dans l’Illinois. Après la faillite retentissante de Detroit et au moment même où les indicateurs économiques sont au vert, des doutes subsistent sur la pérennité de la croissance. La cote de popularité du Président est seulement de 45 % sachant. Le Président s’en est pris à l’inertie de l’administration centrale.
Néanmoins, l’industrie manufacturière est attendue en hausse pour le second semestre après un deuxième trimestre décevant. L’industrie aéronautique est dopée par les commandes d’avions militaires et cela malgré le ralentissement des dépenses militaires.
Le 31 juillet, sera publiée la première estimation de la croissance du PIB au deuxième trimestre 2013. Au regard des fluctuations des derniers mois, il est difficile de dessiner une prévision.
Néanmoins, certains espèrent une croissance réelle assez proche des performances du premier trimestre, soit aux alentours de 2,5%.
Les finances du gouvernement fédéral sont un bon marqueur de l’état de la conjoncture. La diminution rapide du déficit en ce début d’année 2013 semble traduire une réelle reprise de l’économie même si cette résorption a été facilitée par des remboursements exceptionnels des deux établissements de crédits immobiliers. En moyenne sur 12 mois, le déficit du budget fédéral se limitait ainsi à USD 695 mds en juin 2013, contre USD 1 231 mds un an auparavant, soit une réduction de USD 536 mds. Cette réduction vient à la fois d’une baisse des dépenses (de USD 320 mds entre juin 2013 et juin 2012, en moyenne mobile sur 12 mois) et d’une progression des recettes (USD
216 mds).
Qui sera le futur Président de la FED ?
Le mandat du Ben Bernanke à la tête de la FED prend fin au mois de janvier 2014. Sauf surprise, il ne devrait pas être reconduit. Son probable successeur devrait être le-Vice-Présidente du Conseil des gouverneurs, Janet L. Yellen. Ce serait la première femme à accéder à cette responsabilité. Cette économiste et banquière centrale d’expérience représenterait la continuité, et ayant été au cœur des prises de décisions quant à l’utilisation des outils non orthodoxes de politique monétaire, elle est certainement la mieux placée pour les gérer et les abandonner lorsqu’il sera temps.
Le principal handicap de Mme Yellen est de ne pas aux « faucons » et elle pourrait être contestée par la majorité républicaine. Un autre candidat se profile donc en la personne de Lawrence H. Summers, ancien Secrétaire au Trésor de Bill Clinton et directeur du National Economic Council sous Barack Obama. Il souffre encore plus que Mme Yelen de ses soutiens démocrates.
Néanmoins, H. Summers est favorable à une sortie prématurée de QE3 quand Mme Yellen est pour le maintien d’une politique accommodante sur la durée.
Royaume-Uni, du Royal baby à l’économie, la mode est à l’optimisme
La croissance du PIB a accéléré au deuxième trimestre en passant du 1er au 2ème trimestre de 0,3 à 0,6% t/t. En variation sur un an, l’activité a progressé de 1,4%.
Le secteur des services a de nouveau largement soutenu la croissance, mais pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2010, l’ensemble des secteurs ont soutenu la croissance. La croissance, de 0,2% en 2012, devrait accélérer cette année. La méthode britannique de soutenir l’offre associée à une politique de soutien monétaire commence à porter ses fruits.
Le secteur des services a de nouveau largement soutenu la croissance, mais pour la première fois depuis le deuxième trimestre 2010, l’ensemble des secteurs ont soutenu la croissance. La croissance, de 0,2% en 2012, devrait accélérer cette année. La méthode britannique de soutenir l’offre associée à une politique de soutien monétaire commence à porter ses fruits.
A suivre, next week…
Lundi 29 juillet, la Commission européenne publiera son enquête du mois de juillet sur le climat économique. La poursuite de l’amélioration constatée en juin devrait se poursuivre.
Mercredi, aux Etats-Unis sera publié le PIB du deuxième trimestre. Il n’est pas interdit de penser qu’elle sera inférieure aux espoirs. La croissance pourrait décevoir, mais il est difficile d'anticiper dans quelle mesure, avec la publication de révisions historiques. La consommation et l’investissement résidentiel auront certainement été les principaux contributeurs à la croissance.
Toujours mercredi, toujours aux Etats-Unis, le communiqué de la FED devrait confirmer le statuquo du fait de l'absence de conférence de presse. Le communiqué devrait souligner l'amélioration des perspectives économiques pour le second semestre, le dynamisme de l'emploi mais aussi la faiblesse de l'inflation.
Pour la zone euro, il faudra suivre l’estimation flash du taux d’inflation.
L’inflation a progressé à 1,6% en juin, après 1,4% en mai et 1,2% en avril. En juillet, elle s’est probablement stabilisée. La tendance à venir pourrait être baissière.
En France, les chiffres des dépenses de consommation des ménages en biens du mois de juin seront examinés avec attention. Après leur rebond inattendu et important en mai (+0,5% m/m), les dépenses de consommation en biens des ménages risquent de baisser.
Jeudi 1er août, aux Etats-Unis sera publié l’indicateur, ISM, du mois de Juillet. Les enquêtes régionales annoncent une amélioration de la confiance.
Au Royaume- Uni, jeudi se tiendra la réunion de la BoE du mois d’août. La BoE devrait conserver son taux directeur à 0,5%, ainsi que le montant de ses achats d'actifs à GBP 375 mds avant la publication de son Rapport sur l'inflation le 7 août.
Toujours jeudi, se tiendra également la réunion de la BCE. Aucun changement de stratégie n’est à attendre.
Vendredi, aux Etats-Unis sera publié le rapport emploi du mois de juillet. Les créations d'emplois devraient être de 200 000. Une nouvelle hausse du taux d'activité limiterait le recul du taux de chômage à 7,5%.
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