L'INSEE a également confirmé la baisse du pouvoir d'achat de 0,4 % sur l'année et de 0,8 % au quatrième trimestre. le pouvoir d'achat par ménage (à la différence de celui par unité de consommation) avait baissé de 0,5 % en 2011 et de 0,2 % en 2010, un phénomène sans précédent depuis 1985.
Cette contraction du pouvoir d'achat s'explique par la baisse du revenu disponible brut des ménages de 0,5 % au quatrième trimestre (après +0,1 % au troisième). La masse salariale reçue progresse légèrement (+0,3 % après +0,4 %), les prestations sociales sont restées en progression à (+0,9 % après +1,0 %. En revanche, la forte hausse des impôts sur le revenu et le patrimoine, +7,0 % après +4,0 % explique cette diminution. L'augmentation de l'impôt sur le revenu et de l'ISF ont ponctionné les ménages ainsi que les cotisations sociales à la charge des salariés dont le poids s'est accru au quatrième trimestre (+2,0 % après +0,7 %) avec la hausse du taux de cotisation vieillesse et la suppression des exonérations sur les heures supplémentaires.
Du fait de cette contraction du pouvoir d'achat, au quatrième trimestre, la demande intérieure finale (hors stocks) contribue négativement à la croissance du PIB : –0,1 point après +0,1 point. Les dépenses de consommation des ménages ont baissé de 0,1 % après une hausse de 0,1 % au 3ème trimestre. La formation brute de capital fixe (FBCF) continue de baisser avec –0,8 % après –0,4 % ce qui n'est guère encourageant pour les prochains mois.
Les exportations ont reculé au quatrième trimestre avec –0,6 % après +1,0 %, mais moins fortement que les importations dont le recul a été de 1,2 % après - 0,2 % du fait de la stagnation de la demande intérieure. De ce fait, le solde du commerce extérieur contribue de nouveau positivement à la croissance (+0,2 point après +0,3 point).
Les variations de stocks des entreprises continuent de peser négativement sur l’évolution du PIB au quatrième trimestre : –0,4 point, après –0,2 point le trimestre précédent.
Ces résultats ont de lourdes conséquences pour l'année 2013 d'autant plus que les augmentations d'impôt se feront sentir encore en 2013. Avec l'augmentation du chômage, la masse salariale sera entravée. De ce fait, il est fort à parier que le pouvoir d'achat des François soit encore ne berne en 2013.
Consulter le fichier Insee sur l'évolution du pouvoir d'achat par unité de consommation Consulter le fichier Insee sur l'évolution du pouvoir d'achat
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire